Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: thalia

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 49 chapitres

Publiée: 12-01-09

Mise à jour: 07-06-21

 

Commentaires: 110 reviews

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ActionRomance

 

Résumé: Bon me revoilà après une très longue absence sur le site et aussi en écriture alors ne soyez pas trop méchants :) Je me lance sur une fic alternative sur ce que j'aurais voulu qu'il se passe à la fin de la série. Différente de ma 1ère : "Et si on arrêtait le temps" (un peu de pub pour ceux qui ne l'ont pas lu:) je vais essayer de faire dans l'action. Bonne lecture et dites moi ce que vous en pensez :)

 

Disclaimer: Les personnages de "Le retour de City Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le retour de City Hunter

 

Chapitre 40 :: Le souvenirs qui nous bercent

Publiée: 03-04-21 - Mise à jour: 03-04-21

 


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« Je n’oublierai jamais le jour où je l’ai rencontré… ce jour restera gravé dans mon esprit jusqu’à ma mort ».  

 

Les yeux dans le vague, le visage face à la mousse, l’air passant à peine, la masse ne bougeait plus. Elle resta hermétique aux bruits qui l’entouraient et laissa voguer son esprit loin de son corps. Si loin qu’un sourire se dessina sur ses lèvres, atteignant la plénitude et la douceur du moment qu’elle était en train de revivre.  

 

 

-Mick ? Nerveux ?  

 

Un regard azur se posa sur l’homme qui venait de parler.  

 

-Oh, tu as l’air complètement paniqué, dude ! rigola Ryô en refermant la porte derrière lui.  

 

Mick le regarda sans comprendre puis soupira.  

 

-Non, je suis là mais je fais un point sur ma vie et je me dis que sans le contrat sur ta tête, je ne serais pas là aujourd’hui. La vie est ironique.  

-Ironique ? Oui… mais je dirais étrange surtout, enchaina le japonais, le sourire en coin, en s’approchant de son ami et ajustant le nœud papillon de son costume.  

 

Les deux hommes restèrent silencieux, laissant leurs yeux communiquer. Puis, le blond se mit à rire entrainant le rire du brun.  

 

-Etrange et folle ! Imagine si je t’avais tué, j’épouserai peut-être Kaori aujourd’hui, plaisanta Mick en regardant son comparse dans les yeux.  

-Hum, tu perdrais au change, quand même !  

-A d’autres !  

-Et c’est peut-être moi qui t’aurais tué…non ? ironisa Ryô en se tournant vers la fenêtre pour admirer la vue sur le grand parc arboré.  

 

Le rire de Mick augmenta et il tapa amicalement Ryô sur l’épaule.  

 

-Non sans plaisanter, je ne vous remercierai jamais assez, Kaori et toi pour cette nouvelle vie que vous m’avez offerte…et la chance d’avoir trouvé l’amour de ma vie.  

 

L’américain reprit un visage sérieux et regarda à son tour à l’extérieur, inspectant la mise en place des chaises et de l’arche où allait se passer la cérémonie. Dans deux heures, il serait un homme marié et malgré l’échéance proche, il se sentait serein et heureux.  

 

-Je n’oublierai jamais le jour où je l’ai rencontré… ce jour restera gravé dans mon esprit jusqu’à ma mort.  

 

Ryô se tourna vers lui et attendit la suite.  

 

-Kazue. La première fois que je l’ai vu, j’ai cru voir un ange… j’étais complètement shooté !  

 

Il se mit à rire en se rappelant ce moment. Malgré son état, il avait encore bien présent dans sa tête.  

 

-Elle a longtemps cru que j’avais vu l’image de Kaori et moi-même je le pensais jusqu’à ce que je me rende compte que mon ange avait les cheveux longs bruns. Il m’a hanté de nombreuses nuits après et il n’y a plus eu aucun doute dans mon esprit. C’était elle.  

 

Mick attrapa la boite qui était posée sur le meuble près de lui et il ouvrit l’écrin.  

 

-Je n’aurai jamais pensé que l’épouser me rendrais si fier et heureux. Autrement, je l’aurais fait avant.  

 

Il regarda à nouveau Ryô et lui sourit.  

 

-N’attends pas trop avant de te lancer, man. Le bonheur est fugace.  

-Je ne vois pas pourquoi tu me dis ça…grommela le nettoyeur.  

-Ouai ! Mais sois sûr que cette sensation de plénitude, je ne l’oublierai jamais. Et elle ne partira qu’avec mon dernier souffle.  

 

Mick tendit l’écrin à son ami et ce dernier le récupéra pour le mettre dans sa poche.  

 

-Ne les perd pas !  

 

 

 

 

 

Falcon attrapa en plein vol, le mercenaire qui retournait à la charge sur Mick. Sans lui laisser la moindre chance, il lui brisa la nuque et explosa sa tête contre un rocher. Il attendit quelques instants pour être sûr qu’il ne bouge plus et se dirigea vers l’américain allongé. Tâtant le pouls, il soupira de soulagement en arrivant à le capter. Il le retourna sur le côté, lui permettant de reprendre une bouffée d’air.  

Puis, il fit une pression sur son arcade, ce qui arracha un cri au blond.  

 

-T’es en vie alors tu te plains pas !  

-Le…le …tél…phone, articula difficilement l’ancien nettoyeur.  

 

L’ancien mercenaire fouilla dans la poche et en sortit l’appareil. Il pressa le bouton mais rien ne s’alluma.  

 

-Ras…répondit-il en le rangeant dans la poche de son treillis.  

 

Puis, soulevant son corps, il le posa sur son épaule avant de quitter les lieux à grandes enjambées vers l’aura de Ryô.  

 

 

 

 

« Arrête de remuer comme ça ! Tu vas finir par m’exciter ! »  

 

Kaori se releva et inspecta les alentours, un pressentiment la parcouru, lui donnant la chair de poule. Elle leva les yeux vers sa gauche et cru apercevoir une ombre. Sur ses gardes, elle vérifia son arme et ce qui lui restait de munitions. Elle n’en avait plus beaucoup et cela la crispa. Elle souffla lentement et se concentra sur les impressions qu’elle ressentait. Un ennemi n’était pas loin, elle en était sure et elle devait y prendre garde.  

Prenant appui sur sa jambe droite, elle se concentra à nouveau en fermant les yeux et aperçu une aura se faufilant dans les fougères. Sa vitesse d’approche lui fit comprendre que la poussière d’ange était derrière tout ça et elle se leva d’un bon pour se mettre à courir dans la direction opposée.  

Elle oubliait toutes ses douleurs et ses états d’âme et n’avait qu’un but : courir et partir le plus loin possible de cette ombre malfaitrice.  

Elle risqua un regard en arrière et vit l’homme partir à ses trousses, un sourire sadique se dessinant sur ses lèvres. Elle comprit rapidement que ce jeu l’excitait et qu’elle devenait une proie attrayante.  

Tout se bousculait dans sa tête et elle dû prendre sur elle pour rester calme.  

Ses yeux parcoururent l’immensité verte à la recherche d’un moyen de s’en sortir jusqu’à ce qu’elle voit une paroi rocheuse.  

Se décidant rapidement, elle s’en approcha après avoir vu un passage assez étroit où elle pourrait s’engouffrer. Sans plus de réflexion, elle y pénétra.  

Dans le noir le plus complet et collée à la paroi intérieur, la nettoyeuse s’arrêta en entendant siffloter.  

 

-Petite fille ! retentit une voix sur-jouée en espagnol que la jeune femme ne comprit pas. Ne pars pas… je ne te veux pas de mal !  

 

Sentant un léger courant d’air, Kaori comprit que l’homme essayait de passer lui aussi sans succès quand la voix reprit plus fortement.  

 

-Salope ! Sors de là !  

 

Kaori ferma les yeux et retint son souffle. Le mercenaire ne pouvait pas l’atteindre mais elle se retrouvait bloquée dans la roche. La situation était inconfortable et cela lui rappela une scène pendant l’une de ses missions avec Ryô. Comme pour oublier où elle se trouvait, elle laissa son esprit partir à la rencontre de ce souvenir.  

 

 

-Il faut vraiment qu’on rentre là-dedans ? râla la voix féminine.  

-Ça ne me fait pas plus plaisir, si ça peut te rassurer, gronda la voix masculine.  

 

Ryô toisa sa partenaire et soupira avant de s’effacer pour la laisser rentrer dans le caisson métallique. Ce dernier pas plus grand qu’une boite de conserve de sardines, allait les accueillir pour pouvoir infiltrer le cargo qui devait arriver dans l’heure qui suivait. Pour une fois qu’ils n’utilisaient pas la méthode forte, ils allaient devoir partager un espace minuscule collés l’un contre l’autre.  

Ces dernières semaines avaient été assez tendues entre les deux nettoyeurs. Le mariage de Mick et Kazue avait en quelques sortes fait avancer les choses entre eux mais en restant encore dans des non-dits et des sous-entendus.  

Depuis le début de cette nouvelle mission, leur cliente avait été fortement entreprenante avec Ryô et cela avait créé un électrochoc à la nettoyeuse qui avait de plus en plus de mal à cacher ses sentiments.  

Passant de la jalousie extrême aux pleurs non retenus, Kaori était sur le point de craquer.  

Ce caisson était la goutte d’eau faisant déborder le vase. Sentir le corps de Ryô collé contre le sien la rendait folle.  

Folle de rage et folle d’envie.  

Une contradiction qu’elle ne s’expliquait que par le manque de prise de position de son partenaire concernant leur relation non professionnelle. Il avait eu beau déclarer sa flamme à demi-mot depuis le mariage de Falcon et Miki et plus ou moins continuer dans cette voie depuis, les gestes n’accompagnaient pas la parole et Kaori avait besoin de cette évolution physique. C’était devenu viscéral. Le temps défilait malgré tout et ils étaient les seuls à ne pas évoluer dans leur couple.  

 

-Pousses toi ! J’ai pas de place ! s’énerva la jeune femme alors qu’il refermait la porte sur eux.  

-J’en ai pas plus… il faut dire que t’es pas très mince.  

-Ryô ne me force pas à sortir la massue ! s’emporta-t-elle.  

-Ça serait mal venu, vu qu’on veut la jouer discret…  

 

Kaori se tourna pour se trouver face à lui. Sa poitrine collée à son torse, son souffle dans son cou. Elle crut déceler un frisson parcourir le corps de son partenaire mais elle ne pouvait pas en être sûre à cent pourcent. Elle l’entendit vaguement grommeler mais sans comprendre les mots.  

 

-T’es pas maigre non plus, souffla-t-elle en sentant tout le corps musclé de l’homme contre le sien.  

 

Heureusement qu’ils étaient dans le noir, car ses joues s’embrasèrent.  

Ils restèrent ainsi de longues minutes, dans un silence total où seuls leurs souffles se répondaient. Puis, prise d’une crampe, la nettoyeuse commença à s’agiter. Son corps se frottait à celui de Ryô qui commençait à se crisper.  

 

- Arrête de remuer comme ça ! Tu vas finir par m’exciter ! lâcha-t-il d’une voix roque qui la troubla instantanément.  

 

Elle se tendit à son tour et posa sa main sur son pectoral où elle sentit les battements rapides de son cœur.  

 

-Ryô ?  

-Hum…  

-Je croyais que je te laissais totalement indifférente ? questionna presque innocemment la nettoyeuse.  

-Kaori ! s’indigna-t-il en sentant la main de sa partenaire devenir audacieuse sur son torse.  

-Quoi ? continua-t-elle doucement, un sourire apparaissant sur ses lèvres.  

-Arrête, on est en mission, je te rappelle.  

-Et ?  

-Arrête, s’il te plait.  

 

Se sentant pousser des ailes, en ressentant une partie de l’anatomie de son partenaire se réveiller, la jeune femme continua lentement ses caresses. Le souffle de Ryô s’approfondit et elle sentit la main de ce dernier se poser sur ses reins pour accentuer le contact entre eux.  

Des mois de frustrations eurent raison de la timidité de Kaori et de la patience de Ryô. Le caisson ne leur laissant aucune échappatoire. La température montant crescendo entre eux, Ryô dû embrasser sa partenaire pour la faire taire alors que des pas s’approchaient d’eux. Leur premier vrai baiser qui s’enflamma rapidement malgré les circonstances.  

 

 

Les yeux de Kaori se ré-ouvrirent violemment, la sortant de son rêve éveillé, quand elle sentit une lame de couteau caresser son avant-bras. Elle hoqueta de surprise et réalisa qu’elle s’était elle-même faite prendre au piège dans cette roche. Si le mercenaire lui tirait dessus, elle ne s’en sortirait pas.  

Son cerveau tournait à cent à l’heure et elle eut un déclic. S’il pouvait lui tirer dessus, elle le pouvait aussi et elle ne pourrait pas le rater non plus.  

Restait à voir si elle pouvait le faire assez rapidement pour qu’il ne réplique pas.  

Ajustant son poignée, Kaori tendit son bras arme à la main. Elle bloqua son souffle et appuya sur la gâchette.  

Le bruit raisonna dans la cavité suivi d’un grognement bestial.  

La japonaise ne chercha pas plus pour s’extraire du lieu et enjamber le corps du mercenaire. La balle l’avait touché dans la gorge et il saignait abondamment mais il était toujours en vie.  

Sans perdre une seconde, Kaori partit, en s’enfonçant dans la jungle.  

 

 

 

 

 

« Ranza, tu n’es pas mon enfant, tu es une arme ! »  

 

La jeune femme restait silencieuse après l’évocation du nom sortant de la bouche de son ennemi. Elle fixait le haut des arbres, se perdant dans la douceur de la journée. Elle arrivait à son but ultime et comme si elle voulait en profiter au maximum, elle le faisait durer en appréciant ce calme avant la tempête.  

Elle sentait que l’homme près d’elle, lui, n’avait pas la même envie et commençait à trouver le temps long mais elle ne s’en souciait guère, plongeant dans ses souvenirs lointains.  

 

-Sais-tu que c’est ma mère qui m’a donné mon prénom ? Esperanza… Espérer. N’est-ce pas ironique ? Que pouvais-je espérer en ayant la vie que mes parents m’ont donnée ! J’ai toujours détesté mon prénom…Kaibara le savait et il m’a toujours appelé Ranza.  

 

Ryô regardait cette femme qui n’avait l’air ni effrayante ni diabolique. Pourtant, c’était le portrait qu’il s’était imaginé d’elle après le kidnapping d’Ai. Mais la jeune femme devant lui paraissait plutôt fragile et perdue.  

 

-Shin a toujours su lire dans les gens.  

-Hum, ouai, il y lisait surtout ce qu’il voulait y voir…continua-t-elle amère. J’ai le souvenir d’un homme froid et calculateur. Un homme ne pensant qu’à ses intérêts et exploitant ses proches ! Tu es le premier concerné, non ?  

 

Ranza se tourna enfin vers Ryô et le fixa de ses yeux sombres. Le nettoyeur eut l’impression que les mots contrastaient avec la profonde tristesse qu’il lisait sur les traits de son visage. Comme si elle ne lui disait pas tout et qu’elle cherchait à le tester.  

 

-Oui. Shin m’a utilisé. J’ai été son soldat.  

-Alors nous sommes deux !  

 

La sud-américaine grimaça et ressorti une cigarette sans pour autant cette fois en proposer au japonais.  

 

-Pourquoi vouloir le venger, alors ? demanda Ryô sachant très bien qu’il toucher la corde sensible.  

-Pourquoi ? Pourquoi vouloir venger l’homme qui m’a dit : « Ranza, tu n’es pas mon enfant, tu es une arme ! ».  

 

Elle tira sur son poison fortement et fixa son regard dans celui qui la regardait.  

 

-Car c’était mon père…  

 

Ryô ne lui répondit pas mais encaissa les paroles. Bien que tout menait à cela, l’entendre de la bouche de cette femme, le chamboulait. Il se rappelait encore certaines conversations qu’il avait eues avec Shin et un jour, il lui avait demandé pourquoi il ne s’arrêtait pas avec cette guerre pour fonder sa famille loin de ces horreurs. Kaibara avait alors rigolé en lui disant qu’il avait déjà un fils et qu’il n’était de tout façon pas homme à être un père. Sa vie actuelle lui convenait car il était en mission et avoir une famille le fragiliserait. L’amour, l’amitié, la famille et « une vie normale » pour Kaibara, ce n’était que des signes de faiblesses et ne rapportait rien.  

Ryô avait été élevé dans ce sens et en regardant cette femme, il se rendit compte qu’il devait en être de même pour elle.  

 

-Kaibara a été père…j’en suis surpris.  

 

La voix du nettoyeur était presque douce.  

 

Ranza se mit à rire, un rire sans joie et ironique. Un rire triste, même et profondément amère. Si elle n’avait pas agi comme elle l’avait fait avec sa fille, le japonais aurait peut-être même eu de la pitié pour elle.  

 

-Père est un grand mot… je n’ai su qu’il était mon géniteur que parce que ma mère et moi avions une place privilégiée par rapport aux autres. Disons qu’on ne se faisait pas violer à tout va ! Puis, j’ai eu la chance ultime d’être une guerrière, que l’on m’apprenne à me battre et à tuer mes ennemis !  

 

Elle fit une pause et toute la tristesse s’évapora de son visage. Un nouveau masque sans sentiments la recouvrit.  

 

-Mais tu es bien placé pour le comprendre. Tu as vécu la même chose que moi…à quelques différences près… tu étais un homme et tu étais le meilleur ! ajouta-t-elle cyniquement. J’ai passé ma vie à entendre parler du grand Ryô Saeba ! Je n’ai jamais été qu’une pâle copie pour Shin.  

 

Tout ce discours contrastait fortement avec l’attitude de Ranza. Ryô avait du mal à comprendre pourquoi vouloir venger cet homme qui ne lui inspirait que de la haine. Mais lui-même malgré son vécu avec Kaibara, savait que les émotions ne peuvent se contrôler. Et que de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas.  

Par contre pourquoi s’en prendre à sa famille mais pas à lui directement, il ne le comprenait toujours pas.  

 

-C’est pour cela que tu t’en es prise à moi et ma famille ? Car tu me détestes d’avoir toujours eu la première place pour Shin ?  

 

Il la vit se contracter et il comprit qu’il s’aventurait sur une pente glissante mais le plus psychologue avait toujours été Kaori, pas lui. Et il était pressé. Cette discussion, il le sentait, resterait stérile.  

 

-Te détester ? rigola-t-elle. Je ne te déteste pas Saeba, je te hais ! Tu as pourris ma vie depuis ma naissance et tu as enfoncé le clou en tuant ma seule famille ! Te détester, n’est pas assez fort. Voilà pourquoi je veux te voir souffrir et détruire ta vie ! Sans toi, ma vie aurait été différente, j’en suis sure, j’aurais eu un père, un vrai ! Pas le meilleur mais le mien !  

 

Sa haine se reflétait sur son visage et le rouge qui montait à ses joues indiqua au nettoyeur la fin de la discussion. Il eut juste le temps de sortir son arme, qu’elle dégaina et lui tira dessus. Il sauta sur le côté se mettant à couvert derrière le premier arbre qu’il trouva. Une série de balles rebondirent au sol tout près de lui et il riposta sans pour autant la toucher. Elle était vive et d’une grande précision. Il l’entendit recharger et sa voix raisonna.  

 

-Saeba, je veux te voir mourir de ma main mais surtout je veux que tu saches que jamais ta fille ne rentrera au Japon. Je serai son seul repère et je la modèlerai à ma façon ! Jamais elle n’entendra parler de toi, je ferai tout pour qu’elle oublie ton existence !  

 

Ryô se crispa sur son arme puis reprit ses esprits. Elle voulait le déstabiliser et il ne devait pas rentrait dans son jeu.  

Son but était de retrouver sa fille saine et sauve et de rentrer avec Kaori au Japon. En tout cas que ces deux femmes rentrent au pays.  

Une nouvelle salve de balles retentit et l’une d’elles frôla son bras. Cela lui arracha un sourire et le côté guerrier de Ryô se gonfla. Pourtant sa conscience le tiraillait. Il avait toujours refusé de se battre contre une femme mais cette fois, il savait qu’il n’aurait pas le choix.  

Observant les alentours, il repéra facilement le lieu de retrait de sa fille et sentit les auras environnantes. Il devait la neutraliser pour rejoindre rapidement Ai et retrouver Kaori.  

Basculant sur le côté, il visa avec précision son adversaire pour la faire reculer et se permettre de se rendre dans un meilleur point de vu. La densité de la forêt était moindre où ils se trouvaient et cela ne lui permettait pas autant de souplesse qu’il l’aurait voulu.  

Calmant son envie d’en finir au plus vite, Ryô reprit son masque de nettoyeur et continua son duel contre Ranza. La jeune femme était douée et il nota de nombreux points communs entre eux. Elle avait eu une éducation similaire à la sienne et il reconnaissait les attaques de mercenaires. Kaibara avait bien œuvré avec elle aussi. Aussi cela le contrariait fortement car s’il s’en était rendu compte, elle aussi avait dû le voir et anticiper ses coups. Son expérience serait surement son seul atout avec le désir de sauver son enfant. 

 


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