Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 50 :: Chapitre 50

Publiée: 13-03-21 - Mise à jour: 13-03-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire.Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 50  

 

- C’est la meilleure prime que j’ai jamais eue., soupira Miki d’aise.  

 

Elle se prélassait au soleil, heureuse des températures plus que clémentes régnant à Okinawa en ce début avril. Les matins étaient frais mais les après-midi plus qu’agréables au bord de la piscine. Après des semaines dans les cartons et juste avant l’ouverture du café, la pause ensoleillée était bienvenue. Assis sur un bain de soleil à ses côtés, Falcon regardait les touristes qui erraient autour d’eux, un verre à la main, insouciants.  

 

- Ca manque d’action pour toi, non ?, plaisanta sa femme.  

- Tu me connais. J’adore rester à ne rien faire…, ironisa-t-il.  

- Donne-moi juste aujourd’hui pour récupérer un peu et, demain, on arpentera les lieux en tous sens., lui promit-elle.  

 

Falcon l’observa un moment et sourit. Presque rien ne laissait penser qu’elle était enceinte de trois mois. Pour lui qui la connaissait, ça tenait à deux détails : sa poitrine qui avait pris deux ou trois tailles, offrant une vue appréciable aux mâles des alentours, mâles auxquels il lança un énième coup d’oeil noir, ce qui fit rire sa compagne, et au très léger renflement de son bas-ventre, tellement léger qu’il ne gâchait en rien la silhouette en bikini. Elle portait la vie et il en était plus qu’heureux, tout comme elle qui resplendissait.  

 

- On peut passer une semaine à ne rien faire si tu en as besoin. Je n’en mourrai pas., lui répondit-il.  

- Ne rien faire ? Ne vraiment rien faire ? Parce que j’ai bien vu le jacuzzi en haut et ça m’a donné quelques idées…, susurra-t-elle, lui lançant un regard incendiaire.  

 

Ca le fit sourire et il sentit le désir courir dans ses veines mais ne se sentit pas pressé de l’assouvir. Malgré le manque d’action auquel il devrait bien s’habituer puisqu’il allait avoir un emploi plus normal, il n’était pas si mal au soleil à profiter d’un moment de détente et il finit par s’allonger sur le bain de soleil, croisant les doigts pour qu’il ne s’effondre pas sous son poids.  

 

- Seulement quelques ? Il n’y a pas que le jacuzzi qui m’ait donné des idées. Le baldaquin aussi., la taquina-t-il.  

- Oh… Monsieur Ijuin, vous vous dévergondez., s’offusqua-t-elle faussement.  

- Ca ne te déplaît pas quand je le fais. Et tu n’es pas la dernière pour les idées… saugrenues., lui retourna-t-il avec un sourire en coin.  

- Tu penses que Ryo apprécierait de savoir ce qu’on a fait dans l’avion après leur départ hier matin ?, l’interrogea-t-il.  

 

Une légère couleur envahit les pommettes de la future maman et elle se mit à rire gênée.  

 

- S’il peut ne rien en savoir, ce serait certainement mieux., fit-elle.  

- Comme s’il n’avait jamais fait de même., ironisa Falcon.  

- Jamais en ma présence et je bosse avec lui depuis le départ., lui répondit-elle, fière de lui clouer le bec.  

- Ca veut dire qu’on a étrenné le jet., ajouta-t-elle, malicieuse.  

- J’ai du mal à y croire…, musa son mari.  

- C’est peut-être difficile à croire mais Kaori est la première femme qu’il a emmenée avec lui, hormis Maya, et, même si elle n’était pas là, je doute qu’il soit du genre à s’exhiber devant son ou ses gardes du corps., pensa-t-elle.  

- C’est vrai. Voilà donc un secret à garder. Ca se monnaye, tu sais., plaisanta-t-il.  

 

Miki le regarda et se leva, poussant un long soupir de résignation.  

 

- S’il faut en passer par là, j’accepte le prix de ma punition. J’ai été très vilaine, Monsieur., balbutia-t-elle, lui lançant un regard de biche.  

- Vraiment très vilaine d’après mes souvenirs., affirma-t-il.  

- Comme si tu t’en plaignais…, murmura-t-elle, se collant à lui et l’embrassant légèrement.  

 

Il passa un bras autour de sa taille et la ramena vers l’hôtel. Dans l’ascenseur, Miki posa la tête sur l’épaule de son mari, soucieuse.  

 

- Tu penses qu’ils sont vraiment en sécurité là où ils sont ?, interrogea-t-elle Falcon.  

- Ils sont sur une île privée à une demi-heure en hélicoptère. Une île très bien surveillée. Si un danger approchait, ils le sauraient bien assez tôt et, en plus, ils ont une dizaine d’hommes qui les gardent., lui assura-t-il.  

- Tu parles d’une vie privée… Je ne voudrais pas être à leur place. Pas question d’excentricité dans ces conditions…, pensa-t-elle.  

- Tu me fais quoi là ?, souffla Kaori sous l’exquise sensation des caresses que lui prodiguait son homme.  

 

Ils étaient tous les deux dans l’eau en bord de mer, profitant de leur deuxième journée seuls… ou presque. Ils ne se sentaient pourtant que peu entourés, ne croisant que rarement les gardes pourtant présents.  

 

- Je tâte la fermeté de ta poitrine., lui murmura-t-il à l’oreille avant de s’attaquer à la peau fine de son cou.  

- Alors, c’est à ton goût ?, lui demanda-t-elle, laissant sa tête partir en arrière contre son épaule.  

- A mon goût ? Il faudra que je teste mais c’est un peu compliqué en flottant. Mais sous mes doigts, ça a l’air bien ferme et de bonne taille…, la taquina-t-il.  

 

Il fut un peu surpris lorsqu’une main se glissa dans son short de bain et commença à le flatter, le poussant à accélérer ses mouvements sur ses cibles jusqu’au moment où elle se retourna dans ses bras et lui infligea un baiser si langoureux qu’ils cessèrent de surnager et plongèrent un moment sous l’eau avant de s’écarter et remonter à la surface.  

 

- Le dernier au rivage est une poule mouillée !, lui lança-t-elle, le repoussant un peu plus loin.  

 

Il la regarda partir dans un crawl maîtrisé et lui laissa prendre un peu d’avance avant de se mettre à nager et de la rattraper alors qu’elle sortait des vagues. Il la tacla tout en la retenant et les allongea sur le sol.  

 

- Tu as déjà rêvé de faire l’amour sur une plage ?, lui demanda-t-il, butinant sa gorge et la caressant.  

- Oui mais… Je ne veux pas être vue nue., balbutia-t-elle, les joues rosies, consciente que, si les gardes ne se faisaient pas voir, ils étaient là ainsi que les caméras.  

- Fais-moi confiance., lui souffla-t-il.  

 

Il la caressa doucement en échangeant de torrides baisers et, quand elle commença à onduler contre lui, écarta le tissu de son bas de maillot et s’immisça en elle lentement. Ca faisait deux jours qu’ils exploraient leurs envies charnelles et il ne se lassait pas de cette sensation de douceur et de plénitude qui le prenait et lui rappelait ce qu’ils étaient quand il s’unissait à cette femme. Ils s’aimèrent ainsi un long moment, la fraîcheur de l’eau qui venait les entourer contrastant avec le feu qu’ils sentaient brûler en eux. Leur cri de jouissance se confondit avec le bruit des vagues qui ne leur laissèrent pas le temps de redescendre de leur nuage de volupté. Ils se relevèrent et, main dans la main, regagnèrent la maison.  

 

- Je te laisse la douche en première., lui proposa Ryo.  

- Tu ne veux pas partager ?, le taquina-t-elle.  

 

Il l’observa, bien tenté d’accepter, mais finit par secouer la tête. Il commençait à vraiment avoir faim et une pause s’imposait. Il approcha et l’enlaça, lui volant un baiser avant de s’écarter.  

 

- On a encore toute l’après-midi et une bonne semaine pour profiter. Alors profite de ta douche. Je vais attendre sur la terrasse., lui indiqua-t-il.  

 

Kaori acquiesça et se déshabilla rapidement avant de se glisser sous le jet. La salle de bains était ouverte sur la chambre et elle put admirer le profil de Ryo se glisser sur la terrasse attenante après avoir enfilé un tee-shirt, le perdant de vue quand il s’installa dans un des fauteuils en rotin. Elle ferma alors les yeux et se savonna pour chasser le sable et le sel de sa peau, souriant aux sensations rémanentes de leurs caresses. Elle se prit à rougir en repensant à leur arrivée la veille et surtout au fait qu’ils n’avaient pas été plus loin que la visite de la chambre de toute la journée. La passion avec laquelle ils s’étaient aimés, et s’aimaient encore, était à la mesure de l’amour qu’ils se vouaient et c’en était sublime. Se sentant rougir, elle se rappela les promesses d’ébats qu’il lui avait faites et, si certaines la laissaient gênée, elle devait aussi avouer qu’elle se laisserait porter parce qu’il ne ferait jamais rien pour la blesser.  

 

Dehors, Ryo fixait l’horizon, pensif. Loin des soucis professionnels, il avait tout le temps du monde pour se détendre. Il savait qu’il pouvait être joint à tout moment mais les consignes étaient claires : quiconque le dérangerait pour une broutille se ferait remettre à sa place. Il n’avait que deux objectifs en tête : la sécurité de sa compagne et l’aimer et toujours l’aimer. Après ce qui s’était passé en début de semaine, il restait fébrile. Il aurait pu tout foutre en l’air, il aurait pu la perdre avant d’avoir pu se réconcilier avec elle et, même si elle avait abdiqué sur le sujet de sa famille, il savait que le sujet pouvait revenir sur la table.  

 

Sa famille… Il avait failli glisser le manuscrit dans son sac de voyage mais il avait reculé au dernier moment. C’étaient leurs premières vacances et il ne voulait pas les gâcher. Ce sujet-là était beaucoup trop sensible pour lui et il ne voulait pas reperdre le contrôle comme il l’avait déjà fait. Il voulait vivre une semaine d’insouciance et de plaisir, surtout de plaisirs charnels qu’ils s’étaient refusés pendant des mois pour consolider leur couple. Après l’épisode de début de semaine, il était sûr de leur solidité même si le risque zéro n’existait pas. Alors pousser l’épanouissement sur le plan sexuel, oser lui proposer des choses qu’il n’avait faites avec aucune autre, juste pour la satisfaction de voir jusqu’où elle lui faisait confiance, c’était comme apporter une petite pointe de folie dans leur relation très sage et mature, c’était vivre une insouciance qu’il n’avait pas eue jusque là.  

 

Il ricana à ces pensées. Insouciant, il pensait l’avoir été pendant des années, collectionnant les relations éphémères. Il n’y avait qu’aujourd’hui avec elle, qu’il se rendait compte que ce n’avait pas été de l’insouciance, de la légèreté mais une fuite en avant perpétuelle pour ne pas s’engager et tomber dans une relation où pleuvraient les questions. Il n’y avait que Kaori qui avait réussi à le faire s’arrêter et lui faire prendre le temps. Peut-être, pensa-t-il, peut-être que, s’il n’y avait pas ce foutu contrat à établir, contrat qui lui laissait vraiment un goût amer en bouche mais qu’il ne pourrait éviter pour assurer la pérennité de la société en cas de séparation, peut-être qu’il envisagerait de se marier. Comme il l’avait dit à Hide, elle était probablement la seule pour qui il le ferait. Toutes les autres n’avaient même pas éveillé un semblant d’intérêt autre que physique. Avec Kaori, c’était tellement plus que l’idée l’avait effleuré… et c’était déjà un grand pas pour lui.  

 

Son esprit dériva sur l’océan. De là où il était, il semblait calme, plat mais il savait que, de près, ce n’était que vagues et creux, un tumulte incessant dû aux courants sous-jacents, un peu comme lui en fait. Il n’avait rien dit lorsque Kaori avait vu que la poubelle était vidée. Il savait qu’elle devait se dire qu’il s’était empressé de jeter le manuscrit pour ne pas avoir à en reparler mais il l’avait volontairement laissée dans l’erreur. Il ne voulait pas le faire tant qu’il ne serait pas prêt, s’il l’était un jour. Donc il noyait le poisson devant elle mais, intérieurement, les questions apparaissaient de nulle part, sans prévenir, parfois lors d’une conversation, ou à l’occasion de gestes ou de choses aperçues…  

 

Devait-il lire ce qu’elle avait écrit ? Devait-il en apprendre plus sur sa famille au risque de rouvrir d’anciennes blessures ? Qu’est-ce que ça lui apporterait ? Que gagnerait-il à rouvrir les portes du passé ? Il savait ce qu’il avait besoin de savoir. Il avait repris la société familiale comme ce qu’on attendait de lui, fait ses études en conséquence… Il ne voulait pas savoir ce que ses parents voulaient pour sa vie personnelle, si jamais une telle information figurait dans ce qu’elle avait trouvé. Il ne voulait pas lire qu’ils s’attendaient à un beau mariage pour lui, avec une personne de leur milieu, qu’ils comptaient sur ses enfants pour reprendre le flambeau familial et perpétuer la tradition. Ca avait été trop lourd à porter, trop dur à entendre… même s’il avait fait ce qu’on attendait de lui.  

 

Des bruits de pas le sortirent de sa réflexion et il vit arriver un des gardes qui le salua.  

 

- Rien à signaler ?, lui demanda-t-il.  

 

Il se sentait en sécurité sur cette île mais il ne pouvait cesser de s’inquiéter. Le procès commençait en fin de semaine, Kaori devait témoigner en début de semaine suivante, ça ne leur laissait que quelques jours pour l’éliminer.  

 

- Non, tout est calme. Aucun mouvement suspect., lui répondit-il.  

- Merci., conclut simplement Ryo, entendant la douche s’éteindre.  

 

L’homme repartit sans jeter un œil vers la chambre, ce qui lui évita une remontrance sévère. Lui ne bougea pas et se perdit dans la contemplation de l’océan vu de loin. Il voulait paraître aussi calme que lui, profiter de cette semaine et laisser Kaori se détendre au maximum.  

 

- A quoi tu penses ?, lui demanda-t-elle, posant les bras sur ses épaules.  

- A la prochaine expérience sexuelle que je vais te faire découvrir., lui répondit-il avec un léger sourire.  

- Mais tu ne penses qu’à ça, ma parole !, s’exclama-t-elle.  

- Non… Je pense aussi à tes tenues sexy. Fais voir celle que tu portes., lui demanda-t-il d’un ton espiègle.  

 

Elle lui fit face, lui montrant la jolie robe crème qu’elle portait, une robe longue et vaporeuse qui se nouait dans le cou. Il pouvait voir ses orteils nus dépasser et les trouver très sexy… Il se frappa le front, se sentant idiot. Voilà qu’il tombait en pâmoison devant des orteils… Que ne fallait-il pas entendre ?  

 

- Ryo, tout va bien ?, s’inquiéta-t-elle.  

- J’ai envie d’embrasser tes pieds., lui avoua-t-il, faisant une fixette sur ses petits appendices aux ongles nacrés.  

- Ah… euh… Il en faut pour tout le monde…, balbutia-t-elle, ne sachant quoi répondre.  

- Tu ne veux pas raccourcir ta robe… ou enlève-la carrément que j’ai envie d’embrasser tes seins ou ton ventre ou…, lâcha-t-il avec un petit sourire mutin.  

- Ca m’évitera de passer pour un fou en fantasmant sur tes pieds., ajouta-t-il.  

- Il fallait venir dans la douche avec moi, mon grand. Allez, file., lui enjoignit-elle, retournant dans la chambre.  

- Que fais-tu ?, s’étonna-t-il, la voyant tirer les draps.  

- Je refais le lit, pardi !, s’amusa-t-elle.  

- Pourquoi faire puisqu’on va le défaire ?, répliqua-t-il.  

 

Elle leva les yeux au ciel et continua sa tâche.  

 

- Parce que j’aime bien que le lit soit fait, c’est tout. Tu ne m’as pas laissé le temps tout à l’heure alors j’en profite maintenant. Que fais-tu ? Non, Ryo, non., se mit-elle à rire alors qu’il l’enlaçait et embrassait son dos dénudé, glissant les mains sous le tissu de la robe pour la caresser.  

- Tu vas mettre plein de sable dans les draps…, râla-t-elle entre deux soupirs alors qu’il s’attaquait des dents à la cordelette qui retenait sa robe.  

- M’en fous. On les changera., lâcha-t-il, faisant tomber le tissu à leurs pieds.  

 

Il fit glisser son dessous sans attendre puis la poussa à se mettre à genoux sur le matelas.  

 

- On avait dit qu’on allait manger d’abord., soupira-t-elle, sentant ses doigts et lèvres la caressaient intimement.  

- C’est ce que je fais…, lui apprit-il entre deux attouchements.  

 

Quand il se retira alors qu’elle dansait contre lui, elle souffla un court instant avant de le sentir s’immiscer en elle. Elle ferma les yeux face à sa douceur et se retint de bouger alors qu’il s’immobilisait au fond d’elle. Elle sentait que, contrairement aux préliminaires un peu sauvages et à sens unique, leur étreinte serait plus sensuelle et tendre. Ses mains caressaient ses reins, traçaient la ligne de sa colonne vertébrale et finirent par s’agripper à ses hanches quand il commença à se mouvoir. Toutefois, ce n’était pas encore suffisant pour lui et il les passa sous son ventre, l’amenant à se relever, son dos plaqué contre son torse. Il allait et venait avec une lenteur qui lui donnait presque envie de hurler tant elle la torturait. Ses bras se positionnèrent en travers de son corps comme pour mieux la retenir, comme s’il craignait qu’elle s’en aille et elle s’y agrippa pour résister et le laisser rester maître de leurs ébats.  

 

- Je t’aime, Sugar. Tu me rends fou et serein., murmura-t-il à son oreille à un moment.  

 

Elle tourna la tête vers lui, croisant son regard sombre, et il prit ses lèvres en un baiser brûlant, accélérant le rythme en même temps. Ils finirent par s’effondrer sur le lit en nage, haletant, quand l’orgasme les prit tous deux et restèrent ainsi enlacés pendant un moment.  

 

- Je t’ai mis plein de sable sur le dos., s’excusa-t-il, la frottant légèrement.  

- Tu as juste trouvé une excuse pour qu’on prenne une douche ensemble… Quand je pense que tu me l’as refusée avant…, le taquina-t-elle.  

- Viens, je te promets de rester sage., lui dit-il, se relevant et lui tendant la main.  

 

Ils se glissèrent à deux sous le jet d’eau chaude et, comme promis, la douche ne dériva pas bien qu’il entreprit de la savonner. Le simple fait de la toucher lui suffisait. Il avait envie d’être tendre avec elle, de lui montrer qu’elle n’était pas là que pour les moments torrides mais pour bien plus et il termina en l’enlaçant alors que l’eau coulait sur leurs corps.  

 

Enfin habillés, ils se rendirent à la cuisine et préparèrent un déjeuner léger mais copieux, l’appétit ouvert par le grand air et les exercices physiques auxquels ils s’étaient livrés. Ils parlèrent de tout et de rien, rirent ensemble et décidèrent d’aller se balader dans la propriété juste après le repas. La vaisselle faite, ils partirent donc et profitèrent de ce moment de détente à deux, loin des bruits de la ville, de la tension de leurs métiers et des risques courus à Tokyo. Il y avait des moments de silence mais ils ne gâchaient en rien le moment. Dans ces moments-là, il y avait toujours quelque chose qui les liait, une main enlacée, un geste tendre, un regard partagé et c’était bien suffisant. Il n’était pas nécessaire de tromper l’absence de conversation.  

 

Le soir arriva rapidement et ils s’installèrent à la belle étoile sur les transats qui longeaient la piscine.  

 

- C’est tellement calme…, murmura Kaori, ne voulant pas briser le moment.  

- Tu voudrais que ce soit toujours ainsi ?, lui demanda son compagnon, lui jetant un œil.  

- Je… Non… Tokyo me manquerait. Mon frère, mes amis me manqueraient., avoua-t-elle.  

- Et toi ? Tu voudrais vivre dans un tel endroit ?, l’interrogea-t-elle.  

- Seulement si tu y es. Sans toi, ça n’a aucun intérêt., lui répondit-il.  

- Tu n’aurais pas peur de te lasser de moi, de t’ennuyer ?, le questionna-t-elle, surprise.  

- La question ne vaut que pour ici ou pour Tokyo aussi ?, lui retourna-t-il.  

 

Elle ouvrit la bouche et la referma, consciente que son interrogation valait en tous lieux. Elle craignait encore de voir son rêve partir en fumée.  

 

- Je ne me lasserai pas de toi. Tu me suffis, Kaori. Mais la ville a son charme. Je risquerai fort de vite tourner en rond et de ne plus te laisser une minute de repos pour m’occuper., fit-il, amusé.  

- C’est déjà ce que tu fais…, lui fit-elle remarquer, malicieuse.  

- Je m’insurge et m’inscris en faux. Depuis le déjeuner, tu n’as eu à subir aucun de mes assauts., objecta-t-il, faussement outré.  

- C’est vrai. Autant pour moi., dit-elle, se levant.  

- Si on allait se coucher ?, lui proposa-t-elle, lui tendant la main.  

- Tu es fatiguée ?, l’interrogea-t-il, soucieux.  

 

Elle lui adressa un sourire chaud et heureux tout en secouant légèrement la tête.  

 

- Non. J’ai envie de câliner mon homme. J’ai envie de l’entendre gémir à mes caresses, haleter quand il entrera en moi et voir s’il est capable de me laisser gérer notre étreinte sans vouloir reprendre les rênes., lui annonça-t-elle, mutine.  

- Je te laisse gérer tout ce que tu veux…, lui assura-t-il, attrapant sa main et la suivant.  

 

Il ne fut pas déçu par la prestation et eut bien du mal à résister aux différents assauts qu’il subit. Elle le cajola et l’amena à la jouissance à plusieurs reprises avant et pendant leur union physique et il crut bien mourir à un moment quand elle perdit le contrôle et l’emmena dans une chevauchée infernale, s’effondrant sur lui après le final, les cheveux humides frôlant son menton.  

 

- Je suis désolée… Je voulais mieux gérer., s’excusa-t-elle, reprenant difficilement une respiration plus posée.  

 

Il laissa sa main remonter du bas de son dos où elle était posée jusqu’à sa nuque et la poussa à le regarder.  

 

- Ne t’excuse pas. Dis vulgairement, c’était une putain de bonne partie de jambes en l’air et j’ai pris un pied d’enfer. Tu recommences quand tu veux., lui dit-il, la rassurant.  

- En revanche, si tu pensais m’épuiser, c’est raté., la taquina-t-il.  

 

Encore sur la vague de plaisir qui venait de les envelopper, les légères contractions de son intimité avait remis en forme la virilité de son compagnon qui la retourna d’un coup. Il se redressa, bloquant ses cuisses sur ses hanches, la forçant à lever les siennes pour le garder en elle.  

 

- Tu es si belle, ma Kaori. Ton innocence me donne à la fois envie de te vénérer et te profaner. J’aime ton côté angélique mais j’ai tellement envie de voir cette passion qui émane de toi., lui souffla-t-il, caressant ses cuisses et remontant les mains jusqu’à ses hanches puis son ventre qu’il caressa.  

 

Il se mit à se mouvoir tout en posant le pouce sur son bouton d’amour qu’il titilla. Il vit son regard s’agrandir de stupéfaction face au déferlement de sensations qui naquit à la caresse simultanée puis elle ferma les yeux, la tête rejetée en arrière, s’abandonnant au plaisir qu’il lui donnait. Dans cette position, elle était totalement à sa merci, pouvant à peine bouger. Il ne pouvait qu’entendre ses gémissements lascifs, sa respiration entrecoupée et sa tête qui dodelinait alors que ses mains cherchaient où s’agripper. Lorsqu’il sentit les contractions de ses muscles, signes avant-coureurs de la vague qui arrivait, il se prépara et la laissa venir sans la suivre. Il ne résista cependant pas à l’appel de ses lèvres et s’allongea sur elle pour aller l’embrasser, saisissant ses mains au passage et continuant ses mouvements de bassin, perdant tout contrôle quand elle se mit à l’accompagner jusqu’au moment final.  

 

- Tu crois que ce sera toujours comme cela ?, lui demanda-t-elle, un moment plus tard, alors qu’elle caressait ses cheveux.  

 

Il reposait sur sa poitrine nue, leurs membres encore emmêlés, écoutant son cœur battre régulièrement après être redescendu du grand-huit émotionnel.  

 

- Je ne sais pas., admit-il.  

- Je voudrais te dire que oui mais je ne sais pas. Je pense que non. Je pense qu’il y a des soirs, on rentrera et on sera tellement crevés qu’il n’y aura pas de place pour des galipettes. Je me dis que la routine s’installera et qu’on perdra peut-être le feu de nos débuts mais je sais une chose., lui dit-il, caressant son flanc puis son ventre.  

- Laquelle ?, murmura-t-elle, touchée par son honnêteté.  

- Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée et je t’aime., lui avoua-t-il.  

- Ca fait deux choses…, plaisanta-t-elle, baissant un regard ému vers lui.  

- Je te dis des jolis mots d’amour et, toi, tu t’arrêtes à des problèmes mathématiques…, bougonna-t-il, remarquant la brillance de ses yeux.  

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle.  

 

Elle posa les lèvres sur son front et l’embrassa tendrement comme il l’avait déjà fait. Ils s’endormirent ainsi et les jours s’enchaînèrent, alternant entre moments de tendresse, de passion débridée ou d’amour complice. A l’abri des regards, en dehors de toute contrainte de sécurité, tout du moins visible, ils se laissèrent aller et se détendirent, vivant leur relation pleinement sans a priori ni barrière. Ryo découvrit un peu plus la Kaori naturelle, non pourchassée par des tueurs ou future témoin clef, insouciante, pleinement enjouée, malicieuse voire audacieuse. Il découvrit en même temps qu’elle l’amante passionnée, cajoleuse, tendre, rassurante. Il se découvrit également comme l’homme en quête de ces attentions, petits gestes d’affection, caresses ou attouchements plus ou moins osés, se plaisant à rire d’un rien, bref, un homme plus décontracté et en prise avec ses émotions. Il se sentait bien et, lorsqu’on le prévint qu’une tempête était prévue le jour de leur départ et qu’il serait plus prudent de rejoindre l’île d’Okinawa un jour plus tôt, il se sentit déçu voire dépossédé, sentiment qu’il partagea avec sa compagne.  

 

Ils atterrirent donc un jour plus tôt que prévu sur l’île et trouvèrent refuge dans le même hôtel que les Ijuin avec qui ils dînèrent le soir même.  

 

- Alors, c’était comment ?, leur demanda Miki, curieuse.  

- C’était… bien. On a pu se détendre et profiter de la plage., répondit Kaori, pesant ses mots.  

 

Elle n’allait tout de même pas lui dire que l’île avait été le terrain de leurs multiples ébats sexuels aussi bien intérieurs qu’extérieurs, que la passion qu’ils avaient réprimée pendant six mois s’était exprimée à tout moment de la journée ou de la nuit, la laissant elle-même pantoise sur le nombre de fois où ils l’avaient fait. Elle avait d’ailleurs cessé de compter au bout de trois jours, complètement perdue.  

 

- C’est tout ?, lui retourna la pilote, le regard malicieux.  

- Il y avait aussi un magnifique jardin., admit la rouquine.  

 

Oh oui, magnifique avec des oiseaux qui poussaient des gémissements lascifs… ah non, ça c’était elle quand Ryo avait réussi à la persuader d’assouvir l’un de ses fantasmes et lui avait fait l’amour, adossée à un arbre en pleine nature.  

 

- Et une piscine chauffée., compléta Ryo, un léger sourire aux lèvres en voyant sa compagne mordiller les siennes.  

- Oui, chauffée… même la nuit., souffla Kaori.  

- Et vous avez pris un bain de minuit ?, les titilla Miki, amusée de leurs regards semi-voilés.  

 

Un bain de minuit ? Plutôt deux ou trois même… quoique deux la même nuit, ça comptait pour un ou deux ?, se demanda la rouquine.  

 

- Nous, nous avons essayé le jacuzzi de minuit et c’est sympa aussi., lâcha la pilote, tirant un grognement de son mari.  

 

Jacuzzi de minuit ? La même pensée traversa l’esprit du deuxième couple en se souvenant de la petite chose qui trônait sur un coin de la terrasse de leur suite.  

 

- Et la maison était bien ? La chambre, ça donnait quoi ? C’était un lit à baldaquin ? Douche ou baignoire ?, continua-t-elle son interrogatoire.  

- Toutes les pièces étaient nickels et hyper confortables… même la buanderie., annonça Ryo avec un sourire narquois.  

- Pas baldaquin mais des colonnes pour le lit et la salle de bains donnait dans la chambre…, expliqua-t-il.  

- De quoi se rincer l’oeil sans sortir du lit., suggéra Miki, les yeux plissés.  

 

Ou de passer de la douche au lit sans risquer de se prendre une porte ou d’offrir un spectacle aguicheur à son homme qui se douche… Kaori toussota en baissant le nez, rouge comme une pivoine. Elle n’avait pas pu faire tout cela, se dit-elle.  

 

Ryo n’en pensait pas moins et regarda sa montre. Il adorait ses amis mais la conversation l’avait mené sur d’autres sentiers propres à leurs vacances et il comptait bien en profiter jusqu’au bout.  

 

- On va vous laisser. J’avoue que je suis un peu fatigué., dit-il, se levant.  

- On se retrouve à quelle heure pour le retour ?, demanda-t-il à Miki.  

- On a une autorisation pour dix-sept heures si la tempête est finie., lui apprit-elle.  

- Bien alors rendez-vous à l’accueil à seize heures., répliqua-t-il, entraînant sa compagne par le coude.  

- Ils vont tester le jacuzzi, j’en suis sûre., fit-elle à son mari, lui tapant du coude dans les côtes.  

- Argh… doucement… Laisse-les vivre., gronda-t-il.  

- On n’irait pas retenter le jacuzzi, Falcon ?, lui demanda-t-elle, lui lançant un regard de biche.  

- Tu crieras moins fort cette fois-ci qu’on n’ameute pas tout le voisinage., lui demanda-t-il, la faisant rire.  

 

A peine arrivés dans leur suite, Ryo plaqua Kaori contre la porte et l’embrassa fougueusement, la déshabillant en même temps que lui.  

 

- Dois-je te dire que, comme à l’aller, je ne compte pas dormir avant de prendre l’avion ?, lui annonça-t-il.  

- Et si on envoyait le garde du corps dans la cabine de pilotage ?, lui proposa-t-elle, le regard coquin.  

- Et de fermer les caméras ? C’est une idée qui me plaît. Je devrais peut-être faire installer un lit dans le jet pour les longs trajets…, suggéra-t-il.  

- C’est important de bien se reposer et d’arriver en forme., approuva-t-elle, malicieuse.  

- Comme cela ?, lui demanda-t-il, la soulevant, ses jambes entourant ses hanches et lui faisant prendre conscience de son désir.  

- On peut le voir ainsi en effet. Sinon, il y a le cabinet de toilette…, murmura-t-elle, alors qu’il l’emmenait sur le balcon et la posait sur le bord du jacuzzi, le mettant en route.  

- Et tu oserais le faire avec le garde du corps juste à côté ?, la taquina-t-il.  

- Qui sait ? Je me trouve bien nue sur un balcon en pleine ville., lui fit-elle remarquer.  

 

Sans même rougir, elle écarta les cuisses, l’invitant à approcher et prendre possession de son corps. Il l’enlaça et l’embrassa tendrement, la caressant avec douceur, ce qui la mettait au supplice.  

 

- Fais-moi l’amour, Ryo. Laisse-moi penser que demain n’arrivera pas., l’implora-t-elle.  

 

Il ouvrit les yeux, surpris par l’angoisse dans sa voix, et prit son visage entre ses mains, sondant son regard. Elle était visiblement effrayée et il avait du mal à croire qu’il faisait face à la même jeune femme qui parlait sexe quelques minutes plus tôt avec leur amie.  

 

- C’est le procès ou le fait de rentrer qui t’inquiète ?, l’interrogea-t-il, caressant sa joue du pouce.  

- Les deux., admit-elle.  

- Kaori…, commença-t-il avant de réfléchir un court instant.  

 

Il ne pouvait pas lui promettre que tout irait bien mais il devait la rassurer.  

 

- Je ne vais pas te mentir. Tu es recherchée par les hommes du Lotus Noir et il y a eu du grabuge au procès, l’avocat ayant essayé de faire avancer ton audition et de faire dire à Hide où tu étais. La juge a vu clair et n’a pas donné suite. Mick et ton frère ont déjà prévu comment te faire arriver au palais de justice. Alors respire. Pour nous deux, c’est à nous de faire les efforts pour que ça marche et on a déjà les clefs en main. On forme une bonne équipe, tu le sais, non ?, lui affirma-t-il.  

- Oui., souffla-t-elle, tentant de vaincre en elle ce sentiment insidieux qui avait grandi au fil de la semaine mais que leur passion avait réussi à lui faire oublier quelque peu.  

- Maintenant, je ne peux que me montrer ton humble serviteur et te faire don de mon corps mais dans l’eau., la taquina-t-il, voyant qu’elle n’était pas encore tout à fait rassurée et qu’il commençait à pleuvoir.  

 

Il se glissa dans le jacuzzi et l’invita à s’asseoir entre ses jambes. Il commença par la tenir contre lui, embrassant son cou, ses épaules, avant de laisser glisser les mains sur son corps et de l’emmener doucement vers ce pays merveilleux fait d’amour, de passion et de tendresse. Kaori n’entendit même pas le premier coup de tonnerre ni ne se préoccupa des éclairs qui zébrèrent le ciel obscurci d’Okinawa.  

 

Ils s’aimèrent dans le jacuzzi avant de transporter leurs ébats vers la chambre à coucher où ils ne s’endormirent que tard dans des draps défaits et moites de leur sueur. La journée fut du même acabit et ils ne la virent pas passer arrivant même en retard au rendez-vous avec leurs amis, sortant à peine de la douche, les cheveux encore humides.  

 

- Bon, allons-y, retournons sur Tokyo., annonça Miki, enjouée.  

- Les vacances, c’est bien mais toute bonne chose a une fin., philosopha-t-elle.  

 

Ryo attrapa la main de sa compagne dont le regard se teintait d’anxiété. Il ne la lâcha pas même dans l’avion où il l’attira contre lui, caressant son bras tendrement pour lui faire ressentir qu’elle n’était pas seule. L’angoisse monta encore d’un cran quand ils atterrirent à Tokyo et qu’il fallut descendre de l’avion sur le tarmac à découvert.  

 

- Et si…, commença Kaori.  

- Personne ne sait où nous sommes partis, Kaori., lui assura-t-il.  

 

Elle plongea dans son regard puis acquiesça, le suivant dehors. Elle eut l’impression de mettre une éternité en descendant la rampe d’accès, d’avoir des centaines d’yeux invisibles braqués sur elle et pourtant rien ne se passa. Elle en aurait presque ri si ses mains n’avaient pas tremblé tant. Pour une fois, ce n’était pas la berline mais la mini qui les attendait et, après une inspection, en règle, Ryo prit le volant alors qu’elle s’allongeait sur la banquette arrière.  

 

- La berline roule vers le nord du pays depuis deux heures., lui expliqua-t-il.  

- On a fait croire qu’on s’était réfugiés là-bas.  

 

Elle ne dit rien et ferma les yeux pour régner sur son cœur qui battait la chamade, se plongeant dans les souvenirs de la semaine qui venait de passer pour s’apaiser et regagner un semblant de contrôle. Ce fut dur mais elle y parvint quand elle retrouva la protection de leur foyer et la chaleur de sa main dans la sienne. Quittant le garde du corps au premier, ils rejoignirent leur appartement et se rendirent directement dans la chambre à coucher, épuisés.  

 

- On rangera demain, Kaori. Viens., l’incita son compagnon.  

 

Elle le regarda, prête à objecter, puis le rejoignit, passant rapidement sa nuisette avant de s’allonger à ses côtés. Elle sentit son bras l’entourer et son torse se presser contre son dos.  

 

- Je te protège, tu sais. Je ne suis peut-être pas le plus efficace sur le terrain mais je suis là pour protéger tes rêves et celle que tu es., lui affirma-t-il.  

- Je sais. Merci., murmura-t-elle.  

 

Elle aurait pu lui opposer qu’il ne protégeait pas tous ses rêves mais elle n’en avait pas envie. Elle voulait rester sur les notes légères et mélodieuses de leurs vacances, de la nouvelle étape qu’ils avaient franchie. Rien ne servait de lui lancer à la tête les choses sur lesquelles elle avait elle-même accepté de faire une croix. C’était son choix et elle aimait Ryo qui l’aimait également. Ils étaient heureux ensemble, avaient vécu l’enfer ensemble et maintenant, il était presque l’heure d’en sortir. Elle n’aurait aucun regret à ce sujet même si elle avait peur. Qui savait ce qui pouvait encore arriver d’ici deux jours ? Qui savait ce que le Lotus Noir serait prêt à tenter pour l’empêcher de témoigner ? Qui pouvait lui assurer que, dans le processus, personne ne serait blessé voir pire ? Personne… Elle devait juste avoir confiance en l’avenir.  

 

Ainsi enlacée, elle parvint malgré tout à s’endormir tardivement d’un sommeil légèrement agité. 

 


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