Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 72 :: Chapitre 72

Publiée: 08-04-21 - Mise à jour: 08-04-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 72  

 

Pour la énième fois en une heure, Reika lança un regard noir à la porte fermée. C’était elle qui aurait dû être à l’intérieur avec lui, pas cette bécasse de Kazue.  

 

- Quand je pense qu’elle était au trente-sixième dessous il y a deux semaines, elle s’est vite remise…, grommela-t-elle.  

- Pendant ce temps-là, je trime comme une malade en m’en prenant plein la tête dès que j’essaie de l’approcher. Mais, cette fois, il déjeunera avec moi ce midi., se promit-elle, déterminée.  

 

Elle se concentra sur son rapport, espérant que, cette fois-ci, également, elle obtiendrait enfin un compliment pour son travail. Elle commençait sérieusement à s’agacer de ses commentaires négatifs. Rien n’allait, rien n’était comme il fallait. Elle avait essuyé des plâtres sur tout : de la préparation de la salle à ses rendus en passant par sa façon de s’inquiéter pour lui. C’était décidé : aujourd’hui, ça changerait.  

 

Peut-être qu’elle devrait écouter ce qu’il lui avait conseillé et lire les rapports établis précédemment par Kaori, ce que sa fierté l’avait jusque là empêchée de faire. Elle avait du mal à encaisser qu’une petite nouvelle pouvait faire mieux qu’elle et s’attirer toutes les louanges en peu de temps. Néanmoins, elle devait admettre que son entêtement ne l’avait pas menée à grand-chose pour le moment et qu’il était peut-être temps de changer son fusil d’épaules. Elle soupira et se leva, enfin décidée à le faire. Au même moment, la porte du bureau s’ouvrit et Kazue sortit accompagnée de Ryo. Tous les deux souriaient et semblaient joyeux.  

 

- Salut Reika. Ca a été un plaisir de te voir., la salua-t-elle avant de se tourner de nouveau vers l’homme à ses côtés et de complètement l’ignorer.  

- Moi aussi., balbutia l’assistante, les regardant faire tous les deux.  

 

Ils semblaient plus légers… et complices., nota-t-elle, voyant son ancienne responsable poser la main sur l’avant-bras de son chef actuel… sans qu’il la repousse. Il lui souriait même amicalement… si ce n’était plus.  

 

- Merci pour cette réunion. Encore un travail efficace., la complimenta-t-il.  

- Et merci pour ce qui a suivi., fit-il à voix un peu plus basse.  

- De rien. C’était un plaisir pour moi également., lui répondit-elle, baissant les yeux avec un petit sourire.  

- A ce soir., lui dit-il, les portes de l’ascenseur s’ouvrant.  

 

Il la regarda partir avant de repartir vers son bureau.  

 

- Ryo, je… Je me disais qu’on pourrait déjeuner ensemble., lui proposa-t-elle, forçant un sourire sur ses lèvres pour ne pas lui montrer sa déception.  

- Je viens de déjeuner avec Kazue. Bon appétit, Reika., lui souhaita-t-il avant de rentrer dans son bureau et de refermer la porte.  

- C’est pas vrai. Il y en aura toujours une pour m’empêcher de l’approcher., pesta-t-elle.  

 

Seul dans son bureau, Ryo s’appuya sur la porte et poussa un long soupir. Il avait affiché un sourire sans faille devant Kazue mais ça lui avait coûté. Ça lui faisait du bien de s’occuper d’elle, de chercher à lui faire retrouver le sourire et ça atténuait son sentiment de culpabilité vis-à-vis de sa séparation avec Mick. Ça lui permettait d’oublier aussi quelques temps son propre manque qui était loin de s’atténuer avec le temps. Il ne pouvait s’empêcher de se demander comment allait Kaori, si Mick et elle… Il secoua la tête, chassant cette idée de son esprit. Ça pouvait le rendre fou. Ça le rendait fou. Il n’avait pas le droit de se demander s’ils avaient une relation…  

 

Sortant de ses pensées, il débarrassa la table basse, essayant d’oublier les images qui venaient à la charge. Ce n’était en rien des images sensuelles mais plutôt tous ces moments de complicité qu’ils avaient partagés à deux pendant des mois. Parfois, il se surprenait debout devant son diplôme et revivait l’un de leurs premiers échanges. Il avait presque l’impression de voir son reflet apparaître dans la vitre du cadre et l’envie de le toucher n’avait rien d’irréelle…  

 

Après avoir tout rangé, il alla prendre place à son bureau et se pencha sur les rapports que lui avait remis Reika. Il soupira en lisant le premier. Même là, Kaori ne le lâchait pas. Il regrettait ses notes de synthèse exhaustives et bien construites. Elle avait compris ce dont il avait besoin. Reika faisait du bon travail mais son orientation juridique se ressentait. Il avait souvent l’impression qu’elle recrachait des morceaux de rapports, les collant les uns après les autres sans vraiment les comprendre.  

 

S’il avait voulu être honnête et lui accorder les mêmes chances qu’à Kaori, il lui aurait proposé de la guider comme il avait passé du temps à le faire avec sa stagiaire. Il n’en avait pas envie. Il n’avait pas envie de remplacer ces souvenirs-là par d’autres. La première raison, la plus évidente, était qu’il était sûr que Reika en profiterait pour essayer de s’approcher physiquement ou sentimentalement et il n’était pas disponible, très loin d’être disponible malgré la situation. Il pouvait prétendre, donner l’apparence de, mais le fait était là : deux semaines, bientôt trois, venaient de passer sans elle et elle était toujours là, peu importait où il regardait, qui il regardait, à quoi il pensait. Elle était là.  

 

Poussant un long soupir, il sortit son téléphone de sa poche intérieure et l’alluma. Hésitant une dernière fois, il ouvrit l’application photo et parcourut les quelques enregistrements qu’il avait, esquissant un sourire en réponse au familier qu’il voyait. Il avait été en colère plusieurs jours, tellement en colère qu’il ne voulait pas les regarder, mais, lentement, le manque insidieux avait commencé à faire surface. Ce n’était pas la première fois qu’il les regardait cette semaine, certainement pas la dernière non plus. Légèrement rasséréné, il referma l’appareil, le rangea et se remit au travail.  

 

Le reste de la journée fila rapidement et il se prépara pour s’en aller, rendant au passage les dossiers validés à Reika.  

 

- C’est un peu mieux mais… ça se voit que tu es plus à l’aise avec les données juridiques. Il faudrait que tu bosses le reste., lui conseilla-t-il.  

- Et encore une fois, prends exemple sur les rapports de Kaori., lui rappela-t-il, fronçant les sourcils.  

- J’y songerai., répondit-elle d’un air fermé après le court moment de félicité qui l’avait prise.  

- Cesse d’y songer et fais-le. Je ne sais pas pourquoi tu t’entêtes à ne pas vouloir te mettre dans le bain totalement !, lui asséna-t-il sèchement.  

- Je n’ai pas besoin de cette débutante pour savoir ce que j’ai à faire !, répondit-elle, vexée.  

- Si tu n’en avais vraiment pas besoin, je n’aurais même pas à te faire la remarque, Reika ! Je ne comprends pas pourquoi tu t’en es toujours pris à Kaori !, répliqua-t-il, en colère.  

- Peut-être pour la même raison pour laquelle tu te jettes sur la femme de celui qui a pris la tienne !, cracha-t-elle.  

 

Ryo serra les dents et lui adressa un regard noir.  

 

- Ne parle pas de ce que tu ne sais pas. A ta place, je mettrais ma fierté mal placée au placard si tu veux garder ton poste. Kaori avait cette humilité-là : elle connaissait ses limites et faiblesses et elle mettait en œuvre les mesures nécessaires pour y pallier., lui apprit-il.  

- C’était plus facile pour elle. Il lui suffisait d’écarter les cuisses pour te faire oublier ta colère…, railla-t-elle.  

 

Il frappa du poing sur le bureau, furieux, ce qui fit bondir la jeune femme qui le regarda, un peu effrayée.  

 

- Quoique tu en penses, on savait faire la différence entre notre relation professionnelle et personnelle, ici ou à la maison. Tu n’imagines pas le nombre d’heures qu’elle a passées le nez dans les bouquins pour comprendre ce qu’elle lisait. Tu t’estimes meilleure qu’elle parce que tu as un meilleur diplôme et plus d’expérience ? Redescends de ton piédestal. Elle te dépasse de loin. Et ce n’est pas son compagnon qui parle mais le patron qui avait trouvé l’assistante qu’il lui fallait., lui affirma-t-il.  

- L’assistante qu’il te fallait ? Dommage que c’était une espionne…, ironisa-t-elle.  

- Oui, dommage…, murmura-t-il, lui lançant un regard perçant.  

 

Sentant le malaise s’insinuer, elle se retint de gesticuler sur son siège. Satisfait de lui faire cet effet, il se redressa et rajusta sa veste.  

 

- Je dois m’en aller. Passe un bon week-end, Reika., lui souhaita-t-il.  

 

Elle ne répondit pas et le regarda partir. Arrivé à l’étage du service juridique, les portes s’ouvrirent et Kazue apparut.  

 

- Quelle synchronisation…, pipa-t-elle.  

- Oui. On remerciera la caméra que j’ai placée dans ton bureau., plaisanta-t-il, lui faisant froncer les sourcils.  

- Je plaisante. Je t’emmène au Cat’s ?, lui proposa-t-il, plus sérieux.  

- Je veux bien… mais tu es sûr de vouloir y aller ? Miki était plutôt remontée la dernière fois., s’inquiéta-t-elle.  

- On verra. Si jamais ça se tend, je m’en irai. Je ne veux pas mettre sa grossesse en danger., répondit-il, soucieux.  

- Un début de week-end en fanfare…, remarqua-t-elle.  

- Et ce n’est pas fini… Hide rentre dimanche midi. Je suis presque sûr de le voir arriver dans l’après-midi. Je suis même étonné qu’il ne soit pas rentré plus tôt…, expliqua-t-il, lui ouvrant la porte de la berline.  

- Tu ne l’as pas appelé ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il s’installa à ses côtés et referma la porte avant de se tourner vers elle. Il aurait pu mais ne l’avait pas fait. Il ne laisserait pas les choses pourrir cependant. Il assumait ses décisions et appellerait son ami après son retour.  

 

- Pourquoi je l’aurais appelé alors qu’il était en voyage de noces ? Je vais perdre mon meilleur ami en ayant mis fin à ma relation avec sa sœur. Je pouvais lui laisser profiter de son moment, non ? Je le préviendrai dimanche., fit-il sombrement.  

- Tu n’es pas responsable, Ryo. Je n’arrive même pas à croire que Kaori puisse l’être…, admit-elle à voix basse.  

 

Malgré la jalousie, c’était quelque chose qui ne cadrait pas pour elle. Kaori avait des principes et, si elle avait dérogé à certains par amour pour Ryo, elle était restée honnête et droite. Elle n’arrivait même pas à croire qu’elle puisse être une si bonne actrice qu’elle aurait pu simuler les choses aussi longtemps.  

 

- Tu n’as pas de doutes ?, lui demanda-t-elle, baissant les yeux.  

- J’ai vu les images, Kazue. J’ai dû prendre les mesures nécessaires dans l’urgence., lui opposa-t-il, culpabilisant.  

- Tu… Tu voudrais bien me les montrer ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Il lui jeta un regard douloureux avant de le détourner.  

 

- Non… Pas maintenant. Plus tard quand… quand ça se résoudra…, murmura-t-il.  

- Quand ça se résoudra ? Tu veux dire quand la peine partira ?, lui offrit-elle, comprenant son désarroi.  

 

Il acquiesça et lui prit la main.  

 

- Fais-moi confiance, s’il te plaît., lui demanda-t-il, très sérieux.  

- Je te fais confiance, Ryo., lui affirma-t-elle.  

 

Ils se fixèrent un moment du regard, soulagés de pouvoir compter l’un sur l’autre, de ne pas se retrouver seuls en étant déjà perdus sans leurs moitiés respectives. La voiture s’arrêta devant le Cat’s et ils descendirent.  

 

- Tu es sûr de toi ?, lui demanda-t-elle, voyant Miki et Falcon à travers la vitrine.  

- Oui, allons-y., lui assura-t-il, lui ouvrant la porte.  

 

Ils pénétrèrent tous deux dans le café sous le regard scrutateur de la future maman. Autant il pouvait être compatissant envers la jeune femme, autant il se fit noir en se posant sur Ryo. Miki lui avait bien fait part de sa colère. Elle n’arrivait pas à croire que Kaori ait pu faire ce dont il l’accusait, qu’il lui ait tourné le dos si facilement, qu’il ait mis au placard tous ces mois de complicité pour quelques images malheureuses qu’il refusait de leur montrer.  

 

- Bonsoir. Vous allez bien ?, les interrogea-t-il.  

- Tu as eu des nouvelles de Kaori ?, lui retourna Miki.  

 

Il fut touché par son inquiétude qui lui faisait dépasser sa colère pour lui adresser la parole.  

 

- Non. Je ne pense pas qu’elle m’appellera. Ca veut dire que vous non plus, vous n’en avez pas eu., conclut-il.  

- Non. J’ai appelé sur son portable mais elle ne décroche pas. Elle a dû le couper., supposa la future maman.  

- Elle… Elle l’a laissé à l’appartement., lui apprit Ryo.  

 

Il avait été posé en évidence sur la table du séjour quand il était rentré à l’appartement et il avait fini par le ranger dans son bureau jusqu’au jour où ils se reverraient… peut-être.  

 

- Mick, c’est pareil. Il a laissé le sien à l’appartement. Il l’a éteint, ce qui fait que je ne sais même pas qui contacter pour lui envoyer le reste de ses affaires qu’il a laissées., murmura Kazue, fixant la tasse de café que Falcon venait de mettre devant elle.  

- Je passerai les prendre demain matin si tu veux. Tu n’as pas besoin de vivre avec ce poids-là plus longtemps., lui proposa Ryo.  

- Tu te sens coupable ? Il aurait peut-être fallu te battre un peu plus pour elle plutôt que d’accepter si facilement ce qui s’était passé !, cracha Miki.  

- Elle m’a trahi, Miki. Tu voulais que je fasse quoi ? Que j’omette ce qui s’était passé ?, lui répondit-il calmement.  

- Je ne peux pas y croire. Kaori n’était pas comme ça. Elle t’aimait à la folie. Elle ne peut pas avoir fait ça., balbutia-t-elle, les larmes aux yeux.  

- Excusez-moi., fit-elle, s’en allant dans l’arrière-salle.  

- Je vais avec elle., proposa Kazue, laissant les deux hommes seuls.  

 

Le silence régna quelques secondes avant que Ryo ne se leva.  

 

- Tu n’as eu aucun appel ?, demanda-t-il à son ami à voix basse.  

- Non. Tu es suivi, Ryo., lui fit remarquer Umibozu.  

- Je sais. Il ne m’a pas lâché les basques depuis trois semaines., murmura le dirigeant.  

- Il ? Tu sais…, s’étonna le géant.  

- J’ai un doute mais aucune certitude. Il me faut encore du temps., répondit Ryo avant de se tourner vers la porte.  

- Je m’en vais. Je ne veux pas faire de mal à Miki. Bonne soirée. Pour Kazue…, commença-t-il.  

- Je la raccompagnerai., le coupa Falcon.  

- Merci, l’ami., apprécia le dirigeant avant de sortir du café.  

 

Retrouvant Kenji, il regagna l’immeuble aux briques rouges et monta jusqu’à l’appartement par les escaliers, histoire de se dégourdir les jambes et surtout d’évacuer une partie de la tension accumulée. Prenant un instant devant la porte, il se recomposa une attitude neutre avant d’entrer. C’était sa dernière soirée avec Shin et il ne voulait en rien la gâcher.  

 

- Je pensais que tu rentrerais un peu plus tard. Tu ne devais pas passer voir tes amis ce soir ?, s’inquiéta Kaïbara.  

- Si, j’en reviens. J’ai écourté pour profiter de notre dernière soirée à deux., mentit Ryo.  

- C’est gentil mais tu ne devais pas. Bon, je ne vais pas me plaindre de t’avoir à moi tout de même., plaisanta son père.  

- Je n’espère pas. Rien de neuf ? Tu as eu Alejandro ?, lui demanda son fils.  

- J’ai essayé de le joindre mais je tombe sur son répondeur. Il a dû être bien occupé ces trois dernières semaines. Je n’ai pas beaucoup réussi à l’avoir., fit remarquer le vieil homme.  

- Il a dû prendre son temps pour visiter le Japon. J’espère qu’il en aura profité comme il le voulait., répliqua Ryo, jetant un œil par la fenêtre.  

- J’ai fini le manuscrit que Kaori a écrit., lui fit savoir Shin.  

- Tu as été plus rapide que moi., plaisanta le dirigeant, reprenant son masque qui venait de tomber quelques secondes.  

 

Son père lui jeta un œil avant de lui tendre le document. Ryo le prit et le posa sur la table de séjour.  

 

- C’est un travail très fourni qu’elle a rendu. C’est toi qui lui as demandé ce degré de précision ?, l’interrogea Shin.  

- Non, c’est elle. Elle est du genre perfectionniste et très appliquée. Je crois… Je crois qu’elle s’est prise d’affection pour l’entreprise., admit Ryo, le cœur lourd.  

- Comment quelqu’un qui se prend d’affection pour l’entreprise, qui t’aime par dessus tout serait capable de faire ce qu’elle a fait ?, s’étonna son tuteur.  

 

Ryo détourna le regard, s’en voulant d’avoir engagé la conversation sur ce terrain-là.  

 

- Je ne sais pas. Je ne lui ai pas posé la question du pourquoi. Je ne voulais pas savoir., avoua-t-il.  

- Toute cette histoire… Je ne sais pas. Il y a quelque chose de pas clair là-dessous., lui opposa Shin.  

- Si tu le dis…, pipa Ryo, gêné.  

- Je vais nous préparer à manger., ajouta-t-il, filant vers la cuisine.  

 

Shin le laissa partir, sentant son besoin de s’isoler. Il alla s’asseoir dans le divan avec le manuscrit en main. Il tourna les pages une à une en attendant que Ryo daigne revenir tout en le regardant subrepticement par moment, le voyant immobile appuyé au plan de travail de la cuisine, tête baissée. Il avait beau prétendre, il ne l’avait pas trompé. Il savait que la séparation était difficile pour lui mais il sentait aussi autre chose, une espèce de nervosité contenue, anxieuse, comme il se sentait parfois quand il était dans une salle d’attente avant une importante réunion. Il ne comprenait pas d’où ça pouvait venir même s’il avait essayé à de nombreuses reprises de le questionner à ce sujet. Ryo avait l’art, peut-être même encore plus que lui, d’éluder.  

 

- Je sais que tu n’as pas fini mais tu en penses quoi ?, l’interrogea-t-il quand il revint enfin, posant deux assiettes sur la table.  

 

Le jeune homme ne lui demanda pas de quoi il parlait. Shin venait de poser le livre sur le coin de la table. Il prit place face à lui et réfléchit un instant avant de répondre.  

 

- C’est très complet.  

- Tu peux mieux faire, Ryo…, le nargua son père, amusé.  

 

La remarque fit rire son fils, ce qui était déjà un bon début, se dit-il. C’était tellement rare dernièrement qu’il prenait tout ce qui venait.  

 

- Bon alors, sérieusement…, l’incita-t-il.  

- Je… Je ne m’attendais pas à cela. C’est beaucoup plus que ce que j’en espérais. C’est parfois très difficile à lire., admit le dirigeant, jouant avec son assiette.  

- On ne joue pas avec la nourriture, jeune homme., le gronda Shin, amusé.  

- Je n’ai plus dix ans, papa…, grogna Ryo en réponse.  

- Je sais et j’en suis bien heureux parce qu’à cet âge-là, je devais te rabrouer pour que tu ne m’appelles pas papa., se remémora sombrement son père.  

- C’est fini tout ça. C’est derrière nous., lui opposa son fils.  

- Je suis heureux qu’on ait pu résoudre ce problème même si ça n’a pas été facile., affirma le vieil homme, visiblement soulagé.  

 

Le silence s’installa un moment entre eux. Il n’était pas pesant mais pensif, chacun retraçant de son côté l’évolution de leur relation avant de revenir sur les dernières paroles échangées.  

 

- En quoi c’est difficile à lire ?, l’interrogea Shin soudain.  

 

Ryo posa ses couverts et croisa les mains devant lui, un moment perdu dans ses pensées.  

 

- Je… Je n’ai pas vraiment de souvenir de ma famille. Il ne me restait d’eux que la photo que tu avais mise sur ma chevet., lui apprit-il.  

- C’est l’une des dernières photos qu’on a pu prendre de vous trois., se souvint Shin.  

- C’était deux ou trois semaines avant… avant leur accident. C’était une journée particulière pour eux. Tu allais rentrer à l’école et ils avaient pris plaisir à t’équiper. C’étaient eux qui avaient choisi les affaires que tu avais quand tu as franchi la grille à mes côtés. C’étaient eux qui devaient être là ce jour-là…, ajouta-t-il, ému.  

- Elle, tu veux dire. Ma mère… Mon père aurait dû être en voyage ou en réunion., lâcha Ryo, amer.  

- Quoi ? Non !…, objecta son tuteur, choqué.  

- Non, ne cherche pas à le défendre., le coupa son pupille, se levant et quittant la pièce pour aller en cuisine, assiettes en main.  

 

Shin le regarda faire avant de le suivre.  

 

- Je ne cherche pas à le défendre, Ryo. Ton père…, tenta-t-il.  

- Ca ne sert à rien d’essayer, Shin. Je sais ce que c’est. Je sais comment est ma vie, je me souviens de la vie qu’on avait et j’ai lu qu’elle était la sienne et celle de mon grand-père., l’interrompit de nouveau le dirigeant.  

- Mais…  

- Non ! La discussion est close., imposa Ryo, frappant du poing sur le plan de travail.  

 

Il tourna le dos à son père, lui faisant bien comprendre qu’il n’irait pas plus loin. C’était une discussion qu’il n’était pas prêt à avoir. Il ne voulait pas affronter la colère qui allait naître et qui monterait sans qu’il puisse la contrôler parce qu’il n’avait plus la personne qui saurait l’apaiser à ses côtés. Shin serra les dents et ressortit de la pièce plutôt que de tenter d’argumenter alors qu’il n’était pas prêt à l’écouter.  

 

- Tu réagissais de la même manière quand c’était elle qui te posait des questions personnelles ?, lui demanda-t-il quand Ryo revint dans la pièce.  

- Elle… elle a dû droit à pire. J’ai failli la quitter après trois jours sans lui parler pour ça… Enfin non… C’était quand même pire que ça., admit ce dernier.  

- Oh… Que pouvait-elle faire de pire, Ryo ? Cette femme t’aimait à la folie., l’interrogea-t-il, curieux, prenant place dans le divan.  

 

Il savait qu’ainsi, il représenterait moins une menace pour son fils. Il se mettait en position passive alors que Ryo restait maître de pouvoir partir quand il le souhaitait en restant debout. Il avait la position de supériorité, celle qui devait le faire se sentir libre. Lui se mettait tout simplement à sa disposition pour écouter ce qu’il voulait lui dire, sachant le sujet particulièrement sensible.  

 

Il regarda donc Ryo réfléchir, hésiter avant de partir dans le bureau et d’en revenir après cinq minutes, le regard sombre, un autre manuscrit entre les mains.  

 

- Elle en a fait deux exemplaires ?, s’étonna Shin.  

 

Son pupille resta silencieux en regardant l’objet entre ses mains. Au bout d’un long moment, il vint s’asseoir à côté de son père qui l’avait attendu patiemment en silence.  

 

- Non. Le jour de mon anniversaire, elle m’a offert le manuscrit sur la vie de la société et ça…, lui apprit-il, lui tendant le deuxième manuscrit.  

 

Shin le prit et observa le titre, comprenant l’air sombre de son fils. Elle avait tiré le chien par la queue et s’était faite mordre.  

 

- Elle a pris un sacré risque. Elle ne savait pas ?, l’interrogea-t-il.  

- Non. C’est un sujet que j’avais évité à part lui dire que j’étais orphelin et lui montrer la photo une fois., lui confia Ryo.  

- Alors pourquoi ?, lui demanda son père.  

- Je ne sais plus si je te l’ai dit mais elle est orpheline. Elle… Elle voudrait connaître ses origines et elle a pensé que je le voulais aussi., expliqua le jeune homme.  

- Mais ce n’est pas le cas., conclut Shin.  

- Je sais d’où je viens, papa. Je sais ce que j’ai à savoir sur mes parents, j’ai eu un père pour me guider même si ça n’a pas toujours été de tout repos., plaisanta Ryo.  

- Et donc ce manuscrit, que dit-il ?, l’interrogea son père.  

 

Ryo regarda le livre entre les mains ridées. C’était la première fois qu’il le sortait du bureau depuis qu’il l’avait sorti de la poubelle. L’envie avait été grande de l’ignorer une fois de plus, voire de le mettre définitivement à la corbeille, surtout parce que les sentiments qui l’avaient agité en le voyant avaient été encore plus intenses qu’avant. Avec Kaori, il avait eu une famille. Sans elle, il se sentait de nouveau seul, même en ayant retrouvé Shin.  

 

- Je ne sais pas. Je ne l’ai pas lu., admit-il.  

- J’ai même fait croire à Kaori qu’il était parti avec les ordures. Après notre dispute, elle l’avait mis à la poubelle et, je ne sais pas pourquoi, je l’ai récupéré et mis dans mon bureau… sans le lui dire.  

 

Son père le regarda et soupira… Il avait largement sous-estimé le malaise de Ryo sur son enfance, son passé, sa famille… Il avait toujours pensé que, la tristesse passée, il avait surmonté le deuil et repris le cours de sa vie mais, quelque part, il était resté englué même s’il ne savait dire dans quoi.  

 

- Donc tu ne sais pas ce qu’il dit…, conclut Shin dans un murmure.  

- Non. Je sais juste que Kaori l’a fait d’après des papiers et notes qu’elle a trouvés en faisant ses recherches dans les archives de la boîte. Il paraît que mes père et grand-père étaient très conservateurs., se moqua Ryo sombrement.  

- Oui, c’est vrai. Ils gardaient toutes leurs notes, cartes de visites, tout… Ton père me demandait souvent quand il me voyait jeter un truc de le lui donner…, se souvint le vieil homme.  

- Que de discussions on a pu avoir à ce sujet…  

- Discussions ou disputes ?, ironisa Ryo.  

- Disputes ? Non… On en riait. Ton père le savait et ta mère le tannait souvent à ce sujet…, répondit son tuteur avec un sourire aux lèvres.  

- Tu devrais le lire, Ryo., lui conseilla-t-il, posant un regard paternel sur lui.  

 

Il ne fut pas surpris de voir son fils bondir sur ses pieds, le regard sombre.  

 

- Je n’ai pas besoin de le lire. Je sais ce que j’ai à savoir. J’ai trente ans ! J’ai fait ma vie ! Je n’ai plus rien à espérer de plus. Alors qu’est-ce que ça m’apportera ?, ragea Ryo.  

- Je ne sais pas mais je suis sûr que ce serait instructif pour toi., lui opposa Shin, l’observant patiemment.  

- Les derniers doutes que j’avais ont été levés en lisant le premier manuscrit. Je n’ai pas besoin de plus., lui asséna son fils.  

 

Sans lui demander si ça l’intéressait, il arracha le manuscrit des mains de son père et s’en alla dans le bureau, claquant la porte fermée. Shin observa la porte et poussa un long soupir, culpabilisant. Il aurait dû s’apercevoir du problème depuis longtemps mais il avait certainement été trop pris par l’entreprise et son propre chagrin pour avoir les idées claires sur le sujet. Il finit par se lever en ne voyant pas Ryo revenir et alla jusqu’à la porte du bureau, hésitant sur la conduite à suivre. Le connaissant, il posa la main sur le panneau, le cœur lourd.  

 

- Ryo… Je monte dans ma chambre. Si tu veux parler, je suis là. Viens à n’importe quel moment., lui dit-il d’une voix douce.  

 

Il attendit quelques instants une réponse mais, face au silence, se résigna à le laisser et emprunta les escaliers qui menaient à l’étage.  

 

Après avoir claqué la porte, Ryo se dirigea vers son bureau et, d’un geste sec, jeta le manuscrit à la corbeille. Il n’aurait jamais dû l’en ressortir. C’était la meilleure place pour ce… ce… ce… Tout un tas de nom peu glorieux passèrent dans son esprit mais aucun ne se figea pour qualifier le document qu’elle avait produit. Ce n’était pas un torchon ni un ramassis de mensonges. Il savait qu’elle s’était appliquée, qu’elle s’était certainement contentée de romancer juste un peu pour donner du liant au tout. Avec nostalgie, il se souvenait du jour où ils avaient visité l’immeuble et où elle l’avait transporté dans un monde loin du leur, un monde du passé teinté de joie et de bonheur malgré certains mauvais moments.  

 

Il s’était vu vivre ici avec elle, vieillir à ses côtés, être heureux. Il pensait ne jamais être séparé d’elle ou uniquement pour des raisons de voyages professionnels, des voyages où il saurait quand il la reverrait. Ils avaient conçu, rêvé cet endroit à deux et, là, il lui semblait horriblement vide, dépourvu de toute chaleur humaine.  

 

- Tu me manques, Kaori. Vivre ici sans toi, c’est juste l’enfer. Il n’y a nulle part où je peux me réfugier sans voir ton image., murmura-t-il, se laissant tomber sur la méridienne.  

 

Les coudes sur les genoux, le menton sur les mains, il fixa l’obscurité extérieure d’un air sombre, tentant de retrouver en lui l’apaisement qu’elle avait réussi à lui insuffler. Il ne pouvait pas avoir tout oublié avec son départ. Il devait se montrer fort. Il ferma les yeux et laissa les images affluer. Il avait besoin d’elle, de sa présence autour de lui, en lui, de ressentir la chaleur qui naissait et montait, de sentir son cœur battre plus vite, de se sentir vivant.  

 

Au bout d’un très long moment, il finit par enfin sentir un frisson le traverser et son corps se détendit. La colère s’évanouit et il rouvrit les yeux. Son regard se dirigea de nouveau vers la nuit noire mais il ne la voyait pas. Tout ce qu’il voyait, c’était l’avenir qui se profilait, plus ou moins à court terme, plus ou moins sombre, plus ou moins chaleureux. C’était à lui de définir ce qu’il voulait et il le savait.  

 

- Ryo, tu es là ?, entendit-il soudain.  

 

Il fut surpris d’entendre la voix de son père à travers la porte et regarda l’heure qu’il était : sept heures du matin, ce que lui confirmait l’aube qui teintait le ciel de ses couleurs chaleureuses. Kaori aimait ses couleurs annonciatrices de beau temps. Son regard se durcit et il se leva, allant ouvrir la porte.  

 

- Oui, je suis là., répondit-il à Shin, le trouvant soucieux derrière la porte.  

- Tu as dormi ici ?, s’inquiéta ce dernier.  

- Dormi ? Non, je n’ai pas dormi. J’ai passé la nuit dans mes pensées., tenta de le rassurer Ryo, ce qui fut un échec, ses sourcils se fronçant.  

- Ne t’en fais pas. Ça va aller., lui assura-t-il.  

- Je ferais peut-être mieux de rester avec toi. Tu ne vas pas bien, Ryo. Je suis vraiment inquiet pour toi., lui confia son père.  

- Non. Ça va aller. Alejandro a besoin de toi. Moi… Je dois juste m’habituer à vivre seul ici. C’est un peu plus compliqué du fait qu’on l’a pensé à deux., lui retourna son fils.  

- Si tu le dis… Tu as une sale tête, Ryo. Va prendre une douche. Je vais faire du café., lui ordonna le vieil homme.  

- Je range et j’y vais. Ayaka voudra certainement commencer par ici., lui répondit Ryo, retournant dans le bureau.  

 

Il referma la porte et fit le tour de la pièce. Le téléphone de Kaori était sur son bureau et il le prit. L’allumant, il tomba sur la photo de l’écran, une photo d’eux prise lors de leurs vacances, posant en maillots de bain, souriants, insouciants, aux premières heures de leurs découvertes charnelles en toute liberté. Soudain, ce fut une série de bips qui se firent entendre et les icônes d’appels téléphoniques manqués, de messages du répondeur, de SMS apparurent, le tout ne se calmant qu’au bout d’une minute. Se sentant comme un voyeur, il l’éteignit de nouveau et le rangea dans son tiroir.  

 

Faisant le tour de son bureau, il buta dans sa corbeille à papier qui se renversa. Grommelant, il se baissa et attrapa le manuscrit. Au lieu de le remettre dans la poubelle, il se releva et le remit dans son tiroir, pris de scrupules. Malgré son absence d’envie de le lire, il n’arrivait pas à le laisser partir. C’était comme s’il la trahissait même si, pour elle, le manuscrit était déjà parti à la benne. Quel idiot il faisait…  

 

Refermant le tiroir, il sortit de là et monta à l’étage se doucher. Il prit son temps sous l’eau chaude qui lui faisait du bien, maintenait ce semblant de chaleur qu’il avait retrouvée. Se sentant prêt à attaquer la journée, il coupa l’eau, se sécha et partit dans le dressing, essayant de ne pas regarder ses vêtements à elle. En jean et polo, il redescendit et rejoignit son père.  

 

- En jean ? Quelle nouveauté ! Ca faisait des années que je ne t’avais pas vu ainsi., apprécia Shin, l’observant.  

- Oui, un changement… et toi, sais-tu enfin faire du café ?, le taquina Ryo, sortant deux tasses et leur en versant.  

- Il y a de l’amélioration., affirma-t-il, grimaçant.  

- Tu es trop gentil. Il faut ménager mon cœur mais pas mon ego. Ce café est immonde., railla son père, le renversant dans l’évier.  

- Tu nous en refais un, s’il te plaît ?, lui demanda-t-il.  

 

Ryo l’imita et refit du café. Il sortit de quoi petit-déjeuner et posa le tout à table.  

 

- J’ai aimé passer ce temps avec toi, Ryo. J’ai l’impression qu’on est plus proches qu’avant…, lui fit savoir Shin alors qu’ils mangeaient.  

- Vu notre relation précédente, ce n’était pas compliqué., fit remarquer son pupille.  

- Je sais mais je veux dire qu’on est encore plus proches qu’avant que ça dégénère., le corrigea son tuteur.  

- Oui et c’est très agréable. Tu penses que tu atteindras une telle relation avec Alejandro ?, l’interrogea Ryo, curieux.  

- Je ne sais pas. C’est plus compliqué et je n’arrive pas toujours à le cerner., avoua Kaïbara.  

- J’espérais que vous vous rapprocheriez suffisamment pour que tu veuilles bien l’appuyer pour qu’il trouve un job ici… Oui, je sais, c’était intéressé et tu dois être blessé…, admit-il, baissant les yeux.  

- Tu avais envie de garder ton fils près de toi, c’est normal., l’excusa le dirigeant.  

- Tu ne l’espères plus ?, lui demanda-t-il.  

 

Shin ricana doucement en lui lançant un regard pétillant.  

 

- Tu vas me dire que tu ressens un manque de ne pas être proche de lui ?, l’interrogea-t-il.  

 

Ce fut au tour de Ryo de ricaner.  

 

- Je ne te ferai pas l’affront de te mentir. Après tout ce qu’il s’est passé, non. J’ai toujours en travers de la gorge toutes les tentatives de séduction qu’il a faites sur Kaori et de dénigrement envers moi. Je ne pense pas pouvoir lui pardonner tout cela mais je peux te promettre de faire des efforts pour que nos rencontres se passent cordialement. En tout cas, je ne serai pas l’agresseur., lui promit-il.  

- Je sais. Je ne suis pas aveugle. J’espère qu’il se sera un peu calmé pendant son voyage., musa Shin.  

- On verra bien. J’ai un appel à passer à New York et, après, si tu veux, on peut y aller., lui proposa Ryo.  

- Tu appelles même le samedi ? Elle ne disait rien ?, pipa son père sombrement.  

- Non, on se laissait jusqu’au samedi midi en cas de retard. Après, on fermait tout jusqu’au lundi matin sauf urgences., répondit Ryo.  

- Elle comprenait les impératifs. Elle savait que c’était important pour moi, pour la société…, ajouta-t-il.  

- Je ne comprends toujours pas, Ryo. Je ne suis pas certain qu’un jour, je comprendrai., admit Shin.  

- Je suis sûr du contraire., répliqua son fils, pressant son épaule de la main avant de partir dans le bureau.  

 

Il sortit son téléphone et envoya un message avant d’appeler son directeur sur la côte est des Etats-Unis, regardant le soleil se lever dans le ciel de Tokyo, se demandant si elle le regardait en même temps que lui. 

 


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