Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: thalia

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 49 chapitres

Publiée: 12-01-09

Mise à jour: 07-06-21

 

Commentaires: 110 reviews

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ActionRomance

 

Résumé: Bon me revoilà après une très longue absence sur le site et aussi en écriture alors ne soyez pas trop méchants :) Je me lance sur une fic alternative sur ce que j'aurais voulu qu'il se passe à la fin de la série. Différente de ma 1ère : "Et si on arrêtait le temps" (un peu de pub pour ceux qui ne l'ont pas lu:) je vais essayer de faire dans l'action. Bonne lecture et dites moi ce que vous en pensez :)

 

Disclaimer: Les personnages de "Le retour de City Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le retour de City Hunter

 

Chapitre 31 :: Le pressentiment

Publiée: 30-01-21 - Mise à jour: 30-01-21

Commentaires: suite...

 


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Comment imaginer sa vie si elle était différente ? Comment voir le monde avec d’autres yeux ?  

Elle s’était posé ses questions des milliers de fois depuis son enfance et maintenant que le jour se levait encore dans cette jungle humide et oppressante, elle se le demandait encore.  

Pourquoi la vie l’avait-elle fait naitre ici ? Pourquoi était-elle devenue une mercenaire crainte de tous ?  

Tout cela, elle l’avait décortiqué tant de fois, qu’elle serait encore incapable de tout se rappeler.  

 

Sa nuit avait été courte et pleine d’interrogations diverses et variées. Elle la finissait avec ses habituelles questions existentielles qui ne la laissaient jamais en paix.  

Elle avait souvent demandé à son père, pourquoi il avait voulu de cette vie pour elle ? Et, il lui avait toujours répondu, qu’aucune autre vie ne lui était destinée. Maintenant, elle se rendait compte qu’elle était toujours dans le même schéma malgré le temps et les années passés.  

Finalement, il avait eu raison sur toute la ligne, elle n’était faite que pour cela et elle n’était bonne qu’à cela.  

 

Le calme qui l’entourait, à cette heure-ci, était propice à ces réflexions. Elle soupira et décida de se lever pour éviter à son cerveau de continuer dans la stérilité.  

Regardant la petite fille endormie, elle eut envie de la réveiller pour lui faire comprendre qu’elle aussi allait vivre une destinée particulière mais elle s’abstient en passant devant le lit de camp et en sortant de la tente d’un pas rapide.  

 

A quoi bon évacuer sa frustration sur une enfant de 3 ans ?  

 

Ranza partit s’entrainer dans la lisière du camp et arriva détendue au petit déjeuné. Elle fut surprise de voir Ai en train d’aider en cuisine sans s’en être occupée. La fillette avait l’air de comprendre quelle tâche elle devait effectuer et malgré ses petites mains, elle le faisait courageusement. La mercenaire s’en félicita, la journée ne serait peut-être pas aussi pourrie qu’elle l’aurait cru.  

Pourtant l’absence de nouvelle de Moises commençait à l’exaspérer. Elle avait un mauvais pressentiment et elle axa sa matinée dans ce sens.  

Elle renforça les tours de gardes et demanda à ses hommes de vérifier le matériel et les armes. Puis, elle s’assura que la poussière d’ange était toujours à sa place.  

Faisant part de ses interrogations à ses plus proches combattants, elle leur confia une dose à chacun par sécurité. Elle jugea même nécessaire de faire pareil pour elle. Elle enfonça dans sa poche plus qu’il n’en fallut pour sa personne.  

 

Le soleil, bien que caché par les hauts arbres, était déjà loin dans le ciel. La journée était bien entamée et le camp, calme et silencieux, continuer son train-train habituel. La chef, profita de la sieste de la petite japonaise pour se poser un peu elle aussi. Le manque de sommeil se fit ressentir et elle s’assoupit à son tour.  

 

Quand, elle ouvrit les yeux, elle éclata de rire. Face à elle, une arme était pointée sur son visage.  

 

-Penses-tu y arriver ? Sais-tu seulement t’en servir ?  

 

L’arme trembla et un petit cri se fit entendre.  

 

-Bien sûr que non… donne-moi ça ! Tu pourrais te blesser !  

 

Rageusement, Ranza arracha le pistolet des mains de Ai. La petite fille se mit à pleurer fortement et la sud-américaine la gifla.  

 

-Ne touche plus à ça sans mon autorisation ! Tu auras bien le temps d’apprendre à t’en servir ! Si tu es si pressée, je peux m’en arranger !  

 

Se tenant la joue, Ai partit se réfugier dans les couvertures du lit de camp et s’y cacha en sanglotant.  

Ranza soupira et quitta le lieu, non sans avoir jeté un regard sous la tente pour débusquer d’autres armes.  

Repensant au moment qu’elle venait de vivre, elle se dit que la petite fille avait un certain cran. Malgré le fait qu’elle avait été préservée depuis sa naissance, elle devait avoir dans ses veines, la même force mentale que son père. Elle était assez bluffée de voir que du haut de ces 3 ans, elle avait eu le culot de la mettre en joue. Bien entendu, elle n’aurait jamais pu tirer avec cette arme car elle était lourde et elle n’avait pas réussi à enlever la sécurité mais rien que le fait d’avoir essayé, forçait l’admiration de la mercenaire. Elle se mit à sourire et se dit qu’elle arrivera bien à faire quelque chose d’intéressant de cette enfant.  

 

 

 

 

Les pleurs se tarirent d’eux même au bout d’un très long moment. Ai releva la tête et s’aperçut qu’elle était seule dans la tente.  

A son réveil, elle avait été étonnée de voir qu’elle n’était pas seule à faire la sieste. Elle avait envie de partir en courant mais ses yeux se posèrent sur le pistolet qui était nonchalamment sur le sol. Elle avait hésité longuement avant de se lever et de prendre l’arme contre elle. Le poids l’avait d’abord surprise et elle avait dû s’y prendre à plusieurs fois pour la soulever. Puis, elle l’avait positionné devant le visage de la femme qui l’avait enlevé à sa famille. A ce moment-là, elle ne savait même pas ce qu’elle faisait mais elle voulait juste lui faire autant mal que ce qu’elle ressentait.  

Maintenant, elle se tenait la joue et elle comprit qu’elle n’arriverait jamais à rien faire seule pour partir de cet endroit. Les larmes réapparurent violemment et Ai appela longuement son papa et sa maman.  

 

 

 

 

 

Affairé devant une caisse en bois pleine de munitions, l’homme au teint basané était concentré par sa tâche. Il leva la tête, pensant entendre un bruit. Il tourna plusieurs fois la tête dans tous les sens et soupira en se disant qu’il avait dû rêver.  

Une certaine tension régnait dans le camp depuis que Moises était partit en reconnaissance mais qu’il n’était pas encore revenu. Il savait que sa chef était sur les nerfs et qu’elle prenait beaucoup de précautions. Il se demanda un instant s’il ne devait pas déserter à son tour, de peur que la suite des événements se corse.  

Continuant son avancée, il entendit de nouveau un bruit puis se rendit compte que c’était des pleurs d’enfant. Il se leva et partit dans leur direction. Quand il arriva devant la tente de sa chef, il hésita longuement avant d’y pénétrer.  

Il vit Ai, allongée sur son lit de camp, la tête enfuit dans les couvertures, en pleurs. Il se racla la gorge pour qu’elle l’entende. La petite fille sursauta en levant les yeux vers le bruit et voyant l’homme à contrejour.  

 

-N’es pas peur…lui dit-il en espagnol, accompagnant sa parole par des gestes réconfortants, voyant le recul de l’enfant.  

 

Cette petite lui faisait de la peine, elle lui faisait penser à sa petite sœur qu’il n’avait plus vu depuis au moins trois ans. Leur famille était très pauvre, c’est pour cela qu’il était devenu mercenaire. Il ne voulait pas être une charge pour ses parents qui avaient déjà quatre autres bouches à nourrir. Sa dernière sœur avait seulement cinq ans et quand il était partit, elle avait à peu près le même âge que cette enfant face à lui. Son cœur se serra. Il ne savait pas pourquoi la petite japonaise s’était retrouvée avec eux mais elle lui retournait l’estomac de la voir si fragile à cet instant.  

S’approchant doucement, il s’agenouilla devant elle en lui souriant.  

 

-Anglais ? Tu comprends ?  

 

Ai le regarda, craintive et secoua la tête.  

 

-N’es pas peur…ok, tu as faim ? lui demanda-t-il en mimant le geste vers la bouche.  

 

La petite japonaise secoua la tête pour lui dire non et le fixa intensément.  

L’homme soupira et fouilla dans sa poche. Il en sortit une barre de céréale et lui tendit.  

 

-Prends-la…  

 

Ai hésita mais attrapa la barre de céréale rapidement.  

 

-Moi, Marco, lui dit-il en se désignant.  

 

Les yeux de la petite fille s’écarquillèrent de surprise. Elle lui fit un timide sourire et Marco lui rendit. Puis, il ressortit de la tente pour reprendre son activité.  

Il avait l’impression d’avoir été utile pour elle, ne serait-ce que quelques minutes pour alléger sa peine. Il avait eu envie de la prendre dans ses bras mais elle avait l’air si effrayée qu’il n’avait pas osé le faire. La barre de céréale avait été la seule chose qu’il avait pu lui donner sur l’instant.  

Se remettant à sa tâche, il remarqua de nombreuses allées et venues dans le camp qui commençait à s’agiter.  

 

 

 

 

Ranza fulminait ! Cinq hommes étaient partis du camp, désertant sans scrupules en amenant des armes avec eux. Ils les avaient cherché de partout pour se rendre à l’évidence qu’elle les avait perdu.  

Levant les yeux au ciel, elle jura plusieurs fois avant de reprendre le contrôle d’elle-même. Elle avait l’impression que ces derniers jours, le vent était en train de tourner. Son pressentiment ne faisait qu’augmenter et elle sentit qu’une conclusion allait bientôt être apportée.  

Repartant vers ses lieutenants, elle donna divers ordres pour renforcer leur protection et elle demanda à faire des rondes autour du camp. Si elle était à la place de son ennemi, elle essaierait d’agir par surprise et elle refusait de se faire surprendre. Elle était sûre, maintenant, que Moises avait dû mourir face à City Hunter. Un homme aussi avide de gloire, ne serait pas partit de son plein gré. S’il ne lui était rien arrivé, il serait revenu lui faire part de ses découvertes ou de son échec.  

La question suivante était de savoir ce qu’elle ferait en cas d’attaque. Ils auraient le dessus, elle n’en doutait pas mais que faire de l’enfant ? La petite fille était une pièce maitresse dans cette vengeance et il était hors de question qu’elle lui échappe.  

Appelant une des femmes en qui elle avait le plus confiance, la mercenaire lui donna l’ordre de garder la fillette avec elle sans interruption. Ne pouvant s’assurer qu’être maitresse de son temps, elle préférait déléguer la tâche, tout en ayant un œil dessus.  

Maintenant, elle devait rester sur ses gardes et ne pas perdre l’avance qu’elle avait eue depuis le début de cette histoire. Partir du camp était la dernière solution à envisager si elle n’avait plus le choix. Mais il était certain qu’elle ne partirait pas seule si tel était le cas.  

 

 

 

 

 

Quand la dame arriva dans la tente, Ai sursauta. Bien qu’elle lui souriait, la petite fille sentit rapidement de l’animosité à son égard. Elle la suivit sans faire de vague mais en tremblant. Elle resta la fin de la journée à ses côtés sans voir sa kidnappeuse une seule fois. Travaillant comme elle le pouvait selon les tâches imposées.  

Alors qu’une pause lui fut donnée en fin d’après-midi, elle somnola en repensant à sa famille et surtout à son ami Yui.  

 

L’après-midi touchait à sa fin dans le café de Miki et Falcon. Yui jouait avec ses cubes quand Ryô arriva avec Ai dans les bras. Les adultes se mirent à discuter tranquillement alors que les enfants s’observaient. Ai avait toujours été plus extravertie que Yui dès les premiers pas mais ce jour-là, elle avait décidé de comprendre son petit camarade. Le regardant sous toutes les coutures, la petite fille imitait tous les gestes de son ami. Ce dernier resta sans expressions et continua comme si de rien n’était. Ils restèrent ainsi de longues minutes sous le regard attendrit de leurs parents.  

Ce ne fut que quand Kaori arriva qu’Ai se mit à courir dans tous les sens et faire son petit numéro d’enfant énergique. Cela valut à Yui, un sourcil levé et un regard interloqué vers son père, qui se contenta de lui sourire.  

Puis, les amis se levèrent pour prendre congé alors qu’Ai se jeta dans les bras de Yui, l’embrassant sur la bouche en étonnant tout le monde et surtout le petit garçon qui ne comprenait plus rien.  

 

-T’aime Yui, lui dit-elle en repartant aussi vite dans les bras de son père.  

 

La scène avait surpris tout le monde et personne n’avait prononcé un mot. Seule, la petite fille avait ri avant de s’agiter pour rentrer.  

 

Elle ouvrit les yeux remplis de larmes et se demanda quand elle verrait Yui. Tous lui manquaient. Ses parents, Yui, et tout le reste qui faisait sa vie. Les sanglots montèrent rapidement dans sa gorge et elle les bloqua en voyant la femme la fixait sévèrement. Les ravalant, elle se releva pour se poser un peu plus loin. Les yeux dans le vague, elle s’imagina courir dans les bras de sa mère qui arrivait, souriant, vers elle.  

 

 

 

 

 

La nuit tomba dans la jungle colombienne. Le bruit des oiseaux cessa avec l’obscurité grandissante. Une certaine fraicheur se répandit dans les bois, accompagné d’un petit air faisant frissonner les feuilles des arbres. Les dernières lueurs du camp disparurent, entrainant un silence pesant.  

Bien que haute dans le ciel, la pleine lune n’éclairait pas le sol mousseux avec ses rayons gris. L’atmosphère était étrange et chaque esprit du lieu semblait préoccupé.  

Un hibou des marais prit son envol, faisant une légère ombre, avant de disparaitre au loin.  

Un jaguar tourna derrière une fougère, se laissant prendre dans le peu de lumière du lieu.  

Le chant des grenouilles commença soudainement, brisant le calme environnant.  

Le serpent corail glissa entre les mousses du sol et disparut à son tour.  

Une vie nocturne qui commença alors que celle des humains avait cessé.  

 

Seule une personne restait réveillée malgré l’avancée des heures. Cogitant sur la tournure des événements et sur les différentes prises de décisions à venir. Tournant et se retournant dans son lit de fortune, les yeux se fixant difficilement à un point d’encrage, la mercenaire se crispa en écoutant tous les bruits extérieurs. Elle le savait, c’était imminent. La pression était forte, elle ne voulait pas y céder mais elle n’arrivait plus à contrôler cette excitation grandissante. Finalement, il était surement préférable de mettre un point final à cette histoire et commençait enfin un autre récit.  

Se redressant, elle prépara un sac avec quelques affaires et fit de même pour Ai. Elle devait se tenir prête à toutes les éventualités et la fuite pourrait être l’une d’elles.  

Portant la main à sa poche, elle s’assura que le PCP y était toujours. Elle se décida à nettoyer encore son arme et finit par s’endormir, épuisée, de longues heures après.  

 

Quand le jour pointa son nez, le camp reprit rapidement vie et les animaux de la forêt repartirent se cacher. Ranza se leva et confia à nouveau la fillette à la femme au teint foncé et repartit avec ses hommes. Elle se demanda finalement si son pressentiment n’était pas une fausse impression et si elle ne s’était pas trompée sur Moises et son engagement envers elle. Peut-être que City Hunter n’était pas à ses trousses et peut-être qu’elle n’avait rien à craindre. Se détendant enfin, elle vaqua à d’autres occupations.  

 

 

 

L’œil fut aussi souriant que les lèves. L’attente valait le coup. Encore un peu de patience et ils auraient un avantage certain. Repartant aussi furtivement qu’il était arrivé, il se glissa hors du champ de vision pour rejoindre les siens.  

 


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