Chapitre 8 :: Un secours inattendu

Publiée: 29-06-05 - Mise à jour: 29-06-05

Commentaires: Et voilà! Comme je vous l'avais promis, j'ai fait mon possible pour ne pas être trop longue cette fois-ci. J'espère que ce chapitre vous conviendra et que je n'ai pas laissé trop de fautes dedans. laissez-moi une ptite review pour me dire ce que vous en pensez. Merci à tous et bonne lecture!

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Interloqué, Ryô posa des yeux hagards sur sa partenaire. Il avait dû mal comprendre ce qu’elle lui avait déclaré… Elle allait sûrement lui dire que rien de tout cela n’était vrai, qu’il s’agissait une grotesque plaisanterie. D’ailleurs, il était impossible que cela soit vrai, pas alors qu’ils venaient de se trouver, après tant d’années passées à nier l’évidence de leur amour…  

Pourtant, les corps des pilotes gisaient bien là sous ses yeux, lui prouvant que nul doute n’était permis, que tout était bien réel et que tous les passagers ainsi que Kaori et lui se trouvaient dans la situation la plus critique qui puisse exister. Une situation qui, pour la première fois de sa vie, était bien au-delà de ses capacités…  

Il tenta de faire un geste vers Kaori, mais il se sentit comme paralysé. Il était impuissant et sa peur menaçait de resurgir plus forte que jamais. Kaori comprit sans qu’il ait besoin de parler. Elle tenta de le rassurer du mieux qu’elle pouvait, mais surtout, elle lui apporta la force nécessaire pour se ressaisir.  

- Ne t’inquiète pas, Ryô. Je suis sûre qu’il y a une solution pour que nous nous en sortions. Il faut juste que nous la trouvions.  

- Non, Kaori, fit-il en secouant pitoyablement la tête. Il n’y a plus rien à faire, notre fin est toute proche et je ne peux rien pour l’empêcher. Rien du tout.  

- Ne désespère pas, Ryô. Garde confiance. Quoiqu’il arrive, il ne faut pas que tu oublies que nous sommes tous les deux, ensemble.  

- Justement, Kaori. Nous sommes ensemble dans ce maudit appareil. Mourir ne m’a jamais fait peur, j’attendais la mort depuis bien longtemps ; mais toi mon Ange, j’aurai tant voulu te protéger d’elle. Peut être que si j’avais agit autrement, tu ne serai pas ici, dans cet enfer…  

Kaori eut un déclic. Il n’était tout de même pas en train de lui dire qu’il aurait été préférable pour elle de quitter City Hunter ?! Il n’allait pas oser remettre en cause son choix de faire partie de cette équipe et regretter les aveux de ses sentiments pour elle !?  

- Peut-être que, poursuivit Ryô, je n’aurait pas dû te garder après la mort de Makimura, que j’ai eu tord de …  

Un bruissement sec dans l’air l’interrompit. Le nettoyeur frotta de sa main la joue douloureuse qui venait de recevoir la gifle la plus magistrale de toute son existence. Il leva alors un regard surpris vers son ange. Celle-ci gardait les poings serrés et baissait sa tête, ce qui ne l’empêcha pas de remarquer les larmes qu’elle versait.  

- Kaori…  

- Comment peux-tu penser ça une seule seconde ? lui cria-t-elle. N’as-tu pas compris que si j’ai choisi cette vie c’est pour être auprès de toi ? Je sais très bien que tu n’es pas parfait et que ma vie avec toi n’a pas été facile, mais c’est ce que je désirai. Tu n’as pas le droit d’avoir ce genre de regrets !  

- Kaori… s’il te plaît, ne pleure pas… Je… je n’ai pas de regrets, j’ai toujours été heureux que tu sois restée avec moi. Mais avec notre situation actuelle, je crois bien que les mots ont dépassés mes pensées.  

Kaori sécha ses larmes, se blottie dans les bras puissants de Ryô et lui murmura à l’oreille :  

- Ne dit plus jamais ce genre de choses. Des regrets seraient vains, parce que, de toute façon, je serai restée, parce que… je t’aime.  

Notre nettoyeur sourit à ces mots. Il n’y avait vraiment que Kaori pour transporter son cœur au-dessus de tout ce qui n’était pas elle et lui. Mais son sourire se crispa soudainement et Kaori sentit son compagnon se raidir.  

- Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda-t-elle, inquiète.  

- Rien… Rien sinon qu’on est dans un avion destiné à se crasher.  

- Je suis sûre qu’il y a autre chose, rétorqua-t-elle sceptique.  

- Mais non, mais non, je t’assure que tu te fais des idées !  

Mais Ryô cherchait si bien à ôter cette idée de la tête de Kaori, qu’il fit involontairement un brusque mouvement du bras, et ne put retenir une nouvelle grimace. Grimace que Kaori remarqua immédiatement.  

- Ryô Saeba, qu’est-ce que tu as au bras ?  

- Mais rien ma chérie, une égratignure, c’est tout.  

- C’est ce que tu dis toujours. Fais voir.  

- Non, je ne dis pas toujours ça. D’habitude, j’oubli de t’appeler « chérie ».  

Une teinte rosée vint alors colorer le visage de la jeune femme. Elle était peu habituée à ce genre de propos de la part de son partenaire, leur nouvelle situation étant toute récente, et elle avait encore du mal à savoir comment elle devait réagir. Soucieux de ne pas lui causer de la gêne plus longtemps, Ryô revint alors sur un sujet moins… troublant.  

- C’est vraiment une égratignure, tu sais. Et puis je préfère que ce soit mon bras qui ai reçu cette lame que toi. Ensuite, je crois que nous avons un problème à régler bien plus important non ?  

- Oui, tu as raison, mais quand même, ton bras…  

- Mon bras rien du tout. Dis moi plutôt comment cet avion fait-il pour voler sans pilote aux commandes ?  

Contre toute attente, la seule réponse qu’il obtint fut un grand éclat de rire. Kaori était littéralement pliée en deux et Ryô sentit à son attitude qu’elle se moquait légèrement de lui, ce qui le vexa un peu.  

- Je peux savoir ce qu’il y a de si drôle ? Elle est bête ma question ou quoi ?  

- Ah ah ah ! Excuse moi, mon petit Ryô, se reprit-elle. Mais tu es vraiment un cas toi quand il s’agit d’avion. Tu n’as jamais entendu parlé de pilotage automatique ?  

- Si ! Euh, enfin, non, pas vraiment. C’est pas mon truc les avions, tu le sais bien.  

- Oui je sais. Dans notre malheur on a eu un peu de chance, les pilotes ont pu brancher ce système avant d’être tués.  

- Mais alors, tout va bien ma chérie!  

- Et bien non, justement. Le pilotage automatique c’est bien beau mais ce n’est pas prévu pour durer indéfiniment. Avec de la chance, c’est vrai qu’on devrait arriver à destination, mais notre problème sera d’atterrir.  

- Pourquoi ? Il atterri pas le pilotage machin ?  

Kaori secoua la tête. Rien à dire, son partenaire était un âne pour de vrai sur ce coup là, comme si sa mémoire s’arrêtait de fonctionner rien qu’au mot « avion ».  

- Non, mon beau ténébreux, on ne peut pas atterrir avec le pilotage automatique, il faut le faire manuellement. Et c’est là que nous avons vraiment un problème…  

- Ah. On est foutu alors ?  

< Mais non « mon beau ténébreux », la cavalerie est là pour sauver notre couple favori, voyons ! >  

Les deux moitiés de City Hunter sursautèrent en même temps. Une voix crépitante venue de nulle part venait de se faire entendre.  

- Tu as entendu la même chose que moi ou … ? interrogea Kaori.  

- Je crois bien que oui, à moins qu’on soit fous tous les deux…  

< Mais non, vous êtes parfaitement sains d’esprit. Juste un peu lents du cerveau mais pas fous. >  

Ryô fronça les sourcils. Cette voix bien que grésillante lui semblait étrangement familière. Il aurait juré l’avoir déjà entendu quelque part. Oui, mais où ? Il ne parvenait pas à s’en souvenir. L’étrange voix reprit :  

< Dites vous autres, et si on pariait pour savoir qui va comprendre en premier, hein ? (…) Deux votes pour « mon beau ténébreux » contre un pour « ma chérie ». Allez, City Hunter, fait fonctionner tes méninges de numéro deux du Japon… >  

- Je suis le numéro un du Japon, Mick, tu le sais très bien, c’est toi le numéro deux ! cria automatiquement Ryô.  

< Hourra ! tu aurais vraiment dû parier sur le beau ténébreux, Miki. Maintenant, tu nous dois un café à Falcon et à moi ! >  

Ryô n’en croyait pas ses oreilles. Cette plaisanterie de numéro un et deux du Japon était si habituelle entre Mick et lui qu’il n’avait pas réfléchi une seule seconde avant de réagir. Mais c’était impossible ! Comment Falcon, Miki et Mick pouvaient-ils être… Mais où étaient-ils justement ??? Il allait le demander à sa partenaire mais à son air ébahi, il jugea sa question inutile, et s’adressa directement aux intéressés.  

- Mick, où diable êtes-vous tous ?  

- C’est vraiment eux ? demanda Kaori, incrédule.  

< Mais oui ma puce c’est nous ! Félicitations, tu as enfin mis le grappin sur Ryô, enfin ton beau ténébreux, pour de bon, il faut absolument que… Mick ! Rend-moi ce micro ! (…) Heu désolé mon pote, elle me l’avait subtilisé pour papoter avec ta chérie… On est dans un petit avion à côté du votre, et on va vous guider pour l’atterrissage. Suivez exactement ce qu’on va vous dire et tout ira très bien. >  

Ryô et Kaori se regardèrent bizarrement. Tout en exécutant les recommandations de Mick, une question commune persistait dans leurs esprits. Il ne faisait aucun doute que leurs amis savaient pour l’évolution de leur relation, mais par quel miracle ?  

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11