Chapitre 13 :: Arrivés en Terre in...connue

Publiée: 11-09-09 - Mise à jour: 03-10-20

Commentaires: Coucou tout le monde :) voilà un petit chapitre du retour de CH ^^ j'espère que vous avez passés de bonnes vacances et qu'il vous reste un peu de soleil dans le coeur ;) bonne lecture et merci à toutes celles qui m'ont laissé une review pour le chapitre précédent ! mise à jour le 03/10/20

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48

La chaleur étouffante du tarmac envahie d’un seul coup la jeune femme. Attrapant le bas de son chemisier pour éviter qu’il ne se soulève, elle plissa les yeux pour regarder autour d’elle. Après plus de 15h de voyage épuisant, cela lui faisait du bien de toucher enfin le plancher des vaches. Les voyageurs se pressaient autour d’elle, rejoignant les bâtiments du petit aéroport perdu de Colombie. Ils avaient changé quatre fois d’avions pour se retrouver enfin ici. Les différents contacts de Falcon les avaient amenés au plus près de la jungle sans pour autant leur donner toutes les garanties d’être sur la bonne voie. Serrant son sac dans sa main, elle ne pensait qu’à sa fille qui devait être quelque part dans cette immense forêt.  

Une main protectrice se posa délicatement sur son épaule. Croisant ainsi le regard de son mari, elle se mit à lui sourire tristement. Ryô avait pris sur lui pour voyager en avion grâce aussi aux calmants donnés par Kazue et surtout pour revenir dans ces lieux si pleins de mauvais souvenirs. Mais, il était comme elle, plein de rage de la perte de son enfant et de cette folle envie de la serrer à nouveau dans ses bras. Cette envie avait été plus forte que sa phobie destructrice des avions et même si le voyage avait été une souffrance pour lui, elle n’avait rien de comparable avec la perte de son enfant. Pour Ai, il était prêt à déplacer des montagnes, détourner des océans et même prendre l’avion pour faire le tour de la Terre.  

Avançant main dans la main vers la sortie de la piste, le couple City Hunter, suivit de près de Mick et Falcon, se dirigeait vers un homme qui les fixait depuis leur descente de l’avion. Le géant s’approcha en premier et le salua en espagnol. Mick fit un hochement de tête alors que Ryô se contenta de le regarder dans les yeux. Puis, le petit groupe le suivit vers une jeep qui les attendait juste derrière le grillage de l’aéroport. Sans un mot, la jeep démarra et le paysage défila sous les yeux de Kaori.  

Une heure s’écoula avant que la jeep ne s’arrête enfin dans un petit village de maisons rouges. La forêt amazonienne était aux portes. L’homme au teint sombre sorti en premier et les invita à le suivre. Bien que la nettoyeuse ne comprenne pas l’espagnol, elle devinait les gestes et les significations. Ils entrèrent dans l’une des maisons et furent accueilli par une femme habillé de couleurs vives et aux longs cheveux bruns attachés en chignon. Elle leur indiqua où poser leurs affaires et leur servit à manger. Personne ne parlait. Kaori sentait que ce silence pesant allait la rendre folle. Elle le brisa alors pour demander à Falcon où ils se trouvaient.  

-Où sommes-nous ?  

Le mercenaire soupira et porta une première gorgée de vin à sa bouche. Une fois qu’il eut fini, il répondit à la jeune femme :  

-Chez des amis. C’est d’ici que j’ai pu quitter le pays. Ils sont encore là pour m’aider aujourd’hui.  

Falcon n’en rajouta pas plus. Kaori, elle, était reconnaissante de la réponse et se sentait un peu plus rassurée.  

-Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? demande-t-elle à Ryô.  

-On attend. Maintenant, il nous faut des armes et un guide.  

-Et des informations complémentaires, enchaina Mick.  

-Oui.  

Kaori soupira. Ils n’étaient pas encore prêts pour retrouver Ai. Son impatience était palpable mais elle essayait de la contenir. Incapable d’avaler quoique ce soit, elle se leva pour s’isoler dans la pièce où se trouvaient leurs affaires. Suivit par la femme de la maison, celle-ci lui proposa de se débarbouiller dans leur salle de bain de fortune. Kaori accepta.  

Alors qu’elles essayaient de communiquer, la femme lui fit signe puis se montra en prononçant « Maria ». Kaori comprit alors qu’elle lui donner son prénom. A son tour elle se montra en prononçant « Kaori ». Maria lui répondit d’un sourire puis la laissa, ensuite, seule dans la salle de bain. La japonaise découvrit ses traits dans le miroir et soupira. Elle avait l’air si fatiguée, elle comprenait que Maria lui est proposé de se « rafraichir » un peu.  

En même temps dans la salle à manger, les trois amis s’étaient mis à parler à leur hôte. Personne n’avait de difficulté à parler en espagnol. Même Mick arrivait à communiquer dans cette langue bien que son niveau n’égalait pas celui de Falcon ou Ryô.  

-Je peux vous avoir un guide. Mais je ne sais pas si vous pourrez lui faire entièrement confiance… commença Raúl. Il a été mercenaire comme nous, il connait très bien la forêt mais il a perdu pied ces dernières années. Problèmes d’argent dû aux jeux… si je pouvais vous aider moi…  

Falcon posa sa main sur le bras de son ami colombien et enchaina :  

-Ne t’en fais pas pour nous, nous le surveillerons. Et je sais très bien que si tu avais pu faire plus pour nous, tu l’aurais fait. Ne te culpabilise pas.  

-Pour les armes ? demanda le nettoyeur américain.  

-J’ai une petite réserve et le reste arrivera demain avec votre guide. Ce n’est pas très difficiles d’en trouver dans ce pays, ironisa le colombien.  

Raúl se leva alors et croisa sa femme qui amenait une autre bouteille de vin à table. Sa démarche sure ne laissait pas apercevoir son handicap. Pourtant, ayant perdu sa jambe gauche pendant la guerre, Raúl ne pouvait plus être d’une grande utilité dans cette nouvelle mission. Son soutien ne serait que logistique. Falcon se sentait désolé pour lui mais n’avait pas pu faire autrement que de l’impliquer dans leur recherche.  

-Que peux-tu nous dire sur ce groupe armé ? demanda le nettoyeur japonais, qui jusque-là n’avait pas ouvert la bouche.  

Raúl se retourna vers la table et réfléchit quelques secondes.  

-Ils font principalement du trafic de drogue… mais ces dernières semaines, il parait qu’ils se sont reconvertis aussi dans le trafic d’enfants. Ils sont fortement nombreux et armés. On ne sait pas qui est à leur tête et ils se déplacent très souvent. Pour l’instant, suivre leur piste est très difficile. Ils établissent leur camp dans la jungle et recrutent dans plusieurs pays. Le gouvernement n’a aucune emprise sur eux. Ils sont libres…  

-Oui, ça regroupe ce que l’on nous a déjà dit. Attendons que le contact de Falcon puisse nous en dire plus, commenta Mick en finissant son assiette.  

-Oui attendons… murmura le japonais.  

La nuit était beaucoup plus fraiche que Kaori ne l’aurait cru au vu de la température de la journée. Inquiète pour sa petite fille, elle espérait que celle-ci soit bien couverte là où elle était. Regardant les étoiles, elle se demandait si elles se trouvaient sous le même ciel et si elle allait bientôt la retrouver. Frissonnant, Kaori se recroquevilla sur elle-même. Enfouissant sa tête dans ses bras, elle essaya de trouver un peu de chaleur. Puis, sans qu’elle ne s’en rende compte, une veste atterrie sur ses épaules.  

-Chérie, ça va ?  

La voix inquiète de Ryô fit lever les yeux de la jeune femme.  

-Ca va…  

Le nettoyeur lui sourit et s’installa près d’elle.  

-On ne dirait pas. Ne t’en fais pas on va bientôt retrouver Ai, je te le promets.  

-Je sais mais… quand ? Tu as vu comme il fait froid ? Si elle était malade ou si elle avait faim ?  

Ryô enlaça sa femme et déposa un baiser sur son front.  

-On va bientôt la retrouver, très bientôt…  

Kaori se rapprocha de son époux et enlaça sa main dans la sienne. Sentant qu’elle avait besoin de soutien, Ryô la prit dans ses bras et la berça légèrement.  

-Je sais que tu as peur et je sais que c’est dur pour toi mais je te fais la promesse que tu repartira avec ta fille et que tout ira bien pour elle.  

La jeune femme étouffa un sanglot et se laissa aller contre son homme en fermant les yeux.  

Falcon réglait les derniers détails avec Raúl. La nuit était bien avancée et presque toute la maison dormait. Kaori s’était écroulée de sommeil une demi-heure plus tôt et seul Ryô fumait à l’extérieur.  

Le mercenaire remercia son ami et rejoint le japonais sur la terrasse.  

-Tu ne dis rien ? demanda Ryô au bout de cinq minutes de silence entre eux.  

-Que veux-tu que je te dise ?  

-Comment te sens-tu ici… je veux dire qu’est-ce que ça te fais d’être là ?  

Falcon soupira.  

-Je ne vais pas te faire un dessin. J’aurais préféré ne jamais revenir ici.  

-Je vois. Quel est le programme de demain ?  

-On va voir le guide. Après on récupère les armes.  

-Ok.  

-Tu veux que je te laisse seul ?  

Ryô acquiesça silencieusement de la tête. Le mercenaire retourna alors dans la maison et laissa le japonais seul dans la nuit avec ses pensées. Fermant les yeux, les souvenirs le submergèrent sans qu’il puisse le contrôler.  

-Alors ?  

-….  

-Mon ange ? s’il te plait…  

Kaori se tourna vers Ryô et lui fit un sourire faible.  

-Négatif…  

Le nettoyeur soupira et enlaça sa compagne.  

-Rome ne s’est pas fait en un jour ! On est trop pressés, ça arrivera quand ça arrivera !  

La faisant danser dans ses bras, il regarda sa femme avec amour et tendresse.  

-Ne sois pas triste mon amour.  

-Je ne suis pas triste mon cœur, seulement déçue… j’avais cru…j’avais pensé et…  

La voix de Kaori mourut alors qu’elle nichait son visage dans le cou de Ryô.  

-Pardon murmura-t-elle.  

-Pourquoi t’excuses-tu ? demanda l’homme étonné.  

Kaori le regarda, s’imprégnant de son regard rempli d’amour.  

-De t’avoir donné de faux espoirs…  

Le nettoyeur effleura la joue de la jeune femme et replaça une mèche rebelle derrière son oreille. Ses gestes étaient tendres et elle frissonna à son contact.  

-Les premiers signes étaient là, tu ne pouvais pas douter. On essaie de faire cet enfant depuis seulement 3 mois Kaori, nous sommes trop impatients. Voir Yui évoluer tous les jours nous rend trop demandeurs. Laissons faire les choses… et puis tous ces essais bébé moi ça me plait ! fit Ryô avec une mine de pervers joignant le geste à la parole en portant sa main sur le sein de sa compagne.  

-Ryô ! gronda faussement outrée sa femme.  

-Et si on réessayait d’ailleurs ?  

Kaori se mit à rire et se laissa entrainer dans leur chambre à coucher.  

Ouvrant à nouveau les yeux, le japonais soupira et sorti une cigarette. Il la fit tourner entre ses doigts et rageusement il l’écrasa avant de la jeter au sol. Regagnant la maison, il se glissa contre le corps chaud de sa femme et l’enlaça en lui murmurant des mots doux. 

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48