Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment faire pour mettre une image dans une fanfiction?

 

C’est simple. Pour illustrer votre texte, il suffit de m’envoyer les images en question et de me dire où elles devraient se situer dans le texte. Je m’occupe du reste. Il faut vous connecter et utiliser le même email que celui que vous m’avez donné en vous inscrivant.

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 35 :: Chapitre 35

Publiée: 26-02-21 - Mise à jour: 26-02-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 35  

 

- C’est déjà le quinzième appel que je reçois de Shin., soupira Ryo, refermant son portable et le rangeant.  

- Je le rappellerai ce matin. Je ne pourrai de toute façon pas y échapper. Je voudrais juste avoir Maya avant pour savoir si elle a eu des nouvelles pour l’homologation. Je vais essayer de l’appeler tout de suite., dit-il, ressortant son téléphone alors qu’ils arrivaient à leur étage.  

 

La première vision qu’ils eurent lorsque les portes s’ouvrirent fut celle d’Asami leur lançant un regard sérieux avant de le tourner vers les fauteuils. Moins de deux secondes après, Shin apparaissait devant eux, furieux.  

 

- Prends l’appel pour moi, s’il te plaît., fit Ryo à Kaori, lui tendant son téléphone qui sonnait déjà et la repoussant légèrement en arrière.  

- Comment as-tu pu te donner ainsi en spectacle avec cette petite…, hurla Shin.  

- Je te prierai de modérer tes paroles devant ces dames., répliqua son pupille d’un ton ferme, l’emmenant vers son bureau dont il referma la porte derrière eux.  

- Ca va chauffer., pipa Asami, regardant sa jeune collègue partir dans la salle de réunion pour poursuivre son appel téléphonique.  

- Ryo ?, répondit Maya quelques secondes plus tard.  

- Bonsoir Maya, c’est Kaori. Ryo voulait t’appeler mais on est tombés nez-à-nez avec ton père., lui apprit Kaori.  

- Que se passe-t-il ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Kaori jeta un regard anxieux vers le bureau de son compagnon, se demandant ce qu’il s’y passait.  

 

- Ca serait trop long à tout t’expliquer pour le moment mais Ryo et moi avons été photographiés nous embrassant dans la rue et ton père est au courant., résuma-t-elle.  

- La tuile… Je suppose qu’il se prend un savon., pensa Maya.  

- Je pense, oui. Il n’a déjà pas apprécié de savoir que tu étais repartie aux Etats-Unis au lieu de rester au Japon auprès de ton mari., expliqua la rouquine.  

- Tu as eu des nouvelles pour l’homologation de ton mariage ?, ajouta-t-elle.  

- Nous sommes dimanche soir ici. Le délai s’achève demain. C’est plus court du fait que je vivais déjà aux Etats-Unis depuis quelques années et que j’avais fait une demande de naturalisation pour pouvoir rester. Vendredi, j’ai reçu un avis favorable pour ce dossier et, demain, on saura pour le mariage. Dis-lui de tout lui dévoiler. Il ne peut plus rien contre moi. J’ai remboursé ce que je lui devais et, avec l’appui de Ryo, j’ai réussi à avoir un bon emprunt en banque., lui apprit la sœur de son compagnon.  

- Tu es sûre de toi ? Parce qu’on peut encore patienter., lui assura Kaori.  

- Non, vas-y. Vous m’avez assez protégée à votre détriment., lui affirma la jeune femme.  

- D’accord. Merci Maya.  

- Merci à vous deux. Tu n’étais pas obligée d’accepter tout cela et Ryo n’avait pas à m’aider comme il l’a fait. J’espère qu’on se verra bientôt. Si vous passez par New York, n’hésitez pas., l’incita-t-elle.  

 

Elles se saluèrent et Kaori raccrocha. Quand elle sortit de la salle de réunion, elle fut surprise de n’entendre aucun cri. Elle jeta un regard interrogateur à Asami qui le lui retourna.  

 

- Je dois appeler les secours, tu crois ?, plaisanta-t-elle, nerveuse.  

- Je n’espère pas. Tu as un gilet pare-balles ? Je dois rentrer., lui apprit sa stagiaire.  

- Un plateau en métal peut-être. Ca fera ricocher les balles., proposa Asami.  

 

Sa réponse lui remit en mémoire la fusillade de samedi et Kaori frissonna. La journée cocooning de la veille l’avait bien aidée à reprendre le dessus mais ça avait été un sacré choc quand même qui s’ajoutait à d’autres évènements tout aussi marquants qui avaient lieu depuis des semaines maintenant.  

 

- Ca va aller., pipa Kaori avant de se diriger vers le bureau.  

- Tu aurais pu me répondre hier, Ryo. Je t’ai appelé une dizaine de fois au moins. Qu’avais-tu donc de plus important à faire ?, lui demanda Shin à peine la porte fermée.  

- Beaucoup de choses., répliqua le dirigeant, contournant son bureau pour y poser sa sacoche et se préparer pour débuter sa journée.  

- Dis-moi ce qui peut être plus important que de rappeler ton père ?, l’interrogea son tuteur.  

- Tuteur. Tu n’es pas mon père mais mon tuteur. Tu t’es assez évertué à me le répéter pour que je m’en souvienne., lui rappela le jeune homme.  

- Tu es marié à ma fille. Tu es maintenant mon gendre et tu es devenu comme mon fils., lui affirma son « beau-père ».  

- Tu as donc eu ce que tu voulais alors fiche-moi la paix maintenant., le tança son « gendre ».  

- J’ai du travail au cas où tu aurais oublié quelle période de l’année nous sommes., lui rappela-t-il.  

 

Le visage de Shin se durcit et il vint faire face à son interlocuteur, furieux de son insolence.  

 

- Tu me dois encore le respect, Ryo. Tu me méprises peut-être pour l’injustice dont tu te penses victime mais tu me dois le respect !, lui asséna-t-il.  

- Tout ce que je te dois, c’est d’avoir eu un toit au dessus de ma tête, de quoi me nourrir et m’habiller, encore que l’assurance que mes parents avait contractée au cas où a dû bien compenser le tout., affirma le jeune homme.  

- Je n’ai pas profité de cet argent pour mon bien propre si c’est ce que tu insinues., lui cracha Shin.  

- Non, ce n’est pas ce que j’insinue., admit Ryo, se calmant un peu.  

- Je sais que tu n’as pas profité de cet argent.  

- Merci d’au moins l’admettre., se radoucit à son tour son tuteur.  

- Mais tout de même qu’est-ce qui t’a pris de t’afficher avec cette traînée en pleine rue ? Tu viens d’épouser Maya ! Tu pourrais avoir la décence de cacher tes relations clandestines., lui reprocha-t-il.  

 

Ryo serra les poings, se retenant de contourner le meuble pour boxer son père.  

 

- Premièrement, Kaori n’est pas une traînée comme tu le dis. C’est une jeune femme tout à fait respectable et c’est moi qui ai honte de l’avoir emmenée dans cette histoire sordide. Deuxièmement, j’ai épousé Maya mais je t’ai bien dit que je ne la toucherai jamais. Je la considère comme ma sœur. Et enfin, je gère mes relations comme je l’entends et, s’il me prend encore l’envie d’embrasser Kaori en pleine rue, je ne me gênerai pas., lui répondit-il.  

- J’espère que tu éviteras de lui faire un bâtard., cracha Shin.  

- Je n’ai pas l’intention d’avoir d’enfant., répliqua calmement Ryo.  

- Il te faut un héritier pour la société, Ryo ! Quand vas-tu donc comprendre qu’il ne s’agit pas que de toi et de ce que tu veux !, se fâcha son tuteur.  

- Tu as la responsabilité d’une société créée par ton père et ton grand-père.Tu dois la léguer à ton enfant !, lui affirma-t-il, frappant du plat de la main sur le bureau.  

- Tu ne veux pas faire un enfant à Maya ? Engrosse cette petite conne et récupère le gamin avant de la virer !, lui conseilla-t-il, malgré ce qu’il lui avait dit quelques instants avant.  

 

Au même moment, la porte s’ouvrait et Kaori pénétrait dans le bureau. Abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre, elle s’immobilisa avant de se forcer à avancer comme si de rien n’était.  

 

- Je viens te rendre ton téléphone., lui dit-elle, le lui tendant.  

- Combien ?, l’interrogea Kaibara, la tournant vers lui pour lui faire face.  

- Quoi ?, lui retourna-t-elle, ne comprenant pas sa question.  

- Combien pour te tirer ?, lui demanda-t-il, le visage haineux.  

- Pour être plus précis, combien pour pondre son gamin et te tirer ?, précisa-t-il.  

 

Ryo n’eut pas le temps de réagir que la gifle partit toute seule. Stupéfait, Shin fixa la jeune rouquine qui lui faisait face, folle de rage.  

 

- Espèce de sale connard ! Je fais une croix sur un enfant pour rester avec lui ! Vous pensez vraiment que je partirais pour les abandonner lui et notre enfant ? Quel genre de monstre êtes-vous ?, lui hurla-t-elle.  

- Vous vous prenez pour qui pour régenter la vie des gens qui vous entourent et des autres ? Vous n’êtes pas le maître du monde, encore moins un dieu !, ajouta-t-elle.  

- Calme-toi, Kaori. Retourne à ton bureau., lui conseilla Ryo, la ramenant vers la porte pour faire rempart à son tuteur s’il lui venait de nouveau l’idée de s’en prendre à elle.  

- Elle est prête, Ryo., lui souffla-t-elle, juste avant de sortir.  

- Alors envoie ce qu’on a préparé hier., lui demanda-t-il, lui ouvrant la porte et la refermant derrière elle.  

 

Il prit un court instant pour réfléchir puis retourna à son bureau, y prenant place dans le silence. Comme si Shin n’était pas face à lui, il ouvrit son ordinateur, tapota quelques instants puis consulta son téléphone pendant une minute.  

 

- Tu l’as laissée me frapper sans rien dire. C’est inadmissible, Ryo !, gronda son tuteur.  

 

Ryo ne répondit pas et continua à sortir ses dossiers de sa sacoche, la reposant par terre quand il eut fini.  

 

- Tu vas me répondre !, cria-t-il, frappant de nouveau le bureau.  

 

Son pupille leva les yeux vers son visage aux traits crispés par la colère. Ses yeux brillaient d’une lueur malsaine mais tout cela n’impressionnait pas Ryo.  

 

- Tu l’as insultée. Tu l’as traitée comme un vulgaire objet mais c’est une personne bien réelle que tu as devant toi et une personne qui ne se laisse pas faire. Elle est honnête et intègre. Elle a des principes…  

- Lequel ? Celui de se faire un milliardaire ?, ricana Shin.  

- Non, celui de vivre une vie normale et heureuse. Si elle le pouvait, elle éviterait tout le superflu. La seule chose qui compte pour elle, c’est moi. Tout le reste, les soirées, les bijoux, tout cela, elle s’en contre-fiche., lui expliqua Ryo patiemment.  

- Elle s’en contre-fiche tellement qu’elle a porté les bijoux de ta mère et de ta grand-mère., ironisa son tuteur.  

- Parce que je le lui ai demandé. Elle ne voulait pas mais elle a compris ce qu’imposait mon statut social et elle est prête à faire des compromis pour s’y conformer., répondit calmement le dirigeant.  

- Elle ne fait que te leurrer pour t’appâter et, toi, idiot que tu es, tu fonces droit dedans. J’espère que tu t’en rendras compte avant. En attendant, amuse-toi bien au lit avec elle. Ca sera toujours ça de pris avant de comprendre ce qu’impose ton statut social et de t’y conformer., lui asséna Kaibara en réponse.  

- J’espère que tu n’as pas perdu la tête au point de ne pas te protéger. Elle ne veut peut-être pas se tirer en laissant son bâtard…  

- Arrête de l’appeler bâtard., gronda Ryo, les sourcils froncés.  

 

Il ne voulait peut-être pas d’enfant mais il était loin de considérer que leur enfant serait un bâtard s’il venait à exister. Il avait également l’impression d’entacher l’amour qu’ils se portaient mutuellement, un sentiment qu’il trouvait beau et noble.  

 

- C’est pourtant ce qu’il sera si elle obtient ce qu’elle veut., lui rappela Kaibara.  

- Elle te l’a dit. Elle a accepté mes conditions., rétorqua patiemment Ryo.  

- Et tu vas me dire que tu contrôles qu’elle prend bien sa pilule, si pilule elle prend bien évidemment., susurra Shin.  

- Figure-toi qu’elle la prend devant moi et, qui plus est, j’ai confiance en elle. Ca me suffit amplement., lui assura le dirigeant.  

 

Son tuteur le regarda dédaigneusement puis ricana méchamment.  

 

- L’amour te rend idiot, Ryo. Je préfère me dire cela que penser que tes parents aient pu donné naissance à un gamin stupide et romantique., cracha-t-il.  

- Laisse mes parents en dehors de cela, Shin. Tu es vexé que les choses n’aillent pas dans ton sens, c’est une chose, mais laisse mes parents en dehors de cela., gronda Ryo, les poings serrés.  

- Je pense que tu ferais mieux de t’en aller maintenant. Cette discussion ne mène à rien., lui conseilla-t-il.  

- Que vas-tu faire pour cette photo ? Tu vas faire un communiqué, dire qu’elle t’a sauté dessus sans que tu aies le temps de réagir, que ce n’était qu’une groupie sans cervelle qui a tenté sa chance ?, lui demanda Kaibara, le regard dur.  

 

Ryo se laissa aller dans son fauteuil, observant son tuteur d’un regard impassible. Il savait qu’il allait mettre le feu aux poudres une nouvelle fois mais, arrivés là, ils avaient déjà dû faire exploser la poudrière depuis longtemps, non ?  

 

- Un communiqué vient d’être transmis aux différents services de presse nationaux et internationaux., admit-il.  

- Au moins, une chose de sage a été faite., souffla Shin.  

- Tu as démenti ta liaison ?  

- J’ai démenti mon mariage et annoncé ma liaison avec une jeune femme adorable avec laquelle j’habite depuis quelques semaines maintenant. On vient même d’acheter un nouveau logement à deux. On t’invitera peut-être à la crémaillère., plaisanta cyniquement Ryo.  

 

Il vit Shin blêmir de rage. Il n’arrivait pas à y croire. Il s’était fait avoir en beauté.  

 

- Tu n’as pas fait ça ?, gronda-t-il dangereusement.  

- Si, j’ai emménagé avec la petite conne., répondit le dirigeant, reprenant ses mots même s’ils lui laissaient un goût amer.  

- Nous avons décidé de faire notre vie ensemble.  

- Mais Maya ? Le mariage ?, murmura Kaibara, livide.  

- Simulacre. Maya s’est mariée avec Wilson et son union a été homologuée aux Etats-Unis. D’ailleurs, c’est pour toi de sa part., lui dit son pupille, sortant un chèque de son portefeuille et le lui tendant.  

- Elle est libre maintenant. Elle a un mari qui l’aime et un membre de sa famille pour l’épauler sans la faire chanter. Elle m’a tout de même chargé de te dire que, si un jour tu souhaites revoir ta fille et non l’objet de ta négociation, elle serait heureuse de te retrouver. Son père lui manque., lui apprit-il.  

- Je ne te crois pas. Tu mens. Maya n’aurait pas pu me mentir à moi son père., lui opposa Kaibara.  

 

Ryo ne dit rien mais prit une pochette et en sortit un document photocopié qu’il lui tendit. Shin le prit et le lut avant de le froisser dans la paume de sa main, fou de rage.  

 

- Comment as-tu osé me faire ça, Ryo ? C’est elle, n’est-ce pas ? Elle t’a monté la tête ! Qu’est-ce qu’elle t’a promis ? Le bonheur ? Qu’elle ne t’aimait que pour toi et non ton fric ? Mais cesse de te leurrer, idiot ! Je pensais que tu avais compris ce que je t’avais enseigné ! Il n’y a que deux choses qui régissent la vie dans notre monde : l’argent et le pouvoir. L’amour, c’est pour ceux qui n’ont ni l’un ni l’autre. Toi, tu as les deux, Ryo, et c’est cela qui l’intéresse. Elle trouvera comment te coincer et tu n’auras plus que tes yeux pour pleurer., lui affirma Shin.  

- Je t’aurais prévenu, Ryo, et le jour où ça arrivera, ne pense même pas à venir me voir. Ca me ferait bien trop plaisir de te dire que j’avais raison mais beaucoup trop mal de voir que tu auras tout gâché pour une vulgaire histoire de cul !, cracha-t-il.  

 

Fidèle à la résolution qu’il s’était faite, Ryo regarda son interlocuteur qui attendait visiblement une réponse hargneuse de sa part. Il ne contre-attaquerait pas. Il ne serait pas celui qui mettrait de l’huile sur le feu.  

 

- Tu as fini ? Je pense que nous nous sommes tout dits., finit-il par dire après une minute de silence.  

- La porte est là-bas., désigna-t-il, se mettant au travail.  

 

Désarçonné par le calme de son pupille, Shin l’observa encore une minute puis, de rage, attrapa son manteau qu’il avait jeté sur un fauteuil et ressortit du bureau, se dirigeant vers l’ascenseur. Pris d’une arrière-pensée, il fit demi-tour et revint près des deux femmes.  

 

- Profite bien de ces moments. Profite de tout ce que tu peux avoir car tu ne crieras pas victoire longtemps., avertit-il Kaori.  

- Je ne crie pas victoire, Monsieur. Je défends ceux que j’aime. Je trouve juste dommage qu’une famille se déchire pour des raisons futiles., répondit-elle calmement.  

- Des milliards de dollars futiles ? Remarque, c’est certainement un chiffre beaucoup trop grand pour ton cerveau de moineau., cracha-t-il.  

- En tout cas, donne-lui bien du plaisir. Il sera peut-être plus généreux quand il te jettera à la rue après avoir trouvé une nouvelle pute à se farcir., lui conseilla-t-il.  

- Non seulement vous êtes grossier mais en plus désobligeant envers celui que vous avez élevé comme un fils. C’est navrant., répliqua-t-elle, prenant sur elle pour rester calme malgré sa colère.  

- Comme un fils, c’est bien dit… mais ce n’est pas mon fils. Mon fils ne m’aurait pas planté un couteau dans le dos., fit-il, se tournant le regard malveillant vers Ryo qui était à la porte de son bureau.  

- Tu ferais mieux de partir maintenant. Tu perds tout sens de la mesure., lui conseilla-t-il.  

 

Shin le toisa du regard une minute puis s’en alla. Quand les portes de l’ascenseur se refermèrent sur lui, tous poussèrent un soupir de soulagement.  

 

- Eh bien… C’était tendu. Je ne l’avais jamais vu aussi remonté., fit remarquer Mick, sortant de la salle des archives.  

- Merci d’être monté juste au cas où., fit Ryo qui avait eu besoin de s’assurer que Shin ne s’en prendrait pas physiquement à Kaori.  

 

Pour le reste, elle lui avait déjà assuré qu’elle se montrerait forte et elle venait de le lui montrer. A part la gifle amplement méritée, elle était restée relativement posée.  

 

- Kaori, ça va ?, s’inquiéta-t-il.  

- Comme un charme. Je suis prête à appeler un ou deux directeurs qui veulent me mordre. Ils me paraîtront doux comme des agneaux., plaisanta-t-elle, le faisant rire.  

- Asami ?, ajouta-t-il.  

- Moi, je n’étais que spectatrice d’une scène à grands frissons. Ca va., lui assura-t-elle.  

- Tu as un point avec la directrice du service juridique et son assistante dans cinq minutes., le prévint-elle.  

- Quelle matinée de m… rêves…, se corrigea-t-il en entendant le raclement de gorge de sa rouquine.  

- J’avais envie de parler d’un bon projet, pas de contrats et chiffres. Vous avez ça en stock ?, leur demanda-t-il, le regard implorant.  

- Pas cette semaine., répondit Asami, désolée.  

- Je peux t’offrir cinq minutes de bonheur si tu veux., lui proposa Mick.  

 

Amusé, Ryo leva un sourcil.  

 

- I’m not of that kind, man ! Tu as Kaori pour cette partie-là. Adresse-toi à elle si tu veux un coup de main., répliqua l’américain, malicieux.  

 

La rouquine se sentit rougir et toussota gênée., ce qui fit rire les trois autres.  

 

- Certaines choses restent en dehors du bureau., répliqua Ryo.  

- Pas toujours., pipa Asami, jetant un regard amusé à son chef qui détourna le regard.  

- Oh ma chère Asami, je pense que nous devrions aller déjeuner ensemble un de ces quatre. Je suis sûr que vous auriez des choses très intéressantes à me raconter., fit Mick.  

- Grouille-toi. J’ai une réunion dans trois minutes., l’appela son ami, les sourcils froncés.  

 

Tout sourire, le directeur de la sécurité ne se fit pas prier et entra dans le bureau.  

 

- Je t’ai envoyé les plans pour la mise en place du système de sécurité extérieur ainsi que le devis. On est partis du principe que tu m’avais évoqué par mail : le bâtiment ne change pas spécialement d’apparence. On a cependant dû réévaluer la position de l’escalier de secours. Pour le toit-terrasse, on a prévu un système pare-balles et des filets anti-aériens. Ca n’empêchera pas des personnes de se poser sur votre toit mais un hélicoptère ne pourra s’y poser. Ca complique la tâche donc. Je te conseille également de poser des vitres blindées partout ainsi que de sécuriser toutes les entrées. Ca fait un devis au montant assez conséquent., lui apprit-il.  

 

Ryo regarda le mail en question, consulta le devis puis le transféra.  

 

- Je te le renvoie signé ce matin., lui répondit-il.  

- Tu as déjà signé pour l’immeuble ?, le questionna Mick.  

- On a rendez-vous ce soir avec le propriétaire. J’attendais ton retour pour lancer les demandes de devis pour les façades et, demain soir, on voit l’architecte pour les travaux d’intérieur. Ce n’est qu’une première réunion pour voir si ce qu’on envisage est réalisable mais si tu veux venir…, lui proposa son ami.  

- Il sera temps à la prochaine réunion pour envisager l’aspect sécurité. Pour l’instant, pensez juste à ce que vous voulez., objecta l’américain.  

- Ca marche. Merci de ton aide., fit Ryo, entendant toquer à la porte.  

- Kazue et Reika sont là pour le point., l’informa Kaori, approchant.  

- Tiens.  

 

Elle lui tendit le devis qu’il lui avait fait parvenir pour impression et il le signa sans attendre.  

 

- Je ferai le virement dans la semaine pour le démarrage des travaux., dit Ryo, rendant le devis à Mick.  

- Ca marche. Je te dirai sous quel délai on pourra tout faire., répondit-il, se dirigeant vers la sortie.  

- Bonjour la plus belle., susurra-t-il à l’oreille de sa belle en sortant.  

 

Elle lui décocha un sourire chaud et le regarda partir, croisant son regard quand il grimpa dans l’ascenseur.  

 

- Vous pouvez y aller. Il vous attend., les invita à entrer Kaori.  

- Kaori, reste, s’il te plaît., l’appela Ryo de son bureau.  

 

Elle attrapa son ordinateur et suivit les deux femmes à l’intérieur, fermant la porte derrière elle.  

 

- Assieds-toi là., lui dit-il, lui laissant son siège derrière le bureau face à Reika et Kazue, surprises du geste autant qu’elle.  

- Je vais aller…  

- Tu t’assieds. Je n’aurai besoin de toi que quelques minutes pour voir ce qu’il faut faire suite aux derniers remous., l’informa-t-il, se mettant derrière elle, les mains sur le haut du dossier.  

- Des répercussions suite à l’information qui a filtré ce week-end ?, demanda-t-il à Kazue.  

- Ma boîte mail était pleine de messages venant du monde entier. Ca a fait le tour de la planète à vitesse grand V., admit-elle.  

- Il y a invocation de la clause de moralité ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui par deux ou trois de nos clients., affirma-t-elle.  

- Ca aurait pu être pire…, concéda-t-il.  

 

Reika ricana légèrement et les regards se tournèrent vers elle.  

 

- Ca aurait pu être mieux aussi. Il faut savoir se tenir quand on est avec quelqu’un dans ta position., pipa-t-elle, lançant un regard mauvais à Kaori.  

- Tu fais donc le nécessaire ?, rétorqua Ryo, un sourcil levé.  

 

Elle ouvrit la bouche, surprise, et la referma, prise en défaut.  

 

- Est-ce que ça calmera les esprits ?, demanda-t-il à Kazue, tournant son ordinateur vers elle, affichant une page internet où filtrait déjà l’information de son démenti envoyé une demi-heure plus tôt.  

- Un démenti sur ton mariage et l’annonce officielle de votre couple… Oui, ça devrait calmer les esprits., admit-elle.  

- Ca nous donne des billes pour faire plier les plus récalcitrants.  

- Tu… Tu n’es pas marié ?, souffla Reika, n’en croyant pas ses oreilles.  

- Non, du tout. Il ne faut pas croire tout ce qu’on voit sur internet, Reika. Cette information-là en revanche est bien réelle., leur affirma-t-il, pointant l’encart sur internet.  

- La prochaine fois que tu veux vitupérer, renseigne-toi mieux. C’est ton rôle d’assistante de direction, non ? Alors concentre-toi là dessus, sinon je serai obligé de prendre des mesures., lui conseilla-t-il, les yeux étrécis.  

 

Elle déglutit, le regard plongé dans le sien, puis baissa les yeux.  

 

- Dans la clause de moralité, on a bien exclus ce qui avait trait à la vie privée hormis les faits légalement répréhensibles ?, interrogea-t-il Kazue.  

- Oui. En général, il suffit d’invoquer le nom pour faire peur mais les contrats ne pourraient être rompus pour ce qui vient d’arriver., répondit-elle.  

- Je n’invoque cependant la clause de notre côté qu’en dernier recours. Ca ne sert à rien de braquer nos partenaires. Je préfère relativiser les choses., lui expliqua-t-elle.  

- Ca me va. Continue ainsi., approuva-t-il.  

- D’autres questions sur le sujet ?  

- Non., répondit Kazue.  

- Tu peux y aller, Kaori., lui dit-il, tirant sa chaise alors qu’elle se levait.  

 

Elle s’en alla, lui adressant un léger sourire. Elle avait compris ce qu’il avait voulu faire. Sa présence n’était nullement nécessaire mais il avait remis Reika à sa place devant elle pour ce qu’elle avait fait deux semaines plus tôt. Ainsi, il lui affirmait la solidité de leur relation.  

 

- Tout va bien ?, s’inquiéta Asami.  

- Oui. Il a juste réglé quelques petits détails., lui répondit sa collègue.  

 

Kaori reprit place et sortit le dossier sur lequel elle devait travailler, retenant un soupir en voyant le nombre d’appels qu’elle avait à passer.  

 

- Alors ça y est, c’est officiel vous deux ?, l’interrogea Asami.  

- Oui, le mariage était bidon pour laisser le temps à Maya de se mettre à l’abri et il a décidé hier d’officialiser notre relation aux yeux du public., répondit Kaori avec un léger sourire, repensant à ce moment précis, la journée précédente.  

 

Au milieu de leurs plans pour l’immeuble, Ryo s’était soudain arrêté et tourné vers elle.  

 

- Quand le mariage de Maya sera homologué, je publie un démenti et j’annonce notre liaison., lui avait-il dit.  

- On a le temps, non ? Nous, nous savons où nous allons. C’est tout ce qui compte., lui avait-elle répondu.  

- Non. Je ne veux plus qu’on se dise que je me tape ma jeune assistante stagiaire. Je ne veux plus qu’on se pense tout permis avec toi parce que tu serais ma passade sexuelle. Je veux que cessent ces quolibets au bureau. Tu es ma compagne, Kaori. Ma compagne, pas la fille de passage., lui avait-il déclaré, se levant pour évacuer son emportement.  

- Moi, je le sais. Ca me suffit, Ryo. On peut attendre pour le reste. On peut attendre que j’ai fini mon stage par exemple. Ce sera peut-être mieux pour toi s’ils voient que notre relation continue au-delà., lui avait-elle opposé, ne souhaitant pas que leur couple soit un mauvais point pour lui.  

- Tu as peur que ça ne marche pas ? Tu ne veux pas que ça se sache ?, s’était-il inquiété.  

 

Elle s’était levée et l’avait rejoint pour lui faire face.  

 

- Je n’ai pas peur. Je sais que c’est sérieux entre nous deux. Je sais aussi que tu dois faire attention à tes faits et gestes. Voilà pourquoi je te dis que je peux attendre pour officialiser parce que, moi, je sais ce qu’il y a entre nous., l’avait-elle rassuré.  

 

Il l’avait regardé un moment avant d’acquiescer et de l’embrasser, fier de sa maturité et de sa confiance en eux.  

 

- Merci mais ça ne me fait pas changer d’avis. Lorsque Maya saura pour son mariage, nous dévoilerons notre relation., lui avait-il affirmé.  

- En attendant, j’ai quelque chose à te montrer.  

- J’espère que ce n’est pas un dossier pour le boulot…, l’avait taquiné Kaori.  

- Non, autre chose de plus plaisant., lui avait-il répondu, un sourire malicieux aux lèvres.  

 

Il lui avait alors tendu une pochette qu’elle avait ouverte sans tarder, découvrant le contrat de vente en bonne et due forme.  

 

- Mais tu as eu le temps de faire tout cela ?, s’était-elle étonnée.  

- Je sais encore me servir de mes dix doigts et de mes mails. Umi a fait le relais avec le propriétaire, j’ai contacté mon avocat et l’affaire était jouée., lui avait-il déclaré d’un ton emphatique, lui cachant sa négociation avec son avocat.  

- Tu as mis nos deux noms mais je ne vois pas la clause de répartition des parts de l’immeuble., lui avait-elle fait remarquer, lisant le document.  

- Argh… J’aurais dû éviter de t’envoyer prendre des cours avec Kazue…, avait-il soupiré exagérément.  

- Il n’y en a pas. On est à parts égales dans le bâtiment.  

 

Elle se souvenait de l’arrêt momentané des battements de son cœur, enfin c’était l’impression qu’elle avait eue. Il ne pouvait pas être en train de lui dire…  

 

- C’est de la folie, Ryo. Je sais que tu voulais qu’on achète à deux mais on était d’accord pour que tu aies la majorité des parts., avait-elle rétorqué, s’écartant de lui, bouleversée qu’il eut contrevenu à leur accord verbal.  

- Je sais, Kaori. Je sais qu’on s’était mis d’accord mais, moi, ça ne me convient pas. Je ne crains pas ton départ ni notre séparation et, même si ça m’arrive, ça ne me ruinera pas parce que tu as la moitié de l’immeuble., avait-il objecté.  

- En revanche, je crains de te laisser sans toit au dessus de ta tête s’il m’arrivait quelque chose. S’il m’arrivait quelque chose, ce serait Shin qui gérerait mes affaires. Le connaissant, il ne se gênerait pas pour te mettre à la porte. C’est pour cela que je veux que tu aies la moitié de l’immeuble. Il ne peut pas te jeter dehors et tu auras de quoi te retourner en cas de malheur., lui avait-il expliqué.  

 

Elle l’avait observé un moment, réfléchissant à ses paroles, puis avait poussé un long soupir de frustration. Elle allait encore une fois abdiquer sur un point qui lui tenait à cœur mais elle voyait dans son regard cette inquiétude pour sa sécurité, cette envie de la protéger qui lui tenait à cœur et s’était résignée autant frustrée que touchée.  

 

- D’accord. Et je suppose que ça ne sert à rien de te proposer de te rembourser ma part ?, avait-elle lâché.  

- Tu veux me vexer ? Moi homme, toi femme., avait-il mimiqué.  

- T’as fini avec tes airs de Cromagnon ou tu vas tâter de ma massue, homme., l’avait-elle alors menacé, le regard pétillant.  

- Aime-moi comme tu le fais, soutiens-moi, corrige-moi, sois toi. C’est la meilleure façon de me rembourser. Le bonheur que tu m’apportes n’a pas de prix. Je me sens même pauvre par rapport à toi et ta générosité. Tu me donnes sans compter toutes ces choses intangibles dont je manquais et, moi… je ne trouve que cette manière de te remercier et de te montrer à quel point je t’aime., lui avait-il dit.  

 

Emue par son humilité et sa vision qu’elle trouvait erronée, elle l’avait enlacé.  

 

- Tu m’aimes mieux que tu ne le penses, Ryo Saeba. Tu mets ta vie en jeu pour moi, tu as ces gestes, ces mots, ces regards qui me donnent confiance en moi, qui me font me sentir aimée. Tu m’as intégrée à ta vie en t’adaptant à qui j’étais…  

- Toi aussi., l’avait-il coupée.  

- Et le chemin est plus difficile pour toi.  

- Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est qu’une fois que j’ai accepté que tu comptais plus que tout le reste, c’est presque simple., lui avait-elle affirmé.  

- Presque…, avait-il relevé en souriant.  

- Je ne serais pas moi si certaines velléités ne revenaient pas de temps en temps à la charge., avait-elle plaisanté.  

- J’aime tes velléités. Elles sont stimulantes., avait-il répondu, l’embrassant de nouveau.  

 

Les choses ne s’étaient pas enfiévrées ce jour-là malgré une semaine passée loin de l’autre. Après les évènements de la veille, la nuit passée à l’hôpital, ils avaient juste été soulagés d’avoir encore du temps ensemble pour s’aimer, pour partager de bons moments et faire des projets et ils avaient repris leur examen des plans de l’immeuble, dessinant leur futur chez-eux.  

 

- Je suis heureuse pour vous, Kaori. Vous formez un beau couple et vous vous épanouissez ensemble. Ryo a beaucoup changé depuis que tu es là. Je le vois enfin heureux et, pour moi qui l’ai connu tout bébé et aussi ses parents et les attentes qu’ils avaient pour lui, ça me fait chaud au cœur. Et toi, je ne te connaissais pas avant mais je te trouve grandie. Tu n’es plus une jeune étudiante mais une jeune femme à mes yeux. Tu t’es affirmée en quelques mois. Oui, vous vous faites du bien et j’espère que ça le fera encore évoluer., déclara Asami, le regard ému.  

- Je… Je ne sais pas quoi te dire., pipa Kaori, touchée.  

- Ne dis rien. Ne fais pas de cas de l’émotion d’une vieille sotte., éluda sa collègue.  

- Tu n’es pas sotte. Tu as de l’affection pour Ryo et ça fait du bien de voir qu’il n’y a pas que des Shin Kaibara dans sa vie. Je dois même te remercier pour ta discrétion. Tu nous as vus évoluer sans t’immiscer et ça nous a aidés., déclara la rouquine.  

- Je ne me suis pourtant pas privée de vous taquiner par moment., plaisanta Asami.  

- Oui, tu plaisantais… quand nous n’étions qu’entre nous. Ca ne nous faisait pas de mal., résuma la jeune femme.  

- Bon, ce n’est pas tout ça mais on a du boulot alors à ton téléphone. Tu as une tonne de directeurs à harceler., l’encouragea sa collègue.  

 

Kaori grogna pour la forme et prit le combiné et sa liste. Elle appelait une nouvelle société lorsque Kazue et Reika sortirent du bureau. Elle ignora le regard courroucé de la jeune femme, concentrée à ce qu’elle faisait. La journée s’enchaîna ensuite rapidement, bien occupée comme toujours, et ils ne sortirent de là qu’à dix-huit heures, arrivant avec un peu de retard à leur rendez-vous à la maison chalet.  

 

- Vous aviez rendez-vous aussi ?, s’étonna Ryo, saluant Umi et embrassant Miki.  

- Oui, nous achetons ce bâtiment-là. On vient de signer., l’informa la jeune femme, ravie.  

- On dirait un commerce., pipa Kaori, détaillant la maison.  

- Oui, c’est un ancien restaurant. Ca m’occupera lorsque mon chef ne sera pas en déplacement et on embauchera quelqu’un pour assurer en mon absence., leur dit la pilote.  

- Bon eh bien bravo à vous aussi alors., les félicita le couple avant de les quitter et pénétrer pour rejoindre le propriétaire qui les attendait.  

- Bonsoir., fit Ryo, présentant une chaise à sa compagne.  

- C’est un plaisir de pouvoir enfin vous rencontrer, Monsieur Saeba., les salua l’homme.  

- Pour nous aussi. Nous avons eu un coup de cœur pour l’immeuble., lui apprit Kaori, se sentant fébrile.  

 

Comme s’il le sentait, Ryo attrapa sa main et la lui pressa doucement.  

 

- Vous allez le mettre à la location ?, l’interrogea le propriétaire.  

- Non, nous allons y vivre. Ce sera notre cocon., précisa la rouquine avec un sourire ému.  

- Cet immeuble va enfin retrouver la vie. C’est bien. C’est ce que j’espérais., admit l’homme.  

- Vous avez pu regarder le contrat que je vous ai fait envoyer ? Il vous va ?, l’interrogea Ryo.  

- C’est un contrat en bonne et due forme. Je n’ai rien à y redire. Nous pouvons signer., approuva-t-il.  

 

En silence, ils sortirent leurs stylos et se mirent à signer les documents. Hide avait déjà contresigné tous les exemplaires, Kaori étant encore techniquement mineure. Il avait été surpris mais les avait laissé gérer, estimant que les détails devaient se régler entre eux. Une demi-heure plus tard, ils sortaient de là avec l’acte de propriété et le contrat de vente à faire enregistrer, chose qui serait faite dès le lendemain.  

 

- On est propriétaires, Kaori., lui fit remarquer Ryo, prenant sa main dans la voiture.  

- Ca fait tout drôle., admit-elle.  

 

Ils venaient de prendre un engagement à deux, un engagement fort. A leur demande, la voiture se gara quelques minutes devant le bâtiment.  

 

- On sera bientôt chez nous, Sugar., lui promit-il.  

 

Elle lui sourit amoureusement et acquiesça, l’éclat de ses yeux parlant pour elle. 

 


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