Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteurs: saoria , tennad , RKever , Indiana , usakisa , bulma , paty , lyly , TOKRA , bindy5 , Kaoridu86 , Catzen20

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 20 chapitres

Publiée: 02-02-09

Mise à jour: 11-11-09

 

Commentaires: 189 reviews

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Humour

 

Résumé: Dans cette fic, vous trouverez: Des stripteaseurs, un remake de Flashdance, Kaori en infirmière, une chienne bientôt à terme, Ryô impuissant, un perroquet complètement fêlé du ciboulot, des journalistes en attente du scoop du siècle, une revue porno collector à 120480 yens et le tout sur fond de romance! allez voir!

 

Disclaimer: Les personnages de "Une cliente un peu particulière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une cliente un peu particulière

 

Chapitre 13 :: Le Docteur et l'Infirmière (Kaoridu86 & Bindy5)

Publiée: 04-04-09 - Mise à jour: 04-04-09

Commentaires: Salut tout le monde! C'est les sisters terribles (non pas les soeurs Nogami)!!! Voici le chap 13. Difficile de passer après tous nos talentueux prédécesseurs. Bonne lecture!!!

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Maison du Doc  

 

C’était une belle journée ensoleillée. Ça aurait dû être une belle journée ensoleillée…  

Sous le porche de la magnifique maison traditionnelle du Doc, deux personnes se tenaient face l’une à l’autre. Un homme et une femme.  

L’un qui se triturait nerveusement les mains en ricanant bêtement après l’annonce qu’il venait de faire tomber comme un couperet ; la seconde raide comme un piquet, blême, la bouche ouverte.  

Et soudain, un hurlement, la tête renversée vers le ciel et des larmes plein les yeux, fit sursauter d’un bond mètre son partenaire :  

 

- NNOOOONNNN !!!!  

 

Finalement, Kaori avait opté pour les deux : hurler et pleurer. Ryô avait les yeux fermés, les bras levés en protection quand elle l’empoigna rageusement par le col, le traînant pratiquement à terre :  

 

- Si c’est une plaisanterie, Saeba, je te tue !!!  

 

- Je te jure que ce n’en est pas une !  

 

- T’as mal regardé, c’est pas possible !!  

 

- Mais puisque je te dis que…  

 

Ryô se tut en déglutissant difficilement devant le regard flamboyant de son assistante. Kaori le lâcha furieusement et s’essuya les yeux du revers de la main.  

 

- On va inspecter les moindres recoins de cette baraque, quitte à les enfumer pour les faire sortir de là ! Tu prends à droite, je prends à gauche et on se retrouve dans le parc. EXÉCUTION !!!!  

 

Ryô jugea préférable de ne pas contester et courut chercher de son côté, pénétrant dans la maison tandis que Kaori prenait le chemin opposé. Une fois certain qu’elle ne pouvait pas le voir, il se mit à ronchonner en ouvrant les portes une à une :  

 

- Sérieux, elle est effrayante quand elle est comme ça ! Et cette manie de me filer des ordres ! Je suis pas son chien, moi ! Vraiment trop frustrée, cette f… Ooohh !!  

 

Un sourire lubrique déforma ses traits et c’est les yeux en cœur qu’il se jeta dans une des pièces sur une montagne de revues douteuses et de posters format grandeur nature. Les rassemblant à bras-le-corps en éclatant d’un rire émerveillé, il se rendit compte qu’il venait d’entrer dans le saint des saints, le sanctuaire caché, la chambre aux milles merveilles.  

 

- Ce vieux cochon de Doc ! Quel vieil égoïste !!! Il pourrait partager ! Oh, je l’ai pas ce numéro… Celui-ci non plus !  

 

Alors qu’il remerciait le ciel d’être tombé sur la salle de jeux du Doc, un cri de terreur retentit à travers toute la propriété. Pourtant son instinct ne lui dictait aucun danger…  

 

- Kaori ?  

 

Quelque part dans la propriété, Kaori poussa un nouveau hurlement. Un regard sur la porte, un regard sur les revues… La porte, les revues… La porte, les revues…  

Finalement, Ryô émit un grognement hargneux et se précipita à la recherche de sa partenaire en abandonnant les précieux trésors.  

Courant à travers les couloirs de la maison, Magnum au poing, il l’appela. Tout à coup, il s’arrêta net devant une fenêtre : Kaori était dans le jardin, immobile. Vite, il défonça à moitié une porte pour la rejoindre. Elle se tenait debout devant le bassin.  

 

- Qu’est-ce qui se passe ?  

 

Se tenant le visage, apeurée, elle sortit de son état second :  

 

- Ryô… C’est affreux…  

 

- Quoi ? QUOI ? Mais parle !!!  

 

- Je crois qu’ils se sont noyés !  

 

- Hein ?  

 

Elle lui désigna les plumes colorées et légèrement roussies près du bassin puis celles qui flottaient sur l’eau ; aucun doute, il s’agissait bien des plumes d’Esméralda. Pleurant à chaudes larmes, Kaori attrapa son coéquipier par l’épaule et le secoua comme un prunier :  

 

- C’est une catastrophe ! On a perdu la cliente ! Qu’est-ce qu’on va faire ?  

 

Ryô se dégagea de la poigne de la jeune femme.  

 

- Arrête ! Tu vois bien qu’ils n’ont pas pu se noyer dans cette flaque ! Et les corps seraient remontés…  

 

- Ils ne sont nulle part ailleurs !  

 

- Ce n’est pas un lac ! Ils n’ont pas pu se noyer !  

 

- Vas-y, va les chercher !  

 

- Quoi ? Tu veux que j’aille fouiner là-dedans ? Tu rêve, ma vieille, il en est hors de question ! T’as qu’à y aller toi !  

 

Sous ses yeux, l’expression de Kaori changea du tout au tout : de l’effroi, il passa à la colère. Ses yeux se rétrécirent, ses membres se crispèrent et elle prit une profonde inspiration. Ryô sut tout de suite qu’il n’avait pas fait le bon choix…  

 

- RRRYYYYÔÔÔÔ !!!!!!!!  

 

La force du cri lui fit faire un bond de deux mètres. Sans comprendre comment, il se retrouva les fesses au-dessus de la surface… puis dessous. Il sortit la tête de l’eau, crachant une carpe japonaise. Comme il l’avait fait remarqué, il n’y avait qu’à peine un mètre de profondeur.  

 

- Crétine !! Tu me le paieras !!  

 

- Cherche-les maintenant que tu y es, répliqua-t-elle bien à l’abri sur le bord.  

 

Bougonnant et pestant, Ryô se mit à déambuler dans le bassin, foulant le fond des pieds et des mains en effrayant les poissons sur son passage. Après en avoir fait le tour, il grogna :  

 

- Je te l’avais bien dit qu’il n’y avait rien, bourrique ! Et… Ooohh !  

 

Il venait de pousser une exclamation surprise et à la limite jouissive.  

 

- Quoi ? Qu’est-ce que tu as ? s’inquiéta Kaori en voyant le visage de son partenaire se délecter comme s’il avait son numéro de « Lapines en chaleur ».  

 

- Hihihi !! Y a un truc qui vient de se faufiler dans mon pantalon !  

 

Une aura noire grandit tant et si bien que les oiseaux s’envolèrent précipitamment des arbres et que les grenouilles se cachèrent sous les nénuphars. Ryô échappa un cri de peur et chercha à s’enfuir à l’autre bout du bassin quand l’ombre d’une massue de 1000 tonnes l’avala. Malheureusement, l’eau freinait ses mouvements et il ferma les yeux, pénitent.  

Mais c’est un autre petit cri qui le fit se retourner à demi : en levant si brutalement son maillet, le pied Kaori venait de glisser sur la pierre au bord du bassin, la précipitant dans l’eau tête la première. Ryô s’esclaffa de ce retour du sort mais ne calcula pas la massue que Kaori n’avait pas lâché.  

À côté de son partenaire dont le haut du corps restait sous la surface à cause de la massue qui l’y retenait, Kaori sortit la tête de l’eau en crachant. Considérant leur situation, elle se mit à hurler en tapant des poings, provoquant des éclaboussures :  

 

- Ouuiinn !! J’en ai marre de cette vie !!!  

 

Des bulles remontèrent à la surface pour acquiescer.  

 

 

Café Cat’s Eye,  

 

Après avoir remis l’Américain à sa place comme il se doit, Miki lui servit un café au comptoir tandis que Falcon balayait les éclats de plâtre, vestiges de la visite de Mick dans le mur.  

 

- Je ne sais pas ce qu’ils ont trafiqué toute la nuit mais ils ont fait un bazar monstre ! Pire que d’habitude, racontait Mick.  

 

- Oui, le Doc et leur foutue volaille leur posent quelques soucis, répondit Miki en lustrant son comptoir.  

 

- M’étonne pas, c’est Satan en personne qui nous a envoyé cette bestiole !  

 

Umibozû retourna à sa vaisselle à côté de son épouse. La porte du Cat’s s’ouvrit, la clochette tinta. Miki sourit aux nouveaux arrivants :  

 

- Bonjour et bienvenue au… Aaahhh !!  

 

Aussitôt, ils se planquèrent tous sous le comptoir, Mick ayant sauté par-dessus. Le couple d’anciens mercenaires et le nettoyeur pointèrent pistolets et bazooka.  

 

- L’accueil de votre commerce laisse à désirer, charmante Miki !  

 

- Caramba !!! approuva Esméralda.  

 

- Doc, qu’est-ce que ce truc fait ici ? rugit Miki. Il nous a fallu des heures pour tout ranger !  

 

- Ne vous en faites pas, elle et moi sommes attachés. Aucun risque qu’elle s’envole. Pas vrai la gentille fifille ?  

 

- Geenttiilllee !!  

 

Méfiants malgré tout, ils se redressèrent.  

 

- Ryô et Kaori n’étaient pas sensés vous retrouver chez vous ?  

 

- J’en ai eu assez d’attendre qu’ils terminent leurs cochonneries…  

 

- Hein ? Quelles cochonneries ?!? s’écrièrent Mick et Miki en cœur tandis qu’Umibozû virait au rouge.  

 

Fier de son effet, le Doc continua en caressant Esméralda sous le bec.  

 

- Disons qu’en vivant chez eux, j’en ai surpris de belles…  

 

Miki attrapa le Doc par le bras :  

 

- De quoi parlez-vous ?  

 

Mick poussa Miki et prit à son tour Doc par le col :  

 

- QUOI ?! C... c'est pas possible ! Dis-moi que c'est pas possible, vieux crouton ! Mais parle !  

 

Miki bouscula brusquement Mick pour reprendre à nouveau le professeur :  

 

- Vous allez parler oui ?!?  

 

Ce fut Esméralda qui répéta de sa voix rocailleuse ce qu’elle avait entendu (et subi) en battant des ailes :  

 

- Docteur Ross… Docteur Hathaway… Continue, vas-y c'est bien… un peu plus bas, oui vas-y… encore… Kaori, un peu plus vite...  

 

Alors qu’Umibozû écarlate avait le crâne qui fumait, devant lui, Miki et Mick ouvraient des yeux ronds comme des soucoupes, la bouche grande ouverte.  

 

- Et de mes yeux je les ai surpris, ajouta le Doc.  

 

- Pas… possible, bégaya Miki.  

 

Le nez de Mick se mit à saigner pendant que son esprit lubrique associait les mots aux images débauchées qu’il avait de Kaori. Falcon lui donna un grand coup sur la tête.  

 

- Comme je ne suis pas du genre à m’immiscer dans la vie privée des autres et que j’ai un cœur généreux, je leur ai laissé ma maison. Par contre, il va falloir nous héberger ce soir… Douce Miki…  

 

- Pas question ! s’écrièrent en cœur le couple Ijùin.  

 

- Une minute, réfléchissait Mick. Kazue… Elle vient de partir pour se rendre chez vous !  

 

Le Doc jura : Kazue allait faire foirer son opération « Together » !  

 

- Vite, en voiture ! s’écria-t-il.  

 

 

Pendant ce temps, Maison du Doc  

 

- Atchoum !!! Tout est de ta faute !  

 

- T’es tombée toute seule à ce que je sache !  

 

L’équipe City Hunter faisait piètre figure : trempés jusqu’aux os, les deux partenaires rentraient à l’intérieur de la maison, parsemant le sol de petites flaques. Arrivés dans la cuisine, Ryô s’affala sur une chaise pendant que Kaori se proposait pour aller chercher des serviettes. Soudain, Ryô la rattrapa par le bras, décrochant un post-it collé au frigo :  

 

« Nous sommes dans le laboratoire »  

 

Les deux comparses échangèrent un regard. D’un commun accord, ils se précipitèrent d’un pas rageur vers le labo ; cette fois-ci, le Doc n’y survivrait pas…  

Ordinairement fermé par une épaisse vitre blindée et d’une serrure à carte pour protéger les recherches et le matériel, le laboratoire était ouvert. Pas de bruit, pas de trace du Doc ni du piaf. Ryô et Kaori y entrèrent en criant :  

 

- Dis-donc, Doc, vous vous payez notre tête…  

 

Toutefois, c’est la seule chose qu’ils eurent le temps de dire : la vitre blindée se referma sur leur passage. City Hunter fit volte-face et se rua sur la sortie barricadée. Kaori se mit à marteler la vitre de toutes ses forces tandis que Ryô cherchait la commande de contrôle.  

 

- Doc ! Faites-nous sortir de là ! Doc !  

 

- Tais-toi, idiote ! Tu vois bien que ça sert à rien ! Ce vieux croûton nous a piégés !  

 

- Pourquoi ?!? J’EN AI MA CLAQUE !!! JE VEUX SORTIR !!!! DOC, RAMENEZ VOS FESSES, VIEUX DÉBRIS !!!  

 

En pleine crise de nerfs, Kaori se remit à frapper leur cage de verre. Ryô l’attrapa brusquement par les épaules, la forçant à lui faire face. Puis, sans crier gare, il la gifla. Hébétée davantage par le geste que par la faible force qu’il y avait mis, Kaori le dévisagea avec des yeux ronds. Ryô s’expliqua :  

 

- Désolé, c’était pour te calm… UUUUUHHH !!  

 

En réponse, il venait de recevoir un grand coup de genoux dans ses pauvres parties déjà atrocement malmenées. Tombant à genoux, les mains en coquille et le front sur le carrelage, il haleta.  

 

- Ça t’apprendra à me frapper ! commenta-t-elle.  

 

Alors qu’il gémissait comme un animal sans plus bouger, Kaori commença à s’inquiéter. Elle s’agenouilla à ses côtés :  

 

- Ryô, ça va ?  

 

- À ton avis ? grogna-t-il d’une voix étouffée. Elles me sont remontées jusque dans la gorge !  

 

- Bouge pas, je… je vais trouver quelque chose !  

 

- Ne pas bouger ? Ah bah oui, en voilà une idée ! J’ARRIVE PLUS À BOUGER !!!  

 

- T’es pas obligé d’être aussi désagréable !  

 

La larme à l’œil, il releva la tête au prix d’efforts considérables pour lui adresser le regard le plus noir dont il était capable. Kaori inspecta le laboratoire et trouva un frigidaire. Elle l’ouvrit : pas de glace. C’est alors qu’elle trouva une bonbonne d’azote liquide.  

Trouvant une idée, elle revint vers Ryô et sans cérémonie, lui fit lever les bras pour lui ôter son tee-shirt trempé.  

 

- Mais qu’est-ce que tu fabriques ?  

 

Elle roula le vêtement en boule qu’elle déposa au fond d’une bassine. Ensuite, avec précaution, elle versa deux gouttes d’azote liquide qui dégagèrent une épaisse fumée blanche et gelée. Ryô commença à paniquer :  

 

- Tu veux me les congeler ?  

 

- Aie confiance.  

 

- Après m’avoir émasculé ? Tu peux courir !  

 

Elle se planta devant lui :  

 

- Enlève ton pantalon.  

 

- Hein ?!?  

 

Il avait maintes fois rêvé que Kaori prononce ces mots mais absolument pas dans ces conditions. Agacée, elle répéta :  

 

- Enlève ton pantalon ! Ne fais pas le prude ! Ça fait six ans que je vis avec un type qui se trimballe à poil dans l’appart et qui bande à tout-va !  

 

- Je… j’ai peur que tu essayes de profiter de mon corps !  

 

- Vu ton état, il n’y a pas grand-chose à profiter. Allez, dépêche-toi !  

 

Grimaçant de douleur, Ryô se releva à grande peine et, avec l’aide de Kaori, il s’assit sur la table d’auscultation au centre du labo. Là, il enleva son pantalon trempé qui lui collait à la peau. Kaori lui tendit la bassine qu’elle avait rempli d’eau.  

 

- Pendant que tu… enfin… tu vois… je vais essayer de trouver comment nous sortir de là.  

 

Pendant qu’elle inspectait le panneau de contrôle en se demandant pourquoi le Doc leur avait tendu un tel piège, Ryô retira son caleçon, les bandages et savoura l’effet du froid en poussant un long soupir de soulagement.  

 

- Je reconnais que le coup de l’azote liquide, c’était bien pensé.  

 

Étonnée de recevoir un tel compliment, Kaori faillit tourner la tête vers son partenaire avant de se raviser, se souvenant qu’il se tenait en tenue d’Adam. Elle ricana nerveusement :  

 

- Tu n’en aurais pas eu besoin si je n’avais pas eu ce… réflexe.  

 

- Très bon réflexe ! J’aurais préféré que tu n’en fasses pas la démonstration sur moi mais garde le geste, il est très efficace.  

 

Un peu détendue par ce trait d’humour, elle rit. Au moins, ils pouvaient profiter d’un instant de calme et, après tout les évènements passés, c’était un luxe inestimable. Le regard toujours concentré sur la vitre, Kaori lança :  

 

- Pourquoi ce vieux fou nous a-t-il enfermés ici ?  

 

- Je parie qu’il est allé planquer mon numéro collector !!  

 

- Pourvu qu’Esméralda soit toujours avec lui !  

 

- Hum…  

 

Le silence retomba. Puis, Ryô s’exclama :  

 

- Je t’y prends, petite vicieuse !!  

 

- Quoi ? J’ai rien fait !  

 

- T’es en train de me mater dans le reflet !  

 

- Pas du tout, je…  

 

En y regardant bien, effectivement, elle avait le reflet de son partenaire juste sous le nez. S’écartant d’un bond en se plaquant les mains sur les yeux, elle se détourna, les joues rouges.  

 

- Juré, je n’avais pas remarqué ! se défendit-elle.  

 

Évitant autant la vitre que lui, elle se réfugia au fond du laboratoire sous ses éclats de rire moqueurs. Essayant de l’ignorer, elle trouva une blouse qui devait appartenir à Kazue.  

 

- Ryô, ne regarde pas !  

 

- C’est plutôt à toi qu’il faut dire ça !  

 

- Je suis sérieuse ! Je vais me déshabiller.  

 

Là, le rire de Ryô s’étrangla dans sa gorge. Qu’avait-elle dit ? Avait-il bien entendu ?  

 

- Je suis trempée et gelée, alors tourne la tête de l’autre côté !  

 

- Euh… oui…  

 

- Je te préviens: si je surprends un seul regard, je finirais ce que j'ai commencé !  

 

- C… comment ça ? osa le nettoyeur d’une petite voix.  

 

- Je te castre !  

 

- D’accord, déglutit-il plus par peur de ne pouvoir tenir sa promesse qu’effrayer par la menace.  

 

Il obéit sagement, cherchant des yeux le moindre reflet de sa partenaire ; hélas, rien. Il entendit les vêtements glissés. Pour ne pas céder à la tentation, il ferma fortement les paupières. Malheureusement, les sons intensifièrent son imagination débordante.  

Alors qu’il croyait ne plus pouvoir tenir, Kaori lui annonça qu’elle était décente… et là ce fut pire que tout : trop étroite pour elle, la blouse de Kazue boutonnée comprimait et moulait sa poitrine et ses hanches, remontait sur ses cuisses. Mieux que tous ses fantasmes !  

 

- Aïe !  

 

Son mokkori tentait de faire son apparition malgré les affres de la douleur. C’est clair, il ne passerait pas la journée !  

Toujours en évitant de le regarder, Kaori tirait au maximum sur la blouse pour couvrir un peu ses jambes.  

 

- Je vais te chercher des bandages… Il doit sûrement y en avoir ici.  

 

Elle se mit à fouiller dans les tiroirs sans se rendre compte qu’à chaque fois qu’elle se penchait, elle offrait à son partenaire une vue imprenable sur son shorty rouge encore mouillé. Les yeux ronds comme des billes, les lèvres pincées et le visage suant, Ryô essayait de canaliser toute son énergie en vain.  

 

- J’ai ! s’exclama Kaori, fière de sa trouvaille.  

 

Elle se tourna vers lui en brandissant les compresses. Son sourire se figea net devant son air.  

 

- Tu… tu…  

 

- Quoi, qu’est-ce que j’ai ?  

 

- Ta blouse… C’est vraiment trop mokkori ! lâcha-t-il dans un cri, consterné d’avoir craqué.  

 

Pétrifiée, Kaori rougit devant son aveu.  

 

- Ah oui, tu trouves ?  

 

- Enfin, je voulais dire, tu sais, dans… dans le cerveau d’un homme, cette blouse renvoie automatiquement au fantasme de l’infirmière… bafouilla Ryô. C’est pas forcément parce que c’est toi… bien que ça t’aille bien… Non, ce n’est pas ce que je voulais dire ! Ce que je voulais c’est… et merde !  

 

Kaori écouta jusqu’au bout, toujours immobile. Lorsqu’il se tut en se prenant la tête entre les mains, elle croisa les bras et soupira :  

 

- Tu tournes vraiment pas rond.  

 

Sur ce, elle lui balança les bandages. Un peu désorienté qu’elle lâche le morceau aussi facilement, il la remercia du bout des lèvres. Ensuite il s’appliqua à recouvrir son pauvre membre qui avait largement atteint son quota de malheur en deux jours. Il se débattit avec le sparadrap tout neuf.  

Le voyant se démener en grognant, Kaori hésita puis se planta devant lui en quelques enjambées.  

 

- Donne, je vais te couper les morceaux.  

 

Mais dans sa précipitation, le rouleau tomba entre eux deux. Ryô allait se baisser pour ramasser quand Kaori l’arrêta :  

 

- Je vais le faire.  

 

 

Les talons résonnèrent sur le carrelage. Rejetant ses longs cheveux en arrière, Kazue se dirigeait vers le laboratoire en chantonnant. Profiter de l’absence du Doc pour continuer ses recherches, voilà qui la ferait bien avancer dans son travail. Tout en marchant vers la vitre sécurisée, Kazue chercha sa carte dans son sac à main puis la passa machinalement dans le lecteur.  

La vitre s’ouvrit et Kazue pila devant le spectacle complètement incongru : Ryô nu debout avec Kaori agenouillée devant lui dans sa blouse qui lui arrivait juste en dessous des fesses…  

 

- Kazue ! s’écria Ryô.  

 

Kaori se redressa rapidement en lui souriant de toutes ses dents :  

 

- Kazue ! Tu tombes bien ! Aide-nous !  

 

Le sac à main de Kazue et sa veste posée sur son bras, tout tomba à terre. Et Ryô comprit. Il secoua énergiquement les mains :  

 

- Non, non ! Ce n’est absolument pas ce que tu crois ! Kazue, reviens !  

 

Trop tard. Les joues écarlates d’avoir assisté à cette scène, Kazue venait de tourner les talons et s’enfuyait à toutes jambes. Ryô se mit à la poursuivre – et Kaori en profita pour sortir de cette prison – chacun criant respectueusement :  

 

- Ce n’est pas ce que tu crois !  

 

- Qu’est-ce qui vous prend à courir ? Attendez-moi !  

 

 

La jeep de Falcon se gara à côté de la Mini dans la cour du Doc. Les Ijùin, Mick et le Doc toujours accompagné d’Esméralda descendirent en hâte.  

 

- Je ne vois pas la voiture de Kazue, fit remarquer Mick.  

 

- Normal, elle se gare toujours de l’autre côté de la maison, répondit le Doc.  

 

À ce moment, un hurlement strident retentit et Kazue sortit comme une folle de la maison :  

 

- Kyyaaaaahhhh !!!  

 

En voyant les autres réunis devant le porche, elle se jeta dans les bras de Mick. C’est ce moment que choisit Ryô pour apparaître, vêtu uniquement par des bandages. Il stoppa net devant le reste de la bande. Miki hoqueta de surprise.  

 

- C’est pas ce que vous croyez !! se défendit le malheureux.  

 

- Ryô, t’es où ? s’égosilla une voix essoufflée à l’intérieur de la maison.  

 

Kaori sortit à son tour. Dans sa course, le bouton du haut avait sauté, révélant son soutien-gorge. Miki poussa carrément un cri de stupeur en les pointant du doigt. Alors Falcon basculait en arrière, ce surplus d’indécence ayant raison de lui, le Doc et Mick – malgré la présence de Kazue dans ses bras – se mettaient à baver devant la tenue de la nettoyeuse.  

 

- Bon sang, c’était vrai ! Ils jouent vraiment au docteur ! lâcha Mick.  

 

- Je sens que vous allez avoir du mal à me croire, hein ? rit nerveusement Ryô.  

 

 


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