Chapitre 3 :: Retrouvailles

Publiée: 22-01-09 - Mise à jour: 22-01-09

Commentaires: Coucou tout le monde ! Tout d'abord je tiens à remercier tous ceux qui m'ont laisser des reviews, ça me fais toujours autant plaisir de les lire ! et ça me booste ! Voilà un nouveau petit chapitre, je sais que j'avance tout doucement mais quand l'action va partir je sens que ça va aller vite donc pour l'instant je mets l'histoire en place avec tous les persos. Je sais que tout le monde les connais mais comme ils ont un peu changé, je veux profiter du calme avant la tempête :) Continuer à faire des reviews j'adore ça ! et bonne lecture ! ;)

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L’homme qui se tenait face à Kaori avait la trentaine, les cheveux châtains clairs et de magnifiques yeux verts. Un peu charmeur, il faisait de l’œil à la jeune femme mais semblait déçu que celle-ci ne rentre pas dans son jeu. Professionnelle, Kaori prit la parole :  

-Voici le contrat de vente, veillez vérifier si tout vous convient. Tous les détails sur lesquels nous avons travaillé y sont.  

-Je n’en doute pas, vous êtes très professionnelle, même trop, dit-il avec un grand sourire.  

Kaori ne releva pas l’allusion et enchaina :  

-Junko, je vais faire un peu de café pendant que monsieur Takachi lit le contrat, répondez à ses questions, s’il en a.  

-Très bien.  

Se levant de son bureau, Kaori parti vers la machine à café. Elle se sentait énervée. Ce Takachi, qui lui faisait de l’œil, ne lui plaisait pas. La première fois qu’elle l’avait rencontré, elle avait eu une sensation de malaise. Il semblait trop honnête pour l’être vraiment. Mais cette vente était un gros coup et Junko l’avait convaincu de traiter l’affaire. Maintenant, il ne restait plus que la signature après des mois et des mois de pression et elle serait enfin débarrassé de lui.  

-Mademoiselle Makimura ?  

-Madame, reprit Kaori.  

Pour des raisons de sécurité, Kaori et sa fille avaient toutes les deux gardé le nom de Makimura. Vu que Ryô n’avait aucune existence légale, il était mieux pour elles de rester des Makimura et non des Saeba. Mais en privé et entre amis, la jeune mère voulait qu’on dise madame Saeba.  

Kaori s’avança vers l’homme et d’un regard contrarié, lui demanda ce qu’il voulait.  

-Je vois qu’il est stipulé à la page 8 que mes experts ont 7 jours pour vérifier qu’il n’y a aucuns problèmes avec la maison. Passé ce délai, je ne peux plus rien faire, est-ce exact ?  

Mais alors qu’il fixait Kaori, ce fut Junko qui prit la parole :  

-Oui en effet, après la maison est à vous et nous ne pouvons plus rien faire. Mais vos experts ont déjà vérifié la maison, si je ne me trompe ?  

-Hum oui. L’homme reprit la lecture du contrat, alors que Kaori remercia silencieusement son assistante.  

Vingt minutes après l’homme apposa enfin sa signature sur le contrat. Ce fut un soulagement pour les deux femmes et elles le saluèrent le plus chaleureusement possible quand il parti avec les clés de sa nouvelle acquisition.  

-Enfin, soupira Kaori en s’effondrant dans son fauteuil.  

-Oui, je suis crevée, j’ai bien cru qu’il allait rester là toute la matinée ! reprit l’assistante en vidant d’un trait son café froid.  

-Il est déjà 11h, grommela Kaori, moi aussi j’ai bien cru qu’il ne partirait jamais ! Mais ça y est, la vente est faite !  

Les deux femmes échangeaient un regard complice quand la porte de l’agence s’ouvrit. Un homme blond, bronzé, assez beau, avec une carrure d’acteur, entra le sourire aux lèvres :  

-Champagne ?  

Kaori reste quelques secondes interdite en reconnaissant la voix qui lui parvenait aux oreilles. Le cœur bondissant dans la poitrine, l’agent immobilier leva lentement les yeux vers l’homme.  

-Mick !!! cria Kaori avant de se jeter dans ses bras, sous les yeux médusés de Junko.  

L’homme fit tourner le petit brin de femme autour de lui et lui rendit son plus beau sourire :  

-Tu m’as manqué Kaori ! Tu n’as pas changé !  

-Toi non plus ! Mais il faut dire que cela ne fait qu’un an, mais cela m’a parut une éternité !  

-Oui pour moi aussi ! lança-t-il, la voix pleine d’émotion.  

Un an avant, Mick et Kazue avaient décidé de partir du Japon pour aller en Afrique. Kazue voulait faire une mission humanitaire pour aider les enfants malades de là-bas. Le doc étant mort d’une crise cardiaque peu de temps avant, ce qui avait énormément peiné la jeune femme. De plus le couple ne réussissant pas à avoir d’enfants et voyant tous leurs amis construire leur famille, ils leur avaient semblé que partir un peu pour se retrouver, était la meilleure des solution. Bien sûr Kaori avait été très attristée de ce choix mais elle respectait trop son meilleur ami pour lui demander de rester. Ainsi depuis un an, elle n’avait plus eu de nouvelles du couple.  

Mick posa Kaori à terre et il ne pu s’empêcher de plonger son regard dans le sien.  

-Où est Kazue, demanda finalement Kaori au bout de quelques secondes.  

-Elle est allé directement au Cat’s Eye, moi j’ai préféré passer te voir avant.  

-Mais comment sais-tu pour ma vente ? lui demanda-t-elle en fixant la bouteille de champagne qu’avait posé l’américain.  

-J’ai mes sources dit-il avec un clin d’œil. Alors vous en voulez un verre ?  

-Oui pourquoi pas… Junko ?  

Junko ne sachant comment réagir, resta silencieuse.  

-Ne vous inquiétez pas, la rassura Kaori qui voyait le trouble chez son assistante. Mick est mon meilleur ami et cela fait très longtemps que je ne l’avais pas vu. Alors du champagne ?  

-Non merci, je vais vous laissez, vous devez avoir pleins de choses à vous dire et moi j’ai rendez-vous.  

-Très bien, alors je vous dis bonnes vacances, Junko, profitez en bien, lui dit Kaori alors que son assistance prenait son manteau.  

-Oui merci, vous aussi.  

Puis elle les laissa seuls dans l’agence.  

-Champagne quand même, demanda Mick alors qu’il ouvrait déjà la bouteille.  

-Oui volontiers.  

Kaori invita Mick à s’assoir à son bureau, alors qu’il apportait les deux verres pleins de bulles.  

-Je n’arrive pas à croire que tu sois devant moi, enchaina Kaori, toujours aussi surprise.  

-En chair et en os, la taquina-t-il.  

-Mais dis moi, depuis quand êtes vous rentrez ? Comment était l’Afrique ? Comment vas-tu ?  

-Doucement Kaori, rigola Mick, je ne peux pas répondre à tout en une seule fois !  

-Oui excuse moi, répondit elle en rougissant.  

Mick trouvait Kaori toujours aussi belle. La jeune femme avait toujours ce regard lumineux qui ne donnait que douceur à son propre reflet. Des souvenirs nostalgiques lui revinrent en mémoire mais il les chassa très vite. Kaori était maintenant pour lui, la meilleure amie qu’il avait sur cette terre et cette relation le satisfaisait au plus au point.  

-Et ma princesse comment va-t-elle ? demanda Mick.  

-Elle va bien, elle grandit, tu vas voir, en un an ce qu’elle a changé. Et toi ? Dis-moi tout…  

Mick éclata de rire, Kaori était toujours aussi impatiente. Ils triquèrent alors au succès de la jeune femme puis Mick ajouta :  

-Que dirais-tu si on en parlait sur le chemin du Cat ‘s. Ma femme et ton mari risque de ne pas apprécier si on ne les rejoint pas.  

-Tu as raison.  

Les deux amis partirent da l’agence immobilière, à pied en direction du Cat’s Eye.  

Non loin de l’agence, un homme passait un coup de fil.  

-Oui c’est bon, j’ai les clés.  

Son sourire carnassier ne laissait rien présager de bon.  

Mick parlait à Kaori de son année en Afrique. Les enfants que Kazue avait soignés, les magnifiques paysages qu’ils avaient vus, la chaleur difficile à supporter par moment, et leur couple. Pas une seule fois Kaori ne lui coupa la parole, le laissant parler de tout ce qu’il voulait. Finalement quand elle eut l’impression qu’il avait fait le tour de tout, la jeune femme prit la parole :  

-Et ta femme comment va-t-elle maintenant ?  

-Mieux, en fait…tu es la première à qui j’en parle… Mick se coupa, hésitant.  

-Quoi ?  

-Nous allons avoir un bébé ! Je vais être papa ! Dit-il fou de joie.  

Kaori esquissa un sourire et félicita chaleureusement le futur père. Une vague d’émotion la submergea. Et des larmes coulèrent sur ses joues.  

-He ! Kaori, je ne te l’ai pas dis pour que tu pleures ! Je sais que tu es folle de moi mais…  

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, qu’il reçu une énorme massue sur laquelle était écrite « imbécile d’américain ». Alors qu’elle se calmait et que Mick se sortait de dessous la massue, il la prit dans ses bras bronzés et musclés.  

-Merci, merci ma belle, cela me touche beaucoup Kaori.  

-Je sais à quel point vous vouliez un enfant et cette nouvelle est extraordinaire, Kazue doit être folle de joie.  

-Oui, nous le sommes tous les deux. C’est arrivé sans prévenir et c’est pour cela que nous sommes rentrés. Mick affichait un visage radieux.  

Kaori lui déposa un baiser sur la joue et le félicita à nouveau. Mick était quelqu’un de vraiment très important pour elle et son bonheur la ravissait.  

Alors qu’ils traversaient le parc, une voix de petite fille cria dans leur direction.  

-Mamannnnn !!  

Kaori leva les yeux en direction de sa fille et lui répondit :  

-Par ici !  

Ai se mit à courir vers eux suivit du regard de son père. Ryô fut d’abord surprit de voir l’américain au côté de sa femme mais la surprise fit place à la joie. Mick quant à lui regardait ce petit bout de chou qui courait dans leur direction. La dernière fois qu’il avait vu Ai, la petite fille ne parlait pas encore très bien et ses cheveux étaient beaucoup plus courts. Plus elle avançait et plus il se rendait compte de la ressemblance avec sa mère.  

-Bonjour mademoiselle, lui dit-il en souriant. Que tu as grandi !  

Ai se stoppa pour regardait l’homme qui lui parlait. Timidement, elle s’accrocha à sa mère sans lui répondre. La réaction de sa fille fit rire Kaori :  

-Depuis quand on joue les timides ? demanda-t-elle en soulevant l’enfant.  

-…  

-C’est tonton Mick, enchaina Kaori en l’approchant de l’américain.  

-Je suis ton parrain ma princesse, dit-il les yeux pétillants d’amour.  

-Tonton Mick ? répéta Ai.  

Ai eut l’impression de reconnaitre cet homme mais plus pour l’agréable sensation qu’il dégageait que par la reconnaissance de son physique. Hésitante, elle tendit les bras vers lui. Mick se fit une joie de la récupérer et il l’embrassa sur la joie.  

-Que tu es belle ! Tout le portrait de ta mère !  

Ce compliment fit instantanément rougir Kaori, ce qui n’échappa pas à Ryô, qui était arrivé à leur hauteur.  

-Non, elle tient de moi, lança-t-il en bombant le torse fièrement.  

-Désolé vieux frère mais je ne suis pas d’accord ! le taquina Mick en serrant chaleureusement la main de son ami.  

Les deux hommes se fixèrent un moment sans se dire un mot mais Kaori comprit qu’ils étaient heureux de se retrouver. Les trois amis partirent en direction du café, Mick gardant toujours Ai dans ses bras.  

-Depuis quand es-tu rentré ? demanda Ryô en attrapant la main de sa femme. Et où est Kazue ?  

-En fait, nous sommes arrivés hier, mais Kazue voulait aller sur la tombe du Doc, donc nous ne sommes arrivés à Shinjuku que ce matin. Là, elle doit déjà être au Cat’s.  

-Et toi tu es avec ma femme ? se surprit Ryô à demander jalousement.  

Mick éclata de rire et fit un clin d’œil à Kaori.  

-Et oui, je ne change pas mon vieil ami ! Je ne peux pas me passer de Kaori, tu le sais.  

Ryô ne répondit pas mais cela ne le fit pas rire pour autant.  

-Chéri, ne dis pas de bêtise, intervient la jeune femme. Tu connais Mick, il te taquine.  

-Mouais, je sais.  

La porte du Cat’s Eye avait tinté, Miki, qui rangeait, lança un bienvenue qui se perdit dans sa voix en apercevant la femme qui se tenait devant elle.  

-Kazue !!!  

Kazue rigola en voyant Miki se débattre avec son tablier et essayer de la rejoindre pour la prendre dans ses bras. Puis ses yeux se posèrent sur les rondeurs de cette dernière.  

-Miki ? Tu vas avoir un autre bébé ?  

-Oui…oui bientôt ! Oh Kazue, que je suis contente de te voir.  

Serrant son amie contre elle, elle laissa éclater sa joie. Ses cris de bonheur, faisait sursauter Yui à chaque fois.  

-Mais quand, pourquoi ? Miki ne savait pas par où commencer.  

Kazue toujours aussi amusée, entraina la futur mère vers une banquette pour qu’elle puisse s’assoir. Puis elle regarda le petit garçon qui jouait tranquillement dans son coin. Elle avait l’impression que rien n’avait changé, tout était comme avant son départ. Sauf que Miki attendait un autre bébé et que Yui avait grandi. Le bonheur de retrouver ce lieu, se voyait sur le visage de la jeune femme.  

-Nous sommes arrivés hier.  

-Et Mick, où est-il ? demanda enfin Miki qui réalisait son absence.  

-Il est parti voir Kaori…il nous rejoindra après.  

Miki ne releva pas et ne s’arrêta plus de poser des questions à Kazue jusqu’à l’arrivée de son mari.  

Ce fut une bonne demi-heure après que Ryô, Kaori, Mick et Ai arrivèrent au café. Kazue regarda avec amour son mari qui tenait encore la petite fille, bientôt ce serait leur enfant qu’il porterait comme ça et cela la remplissait de joie. Pour fêter l’événement Ryô fit un retour en arrière et se jeta sur Kazue dès qu’il passa la porte :  

-Kazue mon amour ! Te revoilà enfin ! cria-t-il en plongeant dans les airs. Mais une grosse massue l’arrêta bien avant de rejoindre son objectif. Tout le monde fut rempli de nostalgie et ce fut les rires de Ai qui déclenchèrent un fou rire général dans la pièce.  

-Voilà c’est malin intervenu Kaori. Maintenant Ai a la preuve que son père est un crétin !  

Mais le discours de Kaori contrastait avec son sourire. L’ancienne nettoyeuse s’approcha de Kazue et la serra dans ses bras.  

-Que je suis contente de te voir !  

-Moi aussi Kaori, vous nous avez manqués, répondit Kazue en la serrant fort à son tour.  

Les retrouvailles tardèrent jusqu’à tard dans la nuit et le petit groupe d’amis dû se séparer à regret. Mick et Kazue qui avaient gardé leur appartement, rentrèrent avec Ryô et Kaori et les saluèrent silencieusement pour ne pas réveiller Ai qui dormait dans les bras de son père. Puis le couple parti main dans la main. 

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