Chapitre 3 :: Qui es-tu ?

Publiée: 13-02-05 - Mise à jour: 13-02-05

Commentaires: Hello ! ^^ Alors voilà.. - Sort sa petite feuille.- Chapitre 3 ! Ca va soit vous embrouiller encore plus.. ^^" ou alors clarifier vos hypothèses concernant la Madame aux Cheveux Noirs.. D'ailleurs, d'après vous, qui est-elle ? ^^ mdr En tout cas mirci pour les reviews, ça fait très plaisir ^^ Bien bien, maintenant je vous laisse tranquilles ^^" Bonne lecture ! :X

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"Qui es-tu ma jolie..?" Lança une fois de plus Ryô qui était si proche de la télévision qu'il aurait pu s'y cogner.  

"Je ne sais pas.." Ce fut la voix de Kaori qui, contre toute attente, répondit à la question. Étrange sensation une fois de plus..  

"Ce n'est pas.." La voix de Ryô.. Lointaine tout à coup.. si lointaine. "..pas à toi que je.." Que disait-il..? Que faisait-il..? Son imagine se brouillait.. peu à peu. "..m'adresse.." Tout était d'une lenteur épouvantable, sa voix se déformait, elle n'arrivait plus à comprendre..  

A l'écran, la jeune femme à la chevelure ténébreuse continua son défilé, et soudainement, le temps se figea.  

Un poignard.. en plein coeur. Voici ce que lui fit l'effet de ce regard. Là, juste devant elle, il lui semblait que cette jeune femme l'observait. Comme si elle savait.. Tout. Comme si elle lisait en Kaori. Mais c'était impossible, elles ne se connaissaient pas.. Ça ne pouvait pas être elle.. Pas la femme du parc, c'était.. impossible.  

Droite comme un " i ", cette mystérieuse jeune femme fixait Kaori.. Elle en était pratiquement sûre. Et puis soudainement ses lèvres bougèrent, mais aucun mot ne sortit d'entre ses dernières. Kaori plissa les yeux, et se concentra. Un A.. un D.. suivi d'un I, d'un E et cette dernière lettre, cette dernière articulation muette.. c'était un U.  

"Adieu."  

La main de la jeune femme à l'écran s'éleva, et, joignant son index et son majeur, elle décrivit la forme d'un revolver avant de relever sa main d'un geste, comme si elle venait de mettre fin aux jours de quelqu'un. L'indifférence de ce regard, cette froideur.. Cette si belle jeune femme lui fit un clin d'œil, et le temps reprit son cours.  

Fracas. Kaori venait de lâcher la massue qui s'écrasa sur le sol dans un bruit atroce.  

D'une blancheur à faire pâlir un mort, la jeune femme se releva et, sans laisser le temps à Ryô de dire quoi que se soit, Kaori s'enfermait déjà dans la salle de bain.  

Il eut à son tour un haut le coeur. Reprenant place sur le sofa, il ne devait absolument pas lui montrer ce qui venait de se passer. Aller la rejoindre..? Lui demander si elle avait besoin d'aide..? Tout était arrivé bien trop vite, il n'avait pas eu le temps de réagir.  

Toujours pareil.. Toujours la même chose.  

Ses réflexes étaient les meilleurs, sauf lorsqu'il s'agissait de Kaori. Il aurait pu le voir.. mais non. Trop occupé à jouer les indifférents.. Le temps approchait. Bien plus vite qu'il ne le pensait.  

Peut-être n'aurait-il pas dû..? Peut-être était-ce un mauvais plan..? Une fois de plus il avait pensé l'éloigner avec cette histoire dans le parc. Mais lui-même avait été dépassé.  

C'est vrai après tout, Kaori se comportait de façon étrange.. Ce n'était pas la réaction qu'il avait prévue. Encore une fois il ne savait pas comment agir avec elle.  

L'éloigner, c'était sûr.. Maintenant il lui restait le comment. Elle n'aurait pas dû revenir de si bonne humeur.. Il aurait dû la voir triste et elle serait partie quelques heures plus tard.  

L'oublier, c'était certain.. Maintenant sa tâche allait être bien plus dure.  

"Comment faire..?"  

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"Adieu."  

Elle n'avait pas rêvé, cette jeune femme s'était bien adressée à elle.  

Étendue dans son lit, Kaori repensait à la journée qui s'était déroulée.  

"Adieu.."  

Était-ce la voix de Ryô..?  

Obscurité et silence.  

Non, ce n'était rien de plus que le souffle du vent. La fenêtre avait été entrouverte, car malgré la froideur de ses membres, Kaori mourait de chaud. Cette chaleur.. insupportable.  

Une brise légère vint caresser son visage où perlaient déjà plusieurs gouttelettes de sueur.  

"Comment faire..?"  

Toute cette histoire repassait dans sa tête.. et plus il y pensait, moins il lui semblait que cette dernière eut été une bonne idée.  

"Comment faire..?"  

Il n'avait pas compris sa réaction, pourquoi Kaori s'était-elle mise dans un état pareil alors qu'il n'y avait aucune raison..? Il lui avait semblé qu'elle avait vu un fantôme, tant son teint était pâle..  

"Tu es un idiot Saeba."  

Fronçant les sourcils, Ryô se surprit à serrer les poings. Fracas, le droit s'abattit avec fureur sur les draps du lit. Allez savoir pourquoi, il s'en voulait.. Au plus profond de lui-même, il se détestait.  

Mener cette jeune femme qu'il aurait voulu faire sienne à la mort.. Voilà ce qu'il faisait chaque jour un peu plus.  

"Tu veux qu'elle parte imbécile, mais tu n'as même pas le courage de la laisser." Murmura-t-il pour lui-même, tandis qu'il demeurait désormais voûté sur le lit.  

Douleur.  

"Adieu."  

Plus jamais de joie.  

"Comment faire..?"  

C'était trop tard.. la machine était enclenchée.  

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Une fois de plus ce fut le soleil qui réveilla Kaori. La nuit avait été plus ou moins agitée, mais finalement, elle avait réussi à trouver le sommeil. Cependant quelque chose la perturbait. Et elle voulait en avoir le cœur net.  

Sans prendre la peine d'aller réveiller Ryô, elle se dirigea directement vers la salle de bain afin de s'habiller.  

Poussée par une joie peu commune, elle prépara un déjeuner succulent, avant de finalement se diriger vers la chambre de son partenaire.  

Une marche.. Grincement.. Il dormait, elle en était sûre.. - pour cause, les ronflements -  

Deux marches, quelque chose de désagréable l'envahit, encore cette étrange sensation.  

Trois.. quatre.. cinq.. Ryô n'était pas seul, elle aurait pu le parier.  

La porte de la chambre de ce dernier s'ouvrit avec fracas.  

Aucun signe, il dormait toujours.  

Kaori s'avança lentement jusqu'à lui, ayant constaté en entrant qu'il était seul, elle se décida à le réveiller de manière plus ou moins douce ce jour là.  

Au moment où elle allait se pencher, quelque chose d'autre bougea à l'intérieur, là, sous les draps. Kaori, ouvrant des yeux ronds, recula de suite et écarta les rideaux, de sorte que la lumière vienne se répercuter sur la personne présente aux côtés de Ryô, de SON Ryô.  

Stupeur, son sang se glaça.  

Les rayons convergeaient dans une seule direction, et sur l'oreiller, la chevelure lisse et noire d'une jeune femme endormie reposait.  

Instinctivement, Kaori suivit la courbure de ses membres et se rendit compte que le bras de la demoiselle en question était posé sur le torse de Ryô. Et à sa main, une bague, étincelante.  

Les yeux clos de la demoiselle semblèrent un instant se plisser, avant qu'elle ne les ouvre complètement. Une fois de plus Kaori se heurta au regard glacial.  

Une sensation lui parcourut tout le corps, emprisonnant son échine en un long frisson. Bientôt ses jambes se mirent à trembler et de même ses mains.. ses membres.. son corps entier ne supportant plus son propre poids.  

Le parc, la femme enceinte, le concours à la télévision, le lit de Ryô.. encore et toujours cette femme.  

Combien de temps cela dura..? Elle ne pourra sans doute jamais vous répondre tant le temps lui parut long, tant les secondes pour elle devinrent des heures.  

Son coeur s'emballa, elle esquissa un rapide pas vers le lit. Que faire..? Hurler..? Fondre en larmes..? Partir..? Non. Trop facile.  

La jeune femme était là, et, se lovant contre Ryô, elle l'observait d'un air serein. Un sourire se forma au coin de ses lèvres tandis que son regard restait fixé sur Kaori.  

"Qui es-tu..?!" Les mots passèrent la barrière des lèvres de la garçonne avec une telle véhémence que Ryô en fut réveillé.  

A l'instant où ce dernier ouvrit les yeux, la jeune femme en question pressa ses lèvres contre la tempe de l'homme avant de lancer à Kaori un.. "Boum..!"  

Tremblante, Kaori resta interdite. Le temps que son regard passe du Nettoyeur à la jeune femme et elle s'avança vers celui qu'elle aimait tant.  

L'homme qu'elle s'était promis de chérir jusqu'à la fin..  

L'homme envers qui elle éprouvait le plus d'amour, de gratitude..  

Le mouvement fut d'une violence extrême.  

La gifle qu'elle lui assena pour lui fut mémorable.  

La porte claqua, Kaori disparut.  

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