Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: Tenshi no kokoro

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 8 chapitres

Publiée: 23-02-06

Mise à jour: 24-06-07

 

Commentaires: 48 reviews

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RomanceHumour

 

Disclaimer: Les personnages de "Les triplés du bonheur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Les triplés du bonheur

 

Chapitre 3 :: Tristesse.

Publiée: 27-02-06 - Mise à jour: 27-02-06

Commentaires: Coucou!!! C'est encore moi. Un nouveau chapitre un peu plus court et pas vraiment très gai mais ne vous inquiétez pas, ça va changer... Je m'étonne moi même à majer si vite ^^° lol. En tout cas, je vous remercie pour vos messages et je vous dis à très bientôt.

 


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Kaori tourna lentement la clé dans la serrure. Il était plus de 2 heures du matin mais elle n’avait pas du tout sommeil. La porte s’ouvrit sur une pièce parfaitement silencieuse et plongée dans l’obscurité la plus profonde. Elle appuya sur l’interrupteur à côté d’elle et avança d’un pas hésitant. Ryô entra à son tour, referma la porte derrière lui, et tout en se dirigeant vers sa chambre, dit en baillant :  

_ Bon on va se coucher ?  

_ Attends, l’interrompit Kaori, j’aimerais te parler…  

Elle ne le regardait pas mais tournait légèrement la tête en fixant le sol.  

Ryô rétorqua :  

_ Demain. Tu as vu l’heure qu’il est ?  

_ Non s’il te plait… Je voudrais qu’on parle maintenant…  

Il se retourna et traîna les pieds vers le canapé. Il se laissa tomber sur les coussins d’une façon décontractée qui n’était qu’un leurre pour masquer son embarras. Le ton qu’il percevait dans la voix de Kaori était sans équivoque. Cela faisait longtemps qu’il redoutait ce moment. L’annonce de la grossesse de Kazué avait sûrement été le déclencheur d’une conversation qui couvait depuis longtemps.  

_ Alors, qu’est ce qu’il y a de si important ?  

Kaori vint s’asseoir à son tour sur le canapé, mais garda une certaine distance vis-à-vis de Ryô. Elle prit une profonde inspiration pour se donner du courage, comme si les paroles qu’elle s’apprêtait à prononcer étaient les dernières et les plus décisives de toute sa vie. Enfin elle leva la tête et plongea son regard dans celui de Ryô, un regard si déterminé et si implorant en même temps que Ryô en fut troublé.  

 

_ Ryô, est-ce que tu m’aimes ??  

_ Pardon ??  

_ Ca fait trois ans qu’on est ensemble maintenant, et tu ne me l’as pratiquement jamais dit…  

_ Mais pourquoi tu me demandes ça?  

_ J’ai besoin de l’entendre. J’ai besoin que l’homme que j’aime me le dise aussi. Parce que je t’aime moi, tu m’entends ?? Je t’aime plus que tout au monde !!! Seulement voilà…  

Elle s’arrêta, presque à bout de souffle, comme si elle venait de remonter d’une plongée en apnée.  

_ Je… je veux plus. J’ai un vide à combler qui me déchire depuis si longtemps…  

_ Kaori, je…  

_ Ne m’interromps pas je t’en prie… Sinon je crois que je n’aurai jamais la force de finir…  

Ryô se tut. Il n’avait jamais vu Kaori comme ça… La force qui la poussait à parler était celle du désespoir.  

_ Je veux un enfant !!!!  

 

Ca y est !! Elle l’avait dit !!! L’espace d’une seconde, elle se sentit soulagée, libérée. Mais le silence de Ryô la ramena bien vite sur terre. Il soupira, puis, la regardant lui aussi droit dans les yeux, répondit :  

_ Non !!  

 

Le mot tomba comme un couperet, tranchant et acéré comme un pic à glace. Un coup de poignard en plein cœur n’aurait pas fait plus mal.  

 

Elle se releva brusquement.  

 

_ Pourquoi ???  

 

Ryô se leva à son tour.  

 

_ Pourquoi ?? Tu oses me demander pourquoi ?? Alors que tu sais que cette ville est pleine de types qui souhaitent me voir mort !!! Alors que tu as toi-même manqué de te faire tuer je ne sais combien de fois par ces mêmes types qui cherchaient à m’atteindre à travers toi !! Comment peux tu me demander ça alors que tu connais le monde dans lequel nous vivons ?! C’est ça que tu veux offrir à un enfant ? Un monde de peur et d’incertitude, un monde où lui aussi risque d’être pris pour cible chaque jour que dieu fait, un monde où il peut perdre ses parents à tout moment et vivre dans la solitude ??  

 

Ryô avait dit tout cela d’une voix ferme, inflexible et puissante, mais d’où se dégageait non pas la colère, mais une profonde tristesse.  

Mais Kaori ne voulait pas baisser les bras si facilement.  

 

_ Mais Mick et Umibôzu l’ont bien fait eux !!!!  

_ Mick et Umibôzu sont des inconscients…  

_ Non, ils ne sont pas lâches, c’est tout…  

Kaori regretta ses mots au moment même où elle les prononça. Elle baissa de nouveau la tête, redoutant la réaction de Ryô.  

Il lui tournait le dos à présent, de telle sorte qu’elle ne put voir son visage à ce moment.  

 

 

_ J’ai dit non. Fin de la discussion.  

Le ton employé ne laissait aucune place à la protestation.  

 

Kaori sentit les larmes lui monter aux yeux. Un mélange de frustration, de honte, et d’une incommensurable douleur lui déchirait la poitrine. Elle monta les marches qui menaient à sa chambre alors que ses joues ruisselaient de larmes.  

 

Ryô ne la regarda pas. Il resta un moment immobile au milieu de la pièce, prostré. Une porte se ferma. Il se dirigea alors vers le toit.  

 

 

Dans sa chambre, Kaori se jeta sur son lit. Les larmes continuaient à couler, impossibles à contenir, tout comme la douleur lancinante qu’elle ressentait au plus profond de son être. Un vide encore plus grand venait de se creuser dans son âme meurtrie. L’annonce de la grossesse de Kazué, l’attitude de Ryô lorsqu’il tenait Mina puis son refus catégorique, tout ça se bousculait dans sa tête. Bien sûr, elle était heureuse pour Kazué et Mick, mais d’un autre côté, la nouvelle était comme une autre fléchette empoisonnée que la vie venait de lui envoyer. Elle se maudissait de ne pouvoir se contenter de ce qu’elle avait, elle maudissait ce cruel destin qui semblait s’obstiner à lui confisquer le droit au bonheur et à l’accomplissement…  

 

 

 

Sur le toit, Ryô alluma une cigarette et regarda sans les voir les lumières de la ville qui s’étendaient jusqu’à l’horizon. Tout ce qu’il voyait, c’était le visage en larmes de Kaori. Il serra le poing.  

‘Pardonne-moi Kaori, pardonne ma lâcheté. Accepter de t’aimer au grand jour est le mieux que je puisse faire pour le moment. Je ne suis pas aussi fort que Mick et Umibôzu...’  

 

Une violente pluie se mit alors à tomber. Sa cigarette s’éteignit, comme la lueur d’espoir qui brillait encore dans le cœur de Kaori quelques minutes auparavant. L’étincelle s’était consumée comme une bougie perdue dans une tempête de neige. Il jeta sa cigarette et resta sous la pluie, scrutant le ciel sans étoiles, comme s’il espérait que l’eau qui en tombait emporte avec elle la tristesse qui, telle un étau, lui enserrait le cœur…  

 

 

 

 

 


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