Chapitre 2 :: Toi que je ne reverrai plus jamais...

Publiée: 02-09-10 - Mise à jour: 02-09-10

Commentaires: Coucou à tous !! Et non vous ne rêvez pas, c'est bien moi qui suis de retour ! Bon certes ce n'est pas pour une nouvelle fic, mais un one-shot que j'ai écrit il y a un moment maintenant. Je l'ai ajouté à la suite de cette songfic pour réactiver plus ou moins mon compte qui m'empêche d'ajouter une nouvelle histoire. Bref j'arrête de vous ennuyer avec mon bavardage inintéressant. J'espère que celui-ci vous plaira, et bonne rentrée à toutes les personnes qui ont repris le chemin des cours ou du boulot ! Bonne lecture et bizzzz à tous !

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J’erre dans les rues artificiellement éclairées comme en plein jour de Shinjuku, rasant les murs comme un homme qui se noie et tente de se raccrocher à une bouée de sauvetage trop loin pour lui. Le bruit y est intense, mais je n’entends plus rien ! Les effluves d’alcool s’élèvent dans les airs, mais je ne sens plus rien. Je ne ressens plus rien. Je suis comme anesthésié. Vidé de toutes sensations extérieures. Elles sont là, mais ne m’atteignent pas. Mon cœur, mon âme ne veulent plus rien ressentir, je suis comme un corps sans vie. Une vie sans raison d’être…  

Alors que je trébuche lamentablement sur une pierre, usé par les excès d’alcool, la même question revient encore et encore me hanter.  

« Pourquoi ? Pourquoi es-tu partie ? »  

Comme toujours, je n’ai pas la réponse. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de la chercher encore et toujours.  

Pitoyablement, je tente de me relever bien que tout autour de moi ne fait que tourner. Je me demande, pourquoi je cherche encore à avancer. Ne serait-il pas plus simple de me laisser tomber, là, sur ce sol froid ? Et attendre… Attendre que la mort vienne enfin me chercher.  

Et pourtant, je suis incapable d’aller à l’encontre de ta promesse. Vivre…  

Vivre…  

Je ne connaissais pas ce mot avant de t’avoir rencontré. Je n’en avais pas la saveur avant de t’avoir aimé. Mais comment continuer à vivre sans toi ?  

Kaori, tu n’avais pas le droit de me laisser. La Fortune n’avait pas le droit de me reprendre le cadeau le plus précieux qu’il m’était donné d’avoir ! Et pourtant, lorsque ce camion t’a volée à moi, ce n’était pas un rêve.  

Est-ce cela le prix que je dois payer pour avoir volé tant d’autres vies ? Est-ce cela que l’on appelle expier ses fautes ? Mais n’est-ce pas trop cruel ?  

L’équilibre incertain, je tente d’avancer, ou plutôt de mettre un pied devant l’autre. Mon cœur se serre à l’idée de retrouver ces murs où le silence règne en maître. Ma respiration se fait plus saccadée à l’idée de me trouver enfermé dans cette prison avec mes vieux démons.  

Sans m’en rendre compte, pour la première fois, je pleure. Ces larmes coulent sans que je puisse les retenir. Mais à quoi bon me forcer à sourire ? Qu’elles coulent, même si cela n’apaisera pas ma douleur…  

Tout en continuant d’avancer, je prie le ciel de m’écouter. D’exaucer le souhait le plus cher à mon âme. Et si le ciel a un cœur et un peu de compassion pour ma douleur, peut-être acceptera-t-il ce que je n’ose véritablement formuler.  

Mon regard s’assombrit lorsque j’arrive au carrefour on l’on a pris ta vie. Comme je maudis cet endroit, comme je voudrais hurler ma haine, mais ma voix ne semble plus porter le moindre son.  

Kaori, es-tu heureuse à présent, là où tu es ?  

Mes jambes avancent sans que j’ordonne le moindre pas. C’est aussi bien comme cela, ne plus penser, ne plus savoir ce que l’on fait. Et pourtant avancer…  

A ce moment là, mes oreilles sourdes perçoivent le bruit de pneu brûlant l’asphalte. Des phares m’éblouissent alors que j’étais devenu aveugle de ce monde. Malgré le choc, je ne ressens aucune douleur. Serait-ce enfin ma libération ? Serait-ce vraiment ce ciel qui m’a pris en pitié ? Je ne sais pas, mais je sens mon corps flotter. Etrangement je souris.  

Je retombe lourdement sur le macadam. J’entends des gens se masser autour de moi, mais je n’ai pas peur. Non, au contraire, je me sens libéré… Je tente d’ouvrir les yeux, mais mon âme me supplie de les laisser fermer. Petit à petit, je me sens plus léger. Les battements de mon cœur ralentissent dans un doux murmure.  

Ô Mort, je suis prêt, laisse-moi voguer vers l’ange que j’ai toujours aimé. Laisse-moi la retrouver.  

Dans un dernier sursaut, je sens mon existence prendre fin…  

Dis Kaori, accepteras-tu de m’aimer à nouveau dans une autre vie ?  

Sans avoir besoin de réponse, je la vis me prendre par la main. A présent, je pouvais enfin me reposer, car plus rien ne nous séparerait…  

~ FIN ~  

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