Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 55 chapitres

Publiée: 11-04-21

Mise à jour: 24-08-21

 

Commentaires: 36 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: "Je survivrai par n'importe quel moyen pour celle que j'aime." Survivras-tu pour moi ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toi et moi sans toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toi et moi sans toi

 

Chapitre 30 :: Chapitre 30

Publiée: 01-07-21 - Mise à jour: 01-07-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Un grand merci pour votre patience à suivre cette histoire. Bonne journée, bonne lecture et merci pour vos commentaires. Since there are some readers from abroad, I'll do it in English too. Thanks for reading this story and having the patience to follow and wait for Kaori's waking up. Hope you have a good time reading and thanks for the reviews.

 


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Chapitre 30  

 

- On se fait une soirée télé ?  

 

Je sais que je n’aurai pas de réponse mais il faut maintenir ton cerveau en éveil alors je te parle de tout et n’importe quoi. Je m’assieds à côté de ton lit et sors le bout de papier sur lequel j’ai noté les programmes qui pourraient t’intéresser.  

 

- Au choix, Rambo, la guerre des mondes…, te dis-je, esquissant un sourire en imaginant ta tête.  

- Basic Instinct, sept semaines et demi…  

 

Bon, ceux-là, je les ai inventés rien que pour le plaisir parce que je t’imagine rougir jusqu’aux oreilles.  

 

- Casablanca ou Dirty Dancing… Je sens que je vais morfler ce soir…, maugrée-je alors que le choix est déjà fait.  

- Va pour Dirty Dancing mais tu as intérêt à me le revaloir plus tard., te fais-je savoir en attrapant la télécommande.  

 

J’ai besoin de cette soirée avec toi, une soirée tranquille comme on en a eues quelques-unes pendant un an, quand je n’étais pas de sortie ou qu’on n’avait pas de clients ou d’obligations par ailleurs. Je m’allonge à côté de toi et te prends dans mes bras alors que la publicité fait la réclame de différents produits qu’il faut AB-SO-LU-MENT avoir. Si on était à l’appartement, tu serais en train de préparer un thé ou de faire notre nid pour la soirée.  

 

- J’ai pris une décision, Kaori. Demain soir, je demanderai à tout le monde de venir au Cat’s et je leur annoncerai ta grossesse. Ca fait dix jours maintenant que j’ai décidé de laisser le bébé où il était et, sans vouloir te vexer, tu commences à avoir du ventre, Sugar.  

 

Je sens la petite proéminence sous ma main placée sur la tienne. Je ne sais pas comment t’aider à créer un lien avec ce bébé alors je fais ça : poser ta main sur ton ventre, la faire caresser la zone en espérant que ça te fasse ressentir quelque chose ou à lui. Parfois, je me dis que je me suis trompé en décidant de te laisser enceinte. Parfois comme maintenant, je pose les yeux sur le moniteur et je vois tes signes vitaux qui semblent s’être renforcés et ça me rassure.  

 

Enfin, le film commence. Je ne suis pas particulièrement pressé de le voir mais je sais que tu l’affectionnes particulièrement. Je grogne à certains passages trop gnan-gnan à mon goût, râle un peu sur le côté convenu du scénario…  

 

- Au moins, il y a de beaux p’tits lots…, admets-je en voyant la blonde se déhancher.  

 

La brune est pas mal non plus, plus simple, plus innocente comme toi. Innocente… C’était avant de voir la tigresse qui pouvait se déchaîner autrement qu’en soulevant une massue, me dis-je en souriant amusé.  

 

- Cette scène-là me rappelle quelque chose., fais-je en souriant, caressant ta joue en souriant chaudement.  

 

Je regarde Baby et Johnny se chercher dans la salle de danse, ramper par terre en flirtant et je laisse les images remonter doucement. Je suis assis par terre en jean, une cigarette éteinte aux lèvres. Téméraire, le Ryo mais pas courageux. Je sens un sourire coquin me monter aux lèvres au fur et à mesure que je t’entends monter les escaliers. J’attends avec impatience ta réaction. La clef tourne dans la serrure, je lève la télécommande vers la chaîne hi-fi et, pile au moment où tu entres, j’appuie sur play. La musique de Love is strange emplit l’air et tu te demandes ce qu’il se passe alors que tu rentres à peine des courses.  

 

- Tu te souviens de ce que je t’avais dit, Kaori ?  

 

Je te vois réfléchir un court instant avant que ton regard se fasse fauve. Tes pommettes se teintent légèrement alors que tu poses les sacs par terre et tires ton chemisier blanc de ton jean bleu clair, la tenue qui m’a fait penser à cette petite mise en scène ce matin.  

 

- Tu trouvais qu’il aurait pu y avoir une version encore plus sexy… Qu’on n’en voyait pas assez., me réponds-tu, défaisant les boutons de ton haut avant de nouer les deux pans au dessus de ton nombril.  

- C’est pour cela que tu n’as pas mis de tee-shirt ? Pour que je puisse admirer tes tablettes de chocolat ?  

- Bien vu. Et avant que tu ne me tues, la cigarette, c’est juste pour la déco. Je ne compte pas l’allumer. Ca accentue mon côté bad boy. Mais ça ne t’empêche pas d’allumer ta cigarette…  

 

Je t’annonce tout cela en glissant l’index sur la ceinture de mon jean à l’endroit où j’ai enlevé le bouton. Rien que cette partie-là de la mise en scène m’excite déjà et je commence à me sentir à l’étroit dans mon pantalon… pour le plus grand plaisir de tes yeux visiblement. Tu passes la langue sur tes lèvres de manière très sexy et je me retiens de me lever pour venir te chercher. J’ai envie de toi, très envie de toi, Sugar. Moi aussi, j’ai envie de danser…  

 

- Que j’allume ta cigarette, Ryo ?, murmures-tu tout en t’agenouillant.  

- Oui, Kaori.  

- Ta cigarette… Ca me semble un peu… loin de la réalité., me fais-tu savoir d’une voix suave, tout en approchant à quatre pattes de moi.  

 

J’aperçois ton soutien-gorge blanc sous ton chemisier, oppressant tes deux collines que je meurs d’envie de déguster. J’imagine déjà mon doigt passer dans le décolleté de ton haut et tracer la ligne qui les sépare avant d’aller attraper tes tétons et les torturer jusqu’à t’entendre gémir. Je dois me reconcentrer pour maintenir notre conversation.  

 

- Loin de la réalité ?  

- Oui. Ta cigarette, je n’en fais qu’une bouchée mais ma cigarette, j’ai un peu plus de mal à l’avaler., m’affirmes-tu, passant du bâton de tabac dans ma main à mon entrejambe.  

 

Je manque de m’étouffer face à l’allusion qui flatte néanmoins mon égo d’homme. Ca, ce n’est pas quelque chose que j’aurais imaginé entendre sortir de ta bouche un jour. Je me redresse et te rejoins à mi-chemin à quatre pattes également. On s’embrasse dans cette position, ta langue venant taquiner mes lèvres jusqu’à ce que je les ouvre et, malicieuse, tu te recules en m’adressant un regard taquin.  

 

- Dirty Dancing, Ryo ?  

- Oh oui, j’ai très envie d’une dirty dance avec toi, baby.  

- Moi aussi.  

 

Tes lèvres reviennent chercher les miennes et je te refuse un moment l’entrée de ma bouche par vengeance pour ce que tu viens de me faire. Entre temps, nous nous sommes rapprochés et nous embrassons à genoux l’un contre l’autre. Finalement, je cède et te laisse accéder à mon antre. Je sens tes bras glisser autour de mon cou alors que tu viens caresser avec une douceur machiavélique ma langue. Je cherche à te faire perdre la tête et accélérer les choses mais tu résistes longuement.  

 

Tu enlaces, frôles, caresses, claques ma langue alors que tes mains descendent le long de mes épaules, griffes légèrement mon dos, me faisant grogner. Je sens le désir pulser dans mes veines, partout dans mon corps. J’ai chaud et pourtant je frissonne. J’ai envie de t’allonger par terre et de te prendre le contrôle et aussi de te laisser poursuivre cette torture. J’ai envie de te culbuter sauvagement à l’instar du désir que tu exaltes en moi et de faire l’amour tendrement, lentement pour te rendre l’amour que tu me donnes. Si j’ai déjà ressenti beaucoup de choses avec les femmes, aucune ne m’a fait cet effet-là.  

 

Quand tu me pousses en arrière, je me laisse basculer en te tenant par les hanches. Cependant, tu ne te laisses pas tomber sur moi et te retiens. Ton visage s’arrête au niveau de mon ventre et tu lèves un regard mutin sur moi.  

 

- Tu es à ma merci…, m’annonces-tu.  

- Fais ce que tu veux de moi.  

 

Je vois une lueur d’inquiétude poindre dans tes yeux et ça ne me plaît pas. Je dois l’effacer au plus vite.  

 

- Tout ce que tu feras me donnera du plaisir. Tout, Kaori.  

 

Je vois tes prunelles reprendre cet éclat sauvage et tu poses les lèvres sur mon bas-ventre, juste à l’endroit découvert par le bouton ouvert de mon jean. Tu ne vas pas aller droit au but tout de même ? Pas après m’avoir titillé aussi longuement de ta douce et très souple langue… Je ne peux résister au râle qui monte en moi quand je sens ladite langue monter et tracer le contour de mon nombril. Mon jean va exploser si tu continues… mais je veux que tu continues… et tu le fais. Mon nombril largement passé en revue, tu redessines toutes les lignes de mes abdominaux en long, en large et en travers… De temps à autre, tu me lances un regard si sexy que l’incendie flambe encore plus en moi.  

 

Soudain, tu te redresses et me regardes droit dans les yeux. Tu prends mes mains et les poses sur le nœud de ton chemisier. Je ne te demande pas si tu es sûre de toi. Tu as déjà les doigts sur le haut pour le faire glisser. Je ne te demande pas mais je ne m’exécute pas non plus. Mes mains se posent sur les tiennes et font descendre ton chemisier jusqu’à tes coudes.  

 

- Ce n’est pas très pratique ainsi. Tu m’immobilises., me fais-tu remarquer, sceptique.  

- C’est le principe.  

 

Je me redresse, tout en saisissant tes mains que je ramène derrière toi en les emprisonnant d’une seule. Mes lèvres se posent dans ton cou et le mordillent. Tu rejettes la tête en arrière, m’offrant ta gorge et ta poitrine que je vois se soulever rapidement. Mes doigts libres glissent dans ton dos et dégrafent ton soutien-gorge, le faisant tomber comme ton chemisier. Je te ramène contre moi et nous bascule, te mettant sur le dos. J’ai déjà les lèvres sur ton sein que tu n’as pas eu le temps de réagir.  

 

La musique continue, changeant de piste, mais on s’en fout même si inconsciemment nos mouvements s’adaptent un peu au rythme. Je lape, suce, tête, mordille, aspire ton petit bouton rose avant de m’attaquer au deuxième alors que ton corps ondule contre le mien, que tes gémissements se transforment en cris. Tu murmures ou cries mon prénom et ça m’excite tout autant que de sentir tes petits boutons rouler et durcir sous ma langue. Il me tarde de m’attaquer au troisième. Mais avant…  

 

- Kaori…  

 

Ma voix n’est qu’un murmure mais tu rouvres les yeux. Je lâche tes mains mais prends tes lèvres avec passion et tu réponds à mon baiser tout aussi fougueusement. Je sens tes doigts descendre le long de mon dos, s’agripper à la ceinture de mon jean avant de se poser sur mes fesses, les malaxant sans grande cérémonie. Tes chevilles se nouent autour de mes reins et je nous entend tous les deux gémir lorsque nos intimités se pressent l’une contre l’autre. Au même moment, tu libères mes hanches de tes cuisses et nos mains se rejoignent à la ceinture de nos jeans.  

 

- On a la même idée apparemment…, murmures-tu, le regard sauvage.  

- Je compte bien visiter avant de goûter., te dis-je.  

- Moi aussi. En même temps ?, me proposes-tu avec un petit sourire mutin.  

- Si tu proposes…  

 

On s’embrasse longuement avant de finir de se dévêtir. Je t’attire d’abord à moi, faisant aller et venir mes doigts sur ton intimité avant d’y poser mes lèvres. Tu ne tiens pas longtemps avant d’osciller du bassin, t’offrant désormais sans retenue à mes caresses, et tu ne t’attaques à moi que lorsque je soulève mon bassin, mon sexe palpitant d’impatience à ce qu’on s’occupe de lui. Tu me connais, tu sais que j’aime te donner du plaisir sans forcément augmenter le mien.  

 

M’arrêtant brièvement, je te regarde me prendre en main avec délicatesse, aller et venir quelques fois avant de sentir ta langue glisser sur ma longueur. Mes yeux se ferment quand tu repars de l’autre sens avant de revenir et m’utiliser comme on utilise une sucette, ta langue s’enroulant autour de moi. Je les rouvres juste à temps pour me voir disparaître entre tes lèvres. Quelle vision… Quelles sensations… Je te regardes faire avant de glisser deux doigts en toi et de t’explorer tout en titillant ton troisième bouton. J’entends alors tes gémissements étouffés par ma présence entre tes lèvres, je sens le mouvement s’accélérer, accélérant le mien en toi et, au bout de quelques minutes de cette montée en puissance auto-alimentée, tu pars m’entraînant avec toi.  

 

- Tu as une bouche toujours aussi divine., murmuré-je quand tu reviens t’allonger à mes côtés.  

- J’essaie d’être à la hauteur., me chuchotes-tu, rougissante.  

 

Un reste de timidité revient toujours malgré les mois qu’on vient de passer ensemble et je pense que je le verrai encore longtemps sans que ça me déplaise vraiment. Je me penche sur toi et t’embrasse, goûtant le mélange de nos saveurs. Ma main glisse et retrouve la chaleur de ton intimité. J’ai envie de te faire perdre la tête une nouvelle fois et visiblement toi aussi. Tes mains pressent mes fesses, me faisant approcher de toi avant que l’une d’elles se fasse plus aventureuse. Je suis à deux doigts de succomber lorsque je me rends compte qu’on est sur le sol du séjour, une première pour nous.  

 

- Attends, tu ne veux pas monter dans la chambre ?, t’interrogé-je, m’écartant.  

- Pourquoi faire ? On est bien ici., me dis-tu.  

- Même pas le canapé ?  

- Ryo., râles-tu, me retournant comme une crêpe.  

 

Tu prends le dessus et, sans me laisser le temps, tu me fais glisser en toi.  

 

- Là où on est à deux, c’est toujours le meilleur endroit pour le faire., me murmures-tu, te penchant sur moi pour m’embrasser.  

- Putain, si tu savais comme tu m’excites…  

 

La première fois que je t’ai lâché une expression du genre pendant nos ébats, tu m’as regardé avec des yeux ronds avant de limite t’enfuir, morte de honte. Depuis, ça s’est calmé et ne reste qu’un léger fard qui vient teinter tes pommettes de fierté à l’idée, comme tu me l’as expliqué, que tu arrivais à me faire perdre un peu le contrôle. Je commence à aller et venir en toi, les mains sur tes hanches.  

 

- Tu sais, je crois qu’on ne l’a pas encore fait sur la table basse., me fais-tu savoir dans un souffle.  

- Exact mais on peut y remédier si ça te dit., te dis-je la voix rauque de désir.  

- Tout dépend : auras-tu encore l’énergie ?, me taquines-tu, te redressant sur moi.  

 

Tes mains sont posées sur mon torse et tu coordonnes tes mouvements. Un moment, mon regard oscille entre ton visage paré de la couleur de l’amour, tes seins qui se balancent au gré de mes coups de rein et nos sexes qui s’unissent sans relâche. Parfois, je n’arrive toujours pas à croire que j’ai le droit à tout ça. C’est trop beau pour être vrai et pourtant les sensations sont bien réelles. La chaleur monte, nos corps se couvrent de sueur, nos gémissements s’entremêlent, tes muscles intimes se serrent autour de moi, m’emprisonnant, me couvrant de ton humidité, tes doigts pressent mes pectoraux, l’odeur qui nous entoure devient capiteuse…  

 

Je sens soudain ta jouissance frapper et me contiens difficilement pour ne pas partir en même temps que toi. J’ai encore envie de toi, de ce moment que nous partageons tous deux. Moite de sueur, tu t’effondres sur moi et je caresse ton dos tendrement, te laissant un moment pour redescendre. Ca me laisse le temps de redescendre un peu aussi. Quand je sens tes lèvres se poser sur mon torse et remonter jusqu’aux miennes, je sais que tu peux encaisser la suite du programme, tu l’attends même si j’en juge les contractions cette fois volontaires que tu m’infliges. Nos lèvres se joignent, nos souffles se mêlent comme nos langues en un baiser dévastateur pendant lequel j’inverse nos positions.  

 

En appui sur mes mains posées de chaque côté de ton visage, je te surplombe. J’ai envie de te regarder pendant que je te fais l’amour. Je veux voir ton regard voilé, tes lèvres que tu vas mordiller, les soupirs que tu vas exhaler. Je commence à me mouvoir en toi avec une lenteur atroce autant pour toi que pour moi mais c’est tellement bon en même temps. Tes chevilles se nouent sur mes reins, m’emmenant encore plus profondément et tout en lâchant un « oh oui » de contentement, tu attrapes mes poignets pour te tenir. Je sais que mon visage est dur du désir impérieux que je ressens mais tu dois voir dans mon regard ce que je ressens au plus profond de moi. Enfin, j’espère que c’est ce que ton sourire tendre veut me dire.  

 

- Je t’aime, Ryo., soupires-tu alors que je plonge de nouveau en toi.  

 

Les mots se bloquent dans ma trachée et je suis incapable de te répondre verbalement. Physiquement, j’accélère progressivement le mouvement, ayant de plus en plus de mal à résister à ce besoin d’être à toi et envie de te montrer ce que je ressens. Je sens ta main chercher la mienne et je finis par m’allonger sur toi. Je prends tes lèvres en même temps que nos doigts s’enlacent. J’essaie de ne pas perdre la tête mais c’est peine perdue. Je sens ton corps trembler sous le mien, mon cœur qui bat frénétiquement au bord de l’explosion et mon souffle qui se raccourcit. Je relève le visage en gémissant tout comme toi et plonge dans ton regard au moment où la jouissance nous prend tous les deux. Je m’immobilise au fond de toi alors que tu serres mon bassin dans l’étau de tes jambes, m’empêchant de bouger d’un iota.  

 

Pendant un moment, nous restons dans un silence presque religieux, le regard plongé dans celui de l’autre. Lâchant une de tes mains, je caresse ton front, dégageant les mèches collées sur ton front humide. Tu m’imites, un léger sourire se dessinant sur tes lèvres. Tes gestes sont doux, légers et j’en ressens autant de plaisir que l’acte achevé quelques instants plus tôt.  

 

- J’aime tous les moments que nous partageons., me dis-tu dans un murmure.  

- J’aime quand on s’engueule, on fait l’amour, les moments juste après, les repas partagés dans le calme ou autour d’une conversation anodine, les soirées qu’on passe ensemble, nos balades même si on ne peut pas se tenir la main. J’aime te savoir là à mes côtés., m’avoues-tu.  

- Moi aussi. Même les soirées où tu me fais regarder Dirty Dancing. Finalement, ça inspire., te dis-je avec un sourire fripon aux lèvres.  

 

Ma réplique te fait rire. Je sens ton ventre trembler contre le mien et tes muscles masser ma virilité encore nichée au creux de toi. L’effet ne se fait pas attendre. Ma main glisse sur ta cuisse encore appuyée sur ma hanche alors que je descends vers tes lèvres :  

 

- Alors qu’as-tu pensé de ma version de la scène ?  

- Plaisante, très plaisante mais ils auraient dû revoir le rating du film qui n’aurait plus été tout public., me réponds-tu, malicieuse.  

 

Tes mains se posent sur mes flancs et remontent, se glissant dans mon dos, dessinant des arabesques sensuelles.  

 

- Envie de revisiter une autre scène ?, me proposes-tu.  

- Peut-être… Tu as un autre film à l’eau de rose à me proposer ?  

- Love Story ?, me lances-tu.  

 

Je fronce les sourcils, cherchant dans ma mémoire si j’ai déjà vu ce film.  

 

- Attends, ce n’est pas le film où la fille meurt d’un cancer à la fin ?  

- Quoi ? Tu connais ? Je ne pensais pas. Oui, c’est cela., m’affirmes-tu, un peu gênée.  

- Je veux bien revisiter mais ce sera une scène où elle ne meurt pas à la fin et ça se finit dans une orgie générale.  

 

J’essaie de rester léger mais je sais que mon humeur s’est assombri à la simple pensée de cette femme qui part en laissant l’homme qu’elle aime et qui l’aime. Je pense à toi.  

 

- Excuse-moi, je ne voulais pas… Je pensais que tu râlerais pour le principe. J’aurais dû choisir un autre film., t’excuses-tu, soucieuse.  

- Ne me fais pas cette fin-là pour nous.  

 

Ma voix n’est qu’un murmure alors que je caresse ta joue. Tu poses la main sur la mienne et tournes le visage pour en embrasser la paume.  

 

- Jamais. Tu sais ce que tu m’as dit dans cette clairière, je le ressens aussi : je ferais tout pour survivre et rester avec toi., m’affirmes-tu.  

- Sinon, je peux te proposer Flash Dance, la partie où elle danse sur scène et s’arrose d’eau., me proposes-tu avec un sourire coquin.  

 

Je lis cependant encore l’incertitude dans ton regard, attendant de voir si je vais mordre à l’hameçon ou non. Je prends un air intéressé.  

 

- Et elle est habillée comment ?  

- Légèrement et on pourrait la revisiter façon striptease…, suggères-tu, mordillant ta lèvre.  

- Pas aujourd’hui alors., te réponds-je, mutin.  

- Vraiment ? Pourquoi ?, m’interroges-tu innocemment.  

 

Je ne me gêne pas pour descendre le regard vers ton corps dénudé avant de remonter.  

 

- Tu manques de vêtements à enlever.  

- Je peux toujours…  

- Non.  

- Mais je te laisserai me…  

- Non.  

- Tu vas me laisser finir une phrase ?  

- Peut-être.  

 

Tu m’observes, essayant de m’adresser un regard outré sans grand succès. Tu prends alors un air boudeur mais je sais que tu joues. Tu es encore en train de me titiller intimement et je ne sais pas si je vais encore tenir longtemps.  

 

- Et donc pourquoi je ne peux pas…  

- Parce que…  

- Parce que quoi ?  

- Tu le sais très bien.  

- Je ne vois pas…  

 

Je te coupe la parole en écrasant ma bouche sur les tiennes, m’enfonçant en toi en t’entendant gémir. Tu as eu raison de mon self-control. Tu t’accroches à mes épaules alors que mes mains sont sur tes hanches. Soudain, je m’immobilise et me relève un peu.  

 

- Déjà ?, t’étonnes-tu.  

- Tu veux me vexer ? Il me semble que tu as dit quelque chose sur la table basse., te dis-je.  

- Oui, on ne l’a pas encore fait dessus., me rappelles-tu.  

- Il faut corriger cela.  

 

Je me retire de toi, te soulève et dirige vers la table. Je t’indique comment te mettre et tu t’exécutes sans aucune crainte.  

 

- Ce ne sera peut-être pas notre étreinte la plus romantique., te préviens-je, m’immisçant en toi.  

- Je n’ai de sucre que le petit nom que tu m’as donné, Ryo. Je me sens aimée et désirée même dans nos étreintes les plus sauvages. Alors continue., me dis-tu, la fin de ta phrase se finissant dans un soupir.  

 

Je me laisse porter par le désir, par tes réactions, tes appels passionnés. Sentant la jouissance arriver, je passe les mains sur ton ventre et te fais te relever, collant ton dos contre mon torse. Mes mouvements de bassin sont plus restreints mais j’ai besoin de te toucher, de m’assurer que tu prends du plaisir, qu’on atteindra le nirvana à deux. Mes doigts trouvent ton bouton intime et je le cajole tout en bougeant en toi. Tu te remets à trembler, haleter, gémir et appeler mon prénom. Tu bouges avec moi, poses tes mains sur les miennes et, soudain, la jouissance nous prend comme une lame de fond.  

 

Je me sens fébrile et m’accroche à toi avant de te soulever et de t’emmener dans le divan. Epuisés, nous nous allongeons lovés l’un contre l’autre et tu fais glisser le plaid sur nos corps dénudés. Tu t’es endormie ainsi et je suis si bien que je n’ai pas envie de bouger, même pas de nous ramener au lit. Je me contente de te tenir contre moi comme maintenant alors que le film se termine. On était bien ce soir-là comme beaucoup d’autres. Ce soir, ce pourrait être aussi bien si je savais qu’au bout d’un moment, avant demain matin, tu te réveilleras. Mais ce ne sera pas encore pour maintenant, n’est-ce pas ?  

 

Je chasse la déception et pose les lèvres sur tes cheveux. Les souvenirs ont cela de bon qu’ils me donnent la force d’avancer mais ils ont malgré tout une contrepartie désagréable parfois, me dis-je en me sentant serré dans mon pantalon.  

 

- Il faut dormir maintenant, Kaori. Fais de beaux rêves. Pense à la façon dont tu voudrais réinventer Flashdance., te dis-je, te soulevant pour descendre de ton lit.  

 

J’ai besoin d’une douche froide pour pouvoir dormir pour ma part. Alors que je te repose sur l’oreiller, j’entends un léger gémissement. Surpris, je te regarde mais aucun trait n’a bougé sur ton visage. Malgré tout, mon cœur bat à cent à l’heure, empli d’espoir.  

 

- Kaori ? Je suis là, Kaori. Tu veux me faire comprendre quelque chose ?  

 

Je t’observe, me faisant l’effet d’un dément. Ai-je rêvé ? J’ai un doute. J’ai envie d’y croire mais c’était si léger. Peut-être que c’est juste mon envie d’y croire.  

 

- J’ai dû rêver. Je suis là malgré tout, Kaori. N’oublie pas qu’on n’a pas que des choses à réinventer, on en a beaucoup à inventer. Dors bien, Sugar. Je reviens dans quelques minutes.  

 

Je te quitte, le temps d’aller faire baisser ma tension, revenant au bout de quelques minutes. Allongé dans le lit d’appoint, je guette le moindre soupir, mouvement ou autre bruit de ta part mais rien ne vient. Je réprime la frustration qui naît en moi. Il y aura encore beaucoup de beaux moments à vivre. 

 


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