Chapitre 2 :: La rencontre qui changea ma vie...

Publiée: 28-07-08 - Mise à jour: 28-07-08

Chapitre: 1 2

Sa main se posa sur la poignet de la porte mais avant de la pousser, Kaori se risqua à jeter un coup d’œil à l’intérieur du café. Et la scène qui s’y jouait lui arracha un petit rire moqueur : Ryo ne grandirait décidément jamais ! Toujours à faire l’idiot, toujours à faire l’imbécile, pourtant elle le connaissait suffisamment pour savoir que cette attitude n’était qu’une façade, que derrière sa face de clown se cachait un être parfois morose et souvent tourmenté. Il y avait chez Ryo Seaba une immense part d’ombre, une touche de mystère qui le rendait vraiment…attirant. Il dégageait un tel magnétisme, un tel charisme que peu de femmes pou Et elle savait de quoi elle parlait….  

Flash Back : Il y a cinq ans, université de Todaï  

Kaori referma son livre de droit et posa son stylo. Elle se calla contre le dossier de sa chaise et soupira de soulagement. Elle avait enfin fini avec ses révisions, du moins pour aujourd’hui. Elle avait passé sa journée à la bibliothèque, le nez plongé dans les bouquins. Ses partiels étaient dans moins d’une semaine maintenant et il lui restait encore beaucoup de cours à revoir.  

Elle appuya son menton sur sa main et laissa son regard vagabonder par la fenêtre de la bibliothèque qui offrait une vue imprenable sur le campus. Le printemps gagnait peu à peu le Japon et la beauté de la nature, mit en sommeil pendant un hiver glacial, s’éveillait peu à peu. Le mois de mars touchait à sa fin et dans quelques jours Kaori fêterait son 21ème anniversaire. A cette pensée, le regard noisette de la jeune femme se voila. Cette date devait marquer un évènement joyeux, pourtant pour la jeune femme il serait toujours associé au même drame : la mort de son frère survenue l’année précédente…Hideyuki était policier et avait été tué lors d’une mission qui avait mal tournée. Alors que Kaori attendait son retour avec impatience, c’est la partenaire de son frère, Saeko Nogami, qu’elle avait vu débarqué à leur appartement. Et en voyant les traits délicats de le policière ravagés par le chagrin, Kaori n’avait eu aucun mal à deviner la triste nouvelle que Saeko était venue lui annoncer.  

C’est dans ses bras, pleurant son frère, que Kaori avait passé sa soirée d’anniversaire.  

Depuis presque un an s’était écoulé et Kaori avait du apprendre à vivre sans sa présence de son frère. Ne voulant plus vivre dans de vieux souvenirs elle avait revendu l’appartement qu’elle partageait avec son frère à Shinjuku et avec l’aide de Saeko, elle avait trouvé un petit studio à louer tout près de sa fac.  

Le produit de la vente de l’appartement lui permettait largement de payer ses études et de vivre tranquillement pour quelques années encore. Au fils des mois, la vie avait repris ses droits mais Kaori savait bien que plus rien de serait comme avant…  

Ses pensées moroses furent soudain interrompues par une voix bien familière :  

- Kao ma chérie !!!! J’étais certaine de te trouver ici !  

Eriko la meilleur amie de Kaori venait de faire irruption dans la bibliothèque. Son arrivée fracassante lui attira les regards réprobateurs d’étudiants qui essayaient d’étudier :  

- Ben qu’est-ce qu’ils ont tous à me regarder comme ça ? demanda la jeune femme.  

-  

- Ils veulent que tu baisses d’un ton Eri ! C’est un bibliothèque ici, ils y viennent pour être au calme, répondit Kaori sur un ton légèrement moqueur.  

- Alors laissons les à leurs révisions et toi tu viens avec moi !  

-  

Sans laisser à Kaori le temps de réagir, elle l’empoigna par le bras et l’entraîna au pas de course jusqu’à son appartement. C’est à bout de souffle que les deux jeunes femmes pénétrèrent dans l’appartement d’Eriko.  

Kaori se laissa choir sur le canapé, exténuée :  

- Je peux savoir pourquoi tu m’as fait traverser tout le quartier en courant ? demanda-t-elle.  

Eriko adressa un sourire taquin à sa meilleure amie et lui dit avec enthousiasme :  

- Je suis allée faire les magasins ce matin !  

- Et c’est pour me dire ça que tu m’as emmenée chez toi ? Mais tu passes ta vie dans les magasins Eriko !  

Eriko était en effet une passionnée de mode. Elle était d’ailleurs étudiante en stylisme et rêvait de voir ses créations portés par les pus grandes stars. D’ailleurs, elle ne doutait pas de sa réussite et Kaori admirait beaucoup son ambition.  

- Où mais tu sais ce que je suis allée acheter ?  

Et comme Kaori fit non d’un signe de la tête :  

- Et bien figure toi que si j’ai passé ma journée dans les magasins, c’est uniquement pour te trouver le cadeau d’anniversaire parfait…  

- Eri ! soupira Kaori. Je t’avais dit que…  

- Oui, oui, je sais…Tu ne veux plus fêter ton anniversaire et je le comprends. Mais ça ne m’empêche pas de t’offrir un cadeau non ? En plus ce n’est pas encore le jour de ton anniversaire, donc ce n’est qu’un simple cadeau que j’offre à ma meilleure amie, sans occasion particulière…  

Kaori eut un petit sourire. Ca avait l’air de faire tellement plaisir à Eriko de lui offrir ce présent qu’elle n’eut pas le cœur de refuser :  

- Alors d’accord…Montre moi un peu ce que tu m’as acheté ?  

A ses mots Eriko se précipita dans sa chambre et en ressortit quelques secondes plus tard avec un sac sur lequel était inscrit le nom d’un des plus chics et surtout plus chers magasins de vêtement de la ville. Eriko lui tendit le paquet. Kaori défit l’emballage et eut la surprise de découvrir une magnifique robe en soie noire. Et pas n’importe quelle robe : celle sur laquelle elle était tombée en extase dans la vitrine du magasin ! Mais le prix avait vite fait déchanté la jeune femme. Le vêtement valait au moins trois fois ce qu’elle payait pour son loyer !  

- Eri tu es complètement folle ! Cette robe coûte une fortune ! Non, non, je ne peux pas l’accepter !  

- Et pourquoi ? répliqua Eriko en croisant les bras. Si j’ai envie de te faire un cadeau, tu n’as pas le droit de le refuser !  

- Mais cette robe coûte bien trop chers ! Même pour toi !  

Eriko haussa les épaules avec désinvolture ;  

- Ben ce n’est pas grave ! J’irai faire du charme à mon banquier pour mieux faire passer mon découvert ! L’important c’est que cette robe te plaise ! Je sais que tu en mourrais d’envie !  

- C’est vrai, avoua Kaori d’une petite voix. Elle me plait beaucoup mais…  

- Mais quoi,  

- Ce n’est pas le genre de vêtement fait pour moi ! Ce vêtement si beau mérite d’être portée par une belle femme pas par une fille banale comme moi !  

Eriko sembla soudain exaspéré. Kaori n’avait jamais eu confiance en elle et encore moins à sa beauté qu’elle cachait toujours sous des jeans ou des tee shirt trop large. Pourtant, elle était belle, vraiment très belle. Si seulement, elle se rendait compte des regards que les hommes posaient sur elle, elle n’aurait plus de doute sur son pouvoir de séduction !  

- Ecoute ma chérie ! Je te l’ai déjà dit : tu es magnifique ! Seulement tu ne veux jamais me croire ! s’exclama Eriko. Mais ce soir, je vais te prouver que tu te trompes ! Il y a une nouvelle boite qui vient d’ouvrir dans le centre ville et c’est une excellente occasion pour porter ton cadeau ! Et ne me dis pas que tu n’as pas envie de sortir ! Ca fait des semaines que tu es plongé dans tes bouquins, il est temps de t’amuser un peu !  

Eriko ne lui laissant pas le choix, Kaori accepta cette invitation, après tout elle avait bien le droit de souffler un peu… »  

« Quand j’y repense aujourd’hui, je me dis que j’aurai mieux fait de refuser » se dit Kaori, toujours plantée devant la porte du café, ne se décidant pas à entrer.  

Ce fameux soir, Eriko l’avait emmené à ce nouveau club le Sunrise et Kaori devait admettre que c’était bien la première fois depuis la mort de son frère qu’elle s’était autant amusée. La soirée avait été parfaite surtout au moment où elle l’avait rencontré, lui :  

Flash back :  

« Un sourire radieux aux lèvres, Kaori se dirigea vers le bar. Pour une fois, Eriko avait raison : elle avait vraiment besoin de s’amuser. Cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas mit les biens en boite alors qu’elle adorait danser ! Elle prit place sur l’un des tabourets et alors qu’elle allait commander un verre, celui-ci lui tandis une coupe de champagne :  

- C’est de la part de ce monsieur… répondit le serveur devant le regard interrogateur de la jeune femme.  

Kaori tourna la tête et c’est alors qu’à l’autre bout du bar, elle vit un homme brun de haute taille qui la dévisageait intensément. Rougissant sous ce regard ardent, Kaori se saisit de la coupe de champagne et d’un sourire remercia ce séduisant inconnu. Sans le quitter des yeux, elle porta la coupe à ses lèvres et bu une gorgée de ce délicieux breuvage. Elle ne savait pas si c’était l’effet de l’alcool ou la façon dont cet homme la regardait mais elle se sentit rougir de plus belle. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise quand elle le vit se lever et se diriger vers elle. Alors qu’il s’approchait, Kaori eut tout le loisir d’admirer son imposante carrure : Dieu que cet homme était beau ! Mais quand il fut près d’elle, ce fut surtout ses immenses yeux noirs qui captèrent l’attention de la jeune femme. Ils étaient si envoûtants, si mystérieux que Kaori en du mal à s’en détachés.  

Ce n’est que quand il l’invita à danser sur Kaori s’arracha à regret à cette contemplation :  

- Euh…Avec plaisir, répondit-elle, les joues en feu.  

Amusé par cette réaction de timidité excessive, l’homme prit la coupe de champagne pour la poser sur le bar puis prit la main de Kaori pour l’emmener sur la piste de danse. La musique c’était faite soudainement plus douce pour le plus grand bonheur de l’homme qui passa un bras protecteur autour de la fine taille de Kaori pour la ramener plus près de lui. Quand elle se retrouva plaqué avec douceur contre le torse musclé de son cavalier, la jeune femme osa lever les yeux vers lui et lui demanda d’une petite voix :  

- Au fait, nous dansons ensemble mais vous ne m’avez pas dit votre nom ?  

- Mais vous non plus belle demoiselle, répliqua l’homme avec un sourire charmeur.  

- Kaori…Je m’appelle Kaori…  

- Kaori…Un prénom aussi jolie que vous…Et bien, Kaori enchanté de faire connaissance, mon nom est Saeba…Saeba Ryo… »  

A ce souvenir, le cœur de Kaori se serra. Pourquoi était-elle toujours aussi émue à se remémorant leur rencontre alors qu’elle savait pertinemment que son histoire avec Ryo avait été la plus grande erreur de sa vie ? Oui mais une erreur qui lui avait apporté le plus beau des cadeaux…  

« Nikki…Je dois le faire pour lui. Même si je souffre toujours à penser à Ryo il est le seul à pouvoir le sauver… » se dit la jeune femme en décidant à mettre sa rancœur de côté.  

Elle se décida à pousser la porte du café où une jolie jeune femme brune l’accueillit avec un chaleureux sourire :  

- Bonjour mademoiselle !  

Kaori esquissa un petit sourire qui s’effaça quand elle posa son regard sur Ryo qui visiblement ne s’attendait pas à la voir :  

- Kaori… lâcha-t-il d’une voix douloureuse.  

- Bonjour Ryo …Ca faisait longtemps, n’est-ce-pas ? répliqua-t-elle.  

Elle se sentait un peu honteuse de lui avoir parler si froidement mais elle ne l’avait pas fait exprès, c’était un réflexe de défense face à l’homme qui lui avait brisé le cœur.  

Sentant la tension émanant de la jeune femme, Falcon décida d’intervenir pour détendre l’atmosphère entre les deux anciens amants :  

- Bonsoir Kaori, je suis ravie de te revoir ! dit le géant.  

Etonnées, Miki et Kazue se regardèrent : Umi aussi connaissait cette belle jeune femme ?  

Reïka, elle, baissa les yeux en soupirant : pourquoi cette femme était-elle revenue dans la vie de Ryo.  

Kaori adressa un petit sourire à Falcon mais l’heure n’était pas aux retrouvailles :  

- Ryo…J’ai besoin de toi ! dit-elle en reportant son attention sur le nettoyeur.  

Percevant l’angoisse de la jeune femme, Ryo fut prés d’elle en deux enjambés :  

- Kaori, qu’est-ce qui se passe ? demanda City Hunter en plongeant son regard dans celui de son ancienne compagne.  

Face au regard si tendre et inquiet que Ryo posait sur elle, Kaori ne put retenir sa peine plus longtemps et se jeta dans ses bras en pleurant :  

- Nikki….Il a été enlevé ! s’exclama la jeune femme alors que Ryo l’étreignait tendrement.  

A ces mots, le regard du nettoyeur devint de glace et sa mâchoire se crispa de colère.  

- Qui est Nikki ? se risqua à demander Mick qui ‘avait sentit une telle colère chez son ancien partenaire.  

Ryo se tourna vers son acolyte et lui répondit :  

- C’est mon fils…  

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