Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 46 :: Chapitre 46

Publiée: 09-03-21 - Mise à jour: 09-03-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 46  

 

Quand il émergea d’un profond sommeil se sentant sur un matelas beaucoup plus confortable que la veille, Ryo se sentit sourire. Ils étaient chez eux enfin. Ils dormaient dans leur lit, dans la chambre qu’ils avaient dessinée ensemble. Il sentit deux doigts remonter le long de son torse au dessus du tee-shirt de son pyjama et se glisser dans son cou. Il ouvrit les yeux et les baissa vers sa compagne dont la tête reposait sur son épaule.  

 

- Bonjour toi. Joyeux anniversaire., lui murmura-t-elle avec un sourire chaud.  

- Bonjour… et merci., répondit-il, caressant son visage.  

- On se lève ?, lui demanda-t-elle, le regard pétillant.  

- Déjà ?, fit-il déçu.  

 

Ce n’était pas le réveil qu’il avait imaginé. Il attendait un peu mieux. Il l’entendit rire légèrement et, en un clin d’oeil, se retrouva avec un corps au dessus du sien, un corps délicieusement féminin, chaud, sensuel.  

 

- Je t’ai eu., murmura-t-elle, prenant ses lèvres avec tendresse.  

 

Elle butina doucement sa bouche, son visage, caressant ses joues du bout des doigts avant de frotter son nez contre lui.  

 

- Tu piques… mais ce n’est pas forcément désagréable., le taquina-t-elle.  

- Tu m’excuseras mais je ne sors pas du lit en douce pour me raser avant ton réveil., lui répondit-il, moqueur.  

- Tant mieux, tu m’obligerais à en faire de même pour me maquiller et m’épiler et je préfère de loin être dans tes bras., répliqua-t-elle.  

- Et donc ma légère barbe te donne des sensations ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, beaucoup. Ca rend la peau plus sensible., avoua-t-elle.  

- Intéressant…, pipa-t-il, la retournant et l’embrassant sensuellement avant de frotter légèrement son visage contre le sien.  

- Pareil ?, lui demanda-t-il.  

- Oui., souffla-t-elle, le regard brillant.  

 

Il descendit en embrassant sa gorge, tout en descendant les bretelles de sa nuisette, découvrant sa poitrine. Il la caressa un moment avant de venir poser sa joue et de la frotter contre son sein, sentant la pointe durcir contre sa peau. Il ne résista pas longtemps avant de la happer et de la torturer doucement, entendant avec délectation les gémissements de sa belle. Il remonta lentement et prit de nouveau ses lèvres avec plaisir, sentant son souffle chaud et court contre les siennes.  

 

- Ce ne serait pas plutôt à moi de te donner du plaisir ?, murmura-t-elle alors qu’ils se séparaient.  

- La bougie est déjà allumée mais si tu veux la faire flamber…, lui répondit-il, coquin.  

 

Il n’eut pas à le dire deux fois. Cinq doigts se glissèrent dans son pantalon, flattant sa virilité bien éveillée sans laisser une zone esseulée pendant qu’elle l’embrassait langoureusement, et il se laissa aller à ce moment avec beaucoup de plaisir. Et de plaisir il fut question quand il explosa dans sa main.  

 

- De plus en plus efficace…, souffla-t-il, le cœur battant, contre ses lèvres.  

- Il faut croire, je n’ai pas eu le temps de souffler la bougie comme il se doit., lui répondit-elle, mutine.  

- C’est vrai mais, maintenant, c’est l’heure de la douche. Je ne peux pas rester ainsi. Tu vas devoir me laver.  

- Dis donc, c’est trente ou cent trente ans que tu as ?, le taquina-t-elle, faussement outrée.  

- Trente, juste trente et je peux te prouver que je suis encore vif et plein de dextérité., lui affirma-t-il.  

 

Il écarta les draps, se leva et l’enleva, l’emmenant sous la douche et l’allumant sans leur laisser le temps d’ôter leurs vêtements.  

 

- On aurait pu prendre le temps de se déshabiller quand même., lui reprocha-t-elle.  

- Vas-y, fais-toi plaisir., l’incita-t-il, l’enlaçant et l’embrassant.  

 

Elle lui défit avec difficulté son tee-shirt mouillé collé à son torse musclé. Chaque geste était comme une caresse qui le faisait tressaillir. Défaire son pantalon ne fut pas non plus une mince affaire alors qu’il formait comme une deuxième peau sur ses jambes et elle eut tout le loisir de parcourir ses fesses, hanches, cuisses en le descendant, faisant exprès de caresser son membre en émoi du visage comme si de rien n’était. En revanche, au regard qu’elle lui adressa, chaud et terriblement coquin, il sut que la caresse suivante était loin d’être innocente et il s’adossa à la paroi pendant que ses lèvres allaient et venaient sur lui lentement. Il sentait le désir monter en lui et l’émotion à la tendresse de ses caresses sur ses cuisses.  

 

- Kaori…, soupira-t-il, caressant ses cheveux.  

 

Elle posa une main sur la sienne et leurs doigts s’entrelacèrent jusqu’au moment final après lequel elle se redressa et lui adressa un sourire aimant et coquin.  

 

- Etait-ce un réveil digne d’un anniversaire ?, lui demanda-t-elle, s’appuyant lascivement sur la paroi face à lui.  

 

Il l’observa et un léger sourire vint étirer ses lèvres.  

 

- Presque…, admit-il.  

- Presque ? Que te manque-t-il ?, le taquina-t-elle, passant les doigts sur sa nuisette trempée qui moulait ses formes.  

 

Il avança vers elle et l’emprisonna, posant une main de chaque côté de son visage.  

 

- Tes gémissements…, lui apprit-il, prenant ses lèvres.  

 

A son tour, il partit en exploration de son corps, la caressant tendrement ou sauvagement selon les moments, la sentant onduler contre lui à son plus grand plaisir. Il prit son temps pour défaire la nuisette et la faire glisser sur elle, découvrant chaque parcelle de peau au gré de ses envies et la parcourant des doigts ou des lèvres. Quand elle tomba dans un bruit de clapotis, il approcha doucement de l’intimité de sa compagne, la caressant avant de l’envahir. Il entendit son souffle se saccader au rythme de ses doigts qui se mouvaient en elle, sentit les tressaillements de ses muscles autour de lui et, n’y tenant plus, prit sa bouche, mêlant sauvagement leurs langues comme il avait envie de mêler leurs corps. Son cri s’étouffa sur ses lèvres alors que ses doigts étaient faits prisonniers volontaires.  

 

Se séparant d’elle, il admira son visage rosie, ses lèvres gonflées et son regard voilé, avant de l’enlacer et de la tenir serrée contre lui, caressant son dos pour l’apaiser.  

 

- Je t’aime, Kaori., lui murmura-t-il.  

- Moi aussi., souffla-t-elle, le serrant à son tour.  

 

La sentant encore fébrile, il la soutint en sortant de la douche et l’entoura d’une serviette, profitant pour lui voler un nouveau baiser. Ryo Saeba version trentenaire se sentait tendre et romantique, sans se forcer, et ça faisait un bien fou.  

 

- Si on allait s’habiller avant que tu me donnes une liste de courses., lui proposa-t-il.  

 

Elle leva un regard surpris vers lui. Ce n’était pas la chose à laquelle elle s’attendait après ce début de matinée. Elle pensait qu’il en profiterait pour approfondir leur relation et ainsi échapper à l’anniversaire qu’elle l’avait un peu forcé à accepter.  

 

- J’ai dit une bêtise ? Tu ne veux plus inviter nos amis pour mon anniversaire ?, lui demanda-t-il, amusé.  

- Si, bien sûr que si mais… je pensais que tu voudrais profiter de ta journée d’une autre manière., avoua-t-elle, rougissant.  

- J’y ai bien songé mais je me suis promis il y a cinq mois que je ne te ferai l’amour que le jour où tu serais majeure. A cinq jours près, j’ai envie de m’y tenir. Ca comptait pour moi alors et je pense que ce sera une belle manière de conclure notre premier semestre de rencontre. Les choses ont été vite entre nous, Kaori, mais pas ça et ce n’est peut-être pas plus mal pour notre longévité., lui confia-t-il.  

- Tu es fâchée ?, s’inquiéta-t-il.  

 

Elle le regarda et essuya une larme qui perlait au coin de son œil.  

 

- Non, pas du tout. J’en ai envie, c’est parfois frustrant et j’ai aussi peur que tu n’en puisses plus mais je ne suis pas fâchée. Ca me prouve à quel point tu m’aimes et j’espère que tu sais que je t’aime tout autant., lui répondit-elle.  

- Je le sais. Ne t’inquiète pas de ma frustration parce que tu trouves toujours le moyen de l’apaiser que ce soit par tes mots, tes sourires ou… comme ce matin., lui dit-il, un regard pétillant posé sur elle.  

 

Il approcha, posa une main sur sa joue et déposa un baiser sur son front. Sans un mot, il l’enlaça et l’entraîna dans le dressing. Ils s’habillèrent dans le plus grand silence et descendirent à la cuisine. Pendant qu’elle préparait le petit déjeuner, Ryo notait la liste de courses qu’elle lui dictait.  

 

- Voilà, c’est tout., lui annonça-t-elle.  

- C’est tout ? Mais c’est hyper long, j’en ai pour la journée., se plaignit-il.  

- Si tu veux manger la semaine prochaine, il va bien falloir et, pour ce soir, vu que je n’aurais pas trop le temps de préparer, il y a un traiteur juste à côté de la supérette. J’aurais aimé te surprendre mais ne pouvant sortir…, soupira-t-elle.  

- Pour me surprendre, tu me surprends, Kaori. Alors fais ce que tu as à faire et laisse-moi gérer cette partie-là. Et comme on a dit, dès qu’on en aura fini avec le Renard d’Argent, je ferai revenir Ayaka. Ca lui fera plaisir et ça te libérera un peu de temps. Et on ressortira aussi. Je t’enverrai faire les courses au supermarché et on courra les soirées mondaines., l’encouragea-t-il, malicieux.  

- Je ne t’en demande pas tant., plaisanta-t-elle, reconnaissante de se montrer enjoué.  

- Je suis sûr que tu n’attends que cela : mettre une longue robe de soirée, des hauts talons, devoir faire des ronds de jambe et des sourires de circonstance quand tu as juste envie de voler dans les plumes de quelqu’un, devoir mesurer tes paroles… Oh oui, je suis sûr que tu en rêves, tu jubiles, tu trépignes même…, la taquina-t-il.  

 

Elle ne put retenir la grimace de dégoût à l’idée de devoir parader dans ce monde mais elle avait accepté de le faire de bonne grâce pour rester avec lui et elle s’y plierait.  

 

- Autant que toi… J’ai hâte de te revoir dans un smoking avec un joli nœud papillon noir., lui fit-elle savoir, malicieuse.  

 

Il grogna de déplaisir au souvenir de ces trucs horribles qui lui enserraient le cou. S’il pouvait parler à leur inventeur, il lui secouerait les puces un bon coup.  

 

- Je hais les nœuds papillons, autant appeler ça des colliers étrangleurs…, pesta-t-il, leur versant du café.  

- Moi, tu sais ce que j’aime dans les nœuds papillons ?, lui demanda-t-elle, venant derrière lui alors qu’elle avait tout mis à table.  

- Non, dis-moi.  

- Prendre un bout d’une main, l’autre de l’autre, tirer dessus pour le défaire puis accéder au bouton en dessous avant de descendre., lui répondit-elle d’une voix sensuelle.  

- Tu irais loin ?, l’interrogea-t-il, sentant ses doigts glisser sur lui.  

- Alors, je retirerai les sept boutons de la chemise mais, comme un ou deux sont cachés, il faudrait que je retire ta ceinture, puis le bouton de ton pantalon, la braguette, que je plonge la main dans ton pantalon pour retirer les deux derniers boutons., suggéra-t-elle, le caressant.  

- Tu n’as pas besoin de tes deux mains pour retirer les boutons ?, s’étonna-t-il.  

- Mon autre main est occupée., lui apprit-elle, lui montrant par le geste son occupation.  

 

Il se retint de jurer en sentant ses caresses intimes et se retourna brusquement pour l’embrasser fougueusement.  

 

- Tu as décidé de me mettre à l’épreuve pendant cinq jours ?, lui demanda-t-il d’une voix rauque.  

- Juste de te redonner le goût d’assister aux soirées mondaines., lui répondit-elle, taquine.  

- Assister ou y faire une apparition ?, répliqua-t-il.  

- A toi de voir combien de temps tu pourras tenir., affirma-t-elle.  

- Tu me le paieras., lui promit-il, déposant un baiser volontairement léger sur ses lèvres.  

 

L’heure tournait et il n’avait pas envie qu’ils arrivent au soir complètement stressés. Ils déjeunèrent rapidement puis Ryo partit pendant que Kaori appelait leurs amis pour les convier le soir même, chargeant Mick de contacter le Professeur. Cela fait, elle s’attaqua aux cartons du séjour. Elle disposa les coussins commandés sur le divan, apportant une touche colorée au tissu crème, rangea les livres dans l’étagère qui ornait une partie du mur, alternant avec quelques bibelots et cadres. Puis ce fut au tour des CD et DVD de trouver leur place. Elle acheva ensuite de vider les cartons de la cuisine puis monta à l’étage vider les derniers cartons.  

 

Il était près de midi quand elle s’arrêta et se demanda ce qui prenait autant de temps à Ryo pour revenir des courses. Elle allait l’appeler quand il rentra accompagné de deux gardes du corps et du chauffeur de la voiture, les bras chargés.  

 

- Il y en a encore en bas., lui dit-il, visiblement excédé.  

- Vous avez eu un souci ?, s’inquiéta-t-elle, les imaginant attaqués par le Renard.  

- Non, pas de souci. Pourquoi ?, lui demanda-t-il innocemment.  

- Trois heures, Ryo. Vous êtes partis trois heures pour faire les courses ? Il en faut quoi, une heure, une heure et demie grand max. J’ai eu le temps de tout ranger et heureusement que j’avais ça pour m’occuper et ne pas me ronger les sangs., lui dit-elle, fronçant les sourcils.  

- C’est que le magasin était grand., se défendit-il.  

- La supérette du coin ? Il y a tout ce qu’il faut mais de là à dire que c’est grand, il ne faut pas abuser., répliqua-t-elle avant de pousser un long soupir.  

- Bon disons que c’était une grande première… Vous pouvez mettre les sacs dans la cuisine, je vais tout ranger., leur proposa-t-elle.  

 

Elle les laissa passer et ressortir avant de prendre la place, déballant le premier sac marron. Du sucre, c’était sur la liste. Elle rangea le paquet et sortit le deuxième : du sucre ? Elle regarda le premier paquet déjà dans l’armoire puis revint sur celui en main et vit qu’il s’agissait de sucre roux. Consciencieux le Ryo. Elle le mit dans l’armoire avant de sortir un autre paquet de sucre. Stoïquement, elle se dit qu’il avait dû vouloir être complet en prenant du sucre en morceaux également… Ca ou il lui faisait passer un message… Elle continua à déballer en fronçant de plus en plus les sourcils lorsqu’en ouvrant le dernier paquet, elle se mit à rire. Elle lui avait demandé un paquet de serviettes hygiéniques et elle n’avait pas ri de sa tête parce qu’elle était elle-même rouge tomate en le lui faisant inscrire sur la liste. Mais là, elle ne pouvait se retenir en voyant la dizaine de paquets de chaque sorte et marques différentes. Le pauvre, il avait dû souffrir dans le rayon.  

 

Elle se calmait quand les quatre hommes revinrent encore avec deux paquets chacun en main. Elle entassa les sachets dans un seul et leur montra la table, se retenant difficilement d’éclater à nouveau de rire.  

 

- Ce… Ce n’est pas fini, je suppose ?, pipa-t-elle, un grand sourire aux lèvres.  

- Euh non… J’ai eu un peu de mal à choisir., avoua-t-il.  

- C’est ce que j’ai vu., lui dit-elle, lui faisant signe d’approcher.  

 

Elle passa les bras autour de son cou et l’embrassa doucement.  

 

- Pardon, j’aurais dû être un peu plus précise. Avec Hide, on avait nos habitudes., s’excusa-t-elle.  

- Il ne reste que quatre sacs et le reste, c’est le traiteur. Tout le monde est là ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui. Je leur ai dit dix-neuf heures. Ca nous laisse l’après-midi pour ranger le bureau et les courses., fit-elle, le regard pétillant.  

- Vilaine fille, ce n’est pas beau de se moquer., la tança-t-il, faussement fâché.  

- J’y retourne. C’est de ma faute s’ils se trimballent des sacs au lieu de faire leur boulot habituel., dit-il, s’écartant d’elle.  

- Vu l’heure, j’ai prévu de quoi déjeuner., la prévint-il.  

- Super ! T’es un amour., minauda-t-elle, se mettant à ranger les sacs.  

 

Elle rassembla les courses qui devaient monter dans un coin et continua à remplir les armoires, alimentée par les nouveaux sacs apportés dont ceux du traiteur.  

 

- Tu as prévu pour une armée. On ne mourra pas de faim., remarqua-t-elle, faisant de la place dans le frigo.  

- J’ai même pensé au gâteau., se vanta-t-il.  

- Je ne savais pas ce que tu préférerais alors j’ai choisi selon mes goûts., s’excusa-t-il.  

- C’est ton anniversaire, tu as bien fait. Et ça donne ?  

- Chocolat noir et blanc., lui apprit-il.  

- Je suis sûre que ce sera délicieux., le rassura-t-elle.  

 

Ils finirent de ranger et déjeunèrent en discutant de tout et de rien avant de se remette à l’oeuvre. Ils pénétrèrent dans le bureau et, juste après avoir vu deux bureaux l’un face à l’autre, Kaori avisa la méridienne de couleur gris clair qui occupait un coin de la pièce baignée par le soleil.  

 

- Tu l’as achetée ?, lui demanda-t-elle, surprise.  

- Oui, je ne l’ai pas volée., la taquina-t-il.  

- Elle te plaît ? Je sais que je ne t’ai pas consultée mais j’étais sûr que c’était celle qu’il fallait., lui assura-t-il.  

- Elle est parfaite., souffla-t-elle, s’asseyant dessus un moment.  

- Tu ne veux pas venir à côté de moi ?, lui proposa-t-elle.  

 

Il la regarda et secoua la tête négativement. La voir là lui donnait envie de rompre sa promesse et il ne le voulait pas, alors il préférait garder la distance.  

 

- Donc ce sont ces cartons-là qu’il faut déballer., désigna-t-il d’un signe de tête.  

- Oui, les affaires qu’il y avait dans ton bureau, des livres plus techniques, mon ordinateur, tout un tas de petites choses en fait., expliqua-t-elle.  

- Alors au travail.  

 

Ils déballèrent et disposèrent ou rangèrent tout ce qui était empaqueté. Ils finirent alors que l’après-midi était déjà bien avancée et, si le temps commençait à presser, ils étaient satisfaits de la tâche accomplie. Ils avaient réussi à boucler leur déménagement en moins d’une journée.  

 

- Je vais préparer pour ce soir pendant que tu te douches. Les boissons… tu as pensé aux boissons ?, lui demanda-t-elle soudain inquiète.  

- Oui, tout est en bas. J’irai chercher après., la rassura-t-il.  

 

Ils se séparèrent et ne se recroisèrent que pour échanger les places, Kaori allant se préparer et Ryo descendant chercher ce qu’il fallait pour la soirée. Il chercha un moment ce qu’il voulait avant de remonter avec une caisse de boissons. Il ne lui restait qu’une demi-heure avant l’arrivée des convives. C’était un peu étrange pour lui de se dire que ce soir, il fêterait son anniversaire chez lui, un peu en famille. C’était peut-être la première fois de sa vie d’adulte. Les autres, il les avait passés dans des bars ou restaurants, finissant généralement sa soirée avec une jeune femme rencontrée sur place. Pas ce soir, se dit-il en regardant sa compagne descendre les escaliers dans la jolie robe noire qu’elle avait achetée quelques mois auparavant. Légèrement maquillée, ses jambes parées de noir, elle était tout simplement sexy.  

 

- Tu es ravissante., la complimenta-t-il.  

- Tu est très bel homme également., lâcha-t-elle, admirant sa prestance dans son complet gris clair sur une chemise bleu ciel.  

 

Elle réajusta sa cravate, ce qui lui valut un sourire complice. C’était un de leurs petits jeux quand ils avaient le temps, un court instant de complicité. Se séparant, ils terminèrent la mise en place et peu après, Mick et Kazue arrivèrent, accompagnés du Professeur. Hide et Saeko frappèrent peu après, arrivant au même moment que le couple Ijuin.  

 

- Regardez qui est avec nous., fit Hide, donnant le bras à Asami.  

- Tu es sortie de l’hôpital ?, fit Kaori, ravie.  

- Oui, hier. Ryo m’a appelée ce matin, comme tous les matins d’ailleurs, pour m’inviter., lui répondit sa collègue tout aussi émue de la voir.  

 

La rouquine l’observa, culpabilisant encore de ce qui était arrivé. Asami approcha et lui prit les mains avec un sourire rassurant.  

 

- Si tu savais comme je suis désolée de ce qui t’est arrivé., murmura Kaori, les larmes aux yeux.  

- Tu n’es pas responsable. C’est ce dingue. Je vais bien. J’ai encore besoin de convalescence mais je vais bien., lui assura son amie.  

- J’aurais aimé pouvoir venir te voir et te soutenir. Comme je ne pouvais pas, j’ai fait ce que j’ai pu autrement. Ce ne sera pas la berezina quand tu rentreras., lui promit la jeune femme.  

- Je sais. J’ai mes informateurs., la taquina-t-elle.  

- Mesdames, navré de vous interrompre mais puis-je vous offrir à boire ?, leur proposa Ryo, leur tendant deux coupes de champagne.  

- Tu sais bien que je ne peux pas., lui opposa Kaori, coulant un regard gêné vers son frère.  

 

Celui-ci le capta et comprit sa gêne, approchant.  

 

- A cinq jours près, je ne vais pas te faire d’histoire tant que tu n’abuses pas. Nous sommes de repos ce soir et, en plus, à moins que tu ne te mettes à diriger un clan mafieux sous le coup de l’alcool, ce n’est pas vraiment de notre domaine de compétence., plaisanta-t-il.  

- Alors Tchin, Kaori., trinqua-t-il avec elle.  

- Bon, je suppose qu’il faut que je vous dise quelques mots., pipa Ryo, venant aux côtés de sa compagne.  

- Je vais déjà commencer par vous remercier d’avoir répondu présent à notre invitation avec un aussi court délai de prévenance. C’est un plaisir immense de pouvoir vous recevoir chez nous et de vous retrouver tous., leur dit-il, levant son verre à Asami.  

- Comme on dit les plus courtes sont les meilleures…  

- Pas pour tout., pipa Mick, hilare.  

- Toujours aussi fin notre américain., répliqua le dirigeant, avec un sourire amusé.  

 

Ils rirent tous et les groupes se formèrent, évoluant au fil du temps.  

 

- Alors la nuit a été courte ?, le taquina son ami alors qu’ils se retrouvaient entre hommes.  

- Mick…, gronda Ryo.  

- Quoi ? Ca fait des mois que tu te plains du manque d’intimité. Je suppose qu’il y a eu rattrapage. Ca m’étonne même que tu nous aies invités ce soir. Je ne pensais pas te voir avant lundi au bureau, complètement rincé mais avec un sourire béat., admit l’américain.  

 

La remarque fit sourire les trois autres hommes, moins le principal intéressé.  

 

- Ce que je fais de mon week-end me regarde, l’ami. Il se trouve que ma compagne voulait fêter mon anniversaire et, comme ça lui tenait à cœur, je lui ai fait ce plaisir., répondit simplement l’hôte de ces lieux.  

- Ah ça avec Kaori, tu ne manqueras aucune date, les anniversaires, Noël, Nouvel An… Elle y tient. Elle doit d’ailleurs être déçue de ne pouvoir profiter de l’hanami cette année., pensa Hide, regardant sa sœur discuter avec Kazue et Saeko.  

- Tant que le Renard sera dans les parages, pas question de sortir. C’est même de la folie de la laisser aller à sa remise de diplôme., affirma Ryo, le regard sombre.  

 

Ils en avaient longuement parlé et ils avaient convenu qu’elle n’y ferait qu’une brève apparition, le temps de recevoir ce morceau de papier pour lequel elle avait tant travaillé. Ce ne l’empêchait pas d’être contrarié car ces quelques minutes l’exposeraient au danger et il n’avait pas envie de la perdre.  

 

- Je sais mais il n’y avait pas moyen de faire autrement., soupira Hide.  

- Ryo, tu viens. On a quelques petites choses pour toi., l’appela Kaori, posant une main sur son épaule.  

 

Il acquiesça et la suivit, oubliant la contrariété précédente. Hide et Umi lui avaient ramené une bouteille de saké et de scotch et, en souvenir de leurs années universitaires, Mick lui sortit le kit de survie, un fortifiant et quelques boîtes de préservatifs, ce qui fit rire son ami.  

 

- Mick Angel !, s’offusqua Kazue, rouge de honte.  

- Quoi ? C’est une boutade. S’il avait prévenu un peu avant, j’aurais pu trouver mieux., répliqua-t-il.  

- Merci, Mick. Je me demande si je dois le prendre bien mais merci quand même., s’amusa Ryo.  

- Tiens, Babyface, avec l’accord de mon patron, voici le programme qu’on a abouti., fit le Professeur, lui tendant une clef USB.  

- Vous avez déjà fini ?, s’étonna-t-il.  

- C’est une première version. Elle semble tout à fait correcte mais il faudra la tester., lui affirma-t-il.  

- Merci Professeur. Mick., s’inclina le dirigeant en signe de respect.  

- De rien. Si ça peut faire avancer des choses dans le bon sens., éluda l’américain.  

 

Kaori lui tendit le dernier paquet qu’il ouvrit impatiemment. Il observa le manuscrit relié marqué « histoire de l’entreprise Saeba ».  

 

- Tu as fini…, constata-t-il dans un murmure.  

- Oui et, tu verras, je pense que tu apprendras encore des choses., lui dit-elle, le regard brillant.  

 

Il feuilleta les pages rapidement.  

 

- Qu’est-ce que c’est ?, interrogea Saeko.  

- Ryo a demandé à Kaori le jour de son arrivée de mettre à jour l’histoire de la société. C’était un projet initié par son grand-père mais qui s’est arrêté avec Shin. Apparemment, elle a fini., expliqua Asami, un léger sourire aux lèvres.  

- Il… J’ai fait un deuxième recueil., annonça Kaori à son compagnon d’une voix incertaine.  

- Un deuxième ? A quel sujet ?, lui demanda-t-il, soulevant le premier pour voir celui en dessous.  

- J’ai retrouvé des documents plus personnels. Pas des photos, enfin peu mais des annotations dans des coins de dossier et un carton avec des lettres ou des messages entre tes grands-parents ou tes parents. Au départ, je voulais tout te donner comme ça mais, vu toutes les annotations, j’ai préféré les compiler et les remettre dans l’ordre. C’est un peu comme un album des pensées de tes ascendants. Ca te donnera peut-être quelques réponses., murmura-t-elle, se demandant si elle avait bien fait de suivre son instinct.  

 

Ryo regarda le deuxième livre sans vraiment le voir. Il ne savait s’il avait envie de se replonger dans ces vies-là, de connaître un peu plus ses parents dont il ne se souvenait pas mais dont le manque était bien réel. C’était un cadeau étrange, aussi tentant que repoussant, mais il n’en voulait pas à Kaori. Il avait ses démons et peut-être que la réponse pour les combattre était dans ce recueil. Le tout était de savoir s’il avait l’envie et le courage de le lire, d’affronter les fantômes et peut-être d’avancer.  

 

- Merci, Sugar., murmura-t-il avant de relancer la fête.  

 

Kaori le regarda s’éclipser dans le bureau avec son cadeau et en ressortir les mains vides. Poubelle ou étagère, se demanda-t-elle. Elle n’alla cependant pas vérifier mais monta sur le toit pour respirer un moment. Peut-être avait-elle eu tort après tout ? Peut-être que, pour lui, le passé devait rester mort et enterré… Elle n’avait pensé que par rapport à elle qui se posait beaucoup de questions sur sa famille biologique mais Ryo, c’était certainement différent. Elle poussa un long soupir.  

 

- Tout va bien, Kaori ?  

 

Elle se retourna et vit Hideyuki approcher. Elle lui sourit et acquiesça, chassant ses idées sombres.  

 

- J’avais besoin de prendre l’air., expliqua-t-elle.  

- Tu t’attendais à une meilleure réaction, n’est-ce pas ?, lui demanda son frère.  

- Oui., avoua-t-elle après un instant de surprise.  

- Ryo a toujours eu un rapport assez compliqué à la famille, Kaori. Je pense qu’il a beaucoup souffert de la perte de ses parents et du fait que Shin ne l’ait pas laissé être son fils comme il en avait besoin., lui expliqua Maki, entourant les épaules de sa sœur.  

- Tu crois que j’ai eu tort ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, je ne pense pas. Il aura peut-être besoin de temps., concéda-t-il.  

 

Elle posa la tête contre lui et se laissa aller à ce moment, chassant ses doutes, réfléchissant à ce qu’il venait de lui dire.  

 

- Tu crois que c’est pour cela qu’il ne veut pas se marier ni avoir d’enfant ?, l’interrogea-t-elle.  

- C’est possible. Laisse le temps faire son œuvre, Kaori. Laissez-vous le temps de grandir et de vous épanouir., lui conseilla-t-il.  

- Je ne suis pas pressée. Je cherche juste à comprendre., lui opposa-t-elle.  

- Je sais. Saeko était du même genre, tu sais, et elle a changé d’avis., lui annonça-t-il, encore surpris mais surtout très heureux de ce revirement.  

- C’est génial…, murmura Kaori, baissant les yeux.  

- Parle-moi, Kaori., l’incita son frère, sentant son désarroi.  

 

Elle s’en voulut d’être aussi transparente et leva un regard d’excuse, ne rencontrant que sa gentillesse et sa compréhension.  

 

- Si Saeko avait été enceinte et qu’elle ne le voulait pas, elle aurait certainement eu moins de difficultés à faire le nécessaire que je n’en aurai., lui dit-elle.  

- Je ne dis pas que ça aurait été facile pour elle, comprends-moi bien, mais, moi, je veux des enfants et je fais une croix dessus pour lui, alors si je tombe enceinte…, murmura-t-elle.  

- Je suis désolé, ma Kaori. Je ne peux que te conseiller de faire le nécessaire pour que ça n’arrive pas. Je ne peux pas obliger Ryo à changer d’avis ni te dire de le quitter si tu es d’accord avec lui malgré tes désirs propres., lui dit-il.  

- Je… Merci aniki. C’est à moi de parler avec Ryo., décida-t-elle.  

- C’est le mieux à faire, je pense. Si on rentrait ?, lui proposa-t-il, la voyant frissonner.  

 

Elle acquiesça et se laissa guider par son frère. Ils regagnèrent l’appartement où ils retrouvèrent tous les convives discutant. La soirée se termina tard et tous repartirent heureux de ce moment passé ensemble.  

 

- Laisse tout ça. Allons nous coucher., fit Ryo, enlaçant sa compagne.  

- Il faut bien débarrasser un minimum., objecta Kaori.  

- Il est trois heures du matin. Tu as déjà rangé au fur et à mesure et tout ce qui reste, ce sont des choses pour la poubelle. Ca peut attendre quelques heures., lui opposa-t-il.  

- Allez, viens. Tant qu’on n’a pas dormi, c’est mon anniversaire et c’est moi qui décide., ordonna-t-il avec un grand sourire malicieux.  

 

Kaori soupira pour marquer son mécontentement mais le suivit malgré tout. Arrivés dans la chambre, ils se changèrent rapidement et se glissèrent sous les draps, enlacés l’un contre l’autre. Quelques minutes s’écoulèrent ainsi en silence sans que l’un ou l’autre ne trouve le sommeil.  

 

- J’aurais peut-être besoin d’un peu de temps pour lire ce que tu as écrit sur ma famille., annonça-t-il soudain à mi-voix.  

- Rien ne t’y oblige. J’aurais peut-être mieux fait de t’en parler avant. Moi, j’ai mes albums-photos et ils me font du bien mais peut-être que tu n’as pas besoin de cela., répondit-elle.  

- Honnêtement, je ne sais pas., avoua-t-il.  

- Mais ça m’a touché que tu aies pris le temps de le faire., ajouta-t-il néanmoins.  

 

Elle apprécia sa confidence et se lova un peu plus contre lui.  

 

- Miki avait l’air en forme aujourd’hui. Elle m’a dit qu’elle se sentait moins fatiguée, ce qui la rassure pour le voyage de la semaine prochaine., lui déclara Ryo, caressant son épaule oisivement.  

- C’est… C’est bien si elle se sent mieux. Sa grossesse se passe bien apparemment. Elle a de la chance., pipa Kaori, la gorge serrée, repensant à la conversation qu’elle avait eue avec son frère.  

- Kao ?, s’inquiéta son compagnon.  

- Je sais que tu m’as dit que tu me faisais confiance et que tu ne voulais pas utiliser de protection supplémentaire, Ryo, mais… mais je voudrais que tu en mettes une quand même., lui affirma-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Il se redressa et alluma la lumière pour pouvoir la voir. Kaori affronta son regard sombre et déglutit, nerveuse.  

 

- Pourquoi ?, lui demanda-t-il.  

- Pour minimiser les risques de grossesse. Il ne suffit pas de dire que ça n’arrivera pas car ça peut arriver et… et je ne suis pas sûre d’être capable de faire le nécessaire si je tombais enceinte., lui avoua-t-elle.  

- Mais il y a la pilule du lendemain., objecta-t-il, conscient qu’elle parlait d’avortement.  

- Qui n’est valable que dans les quarante-huit heures. Ne me demande pas de choisir un jour entre toi et notre enfant. Je ne veux jamais avoir à faire ce choix alors aide-moi, s’il te plaît., l’implora-t-elle, la gorge serrée.  

 

Il la regarda un instant avant de la prendre contre lui, touché par sa détresse. Il n’avait voulu que lui montrer sa confiance et son amour mais il n’avait pas pensé à ça, la détresse qu’il lui causerait. Les moyens pour abréger une grossesse existaient mais il pensait toujours qu’ils n’en auraient pas besoin. Mais elle avait raison : ce n’était pas parce qu’il affirmait que ça n’arriverait pas qu’ils ne subiraient pas un mauvais tour. Kaori avait accepté de renoncer à être mère pour rester avec lui, il n’était pas nécessaire qu’elle ait à le faire une deuxième fois par les actes.  

 

- D’accord. Tout ce que tu voudras. Calme-toi maintenant. Je ne suis pas fâché, Kaori., lui assura-t-il, la tenant contre lui et les rallongeant.  

 

Elle acquiesça, incapable de parler, et se laissa bercer par les caresses dans son dos jusqu’à s’endormir. Ryo la regarda un moment dormir, laissant ses pensées vagabonder, avant d’éteindre la lumière et de sombrer à son tour dans un sommeil agité. 

 


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