Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Auteur: cecoola

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 18 chapitres

Publiée: 25-11-03

Mise à jour: 10-03-04

 

Commentaires: 57 reviews

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RomanceGeneral

 

Résumé: Emeraude est rentrée au Japon, et les fêtes de fin d'années approchent. Une histoire où se développeront les sentiments de chacun.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un voeu pour Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quelques conseils pour écrire une bonne fanfiction

 

Quelques conseils de base à suivre pour les fanfictions: - Vérifier l'orthographe avant de poster vos histoires. C'est essentiel. Plus il y a de fautes d'orthographe, plus les lecteurs auront dû mal à apprécier pleinement la fanfic. Donc, relisez-vous. Cela vous donnera aussi l'occasion de rectifier les passages mal tournés par la ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Un voeu pour Noël

 

Chapitre 7 :: Chapitre 7 : Un rêve qui lie un père et sa fille

Publiée: 19-12-03 - Mise à jour: 19-12-03

Commentaires: Hello! Vous pouvez me féliciter. Tout en consacrant du temps à City Hunter, j'ai réussi avec brio mes exams (c'est aussi grâce à vos encouragement, merci du fond du coeur). Voilà donc une bonne nouvelle pour cette fin d'année. J'espère sincèrement que tout se passe bien pour vous et que vous avez déjà plein d'idée pour les réveillons à venir. Voici mon nouveau chapitre qui vous plaira peut-être, peut-être pas (that is the question). Sur ce, bonne lecture!

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

Il fait noir autour d’elle, la nuit ne s’est pas encore levée. Elle court aux côtés de Toya ; c’est leur jogging du matin. Cette matinée est très brumeuse et depuis quelques minutes, Emeraude a un étrange feeling.  

- Quelque chose ne va pas ? demande le garçon.  

- Oh, non, ce n’est rien. Mon imagination sans doute.  

- ??  

Toya ne dit rien, l’imagination de sa camarade lui joue souvent des tours. Ils continuent donc de courir et arrivent près de chez eux. Il traverse encore une fois le parc quand Toya se met à sprinter comme un dingue.  

- Et qu’est-ce que tu fous ? lance-t-elle en lui emboîtant le pas.  

- Cours pas, c’est mauvais pour ton cœur, se moque-t-il. J’ai une surprise qui t’attend à la maison. Rejoins moi dans seulement cinq minutes.  

- Heu… d’accord.  

Surprise, Emeraude s’installe sur la balançoire qui l’avait recueillie la veille.  

Une crise cardiaque ? Aujourd’hui, elle en est loin mais elle l’a vraiment frôlé, hier. Et pourtant, si elle pouvait recommencer, elle le ferait sur le champ. Un radieux sourire vient illuminer sont visage à cette pensée. Cette matinée est peut-être brumeuse, mais en cette saison, c’est signe de beau temps pour le reste de la journée.  

Emeraude se laisse balancer au rythme des chaînes. Ca fait bien longtemps qu’elle n’avait plus fait de balançoire. En fait, elle n’en a jamais fait qu’avec son père quand elle avait huit ans. Elle a gardé ce merveilleux moment dans ses souvenirs. Ryô la poussait de plus en plus fort, de plus en plus haut, tandis qu’elle avait l’impression de monter dans le ciel. Elle se souvient encore de ses éclats de rire et de son père qui ne cessait de lui demander si elle voulait aller encore plus haut.  

Soudain, un coup perçant transperce le silence matinal. Aux aguets, Emeraude se redresse immédiatement.  

Pas de doute, il s’agissait bien d’un coup de feu. Et d’après le bruit, elle dirait même d’un revolver Magnum que les flics ne peuvent pas posséder.  

Un second coup de feu retentit et le sang de la jeune fille se glace dans ses veines.  

C’est impossible, ce bruit… il provient de l’appartement, de leur appartement.  

- TOYA ! hurle-t-elle en s’élançant à toutes jambes.  

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle monte déjà les escaliers quatre à quatre et pénètre à grands fracas dans la pièce.  

- Toya ?  

- Il n’est pas là, répond une voix grave et cynique. Il n’est PLUS là !  

Emeraude entre dans le salon d’où la voix retentit et découvre avec horreur le corps de Toya, percé par deux balles et baignant dans une immense mare de sang.  

La jeune fille se précipite vers lui. Il respire encore, mais très difficilement.  

- Toya ? Tu m’entends ? supplie-t-elle. Je t’en prie, accroche-toi. Je vais te sauver.  

Les larmes aux yeux, elle s’agenouille dans le sang de son ami.  

- Pourquoi… voudrais-tu… me sauver…murmure le jeune garçon. C’est toi… qui me tue.  

- Que dis-tu ? Toya ? Qu’est-ce que tu as dit ?  

- La vérité, enchaîne la même voix sadique que tout à l’heure.  

Emeraude prend seulement conscience de son état de faiblesse. Quelle stupide erreur pour une professionnelle ! Elle relève son visage et est stupéfiée par la personne qu’elle y trouve.  

Elle… Elle se trouve en face d’elle.  

- Mais qui… qui es-tu ? bégaye-t-elle.  

- Mais je suis toi.  

- Moi ?  

- Ca se voit assez bien pourtant, non ?  

- Et Toya ?  

- Je l’ai tué. Ou plutôt : TU l’as tué.  

- Quoi ? Mais c’est impossible. Tu…  

- Je suis toi, je viens de te le dire il me semble. Ou devrais-je plutôt dire que je suis l’Ange serein ? Je suis capitaine d’une bande de rebelles, c’est comme ça.  

- Mais je les ai… j’ai rendu mon insigne en même temps que mon titre.  

- Tu crois vraiment qu’on peut renoncer aussi facilement à qui on est réellement ? ironise gravement l’autre.  

- … Et Toya ?  

- Tu l’as tué. Tu le vois bien, non ? répond l’autre en lui balançant son Anaconda.  

- Mais c’est faux. Je n’ai rien fait. J’attendais dans…  

- Dans le parc, oui je sais. Mais tu l’as bel et bien tué. Tu as osé aimer un homme alors que ton métier te l’interdit presque. Grand-père te l’avait pourtant bien assez répété, non ? Mais tu as été trop sotte pour te faire piéger par la flèche de Cupidon. En attendant, ce qui doit arriver, arrivera forcément. Tu tueras Toya.  

- Mais je…  

- Tu as tué Toya. C’est toi.  

- Non… Non Toya… NON !  

 

- Emeraude ? Emeraude ? Réveille-toi, Emeraude.  

Les larmes aux yeux, le corps en sueur, la jeune fille ouvre les yeux et se redresse d’un coup.  

Elle met quelques secondes avant de réaliser qu’elle est étendue dans son lit, dans sa chambre…  

- Ca va, mon ange ?  

- Toya ?  

- Qui veux-tu que ce soit d’autre ?  

- Oh, Toya ! pleure-t-elle en se jetant dans ses bras.  

- EH !  

Le jeune homme, qui n’avait absolument pas prévu cette réaction, s’écroule sur le lit.  

- Ben, Emeraude ?  

- Chut…murmure-t-elle en tremblant. S’il te plait, ne bouge pas. Pas tout de suite.  

Ne comprenant pas trop bien la situation, mais réalisant tout de même la détresse de son amie, Toya ne cherche pas plus loin. Passant les bras autour de la taille de sa compagne, il ne bouge plus.  

D’un dernier regard, Emeraude jette un coup d’œil à son réveil : 3h56. La journée va bientôt commencer pour eux… dans une petite heure, l’alarme s’enclenchera.  

- Tu restes là ? demande-t-elle tout bas.  

- Je reste là.  

 

C’est au plus profond de cette eau chlorée qu’Emeraude s’enfonce, loin de ses noires pensées. Elle n’est plus triste, elle ne se pose plus de question à vrai dire. Elle a toujours adoré l’eau, cet élément à la fois calme et violent, doux et dangereux. Bien sûr, dans cette piscine de 250m², elle ne risque pas grand-chose, mais elle apprécie cette volupté qui la gagne quand elle ne bouge plus, étendue sur son dos entre deux eaux. La surface parait bien agitée par rapport aux profondeurs immobiles.  

Ce matin, Toya et elle sont venus au complexe sportif pour se détendre un peu. Ce dernier ouvrant ses portes à six heures, les deux ados ont le temps d’en profiter largement. De plus, à cette heure, Tokyo se réveille seulement, qui plus est un dimanche ; il n’y a donc pas un chat aux alentours.  

Mais déjà, son calme est interrompu. Un grand garçon aux cheveux courts et aux yeux saphir s’approche d’elle vivement. L’inquiétude se lit sur son visage, ce qui fait sourire la jeune fille. Néanmoins, obéissant aux grands gestes du jeune homme, elle se redresse, lui prend la main et rejoint la surface.  

Bientôt, l’air surchauffé de la salle traverse ses poumons. Elle s’assoit sur le bord du bassin comme si de rien n’était.  

- Je n’aime pas ça, Emeraude, tu le sais bien pourtant, ronchonne le garçon à côté d’elle.  

- Oui, je sais. Mais j’aime bien rester au fond comme ça.  

- Mais tu te rends compte que tu y es depuis près de cinq minutes ? C’est le temps qu’il m’a fallu pour trouver ma monnaie et revenir ici. Et je suis persuadé que tu t’es empressée de te camoufler dans l’eau dès mon départ.  

Emeraude sourit. Elle aime bien quand il la juge ainsi, l’air faussement féroce. Elle sait parfaitement que ce n’est qu’une apparence et qu’il est en fait très inquiet pour elle.  

- Tu es mignon, murmure-t-elle en caressant sa joue du revers de l’index.  

- Ouais, bon… On va au jacuzzi, maintenant ?  

- Je te suis.  

- Ah ! soupire la femme de ménage. Ils sont quand même touchant ces jeunes…  

 

Cat’s Eyes, 8h13.  

Ryô éclate de rire dans son coin tandis que Miki et Falcon nettoient la vaisselle du matin.  

- Non, mais. Tu peux me dire ce qui le fait rire ce matin ? De quoi est-ce qu’il va encore se vanter cette fois ?  

- J’en sais rien et tu ferais bien mieux de ne pas t’en mêler.  

- Quelle idée te vient là, mon chéri ?  

- Hum…  

La jeune femme sourit et replonge ses mains dans l’eau chaude.  

La cloche du café retentit.  

- Bonjour à tous ! claironnent deux voix infantiles.  

- Ah, salut à vous deux, souhaite-t-elle. Je commençais à me demander si vous viendriez ce matin.  

- Voyons, on t’a promis de faire les courses, non ? boude la jeune fille.  

- Et puis, on a encore le temps, constate Toya en jetant un coup d’œil à sa montre.  

Tous deux s’approchent du comptoir et Emeraude commande un petit déjeuné léger (soit : croissants, pains au chocolat, corbeille de fruits, confitures variées, céréales de trois sortes, yaourt, chocolat chaud et jus de pamplemousse. Rien de plus, elle n’a pas très faim.)  

Le père à côté d’elle continue de s’esclaffer en jetant des coups d’œil en biais à sa fille.  

- Mince ! s’exclame soudain Toya.  

- Quoi ?  

- J’ai oublié mon portefeuille et ma liste sur la table de la cuisine.  

- Bon, on va vite les chercher alors. Le déjeuné attendra, soupire Emeraude à regret.  

- Non, reste là. Je suis là dans un quart d’heure tout au plus.  

Et le jeune garçon sort du café en toute hâte.  

Emeraude avale néanmoins son jus de fruits tandis que Ryô la contemple, tout sourire.  

- Je sais parfaitement ce qui te fais rire, dit-elle sur un ton neutre. Mais crois-tu sincèrement que tu en as le droit ?  

- Pourquoi ? C’est écrit quelque part qu’on ne peut pas plaisanter ?  

- Tant que tu te retiens devant lui, je m’en balance.  

- Ah, on peut savoir ce qui se passe de si intéressant ? s’empresse d’intervenir Miki.  

- Malheureusement pour toi, ma belle, sourit la jeune fille, je crains fort que tu n’en aies pas l’occasion.  

- Hein ?  

A cet instant même, des petits pleurs retentissent dans le talkie-walkie placé sur le bord du comptoir. Ce qui signifie tout simplement qu’il est temps de nourrir la belle au bois dormant la haut.  

Miki jette un bref coup d’œil à la jeune fille qui lui fait face.  

- Elle est d’une précision incroyable, explique cette dernière tout naturellement.  

La jeune femme ne peut s’empêcher de rire en quittant le bar pour monter dans la chambre de son bébé.  

- Est-ce que vous préférez que je vous laisse ? demande Falcon.  

- Pas besoin. De toutes façons, tu es bien moins curieux que ta femme. Tu ne me déranges absolument pas.  

- Comme quoi, on se ressemble autant qu’on est différent, soupire Ryô.  

- Tu ferais mieux de ne pas pousser trop loin. Tu as de la chance aujourd’hui, dit sombrement Emeraude. Je n’aurais pas aussi mal dormi que tu ne saurais même plus t’asseoir.  

- AH ? Dois-je remercier le marchant de sable pour mon derrière ?  

- Sûrement… Dis-moi, papa. Est-ce qu’on pourrait avoir une conversation sérieuse sur… ce sujet ?  

Il l’admet lui-même, il est toujours le premier pour les farces en tout genre. Mais cette fois, Ryô se rend bien compte de la voix grave qu’a pris sa fille pour comprendre que ce n’est plus le moment de la plaisanterie. Il acquiesce donc d’un signe de tête.  

 

- Dis-moi. Est-ce que tu as déjà… est-ce que ça t’est déjà arrivé de faire des cauchemars…  

- Comme tout le monde, je suppose, répond Ryô un peu perturbé par cette question.  

- Oui, mais des rêves où tu te vois en train de tuer la personne qui t’est le plus cher ?  

Tout en marmonnant sa question, elle a joint ses deux mains, index tendus, imitant ainsi la forme d’un revolver.  

- Est-ce que tu as déjà vu cet être cher baigné dans son propre sang ? Sang que tu as toi-même fait couler de ton Magnum ?  

- Je vois…  

Oui, cette fois, il comprend précisément où sa fille veut en venir. C’est étrange, lui qui vient justement de dire qu’ils peuvent parfois être totalement opposés, dans ce cas-ci pas, de doute à avoir : ils sont vraiment en parallèle.  

- Ca m’agace vraiment, continue la jeune fille. Comment je vais faire maintenant pour te gronder ? Tu peux me le dire ? Maintenant que les mêmes doutes que toi serrent mon cœur, tu peux m’expliquer comment je vais faire pour te… pour t’enguirlander quand tu laisses encore couler les larmes de Kaori ?  

- ...  

Falcon, qui a tout entendu de cette conversation, ne peut s’empêcher pour une fois de s’en mêler.  

- Je crois que tu n’as pas autant de crainte à avoir que ton père, dit-il. Car tu n’as rien de dangereux, pour personne. A ton âge, qui donc te connais ?  

- Mais tu ne comprends pas, toi non plus Falcon. C’est là que vous vous trompez tous. Je sais parfaitement que jamais, au grand jamais, je ne pourrais le tuer de sang froid. Ca je le sais mieux que quiconque. Mais… ce n’est pas tellement ça que je redoute. Ce qui m’effraie le plus, c’est le monde auquel nous appartenons. C’est lui qui l’assassinera… tôt ou tard. Et contrairement à ce que vous semblez croire, on me connaît autant que vous deux en Europe. Vous êtes peut-être les plus redoutés dans ce pays, mais moi, on vend ma tête très cher là-bas.  

- Alors, il n’y a plus qu’une solution, répond Ryô. Toi, tu as encore la chance de pouvoir changer de voie, contrairement à Falcon et moi. Alors oublie. Oublie ce monde, définitivement. Poursuis tes études, deviens simple serveuse ou présidente des Etats-Unis, je m’en fiche. Mais abandonne une bonne fois pour toutes notre univers.  

- Comme tu le dis si bien, NOTRE univers. Comment veux-tu que je l’oublie papa ?  

- Je te l’ai pourtant clairement expliqué. Contrairement à nous deux, toi tu peux encore changer.  

- Et m’effacer ? C’est ça ?!  

- Hein ?  

- Toi et maman, vous provenez de cet univers. J’ai rencontré mon grand-père dans cet univers. Je suis devenue capitaine dans cet univers. Mes meilleurs amis font partie intégrante de cet univers. La fille que tu as devant toi, sa personnalité s’est mise en place dans cet univers. Et toi tu me demandes de tout oublier ? Mais explique-moi… comment je pourrais faire alors ? Est-ce que tu en aurais le courage, toi ? Dois-je te rappeler que tes meilleurs amis, c’est grâce à ce monde que tu as pu les rencontrer ?  

Ryô soupire et recherche de l’aide chez son ami. Ce dernier est aussi pris au dépourvu que lui, malheureusement.  

- Je sais que c’est stupide ce que je te dis. Désolé.  

- C’est plutôt à moi de m’excusez, papa. Mais que me reste-t-il comme solution alors ? Car je ne peux ni oublier, ni renier. Et je ne suis pas comme toi, papa. Il est hors de question que je mente comme toi, je ne veux pas de cela.  

- Mentir ?  

- Oui, n’est-ce pas ce que tu fais à longueur de temps ? Te mentir à toi-même, ainsi qu’aux personnes que tu aimes. Et qu’est-ce que ça t’apporte en fin de compte ? Qu’une blessure qui s’approfondit de jour en jour.  

- Peut-être… Mais toi, tu as plus de chance que moi.  

- Hein ?  

Ryô se penche sur sa fille et l’enlace. Il dépose ensuite un baiser dans ses cheveux avant de lui murmurer.  

- On se ressemble, mais tu as aussi beaucoup du cœur d’Aya. On vivait dans cet univers, c’est vrai, pourtant, elle a été la première à me dire « Je t’aime ». Je te promets de te protéger éternellement, jusqu’à ce que ce monde noir t’oublie à tout jamais. Je veillerai sur toi, alors ne craint plus rien et accorde moi ta confiance. Je te protégerai toujours.  

Il n’obtient aucune réponse en retour. De toutes façons, il n’en attend pas. Ryô sait parfaitement interpréter les silences de sa fille, puisque lui-même les applique à longueur de temps.  

Quelques minutes plus tard, quand son cœur cessera enfin de se déchirer pour retrouver le calme légendaire qu’on lui a appris, Emeraude embrassera son père en signe de remerciement.  

 

Dans son coin, Falcon s’est quelque peu retirer pour leur laisser un peu d’intimité. Cet échange sentimental qui aurait pu le surprendre ne l’a cependant pas étonné du moins du monde. Il a toujours su en effet que, contrairement à ce qu’il prétendait, Ryô pouvait être un père excellent. Peut-être qu’un jour, lui aussi, il devra réconforter sa Natsumi. Il espère seulement qu’il pourra le faire aussi bien que son ami aujourd’hui.  

Car ce n’est pas dans les on-dit que les réponses sont apportées, mais dans les actes. Et là, Ryô n’a pas balancé des paroles en l’air. Si un jour, on devait s’en prendre à sa fille, il tiendrait sa promesse sur le champ. Peut-être même ira-t-il encore plus loin. Qui sait ?  

 

Aéroport de Tokyo.  

- Pfiou, siffle un jeune homme aux longs cheveux noirs tressés et à l’accent latino très prononcé. Pour une fois qu’on vient par la grande porte.  

- Ouais, la classe ! On croirait pas en nous voyant, plaisante un brun.  

- En tous cas, c’est bien la dernière fois que j’accepte de prendre l’avion en compagnie de vous deux, ronchonne un beau jeune homme aux traits fins. C’est pas possible d’être aussi gamins et intenables.  

- Et ho, Môssieur n’était-il pas impatient lui aussi ? répliquent les deux autres en cœur.  

- Pfff, pourquoi ?  

- Ils te disent ça à cause d’une certaine femme résidant dans ce pays, dans cette ville même, explique calmement un garçon paraissant chétif au côté de ses trois autres camarades.  

- N’importe quoi ! Ce qu’ils peuvent m’énerver ces deux-là ! répond le brun.  

Un cinquième homme, blond aux yeux vert, s’approche des trois pour alléger l’atmosphère.  

- Vous faites pas remarquer sinon on repassera par le petite porte.  

Enfin, alléger l’atmosphère, c’est ce qui était initialement prévu. A présent, une bagarre générale éclate entre les quatre gars. Le plus chétif, resté en dehors de cette chamaillerie, s’approche d’un sixième homme à la carrure imposante.  

- Ils sont vraiment désespérants. Espérons qu’ils nous laisseront sortir sans problème de l’aéroport.  

- T’en fais pas, le rassure le grand. Ca fait plus de six mois qu’ils ont pas eu la chance de se bagarrer ainsi, ça leur fait du bien.  

- Comme quoi, vaut peut-être mieux qu’elle reste ici.  

- Ne plaisante pas avec ça, rétorque gravement le grand.  

- Navré. Mais bon, elle m’a beaucoup manqué à moi aussi et j’ai hâte de la voir.  

- Malheureusement, on n’est pas ici pour se souvenir des bons moments passés autour d’une tasse de thé. Tu sais très bien qu’on est là pour lui communiquer d’importantes informations.  

- Je sais, soupire le chétif. Et je dois bien avouer que… cette histoire ne me plait guère.  

- Ne prononce pas ce nom, ça porte malheur. Bon, les gars, si vous avez fini de vous tirer les cheveux, on pourrait peut-être y aller, non ?  

- Ca s’pourrait, répond le latino.  

Et la petite bande de six se dirige cérémonieusement vers la sortie.  

 

 


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