Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

» Ecrire une review

 

Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Qu'est-ce qu'un Beta Reader?

 

Un Beta Reader est une personne qui accepte de lire et corriger les fics des auteurs. Il suffit de choisir un beta reader et de contacter la personne par email pour qu'elle corrige votre travail. N'oubliez pas d'indiquer le nom de votre beta reader quand vous posterez votre fic sur HFC. Merci.

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 48 :: Chapitre 48

Publiée: 11-03-21 - Mise à jour: 11-03-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 48  

 

Quand il se réveilla le lendemain matin, Ryo fut surpris de se retrouver seul dans le lit. A en juger par le froid de la place qu’occupait Kaori, cela faisait déjà un moment qu’elle était levée et il se demandait ce qui l’avait réveillée si tôt. C’était son anniversaire et il aurait aimé lui offrir un réveil plus doux que celui amer d’un lendemain difficile. Ils avaient chacun fait un pas vers l’autre mais le froid était encore là et il faudrait peut-être quelques temps pour retrouver la chaleur de leur relation antérieure. Préférant ne pas tergiverser, il se leva et alla se doucher. Cela l’aiderait peut-être à réfléchir à la meilleure manière de l’aborder.  

 

Il fut surpris de ne pas la trouver dans le séjour ou la cuisine en descendant et poussa jusqu’au bureau. Elle était là, en train de travailler, une tasse de café à ses côtés. Elle leva à peine les yeux quand il arriva avant de revenir sur son écran.  

 

- Tu as ta journée off, tu le sais, non ?, lui dit-il, approchant.  

- Je sais mais je n’arrivais plus à dormir et j’avais besoin de m’occuper l’esprit., répondit-elle, se décollant enfin de l’ordinateur pour le regarder un instant.  

- Je vois que tu as déjà pris ta douche. Je vais t’imiter. Le petit-déjeuner est prêt. Sers-toi., lui proposa-t-elle, se levant et le contournant.  

 

Elle le laissa seul et il fut tellement stupéfait de leur échange si froid qu’il réagit trop tard pour la retenir. S’était-il leurré sur ce qu’il s’était passé la veille ? Avait-il trop vite conclu à une réconciliation ferme et définitive ? Avait-elle changé d’avis ? Y avait-il autre chose qui la tracassait ? Pourtant, c’était une journée symbolique pour elle aujourd’hui. C’était son anniversaire, elle devenait majeure et recevrait son diplôme universitaire. Ils avaient prévu de passer le cap à deux ce jour-là également mais, se dit-il, si ce n’était pas le bon jour, ce ne serait pas non plus dramatique. Surtout, le Renard d’Argent était hors d’état de nuire et, le lendemain, ils partiraient vers Okinawa et ne reviendraient que deux jours avant qu’elle doive comparaître en tant que témoin. Dépité, il partit vers la cuisine mais n’en franchit pas le seuil. Ils ne pouvaient rester ainsi. Il se tourna vers les escaliers et monta la rejoindre.  

 

Kaori se glissa sous le jet d’eau chaude avec un soupir. Il n’était pas vraiment de plaisir toutefois, plus un léger relâchement de la tension qu’elle ressentait depuis qu’elle s’était réveillée sur le coup de cinq heures du matin, incapable de se rendormir. Elle avait fini par se lever alors que le jour ne pointait même pas encore le bout de son nez. Une heure à ressasser les évènements de la veille était bien assez. Elle avait alors préparé le petit déjeuner, le café, mais, n’ayant pas faim, elle avait juste rempli sa tasse et était partie au bureau. Peut-être que travailler l’aiderait un peu à oublier.  

 

Il s’était expliqué et encore à moitié. Elle avait accepté de clore le sujet parce qu’elle pensait que ça suffirait et qu’elle avait besoin de lui, de le sentir avec elle après des nuits à dormir seule. Elle faillit rire : ils avaient attendu des semaines pour enfin avoir l’intimité dont ils rêvaient, une vraie chambre où ils pourraient enfin devenir un couple à part entière et ils n’avaient rien trouvé de mieux que de se disputer. Ca en était risible… Tellement risible qu’elle sentit les larmes perler à ses yeux. Elle se força à prendre de grandes inspirations pour se calmer et y parvint tant bien que mal.  

 

Il ne s’était même pas excusé de ces trois jours où il avait été sans retenue avec elle. Elle avait fait une erreur, elle le savait et l’avait reconnue mais, lui… même pas un pardon ni de regrets pour lui avoir battue froid pendant trois jours aussi bien personnellement que professionnellement. Toutes les occasions avaient été bonnes pour lâcher sa colère sur elle et elle avait tout encaissé comme une idiote, se disant que, ce mauvais moment passé, il reconnaîtrait lui aussi ses erreurs. Mais rien, pas un mot pour accepter qu’il avait été trop loin. Est-ce que ce serait toujours ainsi entre eux ? Est-ce qu’il se défoulerait sur elle dès que quelque chose n’irait pas entre eux ? Est-ce que ça ne s’arrêterait qu’au verbal ou devait-elle craindre autre chose ? Elle n’arrivait pas à imaginer Ryo levant la main sur elle mais beaucoup de femmes battues commençaient leur récit ainsi. Elle secoua la tête pour chasser ses idées noires. Non, Ryo ne la frapperait pas. Il n’était pas ainsi. Elle se laissait juste emporter par l’angoisse sous-jacente.  

 

Sentant un courant d’air froid dans son dos, elle se retourna et trouva son compagnon nu devant elle.  

 

- Que fais-tu là ? Je ne t’ai pas invité à m’accompagner., lui asséna-t-elle, furieuse.  

- Il faut qu’on parle et j’ai comme l’impression que tu vas me fuir, alors je viens ici où tu ne pourras pas m’échapper., lui expliqua-t-il calmement.  

- De quoi veux-tu parler, Ryo ? Tu vas encore me reprocher d’avoir empiété sur ta vie privée ?, lui demanda-t-elle sur la défensive.  

- Ne m’agresse pas, Kaori., la tança-t-il, fronçant les sourcils.  

- C’est ce à quoi j’ai eu droit de dimanche à hier. Ca ne vaut que dans un sens ?, cracha-t-elle.  

 

Il l’observa un moment, se remémorant ces quatre jours, et baissa les yeux, honteux.  

 

- Je suis désolé. Je n’aurais pas dû. C’est plus facile de passer sa colère sur quelqu’un dont on est sûr qu’il nous pardonnera et je sais que tu as cette faculté en toi. J’ai abusé., s’excusa-t-il.  

- Je n’ai pas pensé un mot de ce que je t’ai dit. Tu veux bien me pardonner ?, l’interrogea-t-il, anxieux.  

 

Elle le regarda, sentant les larmes revenir, et acquiesça, la gorge serrée, s’apercevant qu’au fond, elle l’avait déjà fait la veille en lui proposant de dormir avec elle et qu’elle avait tenté de justifier ce sentiment irrationnel qui grouillait au fond d’elle par cette excuse.  

 

- Excuse-moi, Ryo., bredouilla-t-elle, se sentant coupable d’avoir pensé des choses si horribles sur son compte.  

- Calme-toi. Tout va bien. Ce n’est pas à toi de t’excuser. C’est à moi. J’aurais dû te ménager et être plus rationnel sur le sujet… mais c’est plus facile à dire après coup., admit-il, l’enlaçant.  

 

Il la garda serrée contre lui pendant un long moment, caressant son dos pour l’apaiser, puis, la sentant enfin se détendre, il s’écarta et lui sourit.  

 

- Au fait, Sugar, joyeux anniversaire., lui souhaita-t-il.  

- Je peux ?, l’interrogea-t-il, prenant son visage en coupe et en approchant.  

- Oui., souffla-t-elle, passant les bras autour de son cou.  

 

Il posa les lèvres sur les siennes et l’embrassa tendrement, prenant tout son temps pour explorer la surface de sa bouche, s’écartant à peine pour reprendre une bouffée d’oxygène avant de revenir. Il caressait doucement la peau humide de son dos, descendit sur ses fesses avant de remonter. Il la sentait frémir sous ses caresses mais, malgré tout, avec l’expérience des derniers mois, il sentait une certaine tension en elle et finit par s’écarter.  

 

- Que se passe-t-il, Sugar ? Tu m’en veux encore ?, lui demanda-t-il, soucieux.  

- Non. Je ne comprends toujours pas tes raisons mais ce n’est pas ça. J’ai… j’ai un mauvais pressentiment. Je ne sais pas l’expliquer. C’est instinctif. Il va se passer quelque chose, je le sens., lui expliqua-t-elle, frissonnant.  

- Il ne va rien se passer, Kaori. On va profiter de la matinée et la conclure par une sortie en amoureux pour ton anniversaire avant de se rendre à l’université pour participer à la remise de diplôme et, ce soir, on sera tous ensemble pour célébrer ton entrée dans le monde des grands., la taquina-t-il.  

 

Elle força un sourire sur ses lèvres et acquiesça.  

 

- Retourne-toi. Je vais te frotter le dos., lui proposa-t-il, un sourire étirant ses lèvres.  

 

Avec un soupçon d’impatience, elle se laissa faire et sentit ses mains glisser sur sa peau et l’emmener doucement dans un monde empli de volupté et de langueur. Les caresses se firent plus précises et elle ne put s’empêcher de poser la main sur la sienne quand il s’en prit à son intimité tout en mordillant son lobe d’oreille ou lui susurrant des mots doux. Tout son corps se tendit comme un arc et un léger gémissement retentit dans la salle de bains quand l’orgasme la traversa, la laissant haletante contre lui. Il posa alors sagement les mains sur son ventre, le caressant doucement pour l’apaiser avant de couper l’eau.  

 

- Tu as des choses à faire ce matin ?, lui demanda-t-il, lui tendant une serviette.  

- Préparer mon sac pour partir., dit-elle.  

 

Il s’enroula dans la serviette et la regarda faire de même avant de la prendre par la main.  

 

- Montre-moi ce que tu comptes emmener., fit-il, curieux.  

- Montrer montrer ou montrer enfiler ?, lui demanda-t-elle, chassant ses humeurs sombres en s’appuyant sur lui.  

- On va en rester à la première version. De toute façon, j’aurai le droit à la deuxième dans les jours à venir., répondit-il, s’allongeant sur le lit, une main posée sous sa tête.  

 

Hypnotisée, Kaori regarda le pan de serviette tombant sur le lit et eut bien du mal à quitter des yeux la cuisse musclée découverte. Elle se força à aller dans le dressing et en sortit des maillots de bain. Ryo les regarda et leva un sourcil.  

 

- Un seul maillot ?, dit-il, attrapant le bikini rouge qu’Eriko lui avait donné avant de partir.  

- Les autres sont…  

- Pas dans ceux que je retiens. On va passer nos vacances dans une villa privée avec plage privée, piscine et tout le tralala. Il n’y aura que toi, moi et nos maillots de bains. Pas question de sortie, hormis peut-être un restaurant et une plongée sous-marine si tu en as vraiment vraiment très très très mais alors très très très envie. Donc sors-moi le grand jeu parce que je sais que tu as mieux que ça., lui ordonna-t-il, posant un regard sombre de désir sur elle.  

 

Elle tressaillit et rangea ses maillots une pièce pour prendre la boîte dans laquelle elle cachait les cadeaux d’Eriko. Elle la posa sur le lit mais ne l’ouvrit pas et lui tapa sur les doigts lorsqu’il voulut le faire.  

 

- Tu attendras d’être sur la plage très privée pour les voir. Je suis persuadée qu’ils te plairont. En attendant, je dois aller me faire belle pour pouvoir les porter., lui dit-elle, taquine.  

- Et si tu te laissais aller à un soin en institut ? On a encore le temps et tu pourrais en profiter pour te détendre., lui proposa-t-il.  

- Je n’ai pas de rendez-vous et c’est trop…, commença-t-elle.  

- Alors la deuxième chose, je ne veux même pas l’entendre et, pour la première, il suffit de t’habiller. Je m’occupe du reste., l’informa-t-il, attrapant son téléphone dans sa poche de pantalon.  

- Fais-moi plaisir, Kaori. Considère cela comme un cadeau d’anniversaire et pour ton diplôme., insista-t-il, voyant son air récalcitrant.  

- D’accord., soupira-t-elle, retournant dans le dressing pour s’habiller.  

 

Du dressing, elle l’entendit appeler un salon de beauté et lui décrocher un rendez-vous un quart d’heure plus tard avant d’appeler le service de sécurité pour les informer du déplacement non prévu.  

 

- Tu es magnifique., lui affirma-t-il quand elle ressortit avec la robe du tailleur rouge, veste en main.  

- Ca ira pour aller au restaurant ?, lui demanda-t-elle.  

- Tu es tout à fait sortable. A moi de voir si je peux supporter le regard des autres hommes sur la femme que j’aime., répliqua-t-il, nouant sa cravate.  

- Qu’est-ce que je dois dire ? Tu crois que ça me plaît de voir toutes ces femmes se retourner sur ton passage ?, lui dit-elle, prenant le relais juste pour le plaisir d’être près de lui.  

 

Sa présence l’aidait à lutter contre ce sentiment qui ne s’estompait pas. Elle acheva son nœud de cravate et la lissa sur sa chemise.  

 

- On ferait mieux de se dépêcher., précisa-t-il, la regardant, mourant d’envie de l’embrasser.  

- Alors allons-y., concéda-t-elle, prenant sa veste.  

- Tu crois vraiment qu’il est mort ?, lui demanda-t-elle d’une voix nerveuse alors qu’ils descendaient les escaliers.  

- Le Renard ?  

- Oui. Je n’arrive pas à y croire., avoua-t-elle, baissant les yeux pour cacher son anxiété.  

- Hide a dit qu’il l’était. Faisons-lui confiance., tenta-t-il de la rassurer.  

 

Il ne le lui montrait pas mais il attendait anxieusement un appel de son ami pour avoir la confirmation par l’autopsie.  

 

- J’ai confiance en mon frère mais…, soupira-t-elle.  

- Mais ça ne suffit pas à faire taire cette angoisse ?, finit-il pour elle.  

- Oui. J’essaie de ne pas y penser. J’ai cru que c’était notre dispute qui me perturbait mais ce n’est pas ça. J’ai… J’ai le sentiment que quelqu’un va mourir aujourd’hui., lui confia-t-elle.  

 

Il l’arrêta au palier du second étage et lui fit face, lui prenant la main.  

 

- Ecoute-moi bien. Personne ne va mourir aujourd’hui. Personne, tu m’entends., lui affirma-t-il d’un ton calme et posé.  

- On va aller à l’institut de beauté et tu vas te faire chouchouter après un moment de torture pilaire. Tu ressortiras toute belle, toute maquillée comme il faut, et on ira déjeuner ensemble comme on n’a pas eu l’occasion de le faire depuis notre dernier déplacement puis tu iras faire pleurer ton frère en recevant ton diplôme et, ce soir, c’est la fête., lui rappela-t-il avec beaucoup de persuasion pour chasser ses idées noires.  

- D’accord… Tu ne m’as pas dit ce qui était prévu pour ce soir., remarqua-t-elle.  

- Tu verras. Je te dirai quoi mettre… et surtout ne compte pas dormir avant de prendre l’avion demain matin., lui apprit-il avec un sourire malicieux.  

- Il y aura peut-être une deuxième voire une troisième partie de soirée, selon ta forme et tes envies., compléta-t-il, coquin.  

- On aurait pu commencer ce matin…, suggéra-t-elle.  

- Non, ce matin, c’est pour toi. Tu as besoin de te détendre., lui opposa-t-il avec tendresse.  

 

Il lui prit la main et ils trouvèrent le garde du corps et le chauffeur dans le garage, les attendant.  

 

- Tu as fait venir la deuxième berline., constata Ryo.  

- J’ai été la chercher ce matin tôt. Le temps de la briquer extérieur et intérieur, la voilà prête à l’emploi. Je me suis dit que la limo, ce serait un peu de trop., se vanta son chauffeur, jetant un coup d’oeil à Kaori.  

- Bien pensé et bon boulot. Allons-y., ordonna le dirigeant, ouvrant la porte à sa compagne.  

 

Ils démarrèrent sans tarder et, moins de dix minutes plus tard, Kenji les déposait au centre commercial où Ryo les dirigea vers une zone où Kaori n’était que rarement allée, étalage de magasins de luxe. Elle se pressa contre son compagnon en croisant les autres passantes et baissa les yeux pour ne pas avoir à affronter leurs regards sur la petite chose qu’elle était.  

 

- Eh mon petit soldat, lève le menton et sois fière. Tu n’as rien à leur envier., lui demanda-t-il, conscient de son malaise.  

- Je… je ne me sens pas du tout à ma place., bredouilla-t-elle.  

- Et pourtant tu l’es. Qu’est-ce qu’elles ont de mieux que toi ?, l’interrogea-t-il.  

- Elles… elles sont elles., bafouilla-t-elle, rougissant.  

 

Il rit légèrement à sa répartie avant de lâcher sa main et passer un bras autour de sa taille.  

 

- Tu m’as habituée à des réparties beaucoup plus senties, Kaori., la taquina-t-il.  

- Je ne suis pas à l’aise., se défendit-elle.  

- Je sais, Sugar. Fin de tes souffrances, on y est., lui annonça-t-il, la faisant entrer dans une boutique au nom très connu sur Tokyo pour être le meilleur institut.  

- Laisse-toi faire. Tu vas voir, Emi est la meilleure., lui affirma-t-il.  

- Tu… tu viens souvent ici ?, s’étonna-t-elle avant de prendre un air sombre.  

 

A tous les coups, il avait déjà emmené une de ses conquêtes ici et l’idée la rendit jalouse.  

 

- Souvent ne serait pas juste mais je viens de temps à autre. D’ailleurs, on va finir la séance ensemble., fit-il, adressant un regard interrogateur à la femme qui attendait qu’ils aient fini.  

- Ce sera avec plaisir, Monsieur Saeba. Je demanderai à Kae de se libérer dès que possible., lui offrit-elle.  

- Super, voilà une affaire rondement menée. Emi, je vous confie ma compagne. Elle a carte blanche mais hésitera à s’en servir. Notre seule contrainte est d’être sortis pour midi un quart au plus tard et que Mademoiselle resplendisse cette après-midi pour recevoir son diplôme., lui annonça-t-il.  

- Kao, je te laisse avec Emi. J’ai une course à faire et je reviens., ajouta-t-il.  

 

Elle n’eut pas le temps de protester qu’il était déjà sorti et elle se laissa entraîner par l’esthéticienne.  

 

- Alors que voulez-vous faire ?, lui demanda-t-elle.  

- Je voulais juste faire une épilation., balbutia Kaori, se sentant gauche.  

 

Emi l’observa un instant, les yeux plissés, puis lui sourit chaleureusement pour la détendre.  

 

- Puis-je vous suggérer un gommage du corps avant ? Cela vous fera du bien et permettra de mieux travailler. Ensuite, je vous suggérerai un soin du corps et du visage. Vous avez une magnifique peau mais vous avez l’air fatiguée et cela vous ferait du bien également., proposa Emi.  

- On terminera par un léger maquillage. Faites-moi confiance…, lui dit-elle, voyant Kaori prête à objecter.  

- J’ai bien noté que vous étiez une personne discrète. Il n’y aura rien d’outrancier., lui promit-elle.  

- On y va ?, l’invita-t-elle.  

 

Kaori se laissa guider, un peu plus à l’aise par la chaleur qui émanait de la femme, et se déshabilla dans la cabine qu’elle lui proposa, composée de deux tables. La lumière était tamisée, une légère musique relaxante passait en fond sonore et il faisait bon dans la pièce, bien qu’elle fut uniquement entourée d’une serviette.  

 

- Alors, une occupation particulière pour les jours ou semaines à venir ?, lui demanda Emi, revenant après quelques minutes.  

- Nous… nous partons en vacances demain… à la mer., précisa Kaori.  

- A la mer… Vous êtes plutôt bikinis ou maillots de bains ?, l’interrogea l’esthéticienne, préparant le matériel.  

- Bikinis., répondit la jeune femme, un peu gênée.  

- Alors enfilez cela, s’il vous plaît. On va vous faire un joli maillot qui vous évitera tout souci., lui annonça Emi, lui tendant un petit sachet.  

 

Kaori sortit le string minuscule qui était à l’intérieur et soupira avant de se retourner et le passer. Emi l’invita après à s’allonger et commença par le gommage du visage avant de s’attaquer au reste du corps. La rouquine piqua un fard quand elle dut baisser la serviette pour la laisser accéder à sa poitrine et son ventre et ferma les yeux pour ne pas voir le jugement de la femme sur son corps qu’elle trouvait quelconque. Malgré la gêne, elle sentit une certaine torpeur la prendre face à la douceur des gestes, à la chaleur qui l’entourait et la musique qui la berçait dans cet univers légèrement plongé dans le noir.  

 

- Il faut vous retourner, Kaori., fit Emi, la sortant de sa somnolence, avec un léger sourire.  

 

La jeune femme s’accomplit et posa la tête sur ses mains. Elle sentait bien le côté légèrement abrasif du produit utilisé mais les mouvements la massaient délicieusement et elle se sentit de nouveau sombrer, occultant même le moment où l’esthéticienne enleva temporairement la serviette de ses fesses dénudées pour gommer la zone.  

 

- J’ai fini. Vous pouvez vous retourner. J’avais peur que vous soyez pro rasage mais vous devez plus utiliser la cire que le rasoir, non ?, fit-elle remarquer.  

- Oui, plus pour des questions de gain de temps même si ce n’est pas parfait tout le mois., s’excusa la rouquine, mal à l’aise.  

- Ne vous excusez pas. Ca me facilite le travail., dit-elle, finissant de sécher ses jambes avec une serviette éponge moelleuse.  

- Alors, je vous propose une épilation des aisselles, jambes complètes et maillot. Vous serez ainsi tranquille pour toute la semaine à venir. Pas besoin de sauter sur le rasoir au matin avant d’enfiler votre deux pièces. Au niveau du maillot, vous êtes plutôt classique, échancré, semi-intégral ou intégral ?, l’interrogea Emi.  

- Je… Je ne m’épile pas… là…, pipa Kaori, sentant la chaleur monter à ses joues.  

- Très bien. Alors, je vous conseillerai plutôt un échancré pour l’optique bikini., proposa l’esthéticienne.  

- Vous pensez que c’est ce qu’il y a de mieux ?, osa quand même Kaori, n’ayant aucune idée de ce qui se faisait dans le grand monde, des choses auxquelles pouvait être habitué Ryo.  

- Ce qu’il y a de mieux, c’est ce avec quoi vous êtes le plus à l’aise., la rassura Emi.  

 

Kaori acquiesça et se laissa faire, grimaçant à certains moments. Elles venaient de finir quand on toqua à la porte et qu’une autre femme rentra avec Ryo.  

 

- Tout va bien ?, l’interrogea-t-il, approchant de la table.  

- Tu viens d’échapper à la séance de torture., lui dit-elle.  

- Je suis sûr que tu as été très courageuse., affirma-t-il, la regardant amoureusement.  

- Pas un cri. Et maintenant, c’est le meilleur moment. Si vous voulez bien prendre place, Ryo., l’invita Emi, rapprochant la deuxième table de celle de Kaori.  

 

Elle le vit retirer sa veste, sa cravate et sa chemise, les pendant proprement à la patère et s’allonger sur la table à côté d’elle.  

 

- Petit moment de détente avec des serviettes chaudes pour ouvrir les pores de la peau et faciliter le soin après. Kaori, on va vérifier qu’il n’y a plus de trace de cire et après on vous laissera un peu seuls., lui apprit Emi.  

 

Les deux femmes travaillèrent de concert, appliquant trois serviettes humides et chaudes sur leurs visages avant de vérifier les zones épilées de la jeune femme. Sans se parler, le couple chercha la main de l’autre et leurs doigts s’entrelacèrent, profitant de ce moment, entendant bientôt la porte se refermer doucement. Ils restèrent ainsi un long moment à profiter du calme et, si elle ressentait encore le sentiment diffus de danger, Kaori parvint à se détendre malgré tout, la caresse du pouce de son compagnon sur sa main l’y aidant grandement.  

 

Ce qui leur parut un long moment plus tard, les deux femmes revinrent et les serviettes furent retirées avant que leurs visages ne soient recouverts d’une crème verdâtre.  

 

- Un soin contre le vieillissement pour Monsieur et hydratant pour Mademoiselle., plaisanta Emi.  

- Vous pourriez me vexer, ma chère…, gronda faussement Ryo.  

- Je sais que c’est un sujet sensible. Non, ce sont deux soins hydratants à base d’algues qui vont redonner de l’éclat à votre peau. N’oubliez pas de bien vous protéger du soleil quand vous serez partis., leur rappela-t-elle.  

- Vous pouvez préparer ce qu’il faut, Emi, s’il vous plaît ?, lui demanda-t-il.  

- Je vais m’en occuper de suite. Il ne vous faut rien d’autre ? Vos produits habituels ?, l’interrogea-t-elle.  

- Oui, c’est une bonne idée. Sugar, tu as besoin de quoi ?, la questionna-t-il.  

- J’ai ce qu’il faut à la maison., objecta Kaori qui voyait s’aligner les zéros sur la ligne du bas et se sentait mal à l’aise.  

- Si vous pouvez lui mettre quelques échantillons de produits qui pourraient lui convenir, on verra bien ce qui la tente., proposa-t-il, conciliant.  

 

Emi acquiesça et ressortit, les laissant de nouveau seuls. Il ferma de nouveau les yeux et se laissa aller.  

 

- Tu apprécies ?, lui demanda-t-il, tenant toujours sa main.  

- Oui, ça fait du bien. Merci., admit-elle, reconnaissante.  

- Kaori, oublie le côté argent. Fais-toi plaisir., lui dit-il d’une voix tendre.  

- Je ne…  

- Menteuse, je vois la calculatrice tourner dans ton petit cerveau. Laisse-le au repos et profite., lui conseilla-t-il, se tournant vers elle.  

 

Elle lui jeta un regard en coin et lui sourit, pressant sa main.  

 

- D’accord, je vais essayer de ne plus réfléchir., concéda-t-elle.  

- Alleluïa !, s’exclama Ryo, la faisant rire.  

- Je peux te poser une question ?, l’interrogea-t-elle, curieuse.  

- Je t’écoute.  

- Comment as-tu commencé à venir dans des instituts de beauté ? Ce n’est pas courant pour un homme., fit-elle remarquer.  

- C’était lors d’un voyage en Thaïlande. Mon homologue m’a emmené dans un salon du coin dont il appréciait les prestations… exotiques., expliqua-t-il, mimant des guillemets.  

- Oh…, souffla-t-elle.  

- Oui, Oh… J’ai beaucoup apprécié la première partie du programme. La jeune fille était très douée mais, quand elle est passée à la deuxième partie, je me suis tiré. Les mineures, c’est pas mon truc., avoua-t-il.  

- Donc voilà, quand j’en ai envie ou que j’ai besoin d’un moment de détente, je viens ici et c’est quelque chose qu’il me plairait de faire avec toi de temps à autre., lui confia-t-il.  

- Même l’épilation ?, plaisanta-t-elle.  

- Non, ça, c’est vraiment personnel., grimaça-t-il.  

 

Ils rirent de bon cœur tous deux et ce fut ainsi que Kae et Emi les retrouvèrent et terminèrent le soin.  

 

- Je vous attends dans le salon pour faire le maquillage. Nous serons dans les temps., annonça Emi.  

- Merci., fit Ryo, se relevant.  

 

Il commença à se rhabiller et se tourna vers sa compagne pour lui dire un mot. Kaori venait juste de faire tomber la serviette et retirait le string qu’elle avait dû enfiler avec soulagement.  

 

- Tu devrais en porter plus souvent., ne put-il s’empêcher de dire, admirant les deux arrondis qui semblaient l’appeler.  

 

Surprise, elle se retourna et lui offrit le spectacle de sa nudité. Il sentit le désir le prendre et se força à ne pas approcher d’elle. Ce n’était ni le lieu ni le moment. Il ne put cependant lever les yeux de son corps.  

 

- Je… je ferais mieux de m’habiller., pipa Kaori, se sentant attirée par le regard de son homme.  

 

Elle avait l’impression de brûler de l’intérieur. Elle se retourna alors vivement, attrapant ses sous-vêtements pour se cacher à sa vue. Elle sourit malgré sa gêne qui n’avait d’égale que sa fierté d’être capable d’éveiller ainsi les sens d’un homme qui avait vu des femmes beaucoup plus belles qu’elle. Rhabillés, ils se retrouvèrent à la porte et s’observèrent. D’un seul mouvement, ils s’enlacèrent et s’embrassèrent langoureusement pendant un long moment avant de sortir, main dans la main.  

 

Kaori fut guidée vers une chaise haute d’où elle tournait le dos au miroir. Elle se laissa maquiller, croisant les doigts pour être capable de le supporter et rassurée par le regard que portait son homme sur elle.  

 

- Voilà, j’ai fini., annonça Emi, finissant de maquiller ses lèvres.  

 

Elle tourna le siège et, en même temps qu’elle vit Ryo approcher et s’arrêter derrière elle, fit face à son reflet dans le miroir. Elle n’en revenait pas. Comme promis, le maquillage était discret mais chaque trait semblait souligné pour le mettre en valeur discrètement. Il n’y avait que le rouge à lèvres qui était un peu plus foncé qu’à son habitude mais ça ne la dérangea pas.  

 

- Alors ça vous plaît ?, lui demanda Emi.  

- Oui, beaucoup. Merci., souffla Kaori, encore surprise.  

- Il ne manque que cela. Tu es magnifique, Kaori., dit-il, sortant de sa poche le collier qu’il lui avait prêté lors de l’exposition Kandinsky.  

 

Elle observa dans la glace la femme du monde qu’elle était devenue, se reconnaissant à peine. Malgré tout, elle croisa un bref instant le regard de son compagnon sur elle qui n’avait pas changé. Elle était toujours Kaori Makimura. L’apparence était un peu plus sophistiquée mais elle savait qui elle était. Apprivoisant cette nouvelle image, elle ne vit même pas le signe que fit Ryo à la femme qui disparut quelques minutes avant de les rejoindre à la caisse.  

 

- Va m’attendre à l’entrée avec le garde du corps., lui demanda-t-il.  

- Tu ne veux pas que je vois le montant indécent que tu vas payer, n’est-ce pas ?, le taquina-t-elle.  

- Bien vu. File., répondit-il avec un sourire.  

 

Il paya le montant annoncé sans sourciller, sachant que Kaori en aurait été malade, et attrapa le sac que lui tendit la gérante.  

 

- La prestation a été excellente comme toujours, Emi. Merci., lui dit-il avant de la saluer et de rejoindre sa compagne pour se rendre au restaurant.  

- J’aurais dû commander un repas chez le traiteur pour déjeuner à la maison., plaisanta-t-il, entre deux arrêts pour saluer des connaissances.  

 

Au fur et à mesure qu’ils avançaient dans la salle, tous les regards se posaient sur eux… enfin surtout sur elle.  

 

- On aurait pu aller au Mac Do aussi., se moqua-t-elle.  

- Tu plaisantes ? On dit que certains sont des repères de gangs. Au moins, ces messieurs se contentent de te regarder de loin., répondit-il, amusé.  

- Après une attaque à l’hélico, des bombes, des fusillades et une course-poursuite, ce serait un petit gang qui te ferait peur ?, le taquina-t-elle avec un sourire enjôleur.  

- Tu tiens tant que cela à aller au Mac Do ?, lui demanda-t-il, mi-figue mi-raisin, se demandant si c’était encore un tacle sur son mode de vie.  

 

Elle l’observa et lui sourit, prenant sa main.  

 

- Non… Je préfère encore les marchands ambulants., répondit-elle d’une voix amusée.  

- Moi qui voulais t’impressionner., lâcha-t-il, théâtral.  

 

Il lui tint la chaise pendant qu’elle prenait place puis s’assit en face d’elle et elle le regarda, consciente qu’elle pouvait plomber l’ambiance de ce moment qu’ils passaient à deux, le premier hors des contraintes qu’ils avaient vécues jusque là à Tokyo. Réprimant le léger soupir qui naquit face au besoin de réprimer ses habitudes, elle posa le menton sur ses mains et lui sourit.  

 

- Alors, vas-y, impressionne-moi. Je te donne carte blanche., lui annonça-t-elle.  

- Tu ne veux pas voir la carte ni les prix ?, s’étonna-t-il, une légère lueur de défi dans le regard.  

- Non. Je te laisse me guider et je profite du moment., lui affirma-t-elle.  

 

Elle vit la fierté dans son regard et le plaisir qu’elle lui faisait avec ses mots. La jeune fille avait grandi et avait appris à composer. Quel chemin, se dit-elle en revenant six mois en arrière, mais il en valait la peine. Elle n’occultait pas ce qui s’était passé les derniers jours et se doutait qu’il y aurait peut-être encore des moments difficiles s’ils abordaient son passé mais maintenant elle savait et elle serait mieux armée si ça se reproduisait. Elle avait compris que ses désirs relatifs à son passé n’était pas les siens, même si elle était en désaccord avec lui, et se disait que, peut-être, un jour, il arriverait à en parler avec elle et peut-être avancer. En attendant, elle pouvait profiter de cette journée qui aurait pu être bien plus douloureuse même si ce sentiment latent de danger restait comme un nuage dans une journée ensoleillée.  

 

- Veux-tu un verre de vin ou préfères-tu éviter ?, lui demanda-t-il.  

- Je n’ai pas envie d’être ivre pour ma remise de diplômes. En plus, je n’y connais rien en vin., admit-elle.  

- Je vais prendre un verre et tu y goûteras si tu veux., lui proposa-t-il.  

- Boire dans votre verre, Monsieur Saeba. N’avez-vous pas peur que je connaisse vos pensées les plus secrètes ?, le taquina-t-elle, malicieuse.  

 

Elle fut surprise de l’éclair dur qui traversa son regard un court instant et cela dut se voir car il se reprit instantanément, forçant un sourire sur ses lèvres.  

 

- Secrètes ou inavouables ? Mes pensées te feraient certainement rougir, Kaori, mais je pense que tu les connais déjà., lui confia-t-il.  

- Elles te concernent personnellement et surtout sans les vêtements., plaisanta-t-il.  

 

Elle mit un instant à se reprendre et se força à garder le même ton pour ne pas rendre les choses pesantes.  

 

- Tu penses donc à nos vacances à la plage., lâcha-t-elle d’une voix aussi innocente que son regard.  

- Sur la plage… abandonnés… Toi et moi…, fit-il d’une voix suave qui lui donna des frissons.  

- Tu me passeras de la crème sur le dos ?, lui demanda-t-elle, continuant son manège, voyant ses yeux luire un peu plus.  

- Bien sûr. Je ne voudrais pas voir brûler cette jolie peau. Il n’y a que tes joues que j’aime voir rougir., argumenta-t-il.  

- Je te promets d’être très consciencieux, vraiment très consciencieux., lui promit-il.  

- Je te crois.  

 

Ils se regardèrent un moment, perdus dans leur bulle sensuelle, puis, le serveur arrivant, revinrent au moment présent. Le déjeuner se passa agréablement et ils retrouvèrent la complicité qu’ils avaient perdue les jours précédents. Le repas terminé, ils s’en allèrent et regagnèrent la voiture qui les emmena à l’université.  

 

- Tu es superbe, Kaori !, apprécia Saeko, la voyant arriver.  

- Merci., fit-elle l’étreignant puis son frère.  

- Elle a raison, tu es ravissante. Dommage que tu doives te cacher sous ces toges immenses et informes., la taquina-t-il.  

- C’est la tradition., philosopha-t-elle.  

 

Il lui sourit et ils rentrèrent, retrouvant Mick dans le hall.  

 

- On a légèrement allégé le dispositif maintenant que le Renard n’est plus de la partie mais la sécurité est encore bien assurée., leur affirma-t-il.  

- Sexy, honey., complimenta-t-il son amie qui rougit.  

- Sugar, tu ferais bien d’aller te préparer., lui conseilla Ryo, adressant un regard noir à son ami qui lui en retourna un goguenard.  

 

Il lui tendit les housses qu’ils avaient emportées et Kaori s’en alla dans la salle mise à disposition, suivie par un garde du corps.  

 

- Tu as eu des nouvelles de l’autopsie ?, demanda Ryo à son ami.  

- Non. Ils venaient de commencer quand on est partis. Il y a eu une fusillade entre gangs cette nuit et ils ont été débordés., expliqua Maki.  

- J’aurais aimé avoir des certitudes., soupira son ami.  

- Ryo, tu l’as vu dans la voiture et tu as vu l’explosion. Comment veux-tu qu’il en ait réchappé ?, l’interrogea l’inspecteur.  

- Je ne sais pas mais… Laisse tomber, ça doit être ce foutu pressentiment qu’a Kaori depuis ce matin., grommela le dirigeant, jetant un regard anxieux vers la porte.  

 

Sa compagne réapparut moins de deux minutes plus tard. Son tailleur rouge avait disparu en dessous d’une toge noire beaucoup trop large pour elle. L’encolure dorée et l’écharpe blanche et bleue rendaient le costume moins austère. Ca lui rappelait sa propre remise de diplôme et il était heureux d’être là avec elle.  

 

- Prête ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, je n’ai plus que cela à mettre., annonça-t-elle, posant la coiffe carrée sur sa tête.  

 

Il mit en place la cordelette avec le pompon, lui donnant une pichenette sur le nez au passage, la faisant sourire, puis ils se dirigèrent tous ensemble vers le parc de l’université où avait lieu la cérémonie. C’était cet endroit qui avait donné lieu à de si fortes hésitations sur le fait que Kaori puisse y assister. Le Renard hors d’état de nuire depuis la veille au soir, il n’y avait plus vraiment lieu de s’alerter, pas pour ce jour-là en tous cas, selon les probabilités.  

 

Ils avancèrent dans les allées et cherchèrent le rang où ils devaient s’installer quand un jeune homme souriant approcha d’eux.  

 

- Kaori Makimura, quel plaisir !  

- Tomo ? Je te croyais au Mexique sur un tournage., pipa la jeune femme face à son camarade de promotion qui avait trouvé un job dans le monde du septième art grâce à son bon niveau de langue.  

 

Le visage souriant se transforma en un rictus malsain et le jeune homme dégaina une arme.  

 

- Crève !, cria-t-il.  

- Kaori !, hurla Hide.  

 

Il s’interposa au moment où il commença à tirer et son corps tressauta sous l’impact des balles avant de s’effondrer sur elle qui tomba à genoux, son frère inconscient dans les bras, une tâche de sang s’agrandissant sur sa chemise. N’en croyant pas ses yeux, elle le regarda puis releva les yeux pour voir l’arme pointée sur elle, Tomo enlevant le cran d’arrêt.  

 

- Tu m’auras vraiment fait chier jusqu’au bout mais maintenant c’est la fin., lui annonça-t-il. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de