Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: thalia

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 49 chapitres

Publiée: 12-01-09

Mise à jour: 07-06-21

 

Commentaires: 110 reviews

» Ecrire une review

 

ActionRomance

 

Résumé: Bon me revoilà après une très longue absence sur le site et aussi en écriture alors ne soyez pas trop méchants :) Je me lance sur une fic alternative sur ce que j'aurais voulu qu'il se passe à la fin de la série. Différente de ma 1ère : "Et si on arrêtait le temps" (un peu de pub pour ceux qui ne l'ont pas lu:) je vais essayer de faire dans l'action. Bonne lecture et dites moi ce que vous en pensez :)

 

Disclaimer: Les personnages de "Le retour de City Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quel est le nombre minimal de mots pour qu'un chapitre soit accepté?

 

Pour les fanfictions normales, les chapitres doivent co ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Le retour de City Hunter

 

Chapitre 28 :: Plus proches

Publiée: 09-01-21 - Mise à jour: 09-01-21

Commentaires: ^^ à samedi prochain !

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Bruyant et sans dessus dessous, le camp était en ébullition.  

Elle ne l’avait jamais vu ainsi, aussi désordonné et en panique. Alors qu’elle regardait autour d’elle pour en comprendre l’étendue, elle le vit, le visage sévère et contrarié. Il était arrivé hier après une absence de plusieurs mois et comme de fait exprès, l’armée gouvernementale les avait retrouvés. Elle se demandait s’il n’avait pas été suivi ou si une taupe n’était pas parmi eux. Il faut dire que depuis deux ans maintenant, il n’était plus si présent dans le camp et les mercenaires partaient aussi vite qu’ils arrivaient. Ce turn-over était un handicap car ça les obligeaient à changer souvent de lieu pour ne pas se faire repérer. Malgré les précautions prises, ils s’étaient fait repérer et l’armée n’avait jamais été aussi proche de les trouver.  

S’approchant de lui, elle s’annonça pour ne pas le surprendre.  

 

-Que veux-tu ? lui demanda-t-il d’une voix froide.  

-Où allons-nous ?  

 

Kaibara ne lui répondit pas et envoya voler le carnet qu’il avait à la main, un cri de rage s’échappant de sa gorge. Ranza ne bougea pas d’un centimètre mais elle baissa les yeux.  

 

-Je t’ai dit pourquoi je suis parti cette fois ? lui demanda-t-il après un long moment de silence.  

-Non…  

-A la mort de ta mère, je me suis dit qu’il fallait passer à la vitesse supérieure. L’Angel Dust est notre avenir. On ne peut plus se contenter de faire du petit trafic qui ne rapporte rien mais on doit devenir les seuls distributeurs dans le monde entier. Je suis reparti aux Etats-Unis pour me créer de nouveaux contacts et voir comment on peut faire. Là-bas, l’argent coule à flot et ce sera tellement plus facile de l’écouler…ici cela ne sert plus à rien de rester pour un monde qui se refuse d’évoluer.  

 

Se tournant vers le chaos extérieur, il eut un sourire mauvais. Puis, il la regarda enfin.  

 

-Si tu veux un avenir, viens avec moi. Je t’apprendrais tout ce qu’il faut pour que tu deviennes mon bras droit.  

 

Ranza resta interdite. Elle comprenait à demi-mot qu’ils allaient partir de cette vie. Cette vie, la seule qu’elle connaissait, ce lieu, cette pression du quotidien, les armes, sa langue, tout ce qui faisait qu’elle était elle.  

Depuis qu’il les quittait régulièrement, c’était la première fois qu’il lui proposait de partir avec lui. Et ce voyage-là, n’avait pas l’air d’avoir un retour.  

 

-Prends le temps de la réflexion mais je pars demain à l’aube avec ou sans toi.  

-Mais…et tous tes hommes ? Tu les abandonnes ?  

 

Il ne prit même pas la peine de lui répondre et il quitta le lieu pour se diriger vers les mercenaires qui le suivaient depuis toujours. Elle le regarda en se demandant si elle devait le suivre mais elle resta les bras ballants, ne sachant que faire. Des milliers de questions se bousculaient dans sa tête au point qu’elle en eut le tournis.  

Du haut de ses 16 ans, elle ne savait pas quoi faire. Le suivre et quitter tout ce qu’elle connaissait ou rester et se retrouver seule.  

Elle partit dans sa tente et rassembla ses affaires.  

Quoiqu’elle décide, elle devait quitter ce lieu devenu trop dangereux pour elle.  

Se faire prendre signerait sa fin. Rester en Amérique du Sud, lui assurait une continuité mais se retrouver seule, sans camp, sans but, qu’est-ce que ça pouvait lui apporter ?  

Elle ferma les yeux un instant et se rappela la mort de sa mère. La tristesse infinie qu’elle avait ressentie et ce sentiment de solitude intense. Bien que présent par intermittence, son père ne lui avait été d’aucun réconfort et elle n’avait pu pleurer sur aucune épaule. L’amertume de ce moment la gagna et elle serra les poings.  

Devait-elle lui faire confiance ? Partir avec Shin, qui ne la considérait que comme une arme, comme un moyen d’atteindre son but et prendre le risque d’être encore utilisée. Ou prendre sa liberté et voler de ses propres ailes sans aucun avenir défini.  

Ranza se redressa rapidement et marcha d’un pas vif vers le groupe d’homme qui entourait Kaibara. Quand elle se trouva face à lui, elle comprit ce que devait être la suite de sa vie et sans un mot, elle se joignit à eux pour manger son dernier repas sur le sol sud-américain.  

 

 

 

 

 

Quand elle repensait à ces dernières années entre la mort de sa mère, son départ de la jungle et la découverte des États-Unis, elle se demanda quand tout avait basculé.  

Les États-Unis, lui avait ouvert la voie de la liberté et elle avait eu une vie à mille lieux de celle qu’elle avait toujours connue jusqu’à ses 16 ans.  

Kaibara ne lui avait pas menti. Elle avait tout apprit avec lui. En l’espace de deux ans, elle était devenu son bras droit et gérer aussi bien leur business qu’il pouvait le faire lui. Ils s’étaient même rapprochés l’un de l’autre et elle avait aimé cela.  

Puis, il avait eu cette obsession. Il voulait retrouver « son fils ». C’était devenu sa seule conversation. Rien ni personne n’arrivait à le raisonner. Elle, la première, se retrouver face à un mur quand elle lui en parlait. Ça avait été le début de la fin, pour eux, pour leur entreprise et pour lui.  

 

Maintenant, elle avait l’impression d’avoir régressé.  

Elle était de nouveau dans la jungle, à fuir aux moindres bruits. Cette vie de mercenaire qu’elle avait déserté et détesté et qui était à nouveau son quotidien à cause d’une vengeance. Vengeance qui s’était enchainée à une autre qui avait mal fini. Cela cessera-t-il un jour ?  

Regardant l’enfant qu’elle avait sous les yeux, elle comprit que cette vie misérable ne tenait qu’à elle. Qu’une fois, sa vengeance accomplie, elle n’aurait qu’à repartir dans le luxe qu’elle avait quitté. Refaire naitre les espoirs de Shin et s’approprier enfin les lauriers de la gloire.  

 

Ranza soupira et se redressa. Elle avait envoyé ses hommes en mission pour savoir où se trouver City Hunter et elle n’avait toujours pas de leur nouvelle. Elle commençait à s’impatienter et elle bouillait littéralement de rester inactive.  

La nuit était encore bien présente mais elle décida de partir s’entrainer pour évacuer la pression.  

S’il y avait bien quelque chose qu’elle n’avait jamais arrêté, c’était bien le maniement des armes et le combat au corps à corps. Kaibara avait toujours insisté pour qu’elle garde un niveau de professionnelle et avec le recul, elle comprenait enfin pourquoi.  

Elle lui était finalement reconnaissante d’avoir eu ces exigences avec elle. La discipline qu’il lui avait imposée, avait finalement forgé la femme qu’elle était devenue et cela lui permettait maintenant de le venger.  

L’heure durant, elle s’entraina sans relâche, transpirant à grosses gouttes. Le noir n’était pas un handicap, elle en faisait même une force. La jungle n’avait pas de secret pour elle. Malgré son changement de vie, elle avait toujours été en contact avec cet environnement familier. Kaibara lui avait laissé la gestion des nouveaux camps sud-américains leur permettant de distribuer la poussière d’ange aux mercenaires. Elle faisait donc toujours beaucoup d’allées venues entre tous ces pays. Et, elle avait même créé leur plus gros laboratoire de PCP en Colombie.  

S’était d’ailleurs pendant une de ces missions, qu’elle avait appris sa mort et ce souvenir eut le don de refaire monter la colère dans son corps.  

Tapant contre le tronc d’un arbre avec force, elle sentit le sang se répandre sur sa main. Elle finirait ce qu’elle avait commencé et elle accomplirait le fabuleux destin qui lui était destiné.  

 

 

 

 

Aux premières lueurs de l’aube, un mercenaire arriva au camp. Il partit directement en direction de la tente de sa chef et lui fit un rapport détaillé de ce qu’il avait fait et du pourquoi il se retrouvait seul. Ranza comprit alors, au rapport de l’homme, que Moises et son compagnon devaient surement être sur une bonne piste vu qu’ils n’étaient pas encore revenus. Un drôle de sentiment la traversa et elle le mit de côté sans pour autant l’oublier. D’après les dires de Kaibara, Ryô Saeba était un homme extrêmement fort et intelligent. Il avait d’ailleurs réussi l’impensable pour elle, puisqu’il avait tué Shin.  

Elle ne devait pas trop être confiante en elle car cela avait couté la vie de son mentor.  

 

Comme si de rien n’était, elle organisa la vie du camp ce matin-là et continua l’apprentissage à la dure de la petite fille de 3 ans qu’elle avait kidnappé.  

Malgré tout, elle attendait le retour de Moises avec une impatience qu’elle avait de plus en plus de mal à dissimuler. Quand la journée s’acheva, elle était d’une humeur exécrable et personne ne pouvait l‘approcher sans se faire recevoir vertement.  

 

Ai, qui ne parlait toujours pas, se faisait toute petite en la voyant crier sur tout le monde. La nuit tombait et l’enfant était tellement fatiguée qu’elle s’endormit sans demander son reste. Elle avait passé sa journée à couper tant bien que mal légumes et tubercules comestibles en cuisine. Ses petites mains lui faisaient mal mais ses yeux restaient secs. Si des sanglots n’apparaissaient pas dans son sommeil, on aurait pu croire qu’elle s’était habituée à sa nouvelle vie mais elle en était loin. Elle gardait seulement l’espoir que son papa et sa maman arrivent bientôt pour la sauver car elle savait que son papa ferait tout pour elle.  

 

 

 

 

 

Elle ne savait pas depuis combien de temps ils marchaient mais ses jambes lui faisaient tellement mal, qu’elle n’avançait que par la force de son mental.  

Pour ne pas penser à la douleur, elle essaya de faire le vide dans son esprit mais le bruit du coup de feu la fit replonger dans ses souvenirs.  

 

 

 

-Ryô !!!!!  

 

Kaori avait hurlé si fort que Mick l’avait lâché. La japonaise était, alors, partie comme une furie en direction du bruit sans se soucier le moins du monde du danger ou du noir. Elle ne pouvait pas perdre son mari, pas comme ça au milieu de nulle part et sans avoir retrouvé leur fille.  

Son souffle était court et elle trébuchait à chaque obstacle mais elle avançait. Hurlant le prénom de son homme dès que possible mais ne trouvant aucun écho.  

Elle avait si peur à cet instant qu’elle n’arrivait pas à se raisonner et à penser de façon cohérente. Son pressentiment était si fort, qu’elle en tremblait.  

 

-Ryô…pitié Ryô, réponds moi…  

 

Ses yeux, habitués à l’obscurité, virent enfin des silhouettes se détacher de l’horizon et elle stoppa net sa course pour reprendre un rythme au ralenti, la peur au ventre. Elle dû plisser les yeux pour comprendre la scène et elle vit trois corps dont un au sol. Son cœur s’emballa et elle reprit sa course pour se rapprocher d’eux. Alors qu’elle ne devait pas être à plus de trois mètres, une deuxième détonation retentit, ce qui l’arrêta et elle tomba à genoux.  

Il fallut que Mick la soulève pour qu’elle reprenne contact avec la réalité. Elle le regarda sans le voir et elle n’entendit rien des paroles qu’il prononça. Elle se sentit soutenue puis une main froide toucha son front.  

 

-Kao…  

 

Quand ses yeux rencontrèrent les siens, elle se mit à pleurer à chaudes larmes.  

 

-Ryô…Oh mon dieu, tu es vivant…  

 

Bien que blessé, le nettoyeur avait échappé à la mort grâce à Falcon, qui avait réussi à tuer Moises avec une balle en plein cœur. Les deux hommes n’avaient pas échangé un seul mot mais les sanglots de la rouquine avaient signé la fin de la bataille et Ryô l’avait rejoint rapidement pour la rassurer. Falcon avait tiré une dernière balle dans la tête du mercenaire par mesure de sécurité.  

Dans les bras l’un de l’autre, le couple City Hunter profitait de cette connexion pour se ressourcer un peu. Mick en profita pour rejoindre le mercenaire inconscient et Umi l’accompagna.  

 

-J’ai eu si peur. Je n’ai jamais ressenti ça, sanglota Kaori en caressant l’ovale du visage du japonais.  

-C’est fini.  

-Non, rien n’est fini. Ryô, je n’ai peux plus, il faut qu’on retrouve Ai.  

-Oui, je sais. Et maintenant, on va pouvoir le faire.  

 

Embrassant le haut du crane de sa femme, il resserra son étreinte et la berça tendrement. Lui aussi, il avait cru sa dernière heure arriver et ne pas réussir à retrouver sa petite fille. Sans l’intervention de Falcon, il serait surement déjà mort.  

 

 

 

Kaori ouvrit à nouveau les yeux et comprit qu’elle était couchée sur le sol, maintenue par Ryô.  

Le coup de feu était lointain mais ils avaient anticipé et ils s’étaient mis à couvert. Leur prisonnier était fermement maintenu par Falcon, bâillonné et les mains liées.  

Cette fois, ils étaient sur la bonne piste et ils se rapprochaient du dénouement. Pour l’instant, le plan n’était pas encore très au point mais la rouquine savait que son enfant n’était pas loin.  

 

-La nuit va tomber, on va se poser par ici.  

 

La voix de Ryô était neutre et rien ne laissait paraitre son impatience. Pourtant le repos devait être de mise pour préparer ce qui allait arriver. L’altercation avec Moises n’était surement qu’un avant-goût de ce qui les attendait.  

Un tour de garde fut décidé et Kaori le commença, serrant son arme de poing contre elle, très fort. Elle ressassait les derniers événements et elle se demandait comment la situation allait évoluer. Se trouver face à une armée entière sous PCP, lui faisait une peur bleue. Elle avait bien vu que Ryô ne pourrait pas faire face à plusieurs hommes drogués. Il était déjà affaiblit et la nouvelle formule de la poussière d’ange, avait l’air encore plus complexe que celle utilisée auparavant. La japonaise tournait dans sa tête toutes les informations qu’elle avait emmagasiné depuis son arrivée en Amérique du sud et sa peur augmenta. Ils n’étaient que quatre face à un camp entier de mercenaires. Leur prisonnier leur avait dit que plus de cinquante hommes et femmes étaient présents dans le lieu où il les emmenait. Falcon avait balayé les dires du revers de la main et Mick et lui avait élaboré rapidement une stratégie pour éliminer le plus d’opposition possible. Pourtant, Kaori n’était pas tranquille. Ils en parlaient comme si de rien n’était mais elle avait l’impression qu’ils ne tenaient pas compte des forces d’en face. La drogue était un paramètre essentiel à ses yeux mais aucun n’en avait parlé.  

Elle sentit sa tête lui faire mal à force de fatigue et de réflexions et quand elle vit Ryô se relever, elle sombra dans un sommeil quasi comatique.  

 

 

 

 

 

Mick était le dernier pour le tour de garde. Le téléphone satellite dans la main, il le regardait comme si celui-ci allait se mettre à sonner. Il avait envie de savoir comment cela se passait à Tôkyô. Son pressentiment s’était amplifié depuis la veille, il avait l’impression que quelque chose de grave allait se passer. Il pria quelques secondes, les yeux fermés, pour que sa femme et ses amies soient en sécurité. Loin d’imaginer à quel point la situation au Japon pouvait être compliquée, il regarda à nouveau le téléphone avant de le mettre en sécurité.  

Il vit le mercenaire se réveiller et il s’approcha de lui.  

 

-Tu vas répondre à quelques questions… Attention, si quand je t’enlève le bandeau, et que tu as le malheur de crier, je te plante ce couteau dans la gorge…et je te laisse te vider de ton sang.  

 

L’homme acquiesça et l’américain enleva le bâillon.  

Ils échangèrent plusieurs paroles puis alors qu’il allait à nouveau l’empêchait de parler avec le tissu, le mercenaire lui parla calmement.  

 

-Vous allez me tuer, n’est-ce pas ?  

-Pas si tu te comportes correctement.  

-Je vous aiderai…Je..J’ai une famille…je ne fais ça que pour l’argent. Je veux rentrer chez moi.  

-Pourquoi t’être allié à eux, si tu tiens à la vie ? Tu devais te douter que seule la mort serait au bout du chemin.  

-Non… j’ai été engagé l’année dernière et jusqu’à son retour, on ne faisait rien que du trafic de drogue ! Je ne pensais pas que la situation allait dégénérer comme cela !  

-Le retour de qui ?  

-De notre chef.  

-Tu as dit que vous travaillez tous pour Kaibara. De quel chef parles-tu ?  

 

L’homme hésita mais n’eut pas le temps de répondre car des cris se firent entendre.  

 

 

 

 

Le soleil n’était pas encore levé quand elle entendit les premiers cris. Transit de peur, la petite fille se mit à pleurer. Se cachant dans la grosse couverture, elle se mit à chanter la chanson de son dessin animé préféré, tout bas. Les cris augmentèrent puis un silence de mort. Elle n’osa pas lever la tête et elle attendit. Des bruits de pas se rependirent autour de la tente et des voix plus ou moins énervées se firent entendre. Calmant ses sanglots, elle jeta un œil derrière la couverture et elle la vit rentrer.  

 

Ranza avait dû tuer deux de ses hommes sous emprise de l’Angel Dust. Ils avaient voulu s’amuser et ils étaient partis sous la tente des femmes pour les violer.  

Hors d’elle, la sud-américaine n’avait pas hésité une seconde et elle les avait descendu sans aucun remord.  

C’est dans un état de stress maximum, qu’elle retourna dans la tente et vit Ai réveillée. Elle voulut lui parler mais la haine qu’elle éprouva, l’empêcha de parler en japonais. Quelques mots en espagnol sortirent puis, elle repartit à l’extérieur.  

Le camp était réveillé et la cheffe en profita pour rassembler les troupes.  

 

-Une mise au point est nécessaire ! hurla-t-elle, la voix pleine de colère.  

 

La foule la regarda. Il émanait d’elle un charisme naturel qui ne laissait pas apercevoir son jeune âge. L’autorité qui l’entourait, ne fut aucunement remise en cause à cet instant.  

 

-Les prises de drogues sont interdites jusqu’à nouvel ordre ! Je ne vous fournit pas le PCP pour votre plaisir personnel ! Nous sommes en guerre et pas dans un camp de plaisir !!!  

 

Sa voix monta d’un cran.  

 

-Je vous tuerai tous jusqu’au derniers si ce genre de comportement doit se reproduire ! Et vous êtes libres de nous quitter si cela ne vous convient pas. Par contre, ne recroisez pas mon chemin et ne demandez pas votre solde ! Me suis-je bien faite comprendre ?  

 

Des murmures parcoururent l’assemblée. Puis, les regards se baissèrent.  

 

-Bien ! Retournez à vos activités !  

 

Une fois dispersés, Ranza partit vers la tente des munitions et récupéra les boites de poussière d’ange.  

 

 

 

 

 

Falcon n’avait rien raté de la scène et un sourire éclaira son visage. Les dieux étaient de leur côté.  

Il repartit vers son groupe. Il lui fallut plus d’une demi-heure pour les retrouver. Par sécurité, ils s’étaient éloignés en entendant les cris. Maintenant, en lieu plus sûr, ils attendaient le retour de l’ancien mercenaire pour faire un point et mettre leur plan en place.  

 

-Ils sont nombreux en effet mais pas très solidaires. Les coups de feu et les cris étaient dus à des altercations internes. Une femme a pris la parole, leur cheffe surement, pour faire une mise au point.  

-Une femme ? demanda Ryô en se tournant vers leur prisonnier.  

 

Il se contenta de hocher la tête et Falcon raconta encore ce qu’il avait entendu et la configuration des installations.  

Kaori était toujours stupéfaite de voir que malgré son handicap, il était en capacité de les renseigner autant qu’un voyant.  

 

-Elle a récupéré la drogue, enchaina Umi. Ça c’est positif pour nous.  

-Oui mais ils sont nombreux et fous…continua Mick.  

-Le camp est aussi étendu, il va falloir cibler…une idée s’il y a des enfants ?  

 

La question de Ryô s’adressait autant à son ami qu’à leur prisonnier.  

 

-Je n’ai rien ressenti mais comme tu l’as dit le lieu est vaste.  

 

Le nettoyeur se tourna vers le mercenaire et baissa le bâillon.  

 

-Il y a peu d’enfants. Certaines femmes ont enfanté mais sont parties au village. Si vous parlez d’un enfant en particulier, il y en a un…  

 

Kaori resta suspendue aux lèvres de l’hispanique. Son cœur battait à tout rompre. Son sentiment était donc réel, sa fille était là, elle le sentait, elle le savait. Retenant son souffle, elle regarda son époux, les yeux brillants.  

 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de