Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 35 chapitres

Publiée: 04-01-22

Mise à jour: 14-05-22

 

Commentaires: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Résumé: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapitre 1 :: Chapitre 1

Publiée: 04-01-22 - Mise à jour: 04-01-22

Commentaires: Bonjour, voici une nouvelle fic qui sera publiée les mardi, vendredi et dimanche. Je vous embarque pour une petite parenthèse humour et tendresse avant d'entamer un plus gros challenge qui sera plus placé sous le signe du drame. La référence du titre n'est pas innocente (The Love boat étant le titre américain de la série "LA croisière s'amuse"(ça ne nous rajeunit pas )) mais sous quel signe sera-t-elle placée pour nos protagonistes : le Rire (Laugh), l'amour (Love) ou l'enfer (Hell). A vous de voir. Bonne lecture et merci pour l'accueil que vous ferez à ce nouvel opus.

 


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Chapitre 1  

 

- C’est une belle journée pour sortir se balader…, se régala Ryô, se frottant les mains en voyant les nombreuses jeunes femmes qui se promenaient, vêtues de jolies jupes plus ou moins courtes, de petits bustiers flattant leurs douces silhouettes, le léger vent faisant voler leurs cheveux.  

- Par laquelle commencer ?, se demanda-t-il, mettant sa main en visière et scrutant les traits de chacune.  

- Oh, je n’arrive pas à me décider alors remettons-en nous au hasard., décida-t-il, s’élançant sur la première venue.  

- Mademoiselle, votre beauté m’a ébloui. Que diriez-vous d’aller prendre un café ensemble ?, proposa-t-il à la première venue.  

- Non merci !, lui répondit-elle sèchement.  

- Allons, allons, vous me feriez un grand honneur. Vous ne risquez rien en ma présence. Je souhaiterais simplement égayer ma journée d’une conversation plaisante avec la jeune femme intelligente que vous êtes., lui dit-il, sortant son regard de braise.  

 

Son ton soudain grave attira la jeune femme qui fut comme ensorcelée par ses prunelles sombres dégageant une intensité irrésistible.  

 

- Je… euh… Oui, pourquoi pas…, finit-elle par céder.  

 

Ryô n’en attendit pas plus et passa le bras sous le sien, l’entraînant vers un café très particulier qui convenait parfaitement à ce qu’il envisageait. Voyant qu’il la dirigeait vers une salle privative, la jeune femme se ravisa.  

 

- Je… en fait… Je viens de me souvenir que j’avais un rendez-vous. Je dois y aller., objecta-t-elle, s’arrêtant devant la pièce.  

- Vraiment ? Quel dommage ? Alors laissez-moi au moins vous embrasser !, proposa-t-il, lui sautant dessus avec sa face de pervers.  

- Kyyyaaaaahhh !, hurla-t-elle, se débattant et se sauvant.  

 

Nonobstant les clients qui l’observaient effarés, il se mit à la poursuivre en l’appelant, la bave laissant une trace de son passage dans les lieux.  

 

- Un bisou, juste un bisou !, quémanda-t-il, lui courant après.  

- Non !, hurla-t-elle, effrayée.  

- S’il vous plaît ! Un petit bisou !, lui redemanda-t-il, réussissant à la rattraper.  

- Non ! J’ai dit non !, cria-t-elle, lui balançant son sac à main à la figure.  

 

Il vola dans les airs et atterrit contre une vitrine, son visage collé à la fenêtre glissant jusqu’au trottoir, laissant une trace humide sur la vitre.  

 

- Mais qu’est-ce qu’elles mettent toutes dans leurs sacs…, grommela-t-il, sentant la douleur cuisante à son visage.  

 

Il se releva, observant déjà par le reflet de la vitre la foule pour trouver sa prochaine cible lorsque ses yeux accrochèrent la magnifique jeune femme sur l’affiche en vitrine.  

 

- Il me la faut., souffla-t-il.  

 

Prenant un air indolent, les mains dans les poches, il entra dans le magasin et se dirigea vers les rayons proches de la vitrine, détaillant les obstacles, les fixations de l’affiche, calculant pour trouver la meilleure manière de procéder puis de fuir en minimisant les risques. De l’extérieur, il avait déjà repéré les caméras et s’était placé pour ne pas être filmé instinctivement. Il savait également combien de personnes il y avait dans l’endroit et ne s’inquiéta pas lorsque l’une d’elles approcha.  

 

- Puis-je vous aider, Monsieur ?, demanda une femme derrière lui.  

 

Il se retourna et se retint de partir en courant face à la gérante de la boutique qui avait vingt ans de trop pour lui et affichait un visage ultra maquillé qui dénotait avec la voix mélodieuse qu’il venait d’entendre.  

 

- Non, je… je regarde., répondit-il impassiblement.  

 

Il se rendit alors compte qu’il était dans une boutique de robe de mariées. Trop obnubilé par l’affiche, il n’avait pas fait attention à ce léger détail.  

 

- Vous avez des projets de mariage ? C’est tellement romantique un homme qui s’intéresse à la robe de sa future femme. D’ailleurs, si vous allez vous marier, vous devriez participer à notre grand jeu., lui proposa la gérante, tout sourire.  

 

Bon sang, comment allait-il s’en sortir ? Il pouvait fuir de suite mais il avait vraiment très envie de l’affiche de la vitrine avec la jolie miss Mokkori dessus alors il devait trouver un moyen de la prendre et donc rester encore un peu.  

 

- C’est que je voudrais payer la robe de ma femme, pas la gagner…, répondit-il.  

- Oh… comme c’est touchant… mais rassurez-vous, le lot de notre jeu n’est pas une robe de mariée. C’est plus grand., lui fit-elle savoir fièrement  

- Plus grand ? Vous fournissez la mariée ?, répliqua-t-il, un sourire en coin.  

 

La dame se mit à rire de manière tonitruante, posant une main sur son avant-bras.  

 

- Je vois que Monsieur a le sens de l’humour. Non, nous ne fournissons pas la mariée, juste le voyage de noces : une magnifique croisière de quinze jours pour les mariés et leurs témoins en couple, soit pour six personnes maximum., expliqua-t-elle, désignant l’affiche derrière elle.  

 

Les yeux de Ryô se mirent à briller en voyant l’affiche et commença à s’imaginer, montant la passerelle du bateau avec une jolie jeune femme à son bras et quatre autres derrière eux. Quoi ? Il n’était pas dit que les couples devaient être mixtes… Libre à lui de trouver cinq jeunes femmes désireuses de partir avec lui et prêtes à accepter de jouer le jeu et il se retrouverait bien entourée pendant quinze jours avec au moins de quoi s’assurer cinq nuits bien remplies. Il trouverait bien avec qui occuper les dix autres pendant la croisière, se réjouit-il, son esprit en ébullition.  

 

- Monsieur ? Monsieur, vous allez bien ?, s’inquiéta la gérante en le voyant comme en transe avec une drôle de tête.  

 

Oops, se dit-il. Ce n’était pas le moment d’attirer l’attention sur ses petits travers.  

 

- Excusez-moi de vous avoir inquiétée. J’ai une maladie incurable qui me provoque des crises de tétanie., lui expliqua-t-il, prenant un air affublé.  

- Oh, je suis navrée. Venez, je vais vous expliquer comment participer au jeu., lui offrit-elle, le prenant par le bras.  

- Remplissez ce petit coupon et nous vous rappellerons dans les deux jours à venir si vous êtes tiré au sort demain soir après la fermeture du magasin.  

- D’accord, je vais le faire de suite., fit-il, sortant un stylo de sa poche.  

- Puis-je vous demander une faveur à vous qui êtes si charmante, Madame ?, fit-il, séducteur.  

- Je vous écoute., minauda-t-elle.  

- Je serais votre obligé si vous acceptiez de me faire don d’une de ces magnifiques affiches. Je suis un grand amateur d’art et cette vision est si enchanteresse que je me suis agenouillé devant elle tout à l’heure. Il est cependant tout aussi vrai que, si je ne pensais pas vous gêner devant vos clientes, je m’agenouillerais devant votre beauté. Vous êtes loin de faire votre âge, Madame., la flatta-t-il honteusement.  

 

Flatterie qui fonctionna à merveille, faisant glousser la gérante de plaisir. Elle se retira au pas de course dans l’arrière-boutique et en revint avec un poster roulé entre les mains.  

 

- Tenez. Je n’ai pas l’habitude de les distribuer mais, pour vous, je peux bien faire une exception. Je suis jalouse de votre épouse…, répliqua-t-elle, battant des cils.  

- Vous ne devriez pas. Vous n’avez rien à lui envier., fit-il, réprimant le cri de joie qui montait en lui.  

- Vil flagorneur., rit-elle, séduite.  

- Je dois hélas vous quitter. J’espère que vous m’aurez porté chance., lui susurra-t-il, espérant bien avoir l’occasion de mettre son plan à exécution.  

 

Il sortit de là et s’engagea dans une ruelle avant de faire un saut de joie victorieux et de courir en rond tant il était excité. Quand il s’immobilisa enfin, il déroula le poster et se mit à baver devant la jeune femme ravissante qui s’affichait à taille humaine, l’imaginant en bikini puis sans vêtements. Sans qu’il s’en rende compte, une énorme flaque visqueuse se forma à ses pieds tant il bavait, bave qui dégoulinait sur son mokkori dressé avant de finir sa course sur le sol.  

 

- Oh merde… Si Kaori voit mon pantalon trempé, je vais encore me faire démolir., grogna-t-il soudain quand l’humidité perça les couches de tissu.  

- Ouais mais… elle en vaut la peine quand même…, se remit-il à baver devant la demoiselle sur papier glacé, l’imaginant avec cinq autres miss mokkori sur ce bateau entrain de le câliner en petit bikini.  

- Il faut que je gagne cette croisière., se dit-il, rentrant d’un pas décidé à l’appartement.  

 

Sous l’oeil surpris de Kaori qui ne s’attendait pas à le revoir si tôt et surtout en aussi bon état, il rentra dans l’appartement et s’enferma dans sa chambre où il passa le reste de l’après-midi.  

 

- Tout va bien, Ryô ?, s’inquiéta-t-elle, le voyant l’air très sérieux lors du dîner.  

- Oui oui., répondit-il distraitement.  

 

Son inquiétude se renforça alors qu’il mangeait normalement sans même remettre en cause la qualité de son repas, chose qui n’arrivait que très rarement et surtout lorsqu’il devait relever un duel.  

 

- Je sors. Ne m’attends pas., lui dit-il, peu après vingt heures.  

- Ryô !, l’appela-t-elle en vain, la porte claquant avant même qu’il ne l’eut entendue.  

- Fais attention…, murmura-t-elle, le cœur lourd.  

 

Indifférent à l’inquiétude de sa partenaire, Ryô se fraya un chemin parmi la foule des jeunes qui sortaient en soirée et s’arrêta devant la boutique.  

 

- A nous deux…, murmura-t-il, prenant la ruelle la plus proche dans laquelle il s’engouffra.  

 

Soulagée, Kaori entendit rentrer son partenaire six heures plus tard, fronçant les sourcils en entendant le ramdam qu’il fit dans sa chambre avant d’avoir enfin le silence complet qui lui permit de s’endormir à son tour.  

 

- Tout s’est bien passé hier ? Tu étais où ?, l’interrogea-t-elle au déjeuner.  

- J’ai fait la tournée des cabarets, comme d’hab., répondit-il, concentré sur le journal.  

- Oh, c’est tout ? Tu étais tellement sérieux… Je croyais que tu avais été provoqué en duel…, fit-elle, se sentant bête de s’être inquiétée pendant des heures pour rien.  

- Non, non… Je voulais juste m’épargner une massue en critiquant de nouveau ta bouffe infâme…, lâcha-t-il, désireux de mettre fin à sa curiosité.  

 

La sanction ne tarda pas et il se retrouva encastré sous une massue un gigatonne « Tais-toi et mange ».  

 

- Je vais voir Miki et après j’irai faire les courses. Je serai de retour en fin d’après-midi. Et, puisque ça ne t’intéresse pas, il n’y avait pas de message au tableau., lui annonça-t-elle, fâchée avant de partir en claquant la porte.  

- Chouette, je vais pouvoir aller draguer les filles en attendant., se frotta-t-il les mains avant de sortir.  

 

L’après-midi se passa normalement entre drague, baffes et coups. Comme d’habitude, il n’emmena personne au love hotel mais il ne s’en formalisait pas plus que cela puisque bientôt cinq jolies filles embarqueraient avec lui sur un bateau pour quinze jours de folie ! Pressé d’entendre la sonnerie, il sortit son téléphone portable et vérifia qu’il était bien allumé, chargé et sur sonnerie avant de le ranger.  

 

- C’est cool, tout va bien, Ryô…, s’enjoignit-il, les mains derrière la tête, tout en arpentant les rues de Tokyo.  

- T’as assuré le coup en remplissant tous ces bulletins la nuit dernière.  

 

Il ricana en se revoyant en train de remplir plus de cinq cents bulletins pour remplacer ceux présents dans l’urne qu’il avait dûment emportés avec lui. Ca avait été fastidieux et répétitif. Il avait même dû sortir son téléphone pour compléter le numéro à contacter. Comme s’il avait l’habitude de s’appeler lui-même. Heureusement qu’il avait pensé à enregistrer le numéro de la maison en touche rapide, se félicita-t-il. Il fit encore deux mètres avant de s’immobiliser, ses yeux s’arrondissant comme des soucoupes.  

 

- Oh merde, merde, merde, quel con ! J’ai mis le numéro de téléphone de la maison pour être contacté !, se rendit-il compte.  

 

Il s’imaginait bien qu’il ne serait pas possible de récupérer les bulletins d’inscription ou qu’il soit contacté sur son portable… Et Kaori qui devrait rentrer probablement pour préparer le dîner. Si le téléphone sonnait, elle décrocherait et tout son plan tomberait à l’eau… Il consulta sa montre et partit en courant. Il devait rentrer avant elle, planquer le téléphone pour être sûr d’être le premier à décrocher et si possible trouver un moyen de la faire ressortir de l’appartement avant la première sonnerie.  

 

- Elle n’est pas là ? A croire que j’ai de la chance aujourd’hui., soupira-t-il, pénétrant dans l’appartement.  

 

Au même moment, le téléphone sonna et il n’arriva pas à croire à sa chance. Il se précipita et décrocha.  

 

- Ryô Saeba., répondit-il.  

- Monsieur Saeba, c’est la boutique « En ce jour heureux ». Je vous appelle concernant le tirage au sort pour la croisière., lui apprit la gérante dont il reconnut la voix.  

- Oh… Dois-je penser que je suis l’heureux élu ?, répliqua-t-il, feignant une surprise qu’il était loin de ressentir.  

- Tout à fait, votre billet a été tiré au sort à l’instant. Les résultats seront contrôlés par l’huissier de justice demain matin mais, vu le peu de chance d’une erreur, je voulais vous prévenir personnellement. Je suis ravie pour vous, Monsieur Saeba., entendit-il.  

- C’est… C’est super. Je ne sais pas quoi vous dire. Je passerai au magasin pour…, tenta-t-il d’abréger, ne voulant pas trop tenter la chance.  

- Oui mais, avant tout, nous aurions besoin du prénom de votre femme, Monsieur Saeba ?, lui demanda la gérante.  

 

Au même moment, la porte d’entrée s’ouvrit, laissant apparaître sa partenaire. Trop concentré sur sa conversation, il ne l’avait pas sentie arriver.  

 

- Kaori…, laissa-t-il échapper, se demandant comment il allait en sortir.  

- Donc votre épouse s’appelle Kaori, c’est un joli prénom., reconnut la gérante.  

- Ben oui, qui veux-tu que ce soit ? Le Père Noël ?, répliqua la rouquine, trouvant son colocataire bizarre.  

- Quoi ? Non !, s’exclama-t-il, réalisant les paroles de la gérante.  

- Comment ça, non ? Votre femme ne s’appelle pas Kaori ? Vous ne vous souvenez plus de son prénom ?, plaisanta-t-elle.  

 

Se demandant comment nier alors que Kaori était là et surtout imaginant très bien sa réaction s’il prononçait le prénom d’une autre femme, il sut qu’il était coincé.  

 

- T’es vraiment bizarre en ce moment…, soupira la nettoyeuse, prenant ses sacs pour les amener en cuisine.  

 

Malgré le mur entre eux, il savait qu’il n’avait pas plus de choix, la furie rousse ayant des oreilles supersoniques lorsqu’il s’agissait des prénoms féminins.  

 

- Si, c’est bien son prénom., se reprit-il.  

- Très bien. Alors nous vous contacterons lorsque vous pourrez venir chercher vos billets, Monsieur Saeba., lui fit-elle savoir.  

 

Il raccrocha et, contenant sa joie, alla en cuisine.  

 

- Je vais m’entraîner au tir., apprit-il très sérieusement à sa partenaire avant de s’en aller.  

- Depuis quand me prévient-il de ses faits et gestes ?, s’interrogea-t-elle, se grattant la tempe.  

 

Arrivé dans la salle de tir insonorisé, Ryô laissa échapper un cri de joie.  

 

- A moi, les vacances et la liberté ! Ne rien faire… Les filles, la fête, les cocktails à volonté ! Youpie ! C’est génial !, s’extasia-t-il, la bouche en cœur et le mokkori dressé.  

- Bon, il va falloir être organisé pour filer en douce tout en étant bien équipé., fit-il, sortant un papier et un stylo de sa poche.  

- Il me faut des maillots de bain mettant bien mes formes en valeur, de l’huile pour le corps pour faire tomber ces dames avec ma musculature de rêve, des lunettes de soleil de type aviateur pour l’air mystérieux… un short et une chemise blanche pour avoir l’air cool et la tenue du soir pour les épater en soirée…, nota-t-il.  

- N’oublions pas le plus important !, ricana-t-il.  

- Le fortifiant et les préservatifs ! Une cargaison complète avec les mouchoirs en papier !, s’exclama-t-il, prenant la position d’un champion de musculation, biceps et torse gonflés.  

- Ca va être le paradis sur mer…, rêva-t-il.  

 

Il ne prit même pas la peine de tirer pour appuyer son alibi et continua à se projeter et surtout à peaufiner son intrusion chez l’huissier de justice la nuit même. Il devait bien remplacer les coupons par ceux qu’il avait subtilisés la veille, sinon tout serait invalidé… Cela ne lui prit pas plus de dix minutes et lui tira de nouveau un sourire face au système de verrouillage enfantin de l’urne. Il vida les coupons qu’il avait mis, remit les autres et referma le tout avant de sortir, jetant dans une benne à quelques pâtés de maison de là les coupons qu’il avait récupérés.  

 

- Des vacances aux frais de la princesse… que demander de mieux ?, se dit-il, les mains croisées derrière la nuque.  

 

Il passa les jours qui suivirent à préparer ses affaires discrètement, à « auditionner » incognito les prétendantes encore ignorantes pour être sa femme et ses témoins, ses futures maîtresses d’une nuit, à aller chercher aux quatre coins de la ville et surtout pas là où allait Kaori ses provisions spéciales pour le voyage. Il attendait patiemment l’appel de la boutique pour aller chercher les billets et savoir quand aurait lieu ce fameux voyage dont il se réjouissait par avance. Il annoncerait alors aux lauréates leur nomination et les conditions auxquelles elles devraient se plier pour l’accompagner. Il savourait par avance leur enthousiasme, leur reconnaissance… Peut-être aurait-il droit à un acompte ? Rien que cette pensée le faisait baver d’envie…  

 

- Tout va bien, Ryô ?, l’interrogea Kaori alors qu’il fixait d’un regard sombre le téléphone.  

- Oui, oui. Tu… Tu n’aurais pas reçu un coup de fil bizarre par hasard ?, lui retourna-t-il.  

- Bizarre ? Dans quel genre ?, lui demanda-t-elle, lui adressant un regard limpide.  

- Oh… rien. Je… Je trouvais que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas été menacés ou quelque chose du genre…, plaisanta-t-il, se frottant les cheveux.  

 

Le temps commençait à lui paraître long alors que la boutique n’appelait pas. C’était étrange tout de même. Peut-être devait-il appeler ? Il décrocha le téléphone et, au même moment, son portable sonna.  

 

- Je sors., lança-t-il, s’empressant de rejoindre son pote qui lui proposait une virée nocturne.  

- Tout va bien, Ryô ?, le questionna Mick.  

- Kaori m’a posé la même question. J’ai l’air de quelqu’un qui va mal ?, lui retourna le nettoyeur, se disant qu’il devait faire plus attention.  

- Non, non… Tu as juste l’air… je ne sais pas. Dernièrement, tu faisais presque passer un entretien à chaque fille que tu croisais et là… Tu te lasses de ces demoiselles ? La chasse est trop facile ?, plaisanta l’américain.  

 

Ryô s’arrêta net et scruta son ami du regard, plissant les yeux.  

 

- T’es quand même pas en train de suggérer que je retourne ma cuti ?, gronda-t-il.  

- Je ne suggère rien. Je remarque. Tu te fais peut-être trop vieux, remarque., lâcha Mick, haussant les épaules.  

- Ca va pas la tête ! Tu verras, dans quelques jours, tu n’en reviendras pas ! Tu verras si je me fais trop vieux !, ronchonna-t-il, s’élançant sur une demoiselle qui passait dans la rue.  

 

La soirée se termina de la même manière que les autres fois et ils rentrèrent complètement saouls, s’effondrant sur leurs lits à une heure indue, leur colocataire ou compagne bénéficiant de leur allégresse chantante.  

 

- Ryô, debout ! On a rendez-vous dans une heure !, lui annonça Kaori le lendemain matin à à peine sept heures.  

- Vas-y seule. C’est pas une heure…, grommela-t-il après avoir jeté un coup d’œil à son radio-réveil.  

- Notre présence commune est indispensable et puis… je suis sûre que tu ne veux pas rater cette rencontre…, fit-elle, poussant un soupir frustré.  

 

Il l’observa alors qu’elle s’éloignait et, notant son attitude, l’assimilant à tous ces moments où ils avaient des rendez-vous pour un travail avec une jolie jeune femme, il se leva d’un bond, fonça sous la douche et s’habilla, s’aspergeant d’eau de Cologne. Il prit un soin particulier pour se coiffer, sachant que sa coiffure faussement sauvage était l’un de ses principaux atouts.  

 

- Cette fois, ça y est… Et après, j’appellerai la boutique pour savoir où ça en est… Si c’était un canular, ils m’entendront…, gronda-t-il.  

- Je suis prêt, Kaori. On peut… y aller…, lui annonça-t-il, surpris de voir qu’elle portait une jolie robe blanche et qu’elle avait ressorti les escarpins qu’elle avait rangés depuis des années et n’usait plus que très exceptionnellement.  

- Très bien. Alors allons-y. On ne peut pas être en retard., lui apprit-elle.  

- Le client est pointilleux à ce point ?, s’interrogea le nettoyeur, un peu agacé.  

- Tu jugeras par toi-même., lui annonça-t-elle.  

- Allez, direction le Cat’s., fit Ryô.  

 

Elle s’arrêta et lui adressa un sourire amusé.  

 

- Pas cette fois. Direction le port. Je te guiderai., lui indiqua-t-elle.  

 

Il ne dit rien et prit place derrière le volant. Il fut néanmoins surpris par l’attitude décontractée de sa partenaire alors qu’ils allaient rencontrer une jeune femme qui les embaucherait probablement et à qui il ne manquerait pas de rendre des visites nocturnes. D’habitude, elle ne cessait de pester et de lui donner tout un tas de consignes très strictes pour qu’ils ne perdent pas leur réputation professionnelle et là, rien. Elle observait le paysage par la fenêtre, une main sous le menton, accoudée à la portière. Elle arborait même un léger sourire. Il dut se faire violence pour détacher le regard de sa silhouette et se fixer sur la route.  

 

- Gare la voiture là. On va finir à pieds., lui dit-elle.  

- Sur le parking longue durée ? Autant la jeter sur un coin de rue., râla-t-il.  

- Non, la police patrouille beaucoup par ici en ce moment et le parking courte durée est déjà plein., objecta-t-elle patiemment.  

 

Il s’exécuta, maugréant, la laissa aller payer le parcmètre puis la suivit jusqu’au lieu de rendez-vous sur le quai au pied d’un immense paquebot qui embarquait. Il observa avec attention ce géant des mers dans lequel il embarquerait d’ici quelques temps en excellente compagnie, étouffant un léger sentiment de culpabilité à l’encontre de sa partenaire.  

 

- Où est-elle ?, lui demanda-t-il, cherchant du regard la personne qu’ils attendaient, un peu perplexe quant au choix du lieu de rencontre.  

- Elle est là…, lui répondit-elle, lui adressant un regard malicieux. 

 


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