Chapitre 12 :: La cohabitation, ou la capitulation.

Publiée: 13-08-06 - Mise à jour: 13-08-06

Commentaires: Alors ce chapitre est posté en remerciemment de vos reviews qui m'ont fait très plaisir (Merci à Tiffany qui m'a beaucoup ému, j'espère que tu retrouvera le sourire au tout dernier chapitre de cette fic!), mais aussi pour vous détromper ! Hihi ! Vous avez me semble t-il chacun votre petite idée sur cette petite Kaori, alors voilà je rectifie le tir (j'ai tapé ce chapitre il y a déjà 2 mois à titre d'info). Et oui, j'ai mentionné dans le chapitre précédent qu'elle sera présente vers la fin, pour l'instant, cette petiote servira de déclencheur final au début de *l'action*. De plus si je passe une bonne semaine (ça me changera pour une fois !) je posterais 2 chapitres qui compteront des réponses à vos questions, et qui vous expliquera enfin ou je veux en venir. Sinon à partir de ce chapitre, vous allez découvrir une petite partie de mon passé (mais pas de larmes merci !). Très bon week end à tous, et très bonne lecture. ^^

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10 Décembre XX  

Notre petite Kaori avait mit le souk dans la vie de Ryô.  

A huit ans, elle faisait le ménage, jouait plutôt à être pompier ou policier et refusait tout simplement de mettre des robes ou quoi que ce soit de féminin.  

La moindre contrariété, et elle refusait de manger, elle partait aussitôt s’enfermer dans sa chambre ou plutôt dans la chambre d’amis.  

Elle partait réveiller notre nettoyeur dès six heures du matin afin qu’il lui prépare son petit déjeuner, qu’elle se faisait une joie de lui dicter de long en large.  

Pour assurer au mieux sa protection, il avait été convenu qu’elle suivrait des cours à domicile, ce qui n’avait guère enchanté notre pervers. Mais finalement il accepta lorsqu’il sut que le professeur était une jeune femme célibataire et d’à peine 25 ans.  

Malheureusement, Ryô ne supportait plus cette "petite teigne" comme il la surnommait. Tout en elle, malgré son jeune âge, lui rappelait celle qui lui avait menti et broyé le cœur, et le fait que la jeune professeur se fut transformé en vieux crapaud à lunette de 60 ans n’avait pas aidé !  

Bien vite il en vint à supplier Miki et Umibozu de la laisser suivre ses cours au Cat’s Eye afin qu’il décompresse un peu.  

Ce à quoi Miki avait répondu bien vite :  

- « C’est comme toujours de ta faute, et comme toujours c’est à nous de rattraper tes bourdes, si tu ne l’avais pas mise dehors…»  

Ryô répondait alors la même chose depuis déjà une semaine « Ça ne te regarde pas ! »  

Et bien vite elle cédait, non pas pour lui rendre service, mais tout simplement pour s’occuper l’esprit car elle était inquiète : sa meilleure amie ne donnait toujours pas signe de vie. Et puis cette enfant passait déjà pas mal de temps dans le café, alors un peu plus ou un peu moins.  

En effet, « la brute et le méchant » allaient manger au Cat’s Eye puis au bout de deux heures le méchant abandonnait la petite au bon soin de son vieux crapaud à lunettes de professeur.  

Ryô réapparaissait quatre heures plus tard avant la fin du cours et mangeait en général sur place avec la petite.  

Malgré tout, il avait du mal à s’habituer à cette mini furie qui quand elle était en colère donnait des coups de pieds et faisait preuve d’une force herculéenne.  

Heureusement pour lui elle était très autonome, elle se lavait seule, s’habillait seule et se coiffait seule.  

Il se rappela alors ce que Monsieur GRIER lui avait expliqué.  

-« Kaori est une enfant adoptée. Ma défunte femme et moi ne pouvions pas avoir d’enfant. Alors nous l’avons adoptée lorsqu’elle avait un an, bien évidement elle l’ignore.  

…  

Ma défunte femme Miyako était d’une grande beauté, d'une grande bonté et d’une intelligence rare, elle aimait plus que tout Kaori et nous avions prévu d’adopter un nouvel enfant. Malheureusement elle était très jeune, 32 ans, lorsqu’elle est morte par ma faute dans un accident de voiture, accident qui m’a rendu handicapé de la jambe droite.  

Par chance nous allions chercher notre fille à la maternelle lorsque l’accident a eu lieu. Elle a donc été épargnée par la destinée. Dès lors elle est restée très forte et s’est forgé une carapace, elle n’a jamais pleuré, pas même lors de l’inhumation. Et depuis elle a toujours fait en sorte de ne s’attacher à personne de peur de souffrir à nouveau. Je suis le seul envers qui elle montre ses émotions, bien souvent elle porte comme un masque... Elle a décidé à partir de ce moment de tout faire pour contrôler l’univers qu’elle s’est créée. »  

Ryô ne se souvenait pas seulement des paroles, mais aussi de l’intonation, de la voix tremblante et rauque de Monsieur GRIER lorsqu’il lui avait semble-t-il tout expliqué sur le passé de Kaori, et sur sa défunte femme.  

En regardant cette enfant, il se sentait chaviré par une telle naïveté et une telle facilité à vous rendre dingue en un rien de temps, qu’il en perdait les pédales.  

Mais bien vite son instinct de tueur froid et implacable reprenait le dessus. Il se refusait à ouvrir de nouveau son cœur. La seule fois où il l’avait fait, il avait été trahi.  

Bien vite une autre difficulté se présenta : cette mini Kaori s’était amourachée de lui au point qu’elle ne le lâchait plus d’un pouce, et qu’il avait un matin eu la désagréable surprise de la trouver à côté de lui, dans son lit.  

Suite à une mise au point, à quelques larmes, à quelques coups de pied et caprices, la situation redevint un temps soit peu normale.  

Cet évènement avait déstabilisé quelque peu notre nettoyeur vu ce que son père lui avait dit sur elle et sa solitude choisie.  

Mais le pire pour Ryô était à venir.  

Un soir où il avait été convenu que Miki la ramènerait auprès de son protecteur, elle avait assisté par hasard à son entraînement de tir.  

Elle fut alors immédiatement attirée par les armes et demanda à Ryô de lui en apprendre le maniement.  

Bien évidemment il refusa. Mais l’inactivité commençait sérieusement à lui peser alors il céda un peu et lui enseigna quelques petits trucs au cas où elle serait enlevée.  

Comment faire de n’importe quel objet une arme pour se protéger, comment se repérer dans le noir, comment défaire des liens… Tout ce qui pourrait l’aider mais ne lui ferait pas faire de mal à quelqu’un.  

Son jugement était obscurci par ses sentiments d’amour et de colère pour son ancienne partenaire. Il se persuadait à présent que si elle avait aimé un autre homme que lui, c’était en parti du au fait que jamais il ne lui avait appris à se défendre et à se servir d’une arme, et il s’était promis de ne plus répéter cette erreur, et c’est ce qu’il tentait de faire avec cette autre Kaori.  

Mais vu la facilité déconcertante avec laquelle elle apprenait, il capitula finalement et lui enseigna diverses choses sur les armes à feu tel que la différence entre les pistolets et les revolvers, comment bien nettoyer une arme, et comment la charger sans danger.  

Bien évidemment jamais à aucun moment elle n’avait touché une arme. Ryô ne l’aurait jamais laissée faire.  

Finalement après quelques vaines tentatives d’enlèvements tout à fait ridicules, l’affaire se termina avec une grosse prime pour notre étalon qui était déjà prêt à tout dépenser dans les bars.  

Son père était venu la chercher le jour prévu sans aucune complication. Tout était trop facile selon Ryô. Mais il s’en moquait s’était sa première mission depuis le départ de Kaori, il l’avait acceptée pour elle.  

Il n’avait même pas dit au revoir à la petite Kaori qui affichait sur son doux visage une attitude renfrognée et pleine de haine depuis déjà plusieurs jours.  

Il avait encore du dire une ânerie et la blesser, mais comme toujours, personne ne savait la raison sauf les intéressés eux mêmes.  

Et impossible d'obtenir d'eux une quelconque information.  

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