Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quel est le nombre minimal de mots pour qu'un chapitre soit accepté?

 

Pour les fanfictions normales, les chapitres doivent comporter plus de 600 mots. Pour les poésies, le quota est de 80 mots et pour les sonf fics, il est de 200 mots. Ces restrictions ont été établies pour empêcher les gens de poster des chapitres trop courts ou des commentaires, coups de gueule, mises au point, règlements de compte. La moyenne est de 1500 mots par chapitre, donc vous pouvez voir que ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 41 :: Chapitre 41

Publiée: 04-03-21 - Mise à jour: 04-03-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 41  

 

Ryo ne tint pas deux secondes et bondit vers la porte avant qu’Hide ait pu l’arrêter. En moins de dix secondes, il était à l’étage supérieur mais réussit à se contenir d’approcher plus de Kaori.  

 

- Que se passe-t-il ?, demanda-t-il, tendu.  

- Monsieur Saeba, vous feriez mieux de redescendre : la zone n’est pas sécurisée., fit l’un des jumeaux, une infime trace de tension dans la voix.  

 

Le dirigeant regarda son frère qui était derrière la chaise, la maintenant par l’axe fermement, les muscles et le visage tendus, une fine couche de sueur perlant à son front. Il pensa brièvement que c’était bien que Kaori ne pouvait pas le voir. Elle était déjà crispée sur le siège, livide. Elle n’en avait pas besoin de plus.  

 

- Je ne bougerai pas d’ici. Je resterai ici mais je ne redescendrai pas. On restera ensemble jusqu’au bout., affirma-t-il d’une voix intransigeante.  

 

Kaori releva les yeux vers lui et ne put objecter en voyant son regard sombre et intense. Il était plus que sérieux, il ne s’en irait pas et resterait avec elle au mépris de sa propre vie parce qu’il l’aimait comme elle l’aimait. Elle avait une terrible envie de pleurer à la fois de stress et touchée par cet amour infini mais elle fit appel à tout son courage pour se reprendre et se montrer digne de lui.  

 

- Que se passe-t-il ?, répéta-t-il.  

- L’une des roues du siège a cassé, probablement abîmée par celui qui a posé la bombe., répondit Yahiro.  

- Il faut qu’on réussisse à caler la patte cassée pour pouvoir travailler., lui dit-il.  

- Des ramettes de papier suffiraient ?, l’interrogea Ryo.  

- Oui mais vous ne devez pas rester., répéta l’homme.  

- Comme si vous pouviez lâcher le siège., ironisa le dirigeant, n’attendant pas son autorisation pour contourner la scène et aller dans la salle des archives.  

 

Il ramena trois ramettes et les posa à côté d’eux, se mettant à genoux.  

 

- Guidez-moi., lui dit-il.  

- Glissez déjà une ramette complète doucement., lui ordonna le démineur.  

- Bon, je pense qu’une ramette supplémentaire sera de trop alors vous allez glisser des tas de feuilles progressivement, toujours en douceur. Essayez de ne toucher à rien surtout., ajouta-t-il, surveillant ses gestes.  

 

Ryo ne répondit pas et s’appliqua à la tâche, concentré sur ses gestes.  

 

- Voilà, c’est bon., dit-il au bout de cinq minutes.  

- Ecartez-vous, on va relâcher le siège. Ca va, Kaori ?, lui demanda Yahiro.  

- Oui., souffla-t-elle, se détendant un peu.  

- Yahiko, on en est où ?, lui demanda son frère.  

- Il reste deux heures et vingt-trois minutes. L’axe n’a pas bougé., l’informa son jumeau.  

- Bon, très bien. Vous vous éloignez, s’il vous plaît ?, répéta Yahiro.  

 

Le dirigeant regarda sa compagne qui acquiesça et s’éloigna, revenant près de la porte qui menait aux escaliers. Retenant son souffle, il vit Yahiro lâcher la patte dont la roulette s’était cassée et faire un signe à son frère qui, à son tour, doucement, lâcha l’axe.  

 

- C’est bon. On ferait mieux de caler les autres pattes pour éviter un autre incident de ce genre. Euh…, fit Yahiro, se tournant vers Ryo.  

- Ryo, il s’appelle Ryo., intervint Kaori, voyant son regard.  

- Ryo, vous voulez toujours nous aider un peu ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Que dois-je faire ?, l’interrogea-t-il en approchant.  

- La même manipulation que là., lui indiqua le démineur.  

- Et après, nous bougerons tous les deux le dernier morceau de bureau pour dégager l’espace., l’informa-t-il.  

- D’accord.  

 

Sans tarder, Ryo se mit à l’oeuvre.  

 

A l’étage inférieur, Hide attendait patiemment avec les deux autres hommes. Il aurait aimé être avec sa sœur également mais deux personnes en plus, c’était de trop et Ryo n’avait pas besoin qu’on le maîtrise. Il avait apparemment juste besoin d’être là-haut avec Kaori. Il ne doutait pas de son inquiétude mais il semblait garder son calme et c’était certainement bon pour elle d’avoir quelqu’un de connu à ses côtés. Soudain, la porte de l’ascenseur s’ouvrit et Mick apparut.  

 

- Où est Ryo ?, s’étonna-t-il, cherchant du regard.  

- Là-haut. On n’a pas pu le retenir., expliqua Hide.  

- J’ai des réponses pour lui sur la manière dont le Renard d’Argent a réussi à s’infiltrer., lui apprit l’américain.  

 

Mick sortit son téléphone et afficha une vidéo où on voyait un homme faire le ménage et s’affairer un moment autour de la chaise de la jeune femme.  

 

- On a retrouvé l’homme de ménage ligoté dans le coffre de sa voiture il y a vingt minutes. Il a une commotion cérébrale et est déshydraté mais il s’en sortira., les informa-t-il.  

- Comment c’est possible, Mick ? Comment il a pu arriver jusque là ?, l’interrogea l’inspecteur.  

- J’ai merdé. On a assuré une sécurité maximale en sa présence mais j’aurais dû le faire aussi en son absence. Je n’ai pas pensé qu’il irait jusque là., s’excusa l’américain.  

 

Hide observa son ami et vit sa sincère culpabilité. Il savait qu’il considérait sa sœur fortement et ne doutait pas de ce qu’il devait ressentir sur le moment.  

 

- Tu as fait le maximum, Mick. On ne peut pas penser à tout., le rassura Hide.  

- Elle va peut-être mourir par ma faute., murmura l’américain.  

- De une, ce n’est pas ta faute. De deux, elle ne mourra pas. Ce sont les meilleurs., affirma l’inspecteur.  

- Tu pourras respirer un peu la semaine prochaine. J’ai tout assuré pour qu’elle soit protégée dans l’enceinte de l’université. Il n’y aura qu’un garde du corps qui sera autorisé mais il ne pourra pas rentrer dans la salle d’examen. Ce sera un policier qui y sera autorisé., lui expliqua-t-il.  

- Tu as confiance en l’homme que tu as choisi ?, s’inquiéta l’américain.  

- Tu as confiance en moi ou Saeko ?, lui retourna-t-il avec un sourire amusé.  

- Je vais peut-être checker vos passés. Ryo ne laisse rien au hasard quand il s’agit de Kaori., plaisanta Mick.  

 

Les deux hommes rirent un instant avant de lever anxieusement les yeux vers l’étage.  

 

Assise sur un siège non pas éjectable mais explosif, Kaori était loin d’être à l’aise. Pour penser à autre chose, elle résuma tout ce qu’elle aurait désormais en retard, tout ce que cet empêchement entraînait comme conséquences et, soudain, leva un regard vers Ryo.  

 

- Tu as un rendez-vous à dix heures avec le directeur financier., lui rappela-t-elle.  

- Si c’est pas de la conscience professionnelle…, pipa Yahiko, s’esclaffant avec son frère.  

 

Ryo la regarda ébahi. Comment pouvait-elle penser à une chose pareille alors que… D’un autre côté, si elle pensait à cela, elle ne pensait pas à la bombe sous son siège. C’était peut-être mieux ainsi.  

 

- Je pense qu’il aura compris que c’est annulé., répondit-il après un moment.  

- Tu peux aller faire la réunion dans son bureau., lui proposa-t-elle.  

- Non, je ne bouge pas d’ici., lui opposa-t-il.  

- Ryo, tu as mieux à faire qu’à attendre., insista-t-elle.  

- Je ne suis pas en train de te regarder te faire les ongles, Kaori. Tu crois franchement que j’en ai quelque chose à faire d’un point comptable alors que tu es assise sur une bombe ?, se fâcha-t-il.  

- Si j’y connaissais quelque chose, c’est moi qui serais à tes pieds., ajouta-t-il sombrement.  

- Pour une fois qu’on a une jolie nana pas en train de paniquer, tu ne vas pas nous priver de notre plaisir, Ryo., plaisanta Yahiro.  

- Ne comptez pas sur le fait qu’elle vous tombera dans les bras après, les mecs. C’est ma compagne et je ne la laisserai pas partir, même pour deux apollons., les tança-t-il, adressant un regard sérieux à la jeune femme.  

 

Kaori le regarda et ne put retenir les larmes qui se mirent à couler sur son visage. Elle était toujours émue par l’amour qu’elle ressentait de sa part et elle reprit courage et confiance quand elle croisa son regard fort et rassurant. Rien de mal ne lui arriverait.  

 

- Yahi, il a mis le minuteur en circuit fermé., pesta Yahiro.  

- Qu’est-ce que ça veut dire ?, demanda ensemble le couple.  

- Les grands esprits, Sugar., lui dit-il avec un clin d’oeil.  

- Ca veut dire que, si je coupe la minuterie, ça saute., répondit-il sombrement.  

- Donc la bonne nouvelle, c’est que, si on ne coupe pas, il nous reste deux heures et trois minutes pour décider de l’endroit où déjeuner., plaisanta Kaori.  

 

C’était le mieux qu’elle avait trouvé pour ne pas craquer face à cette nouvelle. Trois paires d’yeux la contemplèrent, stupéfaits, avant de pétiller.  

 

- On fait ce qu’on peut pour garder le moral., se justifia-t-elle, haussant les épaules.  

 

Elle se figea en se demandant si elle ne risquait pas de déclencher la bombe en faisant un mouvement.  

 

- Vous pouvez bouger les membres supérieurs sans faire de geste brusque. Evitez juste de bouger les jambes et de gigoter sur le siège., la rassura Yahiko.  

- Hide, il nous faudra un coffre pour enfermer la chaise., cria Yahiro.  

- Vous croyez vraiment qu’il va vous entendre d’en bas ?, douta Kaori.  

 

Ryo ramassa le talkie posé contre le mur et ferma la communication sortante.  

 

- Entendu, je fais la demande auprès du QG., répondit la voix désincarnée de son frère dans l’appareil.  

- Tu tiens le coup, Kaori ?, entendit-elle.  

- Oui, ça va, Hide. On sait comment il a fait ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle voulait satisfaire sa curiosité juste au cas où elle ne s’en sortirait pas vivante. Elle voulait comprendre comment ils s’étaient faits avoir. Ils avaient pourtant couvert tout ce qui était possible à son sens, alors où avaient-ils péché ?  

 

- Salut, darling. C’est de ma faute. J’aurais dû faire surveiller les lieux même quand tu n’y étais pas. I’m sorry., s’excusa-t-il.  

- Il s’est fait passer pour l’homme de ménage., expliqua-t-il.  

- Il… Il a été tué ?, l’interrogea-t-elle d’une voix blanche.  

 

Ryo, qui appuyait et relâchait le bouton du talkie pour rythmer la conversation, la regarda pâlir à l’idée que l’homme soit mort. C’était sa hantise que quelqu’un meurt à cause d’elle. Il attendit anxieusement la réponse de Mick.  

 

- Non, il a été enfermé dans le coffre de sa voiture. Il est un peu choqué mais il va bien., lui répondit-il.  

- Tant mieux., souffla-t-elle, soulagée.  

- Et Mick, ne culpabilise pas. Tu as fait le maximum. Je ne t’en veux pas., lui assura-t-elle.  

 

Ryo fondit à nouveau pour ce petit bout de femme qui faisait tout pour soulager la peine de leur ami qui culpabiliserait toute sa vie s’il lui arrivait quelque chose.  

 

- Kaori, le détonateur lié au poids est installé à l’avant du siège., lui apprit Yahiro.  

- Oh je le sens mal., pesta la jeune femme, imaginant très bien la suite.  

- Au risque de me faire tuer, vous pouvez écarter les jambes ?, lui demanda-t-il.  

 

Ryo se retint de rire en voyant la mine déconfite de sa compagne qui se retrouvait dans la position inconfortable de devoir dévoiler la petite surprise qu’elle n’avait voulu garder que pour lui. Avec la jupe droite de sa robe, elle serait forcée de remonter le tissu, laissant apparaître ses cuisses emprisonnées dans des bas retenus par des jolis rubans noirs ne laissant nul doute sur l’existence d’un porte-jarretelles ou d’une guêpière. Il se sentit pâlir en se demandant soudain jusqu’où elle avait poussé le vice. Il s’était arrêté sur les deux lignes verticales mais n’avait pas noté la présence d’autres traces laissant suggérer une culotte ou autre… Il eut bien du mal à déglutir et chasser les images érotiques qui naquirent issues d’expériences précédentes avec des femmes beaucoup plus affranchies que sa belle.  

 

- Je… Oh bon sang… C’est vraiment obligé ?, souffla-t-elle.  

- Je vous inviterais bien à vous lever mais je pense que ce ne serait pas judicieux., plaisanta Yahiro.  

- Non, en effet., pipa-t-elle, écartant les cuisses en posant les mains devant l’ouverture de sa jupe.  

 

Elle fut rapidement bloquée par l’étroitesse du vêtement.  

 

- J’aurais besoin d’un peu plus… d’amplitude., lui apprit le démineur qui eut la décence de paraître légèrement gêné.  

 

Elle leva un regard vers son homme, les joues rouges, et releva un peu sa jupe délicatement, bougeant le moins possible.  

 

- J’ai désamorcé le détonateur sur l’axe., annonça Yahiko.  

- Super, une bonne chose de faite mais ça n’arrange pas nos affaires, Kaori. Je n’ai toujours pas assez de place pour accéder au détonateur., déclara Yahiro.  

- Si on coupait les coutures de la robe, Kaori ?, proposa Ryo.  

- Ca devrait te donner plus d’aisance.  

 

Elle acquiesça et il prit un cutter dans la caisse à outils restée là.  

 

- Je vais le faire., proposa le dirigeant.  

- Avec vos gants, ça sera plus compliqué., suggéra-t-il.  

- On va prendre quelques minutes pour réfléchir à une stratégie de repli si nécessaire., affirma Yahiko.  

 

Il fit signe à son frère qui le suivit dans la salle de réunion où ils s’enfermèrent. Kaori les regarda anxieusement jusqu’à ce qu’elle sente une caresse sur l’intérieur de sa cuisse. Agenouillé devant elle, Ryo la regardait intensément.  

 

- Tu me fais confiance ?, lui demanda-t-il, lui montrant le cutter.  

- Oui. Vas-y., acquiesça-t-elle.  

- Dis-moi avant que je ne me mette à fantasmer et rate mon coup, tu portes quoi en dessous ?, l’interrogea-t-il, s’attaquant aux premiers points qui retenaient le côté droit, faisant attention à ne pas s’appuyer sur l’assise.  

- Tu le sais bien, non ? Des bas., répondit-elle, le regardant faire anxieusement.  

- Je sais mais je voulais dire…, commença-t-il, hésitant à aller plus loin.  

- Guêpière ou porte-jarretelles ?, choisit-il de demander avant l’autre question.  

- Tu ne veux pas la surprise ce soir ?, lui retourna-t-elle, un léger sourire aux lèvres, oubliant un peu le moment.  

 

Il ne leva pas les yeux vers elle mais sourit chaudement. Une partie de lui avait envie de savoir, de l’entendre lui décrire la petite chose qu’elle portait, de l’imaginer sur son corps et l’autre avait envie de garder le mystère et de fantasmer encore un peu.  

 

- Tu as raison. Gardons la surprise jusque ce soir., murmura-t-il.  

- Rassure-moi juste sur un point. Tu as bien… Tu as bien un dessous au dessus de tes bas ?, la questionna-t-il.  

 

Bon sang, il devait être un sacré pervers pour commencer à bander alors qu’elle était assise sur une bombe… Pourquoi ce salaud avait-il choisi ce jour-là pour attaquer ? Ca devait être une belle journée pour eux deux avant d’être séparés pendant une semaine.  

 

- Qu’est-ce que tu racontes ?, fit Kaori en fronçant les sourcils.  

- Dessus dessous, dessous dessus ? C’est du charabia. Tu ne veux pas être un peu plus clair ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il se racla la gorge et passa de l’autre côté, se concentrant sur la couture à défaire.  

 

- Ce que je veux dire, c’est… euh… c’est… Tu… Tu portes bien une culotte ou au moins un string, n’est-ce pas ?, se lança-t-il, un peu gêné.  

 

Se sentant rougir, Kaori ouvrit la bouche et la referma à plusieurs reprises avant de virer un peu plus rouge mais de colère cette fois.  

 

- Comment oses-tu imaginer que je pourrais me promener sans culotte ?, persifla-t-elle.  

- Ca m’aurait étonné mais tu m’as déjà bien surpris avec cette petite chose affriolante., lui avoua-t-il, lui adressant un regard chaud.  

- Tu n’imagines même pas à quel point ça a affolé mes sens jusqu’à…, avoua-t-il sans finir sa phrase.  

- Voyons voir si c’est suffisant. Si vous écartiez un peu les cuisses, Mademoiselle Makimura., lui demanda-t-il d’une voix suave.  

 

Elle le regarda droit dans les yeux et s’exécuta lentement, touchant les deux accoudoirs. Le haut de ses bas apparurent ainsi que les liens en satin noir, lui donnant envie de parcourir ses jambes et surtout ses cuisses.  

 

- Tu peux vérifier par toi-même., l’invita-t-elle, mutine, à voix basse.  

 

Il jeta un œil derrière lui et, voyant les deux hommes encore en pleine discussion, posa la main sur son genou et remonta le long de sa cuisse jusqu’à son intimité. Il toucha un tissu satiné, sentit sa chaleur irradier sur le pulpe de ses doigts et les laissa glisser sur son autre cuisse.  

 

- Si je devais partir aujourd’hui, je n’aurais qu’un regret, Ryo., lui avoua-t-elle.  

- Lequel, Sugar ?, l’interrogea-t-il, se relevant.  

- Ne pas avoir fait l’amour avec toi., lui chuchota-t-elle, lui lançant un regard chaud et aimant.  

- Je ne vais pas dire que je regrette ce temps d’attente mais j’espère qu’ils trouveront une solution rapidement., répondit Ryo.  

 

Dans la position la plus incongrue qui fut, ne prenant appui sur rien d’autre que ses genoux pour éviter un geste malheureux, il l’embrassa tendrement.  

 

- Je t’aime, Sugar., lui murmura-t-il.  

- Moi aussi, Ryo. Tu as rendu ma vie si belle., lui dit-elle, la gorge serrée.  

- Ce n’est pas fini. On aura encore de beaux moments. Tu veux bien garder espoir ?, lui demanda-t-il, ému plus qu’il ne pouvait le lui cacher.  

- Oui, je peux., acquiesça-t-elle, prête à se montrer forte jusqu’au bout même si elle n’avait pas forcément sa confiance.  

- Merci., lui souffla-t-il, laissant la place aux deux hommes qui revenaient.  

- On y retourne, Kaori ?, lui demanda Yahiro.  

- Oui.  

 

Yahiko se posta sur le côté, jetant un œil à la minuterie pour voir s’il pouvait trouver une faille. Yahiro se glissa sous le siège.  

 

- Super travail, Ryo. Dommage que la vue ne soit pas plus dégagée., se plaignit le démineur.  

- Elle l’est déjà un peu trop à mon goût., gronda Ryo.  

- Pas envie de tester un autre terrain, Kaori ?, lui proposa l’homme sous elle, malgré tout concentré à sa tâche.  

- N’abusez pas de ma patience. Vous ne seriez pas en train de lui sauver la vie, vous auriez probablement un léger problème de vision., répondit le dirigeant d’un ton fâché.  

- Il est un peu jaloux, le copain…, plaisanta Yahiro.  

- Ce n’est ni mon copain ni mon petit-ami. C’est mon compagnon., répliqua Kaori, plongeant son regard dans celui de son homme.  

- On est liés pour la vie., ajouta-t-elle.  

- Prochaine étape, le mariage donc…, suggéra le démineur.  

 

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme et elle secoua la tête.  

 

- Entre nous, le mariage n’est pas nécessaire., lui dit-elle.  

- Je n’ai pas besoin de cela pour savoir qu’il m’aime., ajouta-t-elle.  

- Vous voulez dire qu’il a le droit à tout sans la bague au doigt ? Vous avez une sœur ?, lui demanda Yahiro, intéressé.  

- Idiot… Toi et ta peur de l’engagement., lâcha son frère.  

- C’est facile à dire quand on a trouvé la bonne. Moi, je cherche toujours., répliqua le premier.  

- Pour la trouver, il faudrait déjà passer un peu plus qu’une nuit avec elle. Tu n’apprendras pas à la connaître en effleurant la surface., lui fit savoir son jumeau.  

- Je vais aussi en profondeur., crâna Yahiro.  

- Ah ah très drôle. Allez en profondeur, ce n’est pas t’assurer que tu peux rentrer ta…  

 

Kaori se racla la gorge, rouge de gêne face à la conversation qui se tenait entre les deux frères.  

 

- Je ne doute pas du sérieux de vos… considérations masculines mais vous pourriez ne pas oublier qu’il y a une femme au dessus de vos têtes ?, leur demanda-t-elle, faisant sourire son compagnon.  

- J’avoue que lorsque j’ai une femme au dessus de ma tête en général, elle gémit et me supplie de continuer…, se moqua Yahiro.  

- Ca, je pourrais le faire aussi mais avec le bon homme en dessous de moi… et je n’en ferai pas la démonstration., les avertit-elle immédiatement.  

- Dommage., souffla l’homme d’un ton léger.  

 

Ryo se retint cependant de froncer les sourcils en voyant l’air des deux hommes sous la chaise. Ils n’avaient l’air ni légers ni déconcentrés. Les choses ne tournaient apparemment pas comme ils voulaient et il regarda subrepticement sa montre. Il restait une heure trente-neuf minutes avant midi. Cette matinée lui paraissait interminable. Finalement, il préférait les journées passées en réunion. Il en sortait souvent ronchon mais au moins son cœur ne risquait pas de s’arrêter à n’importe quel moment, son esprit ne tournait pas en boucle en se demandant s’il verrait le soir comme il l’espérait.  

 

Ils avaient rendez-vous ce soir avec l’architecte, repensa-t-il soudain… Cela vaudrait-il encore le coup ? Serait-elle à ses côtés, à l’hôpital ou à la morgue ? Devrait-il emménager dans ce lieu sans elle alors que c’était le logement qu’ils avaient dessiné à deux, y projetant leurs envies, leurs besoins ? Bon sang, il ne le lui avait pas encore dit mais il avait trouvé et commandé la méridienne qui meublerait leur bureau, cette méridienne sur laquelle il rêvait de lui faire l’amour. Il voulait lui faire la surprise et était sûr qu’elle lui plairait. Ils avaient déjà choisi leur chambre à coucher, les meubles de la salle de bains… Ce week-end, entre les révisions, ils avaient prévu de choisir leur cuisine et les meubles du séjour… Tout ça, ça ne pouvait être qu’à deux, pensa-t-il, le cœur serré.  

 

- Vous êtes bien silencieux tous les trois ? Tout va bien ?, demanda-t-elle soudain.  

 

Il leva les yeux vers elle et vit son regard anxieux avant de consulter de nouveau sa montre. Une heure trente-deux minutes. Ce n’était pas étonnant qu’elle était inquiète alors qu’un silence lourd et pesant s’installait.  

 

- Ca va, Kaori., répondit Yahiro, concentré.  

- Si on prenait un peu d’avance sur ce week-end, Sugar ?, lui proposa Ryo.  

 

Elle acquiesça, ses pupilles dilatées par la peur lui serrant le cœur. Il devait réussir à l’accompagner pour minimiser la tension, il devait prendre sur lui pour se calmer et l’aider à garder espoir… même si ce n’était pas facile, même s’il était mort de trouille.  

 

- La cuisine, tu la vois plutôt comment ?, lui demanda-t-il, s’appuyant contre le mur.  

- Sans siège…, sortit spontanément de ses lèvres.  

 

Ils se sourirent, pas vraiment de gaieté mais surtout de compréhension, et elle se força à orienter ses pensées vers ce terrain plus ensoleillé.  

 

- Spacieuse et fonctionnelle. Un plan de travail en bois huilé me plairait bien., admit-elle.  

- Clair ou foncé ?, l’interrogea-t-il, la voyant se détendre un peu.  

- Clair, je pense. En fait, je crois que j’aimerais bien quelque chose de moderne mais en bois clair. Ca te conviendrait ?, lui retourna-t-elle.  

- C’est plus ton domaine que le mien., admit-il.  

 

A cette heure, elle pouvait lui demander n’importe quoi, même de peindre leur chambre en rose avec de gros motifs floraux. Il accepterait tout ce qui pourrait lui donner le sourire quelques minutes.  

 

- On parlait d’ouvrir la cuisine sur le séjour mais je ne sais pas si c’est une bonne idée. Tu crois qu’on pourrait trouver un système de cloisons vitrées coulissantes ?, l’interrogea-t-elle.  

- Ca permettrait de couper les bruits de la cuisine quand on aurait du monde. Je me disais que ce serait aussi plus sûr quand on recevra nos amis qui auront des enfants., expliqua-t-elle.  

- Il n’y a que Miki qui est enceinte pour le moment., lui opposa-t-il.  

- Je sais mais c’est déjà un enfant à protéger., répondit-elle, réfléchissant avec tout le sérieux qu’elle avait donné pour leur projet maison.  

 

Il avait été surpris de la voir réfléchir à tout un tas de petites choses, mettant de côté certaines choses plus esthétiques parce qu’elles n’étaient pas pratiques. Elle avait comme pour beaucoup de choses une vision très sérieuse de leur logement. Ce n’était pas qu’un rêve sorti d’un catalogue de décoration à la dernière mode. Ils avaient listé tout ce dont ils en attendaient, ce qu’ils voulaient avoir ou ne pas avoir et ils avaient pris le temps d’établir les plans, de choisir ce dont ils avaient besoin alors qu’ils auraient pu faire appel à une personne dont c’était le métier comme il le lui avait proposé. Elle avait refusé tout net : ils étaient les seuls à savoir ce qui leur conviendrait. Elle avait cependant concédé le fait de faire faire les travaux par quelqu’un pour gagner du temps.  

 

- Et l’électroménager, blanc, argent ou noir ?, lui demanda-t-il.  

- Noir. Ca donnera un peu de cachet à la pièce, je pense., réfléchit-elle.  

- Il… il est quelle heure ?, l’interrogea-t-elle, de nouveau anxieuse.  

- Dix heures quarante-cinq minutes., lui apprit-il, prenant difficilement un air neutre.  

 

Ca faisait deux heures qu’elle était assise sur cette chaise. Elle restait calme mais tout le monde avait ses limites et il se demandait quand elle atteindrait les siennes. Il savait qu’il avait de plus en plus de mal à garder son calme et lui n’avait pas une bombe sous son siège.  

 

- Tu as récupéré tous les dossiers que j’ai préparés pour ton déplacement ?, lui demanda-t-elle soudain.  

 

Elle avait besoin de penser à autre chose qu’aux deux dispositifs encore en place. Parler meuble l’avait aidée alors elle embrayait sur un autre sujet.  

 

- Je… Oui, tout est prêt. Il ne me reste que ma valise à faire., répondit-il.  

- Très bien. Pas de question particulière ?, insista-t-elle.  

- Non. Ton travail est complet comme d’habitude. Tu en es où de tes révisions ?, changea-t-il, voyant son regard se voiler à chaque fois qu’elle avait l’impression que la conversation allait s’arrêter.  

 

Le silence des deux frères lui pesait de plus en plus. Yahiro n’avait cessé de la taquiner depuis qu’il était arrivé et son silence soudain était pour elle un très mauvais signe. En conséquence, le stress grimpait et elle avait peur de céder à la pulsion de bondir de son siège pour se précipiter dans les bras de son homme. C’était la mort assurée pour au moins trois d’entre eux…  

 

- J’ai… J’ai bientôt fini. J’arriverais peut-être à ne rien avoir à faire dimanche à part déstresser, me reposer et profiter de toi., lui répondit-elle, forçant un sourire sur ses lèvres pour le rassurer.  

- Ce serait bien. Ca me plairait énormément. Il te reste quoi ?, lui demanda-t-il.  

- Deux trois cours de comptabilité et un de juridique., lui apprit-elle.  

- La balade, non ?, plaisanta-t-il.  

- Ca va mieux depuis que je travaille ici. Voir en pratique, ça aide., admit-elle.  

- Vous en êtes où ?, ne put-elle résister de demander aux démineurs.  

- On avance, Kaori. Restez calme., lui enjoignit Yahiko.  

 

Ryo se força à garder les yeux rivés sur elle mais il voyait très bien les deux hommes échanger silencieusement et ça n’avait pas l’air aussi simple. Discrètement il regarda sa montre : onze heures. Il leur restait maintenant moins d’une heure pour trouver une solution.  

 

- Dites les gars, on n’est pas obligés de faire comme dans les films d’action, non ? On ne va pas couper le fil à la dernière seconde., lâcha-t-elle, anxieuse.  

- On fait au plus vite, Kaori. Des nouvelles du coffre, Ryo ?, lui demanda Yahiro.  

- Je vais demander à Hide. Je reviens, Kaori., lui promit-il.  

 

Il courut jusqu’à l’étage inférieur où il retrouva Mick et Hide.  

 

- Elle tient le coup ?, lui demanda de suite Maki.  

- Ca devient dur, d’autant que ça n’a pas l’air de tourner comme ils veulent. Où est le coffre des démineurs ?, répondit Ryo, scrutant son ami du regard pour jauger sa réaction.  

 

Il avait besoin de connaître son état d’esprit pour se rasséréner un peu.  

 

- Il sera là dans dix minutes. Tu veux que je prenne le relais avec elle ?, lui proposa l’inspecteur.  

- Non, j’y retourne. Je ne la lâcherai pas., affirma le dirigeant, remontant.  

- Dans dix minutes, le coffre sera là., les avertit Ryo.  

- Ok, c’est une bonne chose.  

- Ca veut dire que, dans dix minutes, vous me sortez de là ?, les interrogea Kaori, pleine d’espoir.  

- J’aurais aimé vous dire oui mais… non. On n’en a pas encore tout à fait fini, Kaori., répondit Yahiko.  

 

Elle se rembrunit et baissa les yeux un instant.  

 

- Kao, si on prenait des ramens au marchand ambulant au coin de la rue de l’appartement et qu’on rentrait manger à la maison. Ca ne vaut pas un resto mais…, proposa-t-il soudain, se souvenant d’une conversation qu’ils avaient eue un soir.  

- C’est parfait. J’adore ses ramens et ses soupes., fit-elle, les yeux brillants.  

- Je lui demanderai de passer de temps en temps dans notre quartier alors., lui proposa-t-il, le regard pétillant.  

- Tu peux toujours essayer., répondit-elle d’un ton un peu plus léger.  

 

Soudain, les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et deux hommes entrèrent avec une demi-boite en métal noire. L’autre moitié arriva dans un deuxième voyage et les quatre hommes repartirent aussi silencieusement.  

 

Kaori regarda l’objet en question, comme subjuguée, puis soudain fit une grimace.  

 

- Ca va, Kaori ?, l’interrogea Ryo, inquiet.  

- Je… oui oui., répondit-elle en rosissant.  

- Ca n’a pas l’air pourtant., insista-t-il.  

- C’est que… c’est un peu gênant., admit-elle.  

- Tu as peur ?, lui demanda-t-il, compréhensif.  

- Non… enfin oui mais ce n’est pas ça., bafouilla-t-elle.  

- Je… Je dois aller au petit coin., lui apprit-elle, gênée.  

 

Il la regarda, les yeux ronds, avant de sourire légèrement. Bien sûr, ce n’était pas le genre de détail qu’on entendait dans les films d’action et pas question de demander une pause pipi à la bombe.  

 

- Il va falloir vous retenir, Kaori. L’eau et l’électricité ne font pas bon ménage., l’informa Yahiro.  

- Si vous pouviez faire vite, ça m’arrangerait parce que je ne tiendrai pas jusque midi. Ca devient vraiment pressant., leur dit-elle.  

 

Le silence s’installa pendant quelques minutes et le couple se regarda intensément, cherchant en l’autre le courage de garder calme et espoir. Soudain, les jumeaux sortirent de leur cachette et Ryo regarda sa montre. Il ne restait que quarante-et-une minutes. Toujours silencieux, les deux démineurs se dévisagèrent et Yahiko secoua négativement la tête. Instinctivement, le dirigeant se rapprocha et attrapa la main de sa compagne.  

 

- Allez-y., leur dit-il.  

- On ne pourra pas désamorcer la bombe., leur apprit Yahiko.  

- Il est doué. Il a laissé une opportunité pour désamorcer l’un des détonateurs mais les deux autres ne peuvent pas l’être. Donc dès qu’elle se lèvera ou dès qu’il sera midi…, fit Yahiro, posant un regard sombre sur la jeune femme.  

- Non…, souffla Kaori, blême.  

 

Les premières larmes se mirent à rouler sur ses joues et elle ne put les contenir davantage. Son corps fut secoué de sanglots et les jumeaux eurent à peine le temps de retenir Ryo qui voulait la prendre à bras pour la réconforter.  

 

- Allez-y, je reste avec elle., leur dit-il.  

- C’est du suicide., pipa Yahiro.  

- Je m’en fous. Ma vie sera juste vide sans elle. Je ne la laisserai pas partir seule., affirma-t-il.  

- Non ! Tu dois vivre !, hurla Kaori.  

- Pourquoi faire ? Habiter notre logement sans toi, travailler sans toi, passer mes nuits solitaires peuplées des rêves qui nous concernaient ? Non, ça n’en vaut pas la peine. Je ne pourrai pas te remplacer. Personne ne fera le poids à côté de toi., lâcha-t-il, plongeant dans son regard.  

 

Sans qu’ils s’en rendent compte, les deux démineurs s’étaient éloignés et se concertaient.  

 

- Ce serait de la folie.  

- On n’a plus de solution.  

- Je ne sais pas. Tu as peut-être raison.  

- Je ne veux pas repartir sans avoir tout tenté.  

- D’accord.  

- On a peut-être quelque chose à vous proposer., leur dit Yahiko en revenant.  

- On va essayer de leurrer la machine pendant quelques secondes., compléta Yahiro.  

 

Ils exposèrent leur plan et, après un échange de regard intense, le couple accepta. Il n’y avait de toute manière aucune autre solution envisageable. Les deux frères ramenèrent les deux parties du caisson autour de Kaori, fixant la partie arrière et laissant une ouverture devant. Pendant ce temps, Ryo rassemblait ce qu’il y avait de plus lourd.  

 

- On y est. On n’a besoin que de quelques secondes pour refermer le caisson et étouffer le souffle de l’explosion. Kaori, avancez sur le siège doucement., lui indiqua Yahiro, vérifiant le détonateur au mercure sous le siège. Très bien. On va glisser un premier poids et dans le même temps vous allez vous soulever légèrement à la seule force des cuisses. On est partis. Très bien… Stop !, lui intima-t-il lorsque la boule de mercure s’approcha un peu trop du contact.  

- On y va pour le deuxième. Parfait., fit-il au bout de quelques secondes.  

 

Après plus de deux heures assise sans bouger sur cette chaise, tous ses muscles étaient ankylosés et Kaori grimaçait sous la douleur dans ses cuisses.  

 

- Encore un. Il faut tenir, Kaori. On y est presque. Stop !, lui ordonna-t-il.  

- On va mettre un dernier paquet. Ryo, vous allez le lâcher d’assez haut. L’impact va faire descendre la boule plus que nécessaire, ce qui nous donnera le temps d’extraire Kaori et de refermer la boîte. Vous pouvez tenir quelques secondes le paquet dans le vide ? On va refermer un peu plus pour prendre le moins de risque possible., lui demanda Yahiro.  

- Pas de souci., répondit le dirigeant, passant un nouveau carton de papier dans l’espace avant de la voir se refermer laissant juste une distance suffisante pour passer sa main.  

- A trois. Un, deux, trois.  

 

Le tout alla très vite. Au moment où Ryo lâcha le paquet, se laissant retomber derrière la boite et s’en éloignant, Yahiro tirait Kaori par la main et la projetait au loin avant de pousser, simultanément à l’impact du carton sur la chaise, sa partie du caisson vers son frère qui scella les deux parties puis ils se propulsèrent au loin juste au cas où le caisson volerait pendant l’explosion. Il y eut un bruit sourd, le sol trembla puis le silence.  

 

- Ryo ?  

- Kaori ?  

- Tout le monde va bien ?, résonnèrent en même temps des quatre personnes.  

 

Les jambes coupées par le stress et l’immobilisme forcé, Kaori vit arriver en courant son compagnon qui la prit à bras et l’embrassa à l’étouffer. C’était le soulagement après plus de deux heures de tension et ils s’étreignirent comme s’ils étaient seuls au monde. Les deux frangins se tapèrent dans la main, fiers d’avoir réussi leur coup, et laissèrent aux amoureux le temps de se retrouver.  

 

- Belles cuisses., apprécia Yahiro, voyant la jupe dévoiler les atours de la demoiselle.  

- Aïe !, se plaignit-il, recevant un taquet de son frère.  

- Trouve-toi une femme., lui conseilla ce dernier.  

- Tu n’as rien ? Tu n’es pas blessée ?, finit par demander Ryo à sa compagne.  

- Non et toi ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Rien, tout va bien., lui dit-il, la serrant contre lui.  

 

Au bout de quelques minutes, les deux démineurs leur demandèrent de quitter les lieux pour qu’ils puissent terminer leur travail et évacuer les débris en toute sécurité. Ryo aida sa belle à se lever et, un bras autour de sa taille, l’amena à l’ascenseur pour descendre d’un étage. Il la sentit commencer à se dandiner et, lorsque les portes s’ouvrirent, elle bondit.  

 

- Kao… ri…, fit son frère, projeté par terre par la furie rousse qui venait de partir en courant.  

- Petite envie pressante., excusa Ryo.  

- Pas le genre de choses dont on parle dans les films., se moqua Mick, faisant sourire son ami à la même réflexion qu’il avait eue un peu plus tôt.  

- Non, en effet.  

 

La jeune femme revint quelques minutes plus tard, le visage légèrement humide après s’être rafraîchie, et étreignit longuement son frère puis son ami, leur disant à chacun combien elle les aimait, avant de rejoindre son compagnon qui l’enlaça.  

 

- Si on rentrait ?, lui proposa-t-il.  

 

Elle acquiesça et se laissa prendre à bras quand il remarqua qu’elle n’avait pas de chaussures.  

 

- Elles doivent être dans un coin en haut., dit-elle simplement, posant la tête sur son épaule.  

- On s’en fout, le principal est dans mes bras., lui répondit-il, posant les lèvres dans ses cheveux, rassuré de ne pas l’avoir perdue. 

 


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