Chapitre 3 :: Clair/Obscur

Publiée: 06-01-08 - Mise à jour: 06-01-08

Commentaires: BONNE ANNEE!!! (tant qu'on est en Janvier on peut le dire!)! J'suis un peu malade et j'ai pas arrêté avec les fêtes; de plus, je n'ai plus internet, donc dslée si je suis très lente pour les majs! En tout cas bonne lecture. (PS; Rien de très joyeux ce chapitre non plus...)

Chapitre: 1 2 3 4 5

Kaori avait le regard dans le vague. Sa soeur lui avait apporté de nouvelles affaires. Sa sortie a été signée pour la semaine suivante. Ce jour-là, elle devait voir son psychiatre.  

Conduite par deux infirmiers, elle entra dans une pièce ressemblant à une salle de cinéma.  

- Assieds-toi Kaori...Fit une voix grave.  

Kaori obtempéra et prit place sur un siège, non loin de l'écran.  

Un vieil homme de petite taille aux cheveux blancs sortit de l'ombre et sortit un dossier.  

- Comment te sens-tu aujourd'hui? Demanda le vieil homme.  

Kaori fut surprise de voir ce visage. Elle était persuadée de le connaître...En même temps, peut-être que c'était son imagination qui lui jouait des tours.  

- Doc?  

- "Doc" est un des personnages du monde auquel tu t'étais plongée pendant si longtemps Kaori...Même s'il s'agit de moi. Appelle-moi Professeur.  

- Professeur...je...Hésita la jeune femme, je me sens toute retournée...Tout ce que j'ai manqué en 6 ans...Ma soeur...Mon frère...le fait de les voir...J'ai tout à coup mal au crâne...Poursuivit Kaori se retenant de pleurer.  

- Et il est possible que tu ais oublié qui je suis, on s'est vu il y a 6 ans, quand tu es arrivée ici...Pendant ces 6 ans, on a fait différents tests, nous avons eu de longues discussions les rares fois où tu "revenais", peut-être que si je te montre les vidéos, cela te ravivera la mémoire...  

Le Professeur se dirigea vers le projecteur et y introduit une cassette.  

Eteignant toutes les lumières, Seul l'écran était animé. Kaori était immobile, les yeux fixé sur la toile blanche.  

Sur l'écran, on voit le Professeur poser le camescope avant de s'assoir à une table blanche au milieu d'une pièce vide.  

La porte s'ouvrit. Deux infirmiers saisirent Kaori par le bras et la fit assoir. Elle porte une camisole et ne pouvait pas arrêter de s'agiter.  

- Laissez-moi tranquille, je peux très bien entrer toute seule!! Hurlait la jeune femme.  

Kaori fut surprise de se voir un peu plus jeune avec les cheveux longs.  

Elle s'assied en face du Professeur, silencieuse.  

- Bonjour Kaori. Tu peux m'appeler Professeur. On se verra tous les jours car j'aimerais comprendre le monde dans lequel tu vis...  

- Cet imbécile de Ryô...au lieu de nous trouver des clients, monsieur va faire le joli coeur! C'est déjà difficile de tenir une maison et de nourrir la bête, si en plus il ne me facilite pas la tâche...Maugréa Kaori dans son coin. Vous vous rendez compte Doc que s'il continue comme ça on va avoir de sérieux problèmes à la banque! Vous devriez parler à Ryô, vous au moins il vous écoutera...Finit-elle par conseiller.  

- Quelles sont tes relations avec Ryô, Kaori?  

Kaori marqua une pause. Elle s'adossa à sa chaise.  

- Purement professionnelles.  

- Professionnelles tu dis? Pourtant, depuis le temps qu'on se connait, ça a l'air d'aller plus loin entre vous...Tu ne me dis pas tout Kaori?  

- Si...si...Hésita la jeune femme...Je...Pour lui...nos relations sont...purement professionnelles...C'est tout. Rien de plus. Juste le travail de City Hunter.  

- Tu es bien sure Kaori? Insista le Professeur en observant ses réactions.  

Kaori s'énerva soudainement. Elle se leva de sa chaise, faisant sursauter le professeur.  

- JE L'AIME!! C'EST BIEN CE QUE VOUS VOULIEZ SAVOIR, HEIN DOC! MAIS CELA NE CHANGE RIEN A NOS RELATIONS!! Avait-elle hurlé. LUI ET MOI SOMMES SEULEMENT PARTENAIRES....Malheureusement...Souffla-t-elle en reprenant son calme.  

Le Professeur prit quelques notes. Il enchaîna.  

- Quelles sont tes liens avec Reika?  

- Pff! Rétorqua Kaori. Je la déteste. Et je dois dire qu'elle me le rend bien...Elle a osé s'installer juste en face de chez nous et nous piquer nos clients...Incapable d'entrer chez nous par la porte, elle ne frappait jamais, et Ryô se fait toujours avoir par elle. J'en ai ma claque de cette fille...  

Kaori, toujours immobile devant l'écran fronça les sourcils. Elle se souvenait vaguement avoir eu cette conversation avec Doc...Mais était-elle "revenue", comme maintenant? Pour elle, elle avait rêvé de cette conversation...  

- Quelles sont tes liens avec ta mère?  

- Je...Je...Je n'en sais rien...Je n'ai pas eu de mère...J'ai été adoptée par la famille Makimura, mon père adoptif est mort quand j'avais 10 ans...A peine...C'est mon frère, Hideyuki qui s'occupait de moi...Murmura Kaori qui commença à pleurer. Et le jour de mes 20 ans...il a été tué...Je n'ai plus que Ryô...Je n'ai personne d'autre...  

Des larmes coulèrent sur les joues de Kaori. Elle n'arrivait pas à se souvenir de cette cassette. Mais s'il y a bien une chose qu'elle n'a pas oublié, c'est l'amour qu'elle porte pour ce Ryô...Qui était-il finallement?  

- Kaori?  

Celle-ci ne répondait pas.  

- Kaori? Réitéra le professeur. Il se leva. Infirmiers!! Venez-vite!!  

Kaori avait le visage inerte. Elle ne bougeait plus. Seules les larmes coulaient le long de ses joues.  

Le Professeur s'était approché et avait vérifié son pouls. Il poussa un soupir de soulagement.  

Des hommes en blanc entrèrent dans la pièce et le plus fort des deux prit Kaori dans ses bras.  

- Emmenez-la à l'infirmerie. Elle est encore "partie". Ordonna le professeur.  

Les infirmiers sortirent de la pièce. Le Professeur s'approcha de la caméra.  

- Mon rapport d'aujourd'hui: Kaori ne revient dans le monde réel que lorsque dans son "monde" elle est en train de dormir. Ses angoisses sont telles que c'est son inconscient entre guillemets qui s'adresse à moi et alors qu'il s'agit de son conscient. Mais elle refuse la réalité. Mlle Hisaishi projette de façon très personnelle le réel dans son monde:  

Elle dit ne pas avoir eu de mère, mais en fait, ses parents ont divorcé et Mme Hisaishi s'est remariée en laissant 2 de ses enfants à ses ex-maris.  

Elle dit que son père est mort quand elle avait 10 ans, sa mort coincide avec le début du trouble dont souffre Mlle Hisaishi en ce moment.  

Pour la suite des analyses comportementales, on attendra la prochaine fois qu'elle dort, entre guillemets.  

Le Professeur éteignit la caméra.  

L'écran devient blanc.  

Le Professeur alluma la pièce.  

- Est-ce que tu te souviens de certaines choses Kaori? Demanda-t-il.  

- Je...je ne sais pas...Ah!  

Kaori fut prise d'une intense migraine. Elle se rendit compte qu'elle saignait du nez.  

Le Professeur sortit de sa poche un mouchoir et le lui tendit.  

Elle le remercia et essuya le sang sans sourciller.  

- S'il-vous-plaît Doc...euh, Professeur...Vous devez me dire tout ce qui s'est passé...Qui est...Toutes ces personnes que j'ai connu avec Ryô...  

Kaori ne comprenait plus rien.  

- Veux-tu réellement savoir ce qui se passe dans le monde réel? Parce que tu risques d'avoir un choc émotionnel t'entraînant à nouveau dans ton monde de City Hunter...  

Kaori prit le temps de réfléchir. Bientôt elle allait sortir de cet hôpital, elle devait être préparée à tout, elle n'avait plus le droit de fuir la réalité. Cela avait trop duré. Et puis, elle se sentait mieux d'un coup, le fait de savoir qu'Hideyuki était bel et bien vivant, qu'il allait être papa et elle tata...Sayuri...Revoir Eriko...Sa mère...la connaître enfin...  

Elle prit une grande inspiration.  

- Je veux tout savoir...Répondit-elle déterminée.  

Professeur s'asseya en face de sa patiente et lui montra un album photo accompagné d'un dossier.  

- Tu me dis d'arrêter si ça ne va pas...D'accord?  

Kaori acquiéça.  

- Parmi les personnes appartenant à ton monde, Doc, c'est moi, le Professeur, vraisemblablement. Hideyuki n'est pas mort. Il est en réalité ton demi-frère; ta mère s'était d'abord mariée avec Yusuke Makimura, 8 ans avant ta naissance, et s'est remariée 3 ans avant ta naissance avec Junishi Hisaishi: elle donna naissance à ta grande soeur Sayuri, puis tu es née il y a 26 ans le 31 mars.  

- Jusque là...J'arrive à suivre...  

- Je continue...Tes parents finissent par divorcer quand tu as seulement 5 ans, ce qui a constitué un choc pour toi et Sayuri, car ta mère prit Sayuri et ton père te garda. Toi et Hideyuki purent vous revoir très souvent.  

- Mais...Sayuri n'a jamais vécu à New-York?  

Le Professeur soupira avant de répondre.  

- Si, avec votre mère et son troisième époux. Vous vous êtes revues quand tu étais adolescente. Le retour de ta mère au Japon avec son nouvel époux provoqua des tensions, chose que tu n'arrivais pas à supporter. Tu as finallement vécu avec Hideyuki et son père durant tout ton collège et ton lycée. Sayuri restait quelques fois avec votre père, quelque fois avec sa mère et son beau-père.  

- Et Eriko...?  

- Elle et toi ne vous quittiez pas d'une semelle, elle est, je dirai...  

-..Ma meilleure amie...Compléta Kaori soulagée de savoir qu'elle n'avait pas tout inventé.  

- Ensuite, au lycée, tu fis la rencontre de Ryô Saeba...  

En entendant ce nom, le coeur de Kaori battait la chamade.  

- Le meilleur ami d'Hideyuki. Mais tu ne le voyais que très rarement puisqu'il était une jeune recrue de la police. Hideyuki t'a présenté sa petite amie Saeko, avec qui il s'est marié quand tu as eu 19 ans.  

- Professeur...D'après Sayuri, mon père a tenté de me kidnapper il y a 6 ans?  

- Oui...Soupira le vieil homme. Ton père n'était pas quelqu'un de clean aux yeux de la loi. D'après ton dossier, tu avais fait une déposition à la police, avec ton frère, Saeko et Ryô, mais ton père a le bras long, se sentant coincé il t'a enlevé...  

Le vieil homme cherche dans le dossier.  

"...Le jour même de tes 20 ans. Mais dans la course poursuite avec le père d'Hideyuki, de Saeko, il y a eu un grave accident. Hideyuki et Saeko étaient en voyage ce jour-là. Sayuri vivait dans une autre ville, et ta mère et son mari avaient quitté le Japon."  

- En gros, le jour où mon père m'a enlevée et qu'il y a eu mon accident, personne n'était au courant. Je dirai même...Hésita Kaori, que personne n'était là...N'est-ce pas Professeur?  

Le vieil homme ne savait pas quoi répondre devant son regard désemparé. Lui même sentait à quel point elle souffrait. Il détourna ses yeux.  

- En effet...Tu as du vivre ça seule.  

Un silence pesant régnait dans la pièce.  

" Quand on t'a amené à l'hôpital de Shinjuku, il était trop tard pour ton père ainsi que celui d'Hideyuki. Je t'avais vu comateuse sur ce lit d'hôpital et j'étais ton médecin. J'ai de suite appelé Hideyuki et Ryô pour leur mettre au courant de ce qu'a fait ton père. Tout le monde était revenu mais quand tu as repris conscience, tu es retombée dans un autre genre de coma. On t'a finallement transféré en psychiatrie pour cause de choc du à l'accident.  

Kaori refoulait ses larmes sans trop savoir pourquoi. Elle ne se souvenait d'absolument rien. Ces 6 ans ont effacé sa vie entière, même si en comparant les deux mondes ses émotions sont les même; le sentiment d'être seule. Incroyablement seule.  

Dans les deux vies, elle n'a cessé d'espérer, de se battre seule.  

Kaori se dit alors qu'elle avait peut-être tout inventé pour échapper aux difficultés de sa vie. Pourtant, même dans son "invention", elle a énormément souffert. Est-ce pour cette raison qu'elle était revenue?  

Le Professeur se leva et regarda sa montre.  

- Notre entrevue d'aujourd'hui est terminé. Les 2 infirmiers vont te conduire auprès des autres.  

Kaori se leva lentement de son siège et suivit les 2 hommes en blanc.  

Elle s'arrêta et se tourna vers le Professeur.  

- Professeur, vous ne m'avez pas dit...que fait Ryô en ce moment? Il est toujours dans la police?  

- Oui. Il est lieutenant à la Préfecture de Police et dernièrement...il s'est marié avec Reika...Avait hésité le vieillard. Quand tu pourras sortir, à l'occasion ils seront là.  

Kaori ne disait plus rien. Elle se contenta de sortir de la salle.  

Accompagnée des infirmiers, elle arriva dans une grande salle de repos. Il y avait d'autres patients, certains regardaient par la fenêtre, d'autres regardaient en silence la télévision.  

Tel un robot, elle se dirigea vers une chaise et s'assied, le regard dans le vide.  

Elle ne semblait penser plus à rien, mais c'était tout le contraire. Tout un tas d'informations se bousculaient dans sa tête. De quoi était-elle sure? De quoi se souvenait-elle?  

- Aaahh...Gémissait Kaori qui avait une fois de plus mal au crâne.  

Et une fois de plus, elle saignait du nez.  

Une main lui tendit un mouchoir.  

- Ca t'arrive rarement Kaori.  

Kaori leva enfin la tête et reconnu la personne qui lui tendait le mouchoir.  

- Mi...Miki? Mais...  

- Je n'arrive pas à croire que tu sois là...enfin, là, je veux dire, que tu te retrouve dans cet hôpital...Fit-elle en prenant place devant elle.  

- Comment ça? Je ne te comprends pas...  

- Il y a encore quelques heures tu étais prête à me dire adieu...Tu me disais que tu allais quitter Ryô...Et toute la bande...Que t'est-il arrivé pour que soudain tu te retrouves dans cet hôpital psychiatrique?  

Kaori n'en cru pas ses oreilles. Ce que venait de lui dire Miki lui ramenait des souvenirs...Elle se souvint alors lui avoir dit qu'elle avait l'intention de quitter Ryô. De mettre fin à leur partenariat.  

Kaori se leva brusquement, paniquée.  

- Miki...Qu'est-ce que tu racontes?  

Miki lui lança un regard noir et se leva à son tour.  

- Tu n'es pas dans cet hôpital. Tu es dans le coma en ce moment. Ne te laisse pas avoir Sugar...Murmura-t-elle d'un sourire mauvais.  

Comme prise de panique, Kaori se mit à hurler. Les infirmiers alarmés accourèrent vers elle et tentèrent de la calmer. Miki riait à gorge déployée. D'autres hommes en blanc se chargèrent d'elle.  

- Mettez Kaori dans sa chambre! Ordonna l'infirmière en chef. Miki! Tu sais que cela fait la n-ième fois que tu fais ça à tes camarades! On t'avait prévenue! S'énerva-t-elle contre la jeune femme qui continuait à rire, comme prise de démence. Remettez-là dans sa chambre et "calmez-la".  

Les infirmiers obéirent et portèrent Miki qui tentait en vain de se débattre.  

Peu après...  

Kaori était ramenée dans sa chambre. On lui donna quelques pilules qu'elle avala sans hésiter avant de se coucher.  

Elle pensait que ces cachets allaient la faire oublier ce qui venait de se passer avec Miki. Pourquoi? Comment Miki savait-elle? Elle se souvint alors que Sayuri lui avait dit que Miki était là pour des problèmes aussi grave que les siens.  

Comment Miki pouvait-elle souffrir du même trouble qu'elle?  

Il est clair que quelque chose n'allait pas dans ce scénario. Dans ce que leur ont dit Sayuri, Hideyuki et le Professeur...  

Se laissant aller dans les bras de Morphée, Kaori sentit une gêne au fond de sa gorge. Elle ouvrit la bouche mais ne pouvait plus respirer. Elle suffoquait et ne pouvait s'arrêter.  

Sa douleur était telle qu'elle tomba de son lit.  

Elle n'arrivait même pas à appeler de l'aide. Tout ce qui restait dans sa tête était la dernière phrase de Miki.  

Soudain, elle prit une interminable bouffée d'air. Elle n'arrivait plus à contrôler sa respiration. Elle ne cessait de prendre de l'ampleur.  

Comme si elle venait de revenir à la vie...  

****  

- Heureusement que tu me l'as amenée! Cinq minutes de trop et elle serait...  

- ...Merci Doc. Interrompit seulement le nettoyeur en s'affalant sur un fauteuil.  

Ryô était arrivé à la clinique en panique, en voyant le corps inerte de Kaori, il appela de suite Kazue et tous les deux s'efforçaient de réanimer Kaori.  

Seulement voilà, ils purent la faire respirer artificiellement, mais son état dépendait entièrement d'elle.  

Kazue sortit de la chambre de Kaori et vit les deux hommes.  

- Elle arrive enfin à respirer seule. A première vue sa vie n'est pas en danger.  

Ryô sentit son coeur battre à nouveau. Mais le "à première vue" n'envisageait rien de bon. Il se leva aussitôt de son fauteuil.  

- Kazue...Je peux aller la voir?  

- Euh...Bien sur.  

Ryô pénétra dans la chambre et ferma derrière lui.  

Voir sa partenaire, presque sans vie sur ce lit d'hôpital lui broyait le coeur. Mais ce qu'il n'arrivait pas à supporter, c'était lui. Son impuissance. Sa culpabilité.  

Il ne voulait pas se laisser aller, pas maintenant, pas tant qu'il y avait de l'espoir.  

Il prit place sur la chaise à côté du lit.  

Kaori semblait dormir paisiblement. Même si les traces de larmes sur son visage ne faisait que rappeler cette horrible journée.  

Il saisit fermement la main de sa partenaire. Doucement, il posa ses lèvres sur elle.  

- Kaori...tout ce que je te demande...C'est de ne pas perdre espoir...Ne te laisse pas avoir Sugar...Murmurait Ryô.  

Il ne voulait surtout pas se laisser aller. Mais savoir son ange dans le coma, à cause de lui; le fait de savoir que la décision de vie ou de mort dépendait uniquement d'elle, lui faisait perdre ses résolutions. Se laisser aller. C'est tout ce qu'il pouvait faire.  

La chambre était dans l'obscurité. La seule lueur venait de la lune au travers des stores.  

Ryô ne disait plus rien. Mais derrière le bruit de pulsation du coeur de Kaori, on pouvait entendre dans un étouffement qu'il pleurait...  

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