Chapitre 1 :: Premier contact

Publiée: 25-11-06 - Mise à jour: 25-11-06

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Prologue  

Le soleil se levait sur la ville de Shinjuku. Kaori se prépara comme tous les matins pour se rendre à la gare. Cela faisait plus d’un mois qu’ils n’avaient pas eu de travail et comme toujours leur compte bancaire frôlait la barre fatidique du rouge. En descendant les marches de l’immeuble, la jeune femme fulminait éternellement contre son partenaire, encore endormi dans sa chambre et qui s’obstinait à refuser tout client qui n’appartenait pas au beau sexe !  

Comme à son habitude, Kaori prit le temps de faire un détour par le Cat’s Eye où Miki l’accueillit d’un large sourire et surtout d’un bon café.  

MIKI : Bonjour Kaori  

KAORI : bonjour Miki  

Elle engloba le bar du regard et nota l’absence du propriétaire. Depuis sa reconversion, Falcon tenait ce lieu de tranquillité aux côtés de Miki. Malgré sa cécité grandissante, l’ex-tueur restait un adversaire redoutable, comme il l’avait montré à plusieurs reprises en apportant son aide à Ryô.  

MIKI : alors tu vas à la gare ?  

KAORI en s’efforçant de sourire : eh oui, comme tous les matins. J’espère seulement qu’aujourd’hui un client va se montrer.  

MIKI : il ne travaille toujours que pour les femmes ?  

KAORI : hélas oui… mais que les jolies femmes en plus… mais là je crois que je serais obligée d’accepter toute prochaine mission…  

MIKI : tu sais que si besoin…  

KAORI la coupant, les joues rosissant : oh je le sais bien Miki, mais ne t’inquiète pas… Aller, j’y vais !  

La partenaire de City Hunter marcha à pas lent jusqu’à la gare. Elle tentait de se convaincre qu’ils auraient bientôt du travail en circulant à travers la foule de voyageurs qui occupait les lieux. Elle attendit qu’un homme de haute corpulence libère son champ de vision pour pouvoir enfin distinguer le tableau d’affichage.  

L’épaule dévoila alors le précieux « XYZ »… l’émotion fut trop grande pour Kaori qui sentit les larmes monter. Bientôt plusieurs personnes se regroupèrent autour d’elle inquiets : la jeune femme était agenouillée et versait toutes les larmes de son corps. « Je suis folle de pleurer comme une madeleine » pensa-t-elle rougissante sous l’attention dont elle était l’objet. « Ryô !!! » hurla-t-elle de fureur.  

Chapitre 1 : Premier contact  

[Note de l’auteur : merci à mes bêtas et en particulier à Chanlyr reine de CH (et de la ponctuation ^_ ^)]  

L’homme derrière le comptoir venait de relever la tête en entendant la porte du café s’ouvrir. Il reconnut le pas de Kaori, bien plus qu’il ne distingua réellement son visage. Comme à son habitude, la jeune femme le salua avant de prendre place dans le fond de la salle. « Elle doit attendre un client » pensa immédiatement Umibozu. Depuis le temps que le Cat’s Eye était le lieu de rendez-vous de City Hunter, l’ex-mercenaire connaissait la manière de procéder ; si Kaori n’était pas là pour le travail, elle serait venue s’installer au bar.  

Les minutes s’écoulèrent… Umibozu proposa deux fois du café à son amie avant de retourner à sa place. Peu de temps après, la porte vitrée du café s’ouvrit à nouveau. L’homme tendit l’oreille et reconnut, ou plutôt ne reconnut pas le visiteur : son pas, sa respiration ne lui rappelaient aucun client. Il supposa qu’il s’agissait d’une femme : ses talons résonnaient sur le sol et un doux parfum féminin s’approchait de lui.  

UMIBOZU : Bonjour, que puis-je vous servir ?  

INCONNUE : Bonjour… je voudrais un cocktail XYZ.  

L’homme de forte corpulence enregistra le code et conduisit la jeune femme à la table où Kaori l’attendait.  

UMIBOZU : Kaori, la personne que tu attendais est arrivée.  

KAORI : Je te remercie Umibozu  

UMIBOZU en posant un café en face de la nouvelle venue : Je vous laisse.  

INCONNUE : Merci…  

Kaori prit quelques instants pour détailler la jeune femme. « Elle est très belle, bien sûr » ne put-elle s’empêcher de penser. « Elle doit avoir dans les 25 ans, je dirais qu’elle est peintre ». En effet, la jeune femme brune portait un large rectangle noir en bandoulière, habituellement utilisé pour transporter des tableaux.  

EMU : Je m’appelle Emu Hino… vous êtes City Hunter ?  

KAORI : Oui, enfin je suis sa partenaire…  

La jeune détective trouva son invitée à la fois nerveuse et maîtresse d’elle-même : ses mains étaient un peu tremblantes alors que ses yeux, parés de sa monture de lunettes, tentaient de maintenir une certaine sérénité.  

EMU : Je recherche un homme…  

KAORI : Quelqu’un qui a disparu ?  

EMU : Non en fait… je…  

Visiblement, la peintre commençait à perdre son calme. Kaori la regarda en souriant pour la détendre ; elle lui proposa de boire un peu de café et de lui expliquer qui était la personne qu’elle recherchait.  

KAORI : Est-ce quelqu’un de votre famille ?  

EMU troublée : Non… c’est un homme… KAORI devinant la raison de sa gêne : Je vois… Pouvez-vous me dire son nom ?  

EMU : Je … je l’ignore …  

KAORI surprise: Comment ?  

EMU baissant les yeux : En fait, je ne connais que son prénom… Yô  

KAORI : « Yô » ? C’est déjà ça ! Pourriez-vous me le décrire ? Son visage, ses yeux, ses cheveux, son métier…  

EMU : Je…  

Kaori commençait à désespérer devant le manque d’informations qui commençait à envahir cette affaire. Comment allaient-ils pouvoir retrouver un homme dont ils ne connaissaient que le prénom ? Cela relevait de l’impossible ! Elle allait signifier à sa cliente qu’il lui fallait plus d’éléments pour accepter l’affaire quand la peintre se leva et prit son large sac.  

EMU : J’espère que ceci peut vous aider…  

Les mains fines d’Emu venaient d’ôter le linge blanc qui protégeait l’angle d’un tableau : un visage d’homme apparut. Kaori fut marquée par l’expression de ce visage : il était froid, presque dur et pourtant… l’homme pleurait…  

EMU : Est-ce que vous acceptez ?  

KAORI : Pouvez-vous me laisser ce portrait ?  

EMU : Si cela peut vous servir, oui.  

KAORI : Très bien, dans ce cas, nous acceptons !  

EMU soulagée : Merci …  

Emu Hino s’inclina devant la détective et prit congé dans les quelques minutes qui suivirent. Contente d’avoir enfin trouvé un client, Kaori s’approcha du comptoir pour régler les consommations à Umibozu.  

UMIBOZU: Je suis surpris que tu aies accepté le travail d’une femme aussi facilement…  

KAORI : C’est à cause de ses yeux !  

UMIBOZU : Ceux de la jeune femme ? Désolé, tu sais que je ne peux pas les voir…  

KAORI : Oh non, pardonnez-moi… je parlais des yeux de cet homme.  

Elle posa une nouvelle fois le regard sur le tableau qu’elle avait dans les mains : « Qui êtes vous ? » demanda-t-elle à l’inconnu.  

Un peu plus tard, Emu Hino avait rejoint son hôtel. Elle entra dans sa chambre et s’approcha du chevalet qui l’attendait près de son lit. « Pourrais-je te connaître avant que tu ne me tues, Yô ? » demanda-t-elle à l’homme dessiné sur la toile, qui lui faisait face, un pistolet braqué sur elle.  

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