Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

» Ecrire une review

 

Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Je n'ai pas reçu d'email d'activation.

 

Si vous n'avez pas reçu d'email d'activation, c'est sans doute parce que votre email n'est pas valide ou que vous avez une boîte Caramail (qui refuse les emails automatiques). Veuillez alors m'écrire avec l'adresse email que vous avez mis dans votre profile, ou celle que vous voulez utiliser à la place, et donnez moi votre pseudo et mot de passe.

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 64 :: Chapitre 64

Publiée: 31-03-21 - Mise à jour: 17-04-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 64  

 

- Nous sommes aujourd’hui réunis pour assister à…  

- Mick !, le tança Ryo, lui adressant un regard sévère.  

- T’es pas drôle…, grogna l’américain.  

 

Il se renfonça dans le divan sous l’œil amusé de ses amis, prenant un air boudeur. Les voir sourire après les avoir su inquiets était un réconfort et le but non avoué de la manœuvre alors qu’ils venaient d’arriver chez Ryo et Kaori en ce lundi soir. Cela effaça le regard soucieux qu’avaient Miki et Kazue depuis qu’elles avaient vu l’état de leur ami.  

 

- Tu vas bien, Kaori ?, s’inquiéta Hide, voyant le pansement au front de sa sœur.  

 

Il l’étreignit brièvement avant de s’écarter.  

 

- Oui, je vais bien. C’est trois fois rien. Ryo est bien plus amoché que moi., lui répondit-elle avec un sourire rassurant.  

- Ca lui fait une excuse pour se faire chouchouter., plaisanta Saeko, l’enlaçant à son tour.  

- Comme s’il avait besoin de cela…, ironisa Mick.  

- J’ai trouvé un bon moyen pour ne rien avoir à faire pendant des semaines… Je laisse l’entreprise aux mains de Kaori, la maison aussi…, enchérit Ryo, préférant rire que pleurer de la situation.  

- Ton corps également ?, le taquina son ami.  

- Intéressant… C’est à envisager., répondit le dirigeant, se souvenant parfaitement des évènements de deux nuits auparavant.  

 

Au sourire chaleureux de sa belle, il sut qu’elle suivait le même train de pensée et lui sourit en retour.  

 

- Je vais commander le repas. Installez-vous., leur proposa la rouquine, s’absentant.  

- Alors Ryo, ça donne quoi les bobos ?, lui demanda Hideyuki avec un léger sourire.  

 

Le regard qu’ils échangèrent fut loin d’être léger, lui. Ils étaient tous les deux conscients que la situation avait été grave et aurait pu virer au tragique.  

 

- Côtes cassées et fêlées, main dans le plâtre et beaucoup de contusions., résuma le blessé.  

- Je suppose que ce n’est pas dû qu’à l’accident de voiture ?, l’interrogea l’inspecteur.  

- Non. Disons que la douceur n’est pas le meilleur qualificatif en ce qui les concerne., répondit son ami.  

- Je ne peux pas imaginer ce que c’est mais je me doute., concéda Hide.  

- Je suis déjà soulagé d’avoir encore mes deux mains., plaisanta Ryo, agitant machinalement les doigts entourés du plâtre.  

- A ce point-là ?, s’étonna Miki, caressant son ventre arrondi.  

- Disons que j’ai vu la machette se lever et s’abattre… au ras de mes ongles. Juste après, ils m’ont écrasé la main avec une crosse., résuma-t-il, voyant Kaori revenir.  

 

Il vit la colère dans son regard, la peur qu’elle avait eue également et tendit la main vers elle. Elle avait besoin de lui autant que lui d’elle et elle répondit aussitôt à son appel et vint s’asseoir à ses côtés, entrelaçant leurs doigts.  

 

- Le dîner sera là dans une heure., les prévint-elle.  

- Que puis-je vous proposer ?, leur demanda-t-elle, faisant pour se relever..  

- Reste assise. Dis-moi où trouver ce que chacun veut et je fais le service., proposa Hide, se levant.  

 

Au regard qu’il lui lança, elle sut que ça ne servirait à rien d’objecter et le laissa faire, le guidant. Saeko l’aida à la tâche et, rapidement, tout le monde fut servi.  

 

- Tu es venu directement d’Amérique du Sud, Umi ?, repensa Ryo.  

- Tu avais fini ou tu as juste couru à mon secours ?, l’interrogea-t-il.  

- J’avais fait le tour. J’allais reprendre un avion pour le Japon quand Mick m’a appelé. Je n’ai eu qu’à le changer., lui répondit Falcon.  

- Alors tu as appris des choses intéressantes ?, lui demanda le dirigeant.  

 

Le géant prit une gorgée dans son verre de scotch avant de le reposer.  

 

- Commençons par les banalités. J’ai retrouvé sa trace dans le village dont Shin t’avait parlé. Alejandro porte bien le nom de son père adoptif. Il a six frères et sœurs plus jeunes., lui apprit-il.  

- Jusque là, rien d’exceptionnel., pipa Mick.  

- Effectivement. J’ai croisé quelques personnes qui se souviennent de Shin et de la liaison qu’il a eue avec Pia. Ils passaient tout leur temps libre ensemble et, d’après les dires, étaient très amoureux l’un de l’autre. La guerre a éclaté quelques jours après qu’il soit parti et la famille de Pia a fui le pays pour protéger ses frères plus jeunes, les garçons se faisant enrôler par les milices pour aller combattre., expliqua-t-il.  

- J’ai donc suivi leur piste jusqu’au lieu où ils ont trouvé refuge, là où Pia s’est mariée à un fils d’amis qui les avaient accompagnés en y arrivant et à donner naissance à leur enfant. Concernant Alejandro, il a eu une enfance tout à fait normale. C’était malgré tout un enfant très secret et discret d’après l’une de ses institutrices. Après leur retour, il a passé ses études secondaires en internat dans la capitale. C’était un étudiant brillant qui a fini major de sa promo à l’université., poursuivit le géant.  

- Même si son université n’est pas bien cotée, il n’en reste pas moins bien plus intelligent que ce qu’il veut nous faire croire., affirma Ryo.  

- Je le pense aussi. Il n’a pas trouvé de poste dans sa branche mais il a pris des heures d’enseignement de japonais et il cumule d’autres petits boulots à côté. De ce que m’en ont dit ses employeurs, c’est quelqu’un de tenace, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. J’ai aussi pu rencontrer des connaissances…, expliqua Umibozu.  

- Des amis ?, lui demanda son ami japonais.  

 

Le géant tiqua et garda le silence un instant.  

 

- Non, pas vraiment. A priori, Alejandro n’a pas d’amis. Il reste quelqu’un de très renfermé et solitaire. Ces personnes m’ont toutes à peu près dit la même chose : il les met assez mal à l’aise. Elles savent qu’il fera toujours ce qui est demandé mais elles ressentent quelque chose d’assez noir venant de lui à certains moments et aussi l’impression qu’il joue un rôle., expliqua-t-il.  

- Pour jouer, il joue., gronda Ryo.  

 

Il se tourna vers sa compagne et ils échangèrent un long regard avant qu’elle ne baisse les yeux.  

 

- Non, Kaori. Tu n’as pas à culpabiliser., lui affirma son compagnon, pressant ses doigts.  

- Culpabiliser à cause de quoi ?, l’interrogea Hide, soucieux.  

- Il m’a embrassée à la soirée samedi., avoua-t-elle, honteuse.  

- Tu oublies de préciser qu’il t’a piégée et qu’il l’a fait de force., ajouta Ryo, jugulant encore mal la colère qui l’avait pris lorsque Kaori lui avait expliqué l’épisode le lendemain matin.  

 

Il se souvenait de sa gêne, de son regard empli de culpabilité et de la tension de sa voix.  

 

- Alejandro m’a embrassée. C’était hier soir au moment de partir de la fête., avait-elle commencé, n’osant le regarder.  

- Il m’a entraînée par surprise dehors. Il a de nouveau eu des mots désagréables envers toi. J’ai essayé de m’en aller mais il a réussi à m’attraper et il… il m’a embrassée. Je te jure que je n’ai pas répondu. J’ai essayé de me libérer mais il m’a bloquée…, avait-elle enchaînée précipitamment.  

 

Son silence n’y avait probablement pas été pour rien. Il avait senti la colère monter en lui, dirigée vers son frère et alimentée par les révélations de sa compagne mais encore plus l’état de nervosité dans lequel il l’avait mise.  

 

- Calme-toi, Kaori. Ce n’est pas de ta faute. Je sais qu’il te court après dès qu’il en a l’occasion., lui avait-il dit, prenant sa main.  

- Comment ça s’est fini ?, l’avait-il interrogée.  

- Un coup de genou bien placé…, avait-elle admis.  

- Encore ?!, pipa Saeko, amusée.  

- Encore ?, répéta Kazue, incrédule.  

- C’est déjà comme cela qu’elle s’était dépatouillée du Renard d’Argent., lui expliqua Mick, amusé.  

- Je t’expliquerai, c’est toujours utile., ajouta-t-il, magnanime.  

- Où as-tu appris cela ?, demanda la juriste à la rouquine.  

- Ca sert d’avoir un frère dans la police., répondit Kaori, jetant un regard amusé à son frère.  

 

Il lui sourit en retour, soulagé de savoir que son métier n’avait pas été qu’un fardeau pour sa sœur. La discussion continua bon train jusqu’à ce qu’on frappe à la porte.  

 

- Ca doit être le traiteur., supposa leur hôtesse, se levant pour aller ouvrir et trouvant l’un des gardes du corps devant elle.  

- Kaori, c’est pour vous., fit-il, lui tendant un énorme bouquet de fleurs.  

- Je… Merci., répondit-elle, les prenant et refermant la porte quand il fut parti, jetant un regard vers son compagnon qui se levait.  

- A voir ton air surpris, il ne vient pas de toi., suggéra-t-elle.  

- J’aurais certainement dû y penser mais non effectivement., admit-il, cherchant la carte qu’il lui tendit.  

- C’est peut-être Shin…, lâcha-t-elle, dubitative, ouvrant le pli.  

 

Ryo la vit blêmir en lisant le mot et le lui prit des mains. Il serra les dents sous le coup de la colère et chiffonna le papier avant de prendre le bouquet de fleurs et d’aller le jeter à la poubelle sous le regard atterré de leurs invités.  

 

- Kaori, que se passe-t-il ?, lui demanda Miki, inquiète.  

- C’était… C’était de la part d’Alejandro., balbutia-t-elle, attendant anxieusement le retour de son compagnon pour jauger de son état d’esprit.  

- Il t’a envoyé des fleurs pour s’excuser ?, l’interrogea la pilote.  

- Non… pour me remercier de ce baiser échangé., admit Kaori, croisant le regard de Ryo qui revenait.  

 

Il ne décolérait pas de cet affront. Il ne décolérait pas de savoir que ce salaud avait posé les lèvres sur sa compagne et cherchait à la salir et détruire leur couple. Néanmoins quand il croisa le regard anxieux de Kaori, il se calma et approcha d’elle, l’enlaçant d’un bras.  

 

- Je n’ai aucun doute sur toi., lui assura-t-il.  

- Je n’ai rien fait pour l’attirer, Ryo., lui affirma-t-elle.  

- Je sais. Si je me fie à ce qu’on sait et mon intuition, pour une fois, ce n’est pas un homme qui est tombé sous ton charme mais quelqu’un qui veut t’utiliser. J’ai confiance en toi, Kaori., lui répéta-t-il.  

 

Sentant son téléphone vibrer, il s’écarta et le sortit, bataillant pour l’allumer.  

 

- Donne, l’éclopé., le taquina-t-elle, tendant la main.  

 

Il le lui donna et elle le lui présenta pour qu’il puisse taper son code. Elle le laissa naviguer et vit son regard se durcir alors qu’il agrandissait une image sur l’écran.  

 

- Je vais le tuer…, gronda-t-il.  

- Ryo ?, s’inquiéta-t-elle.  

 

Elle n’entendit que vaguement Mick et Hide approcher, inquiets, alors que son compagnon lui reprenait le téléphone des mains et le tournait vers elle pour lui montrer l’objet de sa fureur. Elle se vit sur l’écran dans les bras d’Alejandro, l’embrassant. Comme la photo était prise, on ne voyait pas qu’il tenait ses mains bloquées dans son dos. On les voyait juste blottis l’un contre l’autre, son visage penché sur le sien, ne laissant aucun doute sur ce qu’il se passait.  

 

- Il me forçait… Je te jure qu’il me forçait. J’avais les bras bloqués dans mon dos. Je ne pouvais pas me dégager… Je…, commença-t-elle à paniquer, craignant que l’accumulation ne le fasse changer d’avis.  

 

Il posa un doigt sur ses lèvres pour l’arrêter, maîtrisant son humeur pour ne pas la paniquer davantage.  

 

- Ca ne change pas mon opinion sur toi, Kaori. Je sais que tu m’as dit la vérité. Même la photo me le prouve., lui affirma-t-il.  

- Tu fermes les yeux quand je t’embrasse… à chaque fois., lui fit-il savoir, tendant son téléphone à Mick qui montra la photo à Hideyuki.  

- Là, tes yeux sont grand ouverts et, même si la photo est prise de loin, je sais que tu n’y prends aucun plaisir., lui dit-il, caressant sa joue.  

- Aucun. Je voulais juste te retrouver., lui jura-t-elle, anxieuse.  

- Je sais… Sinon je vais réclamer des coups de genou également., plaisanta-t-il.  

 

Elle le regarda, surprise, puis sourit, soulagée, avant de rire légèrement.  

 

- Maintenant, tu m’excuseras mais je vais descendre à la sécurité voir qui a fait la livraison puis téléphoner à Shin pour lui demander de mieux élever son rejeton., lui apprit-il, un peu plus léger.  

- Et si tu ne disais rien ?, lui suggéra Hideyuki.  

 

Le couple le regarda, ne comprenant pas. Il leur fit signe de revenir s’asseoir afin de leur permettre de redescendre en pression. Il avait rarement vu Ryo si en colère.  

 

- Je sais que c’est rageant et que tu as envie de le remettre en place mais ce n’est peut-être pas la meilleure tactique., commença l’inspecteur, remettant en place ses lunettes.  

- Vas-y, explique-toi., l’invita Ryo, intéressé par sa vision des choses.  

- Laisse-le dans le flou. Ne lui montre pas que ça te met en colère, qu’il a réussi à vous atteindre. Montre-toi impassible. C’est son numéro de téléphone ?, lui demanda Hideyuki, lui redonnant son téléphone après avoir noté le numéro affiché sur l’écran.  

- Je n’en sais rien. Pour le savoir, il faudrait que je le lui demande., répondit le dirigeant, peu désireux de le faire.  

- On pourrait demander à Kasumi. Il le lui a peut-être donné quand il la draguait., intervint Miki.  

- C’est vrai. Elle travaille demain ?, lui retourna Kaori.  

- Oui, elle commence à dix heures. Je lui demanderai en arrivant., promit la gérante.  

 

Saeko regarda le numéro de téléphone sur le calepin de son fiancé, le mémorisant.  

 

- Je pense que ce ne sera pas le sien. Il a visiblement un complice. Si, comme on l’a appris, il joue les imbéciles pour vous tromper, ce sera un numéro prépayé qui ne mènera à rien. Il aura pris soin d’effacer ses traces., pensa-t-elle.  

- Oui, c’est un risque mais ça ne coûte rien de remonter la piste malgré tout. A moins que tu ne veuilles t’en occuper, Mick ?, lui proposa Hide, ne voulant pas offenser l’américain.  

- Je te laisse faire. Nous partons dans deux jours à Hokkaido pour une dizaine de jours. Je vais rencontrer les parents de Kazue., leur apprit Mick, prenant la main de sa compagne.  

 

Comme il s’y attendait, il eut droit à l’air scrutateur de son ami d’université. Il se retint de gigoter nerveusement. Il savait ce qu’il annonçait, ni plus ni moins qu’il s’engageait sérieusement avec la femme qu’il fréquentait. Néanmoins, Ryo se retint de lui poser la question qui pourrait l’amener sur un terrain qu’il ne voulait pas fouler.  

 

- On aura peut-être le droit à un deuxième mariage cette année., plaisanta Hideyuki, n’ayant pas le même souci.  

- Une chose à la fois. Laisse-moi déjà faire bonne impression., répliqua Mick, nerveux.  

- Et puis commençons déjà par le premier. Vous avez décidé de votre date ?, retourna Kaori à son frère, se calant contre son homme.  

 

Hideyuki et Saeko se regardèrent un instant avec un léger sourire avant de se tourner de nouveau vers leurs amis.  

 

- La cérémonie est fixée et ça aura lieu dans sept semaines. Vous êtes tous invités. Les cartons partent cette semaine., leur apprit l’inspecteur.  

- C’est super ! Si vous avez besoin d’aide, dites-le., répondit la rouquine, enthousiaste.  

- J’aurais besoin de mon témoin. D’ici là, il paraîtra certainement plus beau qu’actuellement., lui fit savoir son frère, jetant un œil vers Ryo.  

- Tu veux que…, fit ce dernier, étonné.  

- Oui, si tu es d’accord., lui demanda son ami.  

 

Ryo l’observa et acquiesça. Il pouvait être le témoin d’un homme qui se mariait même si lui-même ne voulait pas le faire.  

 

- Ce serait un honneur. Je pensais que tu prendrais Kaori., avoua-t-il.  

- Disons que je compte sur elle pour être mon témoin., pipa Saeko.  

- Mais ta sœur cadette ?, s’inquiéta Kaori.  

- Je lui ai demandé mais elle a refusé. Elle ne veut pas être affublée d’une horrible robe de couleur rose bonbon, ce sont ses mots., lui confia l’inspectrice, fronçant les sourcils.  

- Mes autres sœurs sont trop jeunes. Surtout ne crois pas que ce soit un choix par défaut. Je suis contente que ça te tombe dessus., lui assura-t-elle, amusée.  

- Tu veux bien ?  

- Avec plaisir même si je dois porter une robe rose bonbon., affirma Kaori, heureuse pour eux.  

- J’aurai plaisir à ôter l’emballage et te croquer, Sugar., murmura Ryo à son oreille, la faisant légèrement rougir.  

 

Il se prit un coup de coussin en pleine figure de la part d’Umibozu.  

 

- Mais pourquoi ?, geignit le dirigeant, se frottant le nez.  

- Pour avoir des idées déplacées., répondit son ami.  

- Quelles idées ?, se défendit Ryo.  

- Tu le sais très bien., répliqua le géant d’un ton bourru.  

- Et depuis quand tu te préoccupes que j’ai des idées déplacées envers ma compagne ?, le tança-t-il.  

 

Tous les regards se tournèrent vers Falcon qui tourna la tête, refusant de parler. Miki le regarda faire, tentant de se contrôler mais finit par éclater de rire avant de reprendre son souffle difficilement, ayant le hoquet. Une main sur son ventre, elle prenait de longues inspirations dans un silence presque religieux. Elle savait que tous attendaient des explications dont elle serait à l’origine et ils lui laissaient le temps de se calmer.  

 

- Alors ?, commença Mick, n’en pouvant plus.  

- Umi a des petits secrets à confesser ?, le taquina-t-il, lançant un regard à sa femme enceinte.  

- Des petits secrets ? Non. Juste un très grand sens de l’honneur. Il se sent le devoir de protéger Kaori depuis qu’il lui a sauvé la vie., expliqua-t-elle, s’attirant un grognement de mécontentement de son mari.  

- Tu en as du monde pour te protéger, Sugar., pipa Ryo, amusé.  

- Je ne sais pas ce qui me rend le plus jaloux : savoir que d’autres hommes t’entourent ou te savoir plus protégée que je ne le suis ?, ajouta-t-il d’un ton enjoué.  

 

Il était touché de savoir que sa compagne ne serait jamais seule face à l’adversité et il savait qu’il pouvait compter sur le soutien des six personnes qui les entouraient. D’un autre côté, il se demandait où était sa place dans tout cela. Il aurait dû être le seul à la protéger même s’il avait le sentiment de ne pas être à la hauteur sur tous les plans.  

 

- Je dois peut-être avoir peur que tu n’aies plus besoin de moi., ajouta-t-il d’un ton léger.  

 

Malgré cela, sa compagne sentit le doute dans sa voix et pressa ses doigts.  

 

- Idiot… Qui protégerait mes rêves ?, lui retourna-t-elle tendrement.  

- Je suis touchée, Falcon, mais tu ne me dois rien. C’est moi qui te suis redevable de m’avoir sauvé la vie et aussi de m’avoir accepté à tes côtés pour aller chercher Ryo., lui dit-elle, touchée.  

- Tu as quoi ?, s’écria Hideyuki.  

- J’ai oublié qu’il n’avait que la version soft de l’histoire., grommela Kaori, s’en voulant d’avoir gaffé.  

- Tu as accompagné Umi jusqu’au camp de ces terroristes ?, répéta son frère.  

- Oui., admit-elle, relevant le menton.  

- Et ne t’en prends pas à Umi ou Mick parce qu’ils n’ont pas eu leur mot à dire. Je me suis imposée déloyalement., les défendit-elle, sentant le coup suivant arriver.  

- Tu te prends pour qui ? Wonder Woman ?, gronda l’inspecteur.  

 

Brièvement, l’image de la superhéroïne s’imposa dans son esprit et elle se retint de rire.  

 

- Le body et la cape très peu pour moi. J’ai fait ce que j’avais à faire. Fin de l’histoire., conclut-elle fermement.  

- Comment ça fin de l’histoire ?, lui demanda-t-il, furieux plus par inquiétude qu’autre chose.  

- Fin de l’histoire. Je ne vais pas te raconter ce que j’ai fait ou pas fait. On y a été, Umi a sorti Ryo de là et on est rentrés. Point final., résuma-t-elle, se levant pour aller mettre la table.  

- Le livreur ne devrait pas tarder., changea-t-elle de sujet.  

 

Tous se regardèrent puis Hideyuki pour voir comment il allait réagir. Étrangement, même s’il semblait contrarié, son regard brillait également d’une lueur amusée et ils relâchèrent leur souffle.  

 

- C’est vrai que Kaori a fait du base-ball à l’école ?, l’interrogea soudain Mick, curieux.  

- Oui, elle était même douée d’après son entraîneur mais elle manquait de patience., admit Hideyuki.  

- Elle t’a parlé de cette période ? Ce n’est en général pas quelque chose qu’elle évoque. Elle le vit un peu comme un échec., s’étonna-t-il.  

- Elle en a pourtant gardé de beaux restes., pipa Ryo, Umibozu approuvant.  

- Si tu le dis… Mais quand a-t-elle eu l’occasion de refaire du base-ball ? Elle n’arrête pas de bosser., se demanda l’inspecteur.  

 

Les trois autres hommes se rendirent compte de la tournure que prenait la conversation et du fait qu’ils s’étaient menés tous seuls dans un piège.  

 

- On a eu… une occasion… au midi avec les ouvriers de l’entreprise…, expliqua Ryo.  

- La bonne blague… Kaori a joué au base-ball avec les ouvriers de ton entreprise ?, pipa Hideyuki, levant un sourcil.  

- Alors ici, elle a à peine le temps de déjeuner mais, là-bas, pour un voyage de trois jours pour régler une grève si je me souviens bien, elle a le temps d’échanger quelques balles avec des hommes dont elle ne parle pas la langue et qui ne se mixent pas avec les femmes. Crache le morceau, Ryo. On a toujours été honnête l’un envers l’autre., lui enjoignit-il.  

 

Ryo baissa les yeux et soupira avant d’expliquer ce qu’il s’était passé.  

 

- Kaori Makimura !, hurla soudain Hideyuki, furieux et surtout inquiet.  

 

Kaori tressaillit au ton de la voix de son frère et ressortit de la cuisine.  

 

- Depuis quand tu joues avec des grenades ?, l’interrogea-t-il, fâché.  

- Ils n’ont pas su se taire., grogna-t-elle.  

- Depuis quand tu joues avec des grenades ?, répéta-t-il, l’attrapant par les épaules.  

- Doucement, tu me fais mal., fit-elle, posant la main sur la sienne.  

- Je n’y ai touché qu’une fois et je n’y retoucherai plus sauf cas de force majeure., lui promit-elle.  

- Qu’est-ce qui t’a pris ?, se radoucit-il.  

- Je voulais juste retrouver l’homme que j’aime., lui expliqua-t-elle.  

- C’était inconscient et risqué mais je le referai s’il le fallait., lui affirma-t-elle sans aucune honte.  

- Je n’en ai aucun doute., soupira son frère, partagé entre différents sentiments contradictoires.  

 

Ils partagèrent un moment complice avant de s’écarter, Kaori gardant les mains de son frère entre les siennes.  

 

- Je peux te promettre de réfléchir un peu plus posément mais pas de l’aimer moins., lui proposa-t-elle.  

- Ca serait déjà un bon début., apprécia-t-il.  

 

Dans un geste respectueux et tendre qu’elle avait souvent quand elle était plus petite, elle porta ses mains à ses lèvres avant de poser la joue dessus en fermant les yeux. Elle les rouvrit soudain et s’écarta, fixant les deux appendices qu’elle tenait et surtout ce petit élément nouveau qu’elle n’avait pas vu avant.  

 

- Vous… vous êtes déjà mariés ?, dit-elle, observant l’alliance qui ornait son annulaire gauche.  

- Oui, le lendemain où je lui ai demandé, nous sommes allés à la mairie., admit-il, nerveux.  

- On s’est à peine croisés depuis. Je n’ai pas eu le temps de te le dire., s’excusa-t-il.  

- Je suis contente pour toi… pour vous. Donc dans sept semaines, c’est juste l’apparat. Le plus important est fait., plaisanta-t-elle, le lâchant et prenant les couverts qu’elle avait posés pour les amener dans le salon.  

- Le plus facile, tu veux dire., objecta-t-il, la suivant.  

- Sauter le pas quand on sait que c’est la bonne décision à prendre et qu’on est sûr de ses sentiments, c’est facile., expliqua-t-il.  

- Devoir affronter les préparatifs d’un mariage qu’on aurait aimé intime et qui devient un truc monstrueux, ça, c’est l’enfer., ironisa-t-il.  

- Je peux ramener quelques grenades le jour J et en faire un truc intime si tu veux., plaisanta Kaori.  

 

Elle se mit à rire à son air consterné, ce qui attira l’attention des six autres vers eux.  

 

- Non, ça ira. Je pense être capable d’accepter quelques compromis pour ce jour-là., lui répondit-il d’un ton pince-sans-rire.  

 

On frappa de nouveau à la porte et Ryo alla ouvrir au garde du corps qui leur amenait la livraison du repas.  

 

- Je préfère ça aux fleurs., apprécia-t-il, prenant un sachet et Mick le deuxième.  

- C’est vraiment un beau salaud, ton frère. Si jamais tu as besoin de moi en mon absence, appelle-moi., lui offrit son ami.  

- Profite de tes congés. J’ai déjà assez abusé de ton temps. Ce n’est pas tous les jours que tu vas rencontrer ta future belle-famille., lui répondit Ryo.  

- Et toi, tu en es où ?, osa l’américain.  

- On a signé des papiers aujourd’hui pour que l’on devienne chacun la personne de confiance de l’autre., lui apprit le japonais.  

- Tu…, commença Mick.  

- Ne le dis même pas. C’est le maximum auquel je suis prêt. Je sais que ce ne sera jamais assez à vos yeux mais ça nous suffit., le coupa son ami sombrement.  

- Je ne sais pas si je te comprendrai un jour., pipa le blond, partant en avant, déçu.  

- Moi non plus., murmura Ryo, observant Kaori de loin.  

 

Comme si elle l’avait senti, elle releva la tête et, soucieuse de le voir immobile et sombre, vint le rejoindre.  

 

- Tu ne te sens pas bien ? Tu es fatigué ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Non… Je me disais juste que j’avais de la chance de t’avoir ainsi que nos amis., lui répondit-il, posant la main sur sa joue.  

- La chance n’a que peu à voir. Allez, viens ou Umi va râler., plaisanta-t-elle.  

- Tu chouchoutes un peu trop ton protecteur., lui reprocha-t-il faussement.  

- Mon ange-gardien., le corrigea-t-elle.  

- Je ne suis pas une poule dans la rue. Je ne couche qu’avec un seul homme et je me contrefiche de son fric. Je n’en ai qu’après son cœur., ajouta-t-elle, malicieuse.  

- Tu l’as. Il est à toi entièrement., souffla-t-il, l’attirant à lui pour l’embrasser.  

 

Elle le laissa approfondir leur échange quelque peu malgré la présence de leurs amis qui discutaient autour de la table qu’ils rejoignirent quand ils se séparèrent.  

 

- Tu sais que ces deux-là ont bien caché leur jeu., apprit-elle à Ryo, désignant son frère et sa belle-sœur.  

- Ils sont déjà mariés aux yeux de la loi. Ils l’ont fait en catimini le lendemain du jour où Hide a fait sa demande., expliqua-t-elle, amusée.  

- Tu avais peur qu’elle revienne sur sa décision ?, plaisanta le dirigeant.  

- Non, c’est Saeko qui me l’a proposé., objecta Hideyuki, prenant la main de sa femme.  

- On sortait d’une affaire dangereuse. Je ne voulais plus attendre et surtout je voulais pouvoir savoir s’il lui arrivait quelque chose., expliqua Saeko posément.  

 

Elle comprit la surprise de Ryo. Dans le couple qu’elle formait avec Hideyuki, c’était elle qui aurait dû être le plus réfractaire et faire tarder les choses mais elle avait assumé ses envies et ses peurs. Elle avait totalement évolué sur le sujet et s’était engagée dans leur relation. Elle ne l’avait pas fait parce qu’elle avait des choses à prouver mais juste parce qu’elle en avait envie.  

 

- Ca sert aussi à ça, le mariage., pipa Mick, jetant un regard en coin à son ami.  

 

Kaori capta le geste et l’humeur de Ryo qui se fit plus sombre.  

 

- Le mariage sert à beaucoup de choses, y compris se disputer et divorcer. Comme chaque chose, ça a ses bons et mauvais côtés., intervint-elle, ouvrant les paquets.  

- C’est encore bien chaud. Qui veut des nouilles sautées ?, demanda-t-elle, changeant volontairement et grossièrement de sujet.  

- Moi !, fit Miki, levant la main, ce qui les fit tous sourire.  

- Je suis privée de sushi pendant encore cinq long mois. Je veux des nouilles sautées, s’il vous plaît…, les implora-t-elle, prenant un regard de cocker.  

- Si je l’écoutais, elle ne mangerait que cela à longueur de journée., grommela Falcon.  

- Les joies des caprices de grossesse., plaisanta Kazue.  

- Ce n’est pas le pire. Attends, ce qui va suivre., pipa-t-il.  

- Tu n’aurais pas du ketchup ?, demanda Miki, prenant sa boîte avec des yeux pleins d’envie.  

- Je… Je vais voir., proposa Kaori, jetant un regard incrédule à son amie.  

 

Elle revint à peine une minute plus tard, tendant le pot à son amie qui en arrosa allègrement ses pâtes.  

 

- C’est trop bon…, se régala Miki.  

- Au fait, vous connaissez déjà le sexe du bébé ?, les interrogea Kazue, regardant avec circonspection son amie se régaler.  

- Non, le mois prochain. Moi, je suis persuadée que c’est un garçon., affirma la future maman.  

- Vraiment ? Comment ?  

- Je ne sais pas. Ca m’est apparu comme ça., expliqua la barmaid, haussant les épaules.  

 

La conversation s’engagea sur la grossesse de la jeune femme, conversation de laquelle Ryo resta en retrait, observant simplement les interactions entre ses amis et surtout les réactions de sa compagne. Elle lui avait assuré que leur relation lui convenait comme elle était mais, avec appréhension, il attendait toujours le signe que la situation avait changé, que le manque se ferait trop cruel et bientôt insupportable, que les privations auxquelles il la soumettait aboutiraient à leur séparation. Il ne le vit pas apparaître ce soir-là. Comme pour Maya et sa grossesse, comme pour le mariage d’Hideyuki, elle afficha un léger sourire et rit même par moments aux petites chamailleries et anecdotes des deux époux sur cette grossesse qui semblait les émerveiller tous deux. Il n’y avait aucune trace de jalousie quand elle les observait ni de regrets quand elle se tournait par moments vers lui et, loin de le soulager, cela le fit se sentir un peu plus coupable de ne pas être capable de lui donner tout ce qu’elle méritait à ses yeux.  

 

- Tiens., fit-elle lorsqu’ils se retrouvèrent seuls après le départ de la bande.  

- Je vois ta tension. Rester assis ainsi toute une soirée a dû te faire souffrir., expliqua-t-elle.  

 

Ryo prit le comprimé d’anti-douleur et l’avala avec une gorgée d’eau. Il avait mal mais ce n’était pas grand-chose comparé à son malaise.  

 

- Merci. Tu peux aller te coucher, j’arrive., lui promit-il, déposant un baiser sur son front.  

 

Kaori acquiesça et partit vers l’étage en s’étirant. Il se rendit dans le bureau et ouvrit le tiroir dans lequel était toujours caché le manuscrit qu’elle avait rédigé sur sa famille. Il n’avait pas bougé de là depuis des semaines. Il le voyait par moments quand il ouvrait le tiroir mais le refermait sans perdre de temps à chaque fois. Que lui faudrait-il pour passer cette peur qu’il avait, ces blocages qui l’empêchaient d’affronter son passé ? Passer à deux doigts de la mort ne semblait pas avoir été suffisant. Qu’est-ce qui le serait ?  

 

Reclaquant de rage le tiroir, il ressortit de la pièce et rejoignit Kaori dans la chambre.  

 

- Tu as envie d’en parler ?, lui demanda-t-elle quand il arriva.  

- De quoi ?, lui retourna-t-il, ayant repris le dessus sur sa colère.  

- De ce qui te ronge depuis quelques heures maintenant., explicita-t-elle.  

 

Il aurait pu lui mentir ou l’envoyer paître vertement mais il se contenta de pousser un soupir. C’était sa Kaori qui le connaissait si bien malgré le peu de mois qu’ils avaient déjà passés ensemble. Elle était trop fine et empathique pour pouvoir échapper à ses radars.  

 

- C’est même beaucoup plus vieux que cela mais il me faudra encore du temps pour l’accepter., éluda-t-il calmement, pénétrant dans le dressing.  

 

Il s’escrima à se déshabiller, peinant à défaire les boutons d’une main.  

 

- Tu pourrais oublier les chemises pendant quelques temps, tu sais., lui conseilla Kaori, chassant sa main pour prendre la relève sur son vêtement.  

- Tu me conseilles quoi ? Jogging tee-shirt ?, plaisanta-t-il.  

- Le sportswear comme nouveau dress code ? Intéressant., lui retourna-t-elle, le regard pétillant.  

- Un jean et un pull ne nuiraient pas à ton image. On peut comprendre tes impératifs momentanés., dit-elle, l’aidant à passer son pyjama.  

- Et si je commençais par limiter les problèmes vestimentaires la nuit ?, lui demanda-t-il d’une voix chaude.  

- Fais à ta guise. Mais n’oublie pas que les médecins t’ont conseillé d’éviter trop de pression pour le moment., lui rappela-t-elle.  

- Te laisser les rênes comme samedi, ça me convenait, tu sais., lui avoua-t-il.  

- Et j’y ai pris beaucoup de plaisir aussi mais je sais que tu as souffert., lui opposa-t-elle.  

 

Il se rembrunit et détourna le regard, rageant contre ce fait.  

 

- Ne te méprends pas. Je t’aime et j’en ai envie comme toi. Mais je n’ai pas envie que tu aies mal plus longtemps que nécessaire. Attendons juste quelques jours avant de réitérer l’expérience., lui proposa-t-elle.  

- Je ne mérite pas autant d’attentions., murmura-t-il.  

- Si, tu les mérites. Mais si tu continues à faire une tête de six pieds de long, je vais être obligée d’aller dormir ailleurs ou je vais faire des cauchemars. De toi à moi, je préfère dormir contre toi., lui chuchota-t-elle sur le ton de la confidence.  

 

Elle déposa un baiser léger sur ses lèvres et le laissa seul, le temps qu’il chasse ses idées moroses. Elle le vit arriver deux minutes plus tard, l’air un peu plus serein. Sans un mot, il s’allongea dans le lit et tendit le bras vers elle. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de