Chapitre 4 :: A la recherche de renseignements

Publiée: 29-01-09 - Mise à jour: 29-01-09

Commentaires: Coucou tout le monde ! Voilà un petit chap de plus rien que pour vous. Promi celui ci est le dernier avant l'action ! Je voulais que tous les personnages soient présents avant de tout lancer donc voilà qui est fait :) bonne lecture et merci pour vos reviews ça motive alors continuez !!!! :))))

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48

Alors que la nuit était tombée depuis un moment, à pas de loup, une silhouette s’échappa de l’immeuble de briques rouges. Le noir de cette nuit sans lune l’enveloppait, effaçant ainsi son passage. Empruntant les ruelles les plus sombres, évitant les poubelles et les rats, la masse se faufilait tel le vent dans un silence de mort. Seuls les chats errants furent interrompus dans leur recherche de nourriture et s’enfuirent en la voyant. Le sourire qui se dessinait sur le visage de l’homme laissait penser qu’il prenait du plaisir à agir ainsi. Finalement il n’avait rien perdu de ses capacités et il se senti rajeunir. Alors qu’il s’arrêtait devant un clochard, il alluma une cigarette qui laissa apercevoir son visage.  

-Ryô ? demanda l’homme allongé sur les vieux journaux.  

-Cigarettes ? répondit l’ancien nettoyeur en lui tendant son paquet.  

-Je dois rêver ! Depuis quand je ne t’ai plus vu dans le quartier ! Un an, deux ans ? continua le clochard tout en prenant une cloppe tendue vers lui.  

-Bien deux ans en fait.  

-Phuuuuuuu…ah oui déjà !  

Ryô se pencha vers lui pour lui allumer la cigarette. Le clochard inclina la tête pour le remercier puis reprit :  

-J’imagine que si tu reviens me voir après tout ce temps, c’est que tu veux un renseignement… ?  

-Oui en effet.  

L’homme se redressa pour faire face à Ryô. Tirant sur son tabac, il fit un petit sourire.  

-Le grand City Hunter est de retour ?  

-Non…mais j’ai besoin de savoir si quelque chose est en train de bouger en ce moment dans le quartier ?  

-Et bien…le roi du casino Midori envahit de plus en plus le territoire, mais rien de bien méchant pour le moment. Ensuite la famille Kyuumi vient de se faire destituer par le clan Bonged, des coréens plutôt actifs…sinon dis moi si tu cherches quelque chose de plus précis ?  

Ryô se gratta la tête, pensif.  

-Quelqu’un demande après moi ?  

-…pas que je saches. Depuis l’annonce de ta « retraite » et les menaces sur ce qui pourrait arriver à ceux qui te cherche des noises, je n’ai pas entendu une seule fois le mot City Hunter dans ses rues.  

-Hum…ok, merci bien. Tu as besoin de quelque chose ?  

Le clochard tendit la main en direction de Ryô.  

-Ton paquet.  

-Ca m’arrange, répondit-il avec un sourire. Ma femme ne veut pas que je fume.  

8h15. Appartement de Nogami Saeko.  

Le téléphone insistant fit sortir la belle brune de son lit. Râlant contre la terre entière, elle décrocha d’une voix menaçante :  

-Oui ?  

-Oh, je te réveille ? demanda la voix à l’autre bout du fil.  

-Kaori ? Non désolée, je faisais la grasse matinée et… regardant l’horloge, la belle fronça les sourcils. Et il est tôt !  

Gênée Kaori reprit.  

-Pardon… mais comme Ryô m’a dit que c’était ton jour de congés, je t’appelais pour t’inviter à déjeuner à la maison. Je sais que tu as peut-être d’autres projets, vu que je m’y prends à la dernière minutes mais Mick et Kazue viennent de rentrer et je me disais que c’était l’occasion de tous se retrouver ensembles…  

Saeko réfléchit un moment en regardant dans la direction de sa chambre puis soupirant, elle répondit :  

-Pourquoi pas…ça fait quelques temps qu’on ne s’était pas tous vus.  

-Bien sûr, tu peux venir accompagnée, la taquina Kaori.  

Saeko se mit alors à rougir et un petit silence s’installa.  

-Enfin, tu fais comme tu veux, termina finalement l’ancienne nettoyeuse avant de raccrocher.  

Saeko reposa le combiné et soupira. Elle qui rêvait de passer une journée tranquille chez elle, finalement se retrouvait coincée. Retournant dans sa chambre, une voix masculine lui demanda :  

-Qui s’était ?  

-Des amis…on nous invite à déjeuné…  

-Aujourd’hui ?  

-Hum.  

Lasse, la policière se recoucha près de la voix.  

-Bon, alors on ne sera pas tranquilles aujourd’hui ?  

-Non…  

- Ok… et bien, vu qu’on est réveillés…profitons-en maintenant.  

Une main attrapa Saeko et l’attira vers elle.  

11h. Appartement de Ryô et Kaori.  

Miki passa la porte de la cuisine et se dirigea vers la bonne odeur.  

-Kaori, ta cuisine me donne toujours l’eau à la bouche !  

-Merci ma belle, pas trop dur ce matin ?  

-Oh non, avec le bébé qui bouge et me réclame tout le temps à manger, je suis toujours debout aux aurores.  

L’ancienne mercenaire attrapa une chaise et s’installa près de son amie. Puis elle regardant son ventre et se mit à sourire :  

-D’ailleurs cette bonne odeur le fait réagir !  

Les deux femmes éclatèrent de rire et Kaori tendit une casserole avec du chocolat en son fond à la future mère.  

Dans le salon, Falcon et Ryô se faisaient face. Les deux enfants jouant ensembles, laissaient leurs pères tranquilles.  

-Que veux-tu savoir ? demanda Umibozu.  

-Si tes contacts savent quelques choses. Comme je t’ai dit, quelqu’un me surveille et je veux savoir qui…  

-Hum…  

-N’en parles pas à Miki, je ne veux pas que ça revienne aux oreilles de Kaori…  

-Hum.  

-Tu as une idée ?  

Ryô laissa s’installer un silence puis entendant des rires provenant de la cuisine, il esquissa un sourire fade :  

-Non…c’est pour ça que je me suis tourné vers toi. Et je vais aussi demander à Saeko…j’ai comme un mauvais pressentiment.  

Une bonne heure après Mick et Kazue arrivèrent à l’appartement et tout le monde s’installa dans le salon pour prendre l’apéritif.  

-On n’attend pas Saeko, demanda Miki alors qu’elle servait un verre de jus d’orange à son fils.  

-Elle est en retard, lâcha Ryô en fronçant les sourcils. Elle prendra le train en marche…  

-Qui prendra le train en marche ? lança une voix féminine un peu contrariée.  

Saeko se tenait sur le pas de la porte les mains posées sur les hanches. Elle portait un ensemble bordeaux chemise, pantalon décontractés qui mettait ses courbes en valeur. Son carré plongeant accentuait son regard intense, les affres du temps n’avaient pas l’air d’avoir de l’emprise sur elle. Derrière elle se tenait un homme plutôt grand, brun au teint mat, habillé d’un costume de ville classique. Un sourire de sympathie sur le visage, il regardait sa compagne qui ne bougeait toujours pas.  

-Saeko, rentrez donc tous les deux, intervint Kaori.  

La policière entra suivit de l’homme. Posant son sac sur le porte manteau, elle tendit sa main vers son ami pour qu’il lui donne sa veste. Kaori se dirigea vers eux et sourit à ses invités.  

-Merci d’avoir pu venir, nous en sommes très heureux.  

-De rien, répondit l’homme, tout en se débarrassant de sa veste.  

-Même si nous avions prévus autre chose, répliqua Saeko. Mais bon…nous sommes heureux d’être là aussi.  

Kaori se tourna alors vers Mick et Kazue puis naturellement reprit la parole :  

-Mick, Kazue, laissez moi vous présenter Kentaro Kurono. Kentaro est l’ami de Saeko…le petit ami de Saeko.  

Saeko se racla la gorge, un peu gênée. Elle ne s’était toujours pas habituée à ce qu’on les présentent ainsi même si maintenant cela faisait 7 mois qu’ils était ensembles. Kentaro tendit une main amical vers Mick pour le saluer et adressa un charmant sourire à Kazue.  

-Enchanté.  

-De même, répondit Kazue.  

Les deux derniers invités s’installèrent à leur tour dans le salon pour l’apéritif. Le temps avait suspendu son envole, tous les amis enfin retrouvés ainsi que les nouveaux arrivés parlaient dans des discutions animées et des éclats de rires. Comme si rien n’avaient changé ou presque la petite bande parlait de leurs souvenirs ou de leur vie depuis cette année de séparation. Le repas se déroula dans la même ambiance et bien que légèrement interrompus par un Mick un peu dragueur envers Kaori ou un Ryô faisant de même avec la belle Saeko, tous les amis passaient un moment merveilleux. Puis alors que Kazue avait proposé de faire le café aidé de Kentaro, les deux mères Kaori et Miki allèrent coucher leurs enfants pour une bonne sieste. Dans le salon ne restait que Saeko, Falcon, Mick et Ryô. Prenant alors son sérieux, Ryô se lança sur le sujet qui le préoccupait.  

-Ma chère commissaire…j’ai besoin de toi…  

Saeko alors perdit son sourire sentant qu’elle n’allait pas apprécier. Mais avant de répondre, Mick lui coupa la parole :  

-Quoi commissaire ? Depuis quand ?  

-Heu…c’est vrai tu étais parti…j’ai étais promu il y a 8 mois…  

-Super, félicitations ! lança l’américain en lui faisant un clin d’œil.  

-Merci.  

-Oui d’ailleurs maintenant, elle brigue la place de son paternel, fini Ryô.  

-Quoi ?  

-Heu oui enfin, ce n’est pas pour maintenant…mais Ryô de quoi veux tu me parler ? changea de sujet la policière.  

Reprenant une bouffée d’air, l’ancien nettoyeur résuma rapidement ses impressions sur le fait qu’on l’espionnait. Mettant par la même, au courant Mick.  

-Je voudrais que tu te renseignes si une de mes vieilles connaissances ne serrait pas de retour en ville. Un vieil ennemi rancunier si tu vois ce que je veux dire. Car pour que je ne repère pas la source de l’observation, c’est que nous avons à faire à un pro.  

-Ou alors tu es rouillé Ryô, répliqua Mick tout sourire.  

-Non !! Mais pour qui tu me prends ?? Je suis peut être à la retraite mais je n’ai rien perdu de mes capacités, je te signale, répondit au quart de tour le brun.  

L’américain éclata alors de rire, fier d’avoir réussi à énervé son ami.  

-Je sais ! Je te taquine !  

Redevenant sérieux, il proposa aussi son aide à Ryô. Les quatre amis arrêtèrent automatiquement leur conversation quand Kentaro et Kazue réapparurent dans le salon accompagnés du café. Quelques minutes après Kaori et Miki les rejoignirent.  

Les jambes croisées, assise sur un fauteuil brun, la femme tirait sur sa cigarette. Le rouge d’où s’échappait la fumée, brillait dans l’obscurité de la pièce. Brune aux cheveux longs, habillée d’une combinaison militaire, on ne distinguait pas son visage. Tenant sa tête dans sa main gauche, elle fixait un point au-delà de la fenêtre. Le silence qui régnait, aurait pu être pesant si elle n’avait pas été seule dans la pièce. Seul un tic tac d’horloge ponctuait le temps qui passait. Sa respiration recrachait la fumée et appuyait sa mauvaise humeur. Ses yeux brillants, ses doigts tapotant sur le dossier du fauteuil et son autre main tapant la cigarette sur le bord du cendrier, la femme attendait non sans cacher son impatience. Quand les dernières cendres se déposèrent en silence, elle écrasa rageusement le mégot puis se leva d’un bond. A ce moment là, la porte s’ouvrit sur un homme stressé. Fixant la femme il senti ses jambes tremblées devant le visage dur qui le regardait. Aucun mot n’était échangé mais la tension était à son comble. L’homme ne tenait pas en place et il commença à se balancer de gauche à droite. Ses mains se crispaient et son souffle à s’accélérer. La femme, elle, lui tourna le dos et se posta devant la fenêtre. D’un geste mécanique, elle ralluma une cigarette et aspira son poison fortement. Tremblant l’homme se rapprocha un peu et d’une voix hésitante, essaya de rompre le silence :  

-Je…  

-Tu as les clefs ?demanda-t-elle froidement.  

-Oui…je n’ai eu aucun problème.  

-Très bien. Où en sont les autres ?  

-Toujours en poste…ils attendent votre feu vert pour passer à l’action.  

Ecrasant la cigarette à moitié fumée, elle se tourna vers lui.  

-Un peu de patience encore, je ne veux aucun faux pas. Observons les encore un peu.  

-Bien madame.  

-J’ai entendu dire que City Hunter avait cherché à recontacter ses indics. Prends soin de ne pas laisser de traces. Je ne veux pas lui laisser ne serait ce qu’un brin d’avance. Comprit ?  

-Oui… Nous ne prenons aucun risque…mais…  

-Quoi, lança-t-elle glacialement.  

-La femme…je n’ai pas l’impression qu’elle puisse être une menace…  

-Oui…c’est ce que je pense aussi. Mais deux précautions valent mieux qu’une. Tu peux disposer maintenant, laisse moi seule.  

L’homme s’exécuta rapidement et ferma la porte derrière lui. La brune se rassit dans le fauteuil et avec un mauvais sourire repensa à son plan diabolique.  

Deux jours plus tard, commissariat.  

Saeko était très occupée sur une affaire délicate et pourtant elle avait pris le temps de se renseigner pour Ryô. Malheureusement pour lui, rien de ses recherches ne pourrait aider le nettoyeur. Aucun ancien ennemi n’avait réapparut. Décrochant son téléphone pour lui faire part de ça, la commissaire tomba sur Kaori.  

-Allo, Saeko ?  

-Bonjour Kaori. Ryô est là ?  

-Non, il est au boulot…je peux lui laisser un message ?  

-Non, je vais l’appeler sur son portable. Désolée pour le dérangement.  

-Rien de grave au moins ?  

-Non…en fait, je voulais lui demander un conseil, c’est tout.  

-Ok. Bonne journée alors.  

-Toi aussi.  

Saeko raccrocha, laissant une Kaori perplexe. La policière venait de commettre une bourde et elle s’en voulait. « oups, je vais me faire taper sur les doigts » pensa-t-elle en rappelant Ryô cette fois sur le portable.  

Ryô prenait sa pause et son pressentiment persistait. Saeko ainsi que Falcon avaient fait chou blanc et il n’avait pas plus d’informations. Restait Mick mais il doutait que cela rapporte ces fruits. Furieux contre lui-même, il se disait que s’il était resté dans le milieu, il n’aurait eu aucun problème à trouver ce qui se tramait contre lui. Pourtant deux ans étaient passés et même si son nom inspirait toujours de la peur, l’ombre de City Hunter restait une ombre et les conséquences en étaient qu’il n’était plus aussi efficace qu’avant. Le nombre de ses indics avait fortement diminué et la valeur de leurs renseignements aussi. De plus les gros bonnets du quartier, avaient changé un peu les habitudes des habitants et les nouvelles têtes ne paraissaient pas aussi amicales que dans son souvenir. A croire que même sans l’avoir quitté, Shinjuku n’était plus « son Shinjuku ». Avec une pointe de vague à l’âme, l’ancien nettoyeur regagna son poste, tout en se demandant quoi faire si on le prenait pour cible.  

Kaori était songeuse. Restée à la maison pour s’occuper de Ai, elle se repassait le coup de fil de Saeko dans la tête. La policière avait arrêté de demander des services à Ryô au moment où il avait arrêté d’être City Hunter mais là Kaori avait senti que cette dernière ne lui avait pas tout dit et cela la mettait en rogne. Si Ryô lui cachait quelque chose, elle lui préparerait une grosse massue ! Pressant le pas, la jeune mère appela sa fille pour qu’elle mette son manteau. Cet après-midi, elle avait prévu de l’amener au parc.  

A suivre. 

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48