Chapitre 5 :: Chap 5

Publiée: 05-04-07 - Mise à jour: 05-04-07

Commentaires: suite et fin.. enjoy^^

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-hum… ces gâteaux de riz sont délicieux, réussit à murmurer la nettoyeuse entre deux bouchées. Assise sur un des bancs du parc, Kaori dégustait avec un plaisir évident le petit sac de douceurs.  

-En effet, Madame Hayo fait sans aucun les meilleures douceurs de tout Shinjuku.  

-Dis Ryo, je peux te poser une question ?  

-Tu veux savoir pourquoi je ne t’ai jamais parlé de Madame Hayo fit- il avec un sourire.  

-Non en fait non… j’ai compris pourquoi t’as rien dis à ce sujet répliqua t-elle mystérieuse tout en mordant à nouveau dans la confiserie  

-Ah oui ?  

-Tu ne tenais pas à ce qu’on sache que tu venais en aide à de vieilles femmes. Ta réputation en aurait pris un sacré coup, termina-t-elle d’un ton docte tandis que son partenaire en tombait à la renverse.  

Se relevant à grande peine, Ryo se rassis sur le banc avant de fixer son regard sur la jeune femme qui le contemplait, amusée de son effet.  

- Non sérieux, j’ai une question à te poser.  

-D’accord mais avant tu as une miette là au coin de la bouche.  

-Où ? Là ?  

Du bout de la langue, Kaori tenta de saisir la dite miette, inconsciente du trouble qu’elle suscita chez le nettoyeur hypnotisé par le ballet de sa langue sur ses lèvres.  

-Non. De l’autre côté, fit il d’une voix rauque.  

Etonnée par le ton de son partenaire, Kaori reporta toute son attention sur ce dernier. Celui-ci le dévisageait avec une acuité qui la surprit. Son regard s’était fait ombrageux et il ne cessait de fixer sa bouche. Insensiblement, Kaori sentit une douce chaleur se diffuser en elle et dans un geste d’une sensualité inconsciente repassa sa langue sur ses lèvres gourmandes.  

Ryo qui peinait à retenir ses pulsions, sentit ses efforts anéantis par ce simple geste. Etait-ce du à cette soirée qui les avait rapproché, ou bien à l’ambiance romantique du parc ? Toujours est-il qu’il fondit sur les lèvres tentatrices avec un désir mal contenu.  

Kaori réalisa ce qui se passait quand la bouche chaude de Ryo happa ses lèvres. Surprise, elle se laissa d’abord faire, inerte. Ryo l’embrassait ! Ce fut sur cette pensée qu’elle ferma les yeux savourant cet instant tant attendu. Elle se sentit emportée dans une vague de sensations fabuleuses. Le baiser se fit plus profond et elle crut s’entendre gémir contre ces lèvres masculines qui meurtrissaient les siennes.  

Ryo se détacha de sa belle un peu trop rapidement à son goût et la dévora du regard. Elle avait toujours les yeux fermés et semblait plongée dans une immense béatitude. « Elle est si belle, si désirable » Songea-t-il en résistant de son mieux à l’appel de ces lèvres qu’il découvrait si douces et moelleuses.  

Alors que la nettoyeuse tentait difficilement de reprendre ses esprits, il réalisa la portée de son geste. Il venait d’embrasser Kaori ! Pourtant il n’en ressentait aucun regret. Tout au contraire, il se sentait infiniment serein et heureux. Doucement, il ramena la tête de sa bien-aimée contre son épaule. Celle-ci se serra plus étroitement contre son torse et murmura d’une voix atone :  

-Pourquoi Ryo ?  

-Parce que j’en mourais d’envie, fut la seule réponse qu’il lui donna.  

Il la sentit se raidir dans ses bras et il raffermit son étreinte tout en glissant une main caressante dans les cheveux soyeux de la femme. Il ne pouvait plus, il ne voulait plus reculer. Le temps des explications était arrivé.  

-Ma réponse doit te sembler insultante, moi qui n’ai cessé de te rabâcher les oreilles que tu étais la seule femme de Shinjuku à ne pas… enfin, à me laisser indifférent. Moi qui ai passé toutes ces années à te dévaloriser avec mes remarques désobligeantes, à te faire pleurer. Mais Kaori ma douce, sache que chacune des larmes que je t’ai fait verser était comme un poignard planté dans mon cœur. Je me suis maudis pour ma lâcheté. Oui, j’ai été lâche de vouloir te fermer mon cœur, de te repousser alors qu’en fait je mourais d’envie de te prendre dans mes bras et de te dire à quel point je t’aime !  

Contre lui, Kaori pleurait. Enfin ! Enfin Ryo lui avouait ses sentiments. Il l’aimait ! Toutes ces années à espérer ce moment eurent raison d’elle. Elle aurait voulu le serrer dans ses bras, le couvrir de baisers mais elle ne pouvait que pleurer, trop heureuse pour réagir.  

Le japonais rompit le contact corporel et planta ses yeux dans ceux voilés de larmes de sa partenaire :  

-Kaori, pardonne-moi toutes les souffrances que je t’ai infligées. J’ai cru pouvoir te protéger de mes ennemis en te dégradant et en ignorant ton amour. Mais sache que tu es la seule personne qui compte pour moi. Je suis fou de toi depuis le moment où mes yeux se sont posés sur toi et jamais je ne cesserai de t’aimer.  

Inconsciente des larmes de joie qui inondaient son visage, la jeune femme lui offrit son plus radieux sourire et d’une voix douce lui répondit :  

-Pour moi aussi, tu es tout ce qui compte pour moi Ryo Saeba. Et jamais je ne cesserai de t’aimer.  

Lentement leurs lèvres se joignirent dans un élan passionné, scellant le commencement d’une nouvelle vie, tandis qu’au dessus d’eux la lune, complice, les entourait de sa lumière poudreuse.  

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