Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: NePh

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 1 chapitre

Publiée: 06-10-05

Mise à jour: 06-10-05

 

Commentaires: 11 reviews

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Disclaimer: Les personnages de "Ce même jour" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Ce même jour

 

Chapitre 1 :: Ce même jour

Publiée: 06-10-05 - Mise à jour: 05-11-05

Commentaires: Hello ! Je n’ai toujours pas terminé ma première fic et j’avoue que je ne suis pas très inspirée pour la suite… Je viens pour une nouvelle mais… C’est pas bon lorsque j’ai le cafard… Pas bon du tout ! J’espère que cela ne vous empêchera pas d’aimer quand même ce petit texte. Bonne lecture ^^

 


Chapitre: 1


 

Malgré les lourds nuages qui s’amoncelaient, la pluie ne semblait pas vouloir ternir cette journée. Après de longues minutes, et peut-être rassuré par cette constatation, le regard de Ryô quitta enfin le ciel. Il remonta cependant le col de son imperméable, et enfonça ses mains dans ses poches. Il reprit sa marche.  

Cette rue, il la connaissait si bien, pour l’avoir parcourue tant de fois.  

Mais en ce jour, c’était différent. Il la remontait pourtant comme toujours…  

Ce même jour, chaque année et cela depuis qu’elle était partie.  

Six ans déjà et pourtant rien dans ce monde n’aurait pu l’empêcher de venir.  

C’était étrange d’ailleurs, cette rencontre préméditée. Comme lui, elle ne s’était jamais dérobée à ce rendez-vous annuel. Pourtant, aucun mot n’était échangé.  

Pendant les cinq premières années, il avait pu suivre, quelques minutes par an, juste en la croisant dans cette rue banale, le cours de sa vie.  

Mais ce jour-là, c’était différent.  

 

La première année fut le fruit d’une longue réflexion de sa part. Ses informateurs l’avaient suffisamment renseigné pour qu’il puisse provoquer cette rencontre « hasardeuse ». Il l’avait vu arriver. Elle n’avait pas changé durant ces quelques mois de séparation. La même façon de s’habiller, la même démarche, et au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de lui, il put redécouvrir le même visage, les mêmes boucles folles.  

C'était son regard qui lui avait serré le coeur. Lorsqu’elle avait relevé la tête - sans doute avait-elle ressenti sa présence - son regard s’était attaché au sien. Quelques mètres les séparaient encore mais il avait pu lire de la haine dans ses prunelles. Une haine dirigée exclusivement contre lui et il en connaissait parfaitement les raisons.  

Malgré cela, il ne regrettait pas sa décision, même s'il lui en avait coûté de la prendre. Il préférait subir sa haine que sa mort.  

Et, alors qu’ils s’apprêtaient tous deux à se croiser, il baissa les yeux. Non pas pour se dérober à ce regard, il n’était si lâche… Mais plutôt pour signifier qu’il s’excusait du mal qu’il lui infligeait. L’avait-elle compris ce jour-là ? Il n’en était pas certain mais il aimait à le penser…  

Et d'un étrange commun accord, ils s’étaient croisés, comme de parfaits inconnus, sans un mot, et Ryô sut que l’année suivante, il reviendrait dans l’espoir de lire dans le regard de Kaori autre chose que de la haine.  

Mais serait-elle au rendez-vous ?  

 

L'année suivante lui apporta à la fois joie et tristesse. La joie de la revoir… Comme lui, elle désirait s’assurer qu’il était encore de ce monde… Du moins avait-il voulu le croire, la haine avait disparue !  

Mais cette tristesse qui l’avait envahie… Non, elle ne le haïssait plus, mais ce regard qu’il aimait tant ne brillait plus. Il semblait s’être vidé de toute émotion. Si la première année, il l’avait transpercé par sa fureur, il n’en fut rien cette année-là. Son regard l’avait traversé, comme s’il n’existait pas.  

Elle avait changé. Elle flottait dans ses vêtements. Ses yeux paraissaient terriblement immenses sur son visage si pale et émacié. Ses cheveux avaient terni et ne dansaient plus à chacun de ses pas.  

Lorsqu’ils se croisèrent, il ne baissa pas les yeux, cherchant les siens pour y retrouver sa douceur. Mais, elle l’avait déjà dépassé sans qu’il ne puisse retrouver l’ancienne flamme qui ondulait auparavant dans le regard de Kaori.  

Et il vécut cette année-là avec un profond malaise au fond de son être. Ne vivant que pour ce même jour de l’année suivante.  

 

Pour la troisième année, il avait été largement en avance, il avait descendu et remonté la rue une bonne dizaine de fois avant de l’apercevoir. Un soulagement sans nom l’avait alors submergé.  

Enfin… Elle lui accordait son pardon. Il avait pu le lire lorsque ses yeux s’accrochèrent aux siens. Un pardon mais aussi une certaine reconnaissance. Elle acceptait sa décision; peut-être même la comprenait-elle, avait-il songé avec espoir.  

D’ailleurs, il avait pu constater des changements. Elle était si belle ! Ses si jolies formes mises en valeur par une robe qu’il ne lui connaissait pas. Sa chevelure avait poussé et ses boucles virevoltaient autour de son visage qui avait repris de belles couleurs. Oui ! Elle était resplendissante et on pouvait sans aucun doute affirmer qu’elle avait repris sa vie en main. Une vie normale, pareille à celle qu'il avait désiré lui offrir en se séparant d’elle.  

Comme les deux années précédentes, ils se croisèrent sans un mot mais il avait pu sentir de nouveau ce lien qui l’avait toujours attaché à la jeune femme et qu’il croyait avoir perdu à jamais… Il ne savait pas si c’était une bonne chose mais égoïstement, il en ressentit une immense gaieté.  

 

La quatrième année, il avait longuement hésité. N’était-il pas temps de la laisser quitter complètement sa vie ? Oh, bien sûr, il n'interférait dans sa vie que quelques minutes par an, mais… Pourtant, un pressentiment l’avait poussé à revenir. Ainsi, ses hésitations ne firent pas long feu devant la pensée de la revoir. Sans en prendre vraiment conscience, il remontait la rue.  

Il sentait que cela lui était nécessaire pour continuer mais son instinct lui soufflait qu’elle en avait autant besoin que lui.  

Cependant, cette année-là, il fronça les sourcils. Il l’apercevait certes, mais elle n’était pas seule. Elle tenait le bras à un jeune homme qu’il détailla avec attention tandis qu’il ralentissait le pas. Il était grand, brun, le regard franc, qui couvait Kaori. Manifestement, il était amoureux. Son inspection terminée, il réalisa qu’ils allaient se croiser d’ici quelques minutes, alors il chercha à rencontrer le regard de la jeune femme.  

Il devina qu’elle le regardait depuis un moment et sans doute avait-elle assisté à l’examen qu’avait subi son… ami. Il admira sa silhouette durant quelques secondes, cherchant ainsi à gagner du temps. Il en avait besoin, car il venait de lire une question dans le regard de la jeune femme. Elle lui demandait tout simplement sa bénédiction.  

Il lui avait alors adressé un doux regard et, lorsqu’il croisa le couple, il lui fit un signe imperceptible de la tête. Il fut récompensé par le sourire radieux qu’elle leva vers son ami mais il avait parfaitement conscience que ce sourire n'était adressé qu'à lui seul. Malgré sa peine de l’avoir complètement perdue, il était heureux qu’elle accorde autant d’importance à son opinion.  

 

La cinquième année, il fut au rendez-vous mais il avait douté qu’elle y fut aussi. Après tout, elle avait une vie à elle maintenant. Un ami, peut-être son mari désormais… Il avait appris à vivre avec cette idée. Il était heureux pour elle et d'ailleurs c’était tout ce qui comptait. Son bonheur.  

Mais elle était là. Belle comme le jour, seule, mais tenant contre elle un petit être. Même de loin, alors qu’il ne distinguait pas encore ses traits, il put ressentir en elle tout l’amour d’une mère envers son enfant. La main posée sur la tête du bébé, elle leva les yeux vers lui. Ils exprimaient le bonheur.  

Son regard le remerciait et Ryô sentit une douce chaleur le pénétrer. C’était Kaori qui tenait, entre ses bras, un enfant, une partie d’elle-même et elle lui était reconnaissante de lui avoir donné la chance de connaître cette vie.  

Il pressentit que ce serait la dernière fois qu’il la verrait. Aujourd’hui, elle pouvait vivre sans ces quelques minutes… Aujourd’hui, elle avait quelqu’un sur qui veiller. Elle avait une famille.  

Ils se croisèrent mais, pour la première fois, il se figea en entendant sa douce voix parler à son enfant. Lentement, il s’était retourné.  

Il la contempla jusqu’à ce qu’elle disparaisse hors de sa vue, n’entendant que cette petite phrase qui résonnait dans sa tête : « Tu es réveillé, mon petit Ryô ? »  

Elle avait donné son nom à son enfant. Comme un dernier cadeau. Comme pour lui signifier que jamais elle ne l’oublierait. Lui, le nettoyeur numéro 1 du Japon qui avait vécu près d’elle quelques années. Il avait fini par se retourner, un sourire mélancolique aux lèvres, sachant parfaitement que l’année suivante, il remonterait cette même rue, ce même jour.  

 

 

Il n’avait pas menti, il était encore là, en ce 26 mars, pour cette sixième année, même s’il savait qu’elle ne viendrait pas.  

 

Une date si particulière.  

Le jour de leur première rencontre alors qu’elle n’était qu’une lycéenne.  

Le jour de leur retrouvaille…  

Le jour de ces quelques minutes par an…  

Le 26 mars.  

 

Alors, non, il ne pouvait pas s’en empêcher, il remontait cette rue…  

Très lentement, il arpentait la rue, laissant son esprit vagabonder parmi tous les souvenirs qu’il avait d’elle.  

Enfin, il reprit son chemin habituel et s’arrêta devant la gare de Shinjuku.  

Sa vie retrouvait son cours normal.  

Peut être aurait-on besoin de lui aujourd’hui ?  

 

FIN 

 


Chapitre: 1


 

 

 

 

 

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