Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteurs: saoria , tennad , RKever , Indiana , usakisa , bulma , paty , lyly , TOKRA , bindy5 , Kaoridu86 , Catzen20

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 20 chapitres

Publiée: 02-02-09

Mise à jour: 11-11-09

 

Commentaires: 189 reviews

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Humour

 

Résumé: Dans cette fic, vous trouverez: Des stripteaseurs, un remake de Flashdance, Kaori en infirmière, une chienne bientôt à terme, Ryô impuissant, un perroquet complètement fêlé du ciboulot, des journalistes en attente du scoop du siècle, une revue porno collector à 120480 yens et le tout sur fond de romance! allez voir!

 

Disclaimer: Les personnages de "Une cliente un peu particulière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une cliente un peu particulière

 

Chapitre 14 :: Show must go on !

Publiée: 22-04-09 - Mise à jour: 23-04-09

Commentaires: Bonjour ! Alors voilà (enfin) le nouveau chapitre de cette RRS, qui a eu un mal fou à arriver sur le site ! Des instances divines étaient apparemment contres le fait que le maje mais je me suis arrangée avec elles donc tout va bien ! Vous aurez donc compris que ce retard ne peut être dû qu'à un seul auteur, votre dévouée Indiana ! J'avais déjà posté un chap pour cette fic, j'avais souffert une fois pour boucler un texte qui tenait la route et me voilà repartie pour un tour ! Je ne sais toujours pas comment Toto est parvenue à me faire signer de nouveau mais toujours est-il que ce chap est bien le mien ! Alors je vous préviens tout de suite, il est long du genre super méga long mais on rigole ... enfin je l'espère ! J'en profite pour faire un ptit clin d'oeil aux deux miss qui fêtent leur anniversaire aujourd'hui : Usa et Kaoridu86 ! Par la même occasion, je vais faire une tournée générale pour saluer les killeuses qui bossent sur cette fic et celles qui ont fêté leur anniv' ce mois-ci, à savoir les miss Toto et Paty ! Mais aussi celle qui va bientôt fêter le sien, la miss Bubu ! Voilà j'arrête mon monologue et je vous laisse à votre lecture ! De gros bisous. Indie

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Il était de ses jours où il semblait à Kaori que le sort s'acharnait sur elle comme si une force céleste avait décidé de jouer avec une poupée vaudou la représentant. Et très curieusement elle avait l'impression que cette journée faisait partie de ces instants de souffrance ...  

 

Comment aurait-il pu en être autrement ?! Aux vues de tout ce qu'elle venait d'endurer depuis le matin et depuis la veille, il semblait parfaitement logique que cette journée n'était pas la sienne ... La nuit affreuse qu'elle avait passé ... la mort momentanée d'Esméralda ... la destruction de leur appartement ... la maison du Doc et son fichu bassin ... le labo ... la blouse ... la nudité de Ryô et maintenant leurs amis qui les découvraient dans une position plus que compromettante !  

 

Oui, ce jour était officiellement le jour le plus pourri de son existence ! C'était physiquement impossible de faire pire !  

 

Du côté de Ryô, l'appréciation de cette journée n'était pas meilleure : franchement il en avait passé des sales moments mais là il cumulait ! En moins de vingt-quatre heures, il avait subi tout ce qu'il était humainement possible de subir : supporter constamment le Doc, ramener sa cliente à la vie, avoir failli concrétiser avec sa partenaire ... oui, décidément cette affaire était riche en émotions et cela même pour un grand gaillard comme lui !  

 

Mais se retrouver en semi tenue d'Adam, et cela en admettant que les bandages puissent faire office de caches attribut, devant leurs amis avec Kaori, déguisée en infirmière coquine ... alors là, c'était l'apothéose ! Sauf que le pire restait à venir, puisqu'il fallait détromper les esprits qui leur étaient opposés et cela s'annonçait plus ardu que tout ce qu'ils venaient de vivre ...  

 

D'une voix nerveuse, il tenta :  

 

- Ce n'est pas ce que vous croyez ...  

- Ah ouais ?! lui rétorqua Mick, goguenard. Tu vas me dire qu'en fait, tu as décidé de te mettre tout nu et que Kaori s'est déguisé en infirmière affriolante pour taper le carton ?! Ryô ... mon petit pote ... va falloir que tu nous dises la vérité ...  

- Mais oui Baby Face ! surenchérit le Doc. Vous savez nous sommes tous en état d'entendre la vérité ! De tout façon, on a bien pigé à quoi vous avez joué dans mon laboratoire ... j'espère que les lieux t'ont inspiré mon grand !  

 

Face à la déduction aussi logique que perverse du Doc, Ryô ouvrit un four pas possible tandis que Kaori virait au rouge carmin : Umi qui venait de retrouver ses esprits, retomba immédiatement dans les pommes, tant l'atmosphère s'était chargée en sous-entendus tendancieux. Miki se baissa à la hauteur de son mari et essaya de le réanimer, tout en lançant à Ryô et Kaori :  

 

- Non mais franchement vous pensiez à quoi ?! Okay, je suis contente que vous ayez enfin concrétiser mais le faire dans un labo ?! Chez le Doc ?! Yeurk ! Vous n'auriez pas pu être un peu plus inspirés pour votre première fois ?!  

- Miki n'a pas vraiment tort ... articula difficilement Kazue en reprenant ses esprits. Je sais que parfois la frustration d'un désir peut amener à faire des choses parfaitement incongrues mais de là à faire "ça" sur une table d'auscultation aussi froide que le marbre ... faut être un peu timbrés quand même ! M'enfin chacun ses fantasmes sauf que la prochaine fois, prévenez moi avant ça m'évitera de garder certaines images en tête ...  

 

Kaori fit passer son regard de Miki à Kazue, de Kazue à Mick, de Mick au Doc puis du Doc à Umi et là, elle comprit enfin la portée de toutes leurs élucubrations : ils ne croyaient pas que elle et Ryô avaient ... enfin ... avaient "jouer au docteur" dans le labo du Doc ?! C'était pas que, mais franchement l'idée d'une première fois chez un vieux pervers ne l'avait jamais vraiment emballé !  

 

Non, il y avait certainement d'autres endroits plus adéquats pour une première nuit de passion ... un petit hôtel perdu dans les montagnes ... un bungalow au bord de la mer ... ou tout simplement leur appartement ... oui, il y avaient des centaines de lieux plus appropriés !  

 

Et puis avant tout il aurait fallu qu'il y ait eu consentement des deux protagonistes! Pour sa part, elle n'était pas contre mais Ryô semblait bien peu décidé alors comment diable leurs amis pouvaient-ils croire qu'ils avaient passé le cap ?! Elle fit une pause un instant et enclencha un retour en arrière : de ce qui s'était passé le matin même, à savoir la mort inopinée d'Esméralda et sa résurrection, il n'y avait qu'elle et Ryô qui étaient au courant.  

 

Mais il y avait eu cet instant fatidique ... où Ryô l'avait renversé sur le lit pour détourner l'attention du Doc ... combien y avait-il à parier que l'idée d'un début de liaison entre elle et son partenaire, venait d'un certain praticien à l'esprit lubrique ?! Pour un peu qu'Esméralda, se soit joint à la combine et ça y était, la rumeur était lancée !  

 

D'un geste las, elle passa sa main devant ses yeux et alors que Ryô s'apprêtait à reprendre la parole, elle souffla :  

 

- Vous croyez sincèrement que je viens d'attendre le septième ciel avec "ça" ?!  

 

En concluant sa phrase, elle désigna Ryô pour mettre un visage sur le "ça", qualification qui indigna instantanément le nettoyeur :  

 

- Et d'où tu me traites de "ça", toi ?! Je ne te permets pas ! Je suis quand même humain, j'ai une conscience, des sentiments ...  

- Tu va te taire ! fit sa partenaire en le coupant. Ce que j'entends pas "ça" c'est l'état de tes aptitudes physiques ! Je ne sais pas si vous avez remarqué mais en ce moment l'Etalon de Shinjuku est bien diminué ... entre les attaques d'Esméralda, l'omelette que Saeko a fait ce matin et mon réflexe bien placé de tout à l'heure ... je ne pense pas qu'il soit en état de satisfaire qui que se soit ! En tout cas, je ne vois pas comment il aurait pu "jouer" avec moi ...  

- C'est pas faux ... fit Ryô en se tapotant le menton. Mon mokkori est plus en état de marche depuis une journée alors il paraît impossible que nous ayons pu faire quelque chose dans ce labo ! Et puis excusez moi mais en plus l'endroit me paraît être un parfait tue l'amour ! Sans parler de la personne avec laquelle j'étais ... je voudrais pas dire mais je ne fais pas ce genre de "danse" avec les travelos ... question de principes !  

- Donc vous n'avez rien fait ?! s'enquit Miki en aidant son époux à se relever  

- Bien sûr que non ! affirma Kaori. C'est l'autre médecin pas net qui s'est imaginé des trucs et qui s'est arrangé pour qu'on se retrouve dans cette position !  

 

Tous les regards convergèrent alors vers le Doc qui se triturait nerveusement les mains avec Esméralda, toujours posée sur son épaule.  

 

- En gros, c'est le vieux qui s'est fait des films ?! déduit Mick. Et nous comme des abrutis finis, on l'a cru sans hésitation ! J'espère que tu t'es bien marré papi, parce que tu vas regretter de m'avoir fait déplacé pour rien !  

 

L'américain se mit à faire craquer ses doigts dangereusement, tout en se rapprochant du vieil homme : Doc regarda à droite et à gauche dans l'ultime espoir de trouver une échappatoire mais il ne vit rien lui permettant de s'enfuir. Sentant sa dernière heure arrivée, il commença à prier tous les dieux de la Création mais finalement ce fut Esméralda qui lui vint en aide :  

 

- Carambaaaa ! Protection !  

 

L'oiseau se plaça juste devant son complice, et écartant ses ailes décolorées au possible, elle essaya d'intimider Mick de son regard le plus noir. Le nettoyeur eut un léger mouvement de recul, étonné que ce piaf prenne encore la défense du médecin mais il ne baissa pas le regard. Durement, il lui lança :  

 

- Esméralda, je ne veux pas te faire de mal ... enfin pas encore ... alors écartes toi gentiment et laisse moi tuer le débris derrière toi !  

- Carambaaaa ! Pas de coopération !  

- Sois raisonnable, la volaille ! Que crois-tu être en mesure de faire face à un nettoyeur de mon acabit ?! Tu vas finir en ailerons fris et puis c'est tout !  

- Carambaaaa ! La bave du crapaud n'atteint pas la blaaaanche colombe !  

- Quoi moi un crapaud ?! s'étonna Mick en sortant son arme. Tu vas voir si je suis un batracien ... colombe de mes deux ... je vais te transformer en plumeau !  

- Carambaaaa ! Même pas peur ! Mick Angel ... décrépitude !  

 

La dernière phrase d'Esméralda provoqua une vague de silence sur l'assemblée qui ne dura pas très longtemps puisque Ryô, hilare, s'exclama :  

 

- Ah Mick qui tombe en décrépitude ! C'est comme les bâtiments publics faut rénover ! Ce piaf est plus clairvoyant que ce que je pensais !  

- La ferme Saeba ... grogna l'américain. Ou je m'occupe de toi ensuite ...  

- Carambaaaa ! Ryô Saeba ... est un hooooooongre !  

 

Seconde vague de silence. Toutes les personnes présentes se regardèrent un instant avec que Miki ne prenne la parole :  

 

- Tu as atteint le stade de "l'hongre" Ryô ?! Oh mon pauvre, et dire que nous pensions que tu faisais des galipettes avec Kaori ! Tu ne dois même plus en être capable ... et d'ailleurs en seras-tu un jour de nouveau capable ?! Seul le temps nous le dira ...  

- Non mais oh, je ne suis pas impuissant ! cria Ryô. J'ai peut-être le mokkori qui flanche mais il n'est pas mort quand même !  

- Nier l'évidence ne va pas arranger les choses ! souffla Kazue compatissante. Le dénis ne fait pas mieux accepter la vérité ! Il va falloir que tu sois fort ... en attendant tu ferais bien d'aller te vêtir ... tu te fais du mal à te promener ainsi !  

 

Gentillement Kazue vint prendre Ryô par le bras pour le mener vers l'intérieur : la jeune femme fut d'une telle prévenance que le nettoyeur ne put que la suivre sans rechigner, la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés par la surprise. A les entendre tous, il était bon pour la casse ! L'Etalon de Shinjuku n'était plus ... sa réputation venait de trépasser ! Comment pouvait-il dire cela de lui ?! Ce n'était pas comme s'il n'était plus capable de rien ... bien sûr pour l'instant, il n'était pas au maximum de ses capacités mais tout de même, de là à parler d'incapacité ! Il était vrai aussi, qu'après la superbe omelette de Saeko puis celle de Kaori ... qui étaient venues s'ajouter au attaques ciblées d'une certaine cliente qui avait décidé d'engager les hostilités avec son mokkori, il ne devait plus en imposer des masses ...  

 

Peut-être que ses amis avaient raison ... peut-être que sa renommée était trop abîmée ... peut-être que l'Etalon de Shinjuku ne pourrait plus jamais être ... Prenant soudainement conscience de l'ampleur du phénomène, il fondit en larmes juste avant de passer la porte d'entrée. Il laissa derrière lui, un Doc tordu, un Mick qui essayait de réprimer un fou rire, un Umi égal à lui même et deux jeunes femmes qui se savaient plus s'il fallait plaindre ou charger le pauvre nettoyeur.  

 

Quand la porte se referma sur le blessé de guerre et son infirmière, Kaori se retourna vers le praticien et vers sa cliente, qui ricanaient de paire dans leur coin :  

 

- Écoutez moi bien vous deux, je croyais avoir étais claire ce matin mais il semble que vos petites cellules grises n'ont pas imprimé l'information ... je vais donc vous le répéter une ultime fois ... je commence à en avoir assez de vos singeries ! Depuis que cette mission a commencé, j'ai l'impression d'être passée par les pires scénarios possibles ! Les mauvaises surprises s'enchaînent inlassablement et elle me sont gracieusement offertes par deux comiques de bas étage qui croient que ma vie n'est pas assez difficile comme ça ! Alors je vais être précise cette fois-ci, je ne tolérais plus aucune incartade de votre part ... vous allez marcher droit ou je vous promets que je saurais vous remettre dans le droit chemin à ma manière ... c'est à dire avec perte et fracas ! Ai-je été assez claire ?!  

 

Devant l'air rogue et passablement énervé de la nettoyeuse, les deux fautifs hochèrent positivement de la tête tandis que leur juge reprenait :  

 

- Bien ... alors la prochaine qu'on vous dit ne nous attendre ... vous nous attendrez ! Ça nous évitera des scènes dans ce genre, qui bien qu'elles vous fassent rire, ne me plaisent absolument pas ! Maintenant on rentre à l'appart ! Et le premier qui l'ouvre pour faire ne serait ce qu'une seule remarque ... je l'étrangle de mes mains !  

 

Le Doc qui s'apprêtait à faire un commentaire, fort peu subtil, sur la tenue de Kaori et sur sa posture plus qu'évocatrice, il fallait reconnaître que dans cette blouse trop petite, déchirée sur un décolleté affriolant, les poings sur les hanches et le pied trépignant de colère, la jeune femme avait tout des fantasmes les plus fous du vieux pervers, s'abstint. Certainement plus par peur des représailles que par respect de la sensibilité de Kaori. Et puis il fallait éviter de se faire exterminer avant que l'opération "Together" ne soit menée à son terme ... alors dans un soupir à fendre l'âme, le médecin se dirigea vers l'Austin, accompagnée de sa perruche de combat qui n'avait pas lâché Mick des yeux.  

 

Quand les deux coupables furent montés dans la voiture, l'américain s'exclama :  

 

- Je ne sais pas ce qu'elle a cette volaille mais c'est sûr qu'elle m'a dans le collimateur ! Non mais je te jure, oser me comparer à une grenouille ! Moi, le grand Mick Angel ... numéro un américain ... chouchou de ses dames ... étalon de première classe ... séducteur ....  

- Au rabais ! termina Umi en le coupant. Arrête de t'envoyer des fleurs, Angel, personne ne croit à ton petit monologue !  

- Merci pour le soutien ... railla Mick en fourrant les mains dans ses poches. J'en attendais pas moins de toi ma petite luciole des mers ...  

- Tu vas voir ... grogna Falcon.  

- On se calme vous deux ! les interrompit Miki. Vous ne croyez pas que Kaori a assez à faire avec Ryô, le Doc et Esméralda ?! Ils sont tout le temps en train de se bouffer le nez ces trois-là ! Alors vous allez pas vous y mettre vous aussi ?!  

- Pardon Miki ... Kaori ... je voulais pas m'énerver mais c'est l'autre peluche qui m'a mis les nerfs en pelote !  

- Humpf ... s'excusa le géant à sa façon  

- C'est pas grave ... sourit doucement Kao. A présent, je vais ramener "Bonnie and Clyde" à l'appart ! L'un de vous pourra me raccompagner l'éclopé quand Kazue en aura fini avec lui ?! Je ne pense pas qu'il soit en état de rentrer seul après ce qui vient de lui arriver !  

- Je le ramerais chez vous Kaori ! lui affirma la barmaid  

- Merci Miki ! Bon maintenant allons s'occuper du duo infernal ! Souhaitez moi bonne chance ...  

 

Les trois amis de Kaori lui adressèrent un sourire compatissant tandis qu'elle s'éloignait vers la voiture, où le Doc s'était allongé de tout son aise sur la banquette arrière. La nettoyeuse ouvrit la porte conducteur et se glissa à bord de l'engin, en prenant garde à ce que sa jupe ne remonte pas trop sur ses jambes pour que le vieux pervers ne commence pas à partir dans ses délires obscènes ... Malheureusement, il en fallait bien moins au praticien pour se laisser dominer par sa libido et le peu de peau qu'il avait put apercevoir alors que sa garde du corps montait, lui avait suffit amplement à déclencher son mokkori power. Suavement, il se pencha donc à l'oreille de Kaori et lui murmura :  

 

- Belle enfant ... votre peau laiteuse réveille en moi des sensations de volupté trop longtemps cachées ... vous ressemblez tant à une déesse que mon glaive magique ne demande que vous ... profitons de l'exigüité de cet endroit pour nous laisser aller à nos passions les plus folles ... inventons des positions qui ne seront connues que de nous deux ...  

 

Très logiquement, le vieillard ne put terminer sa phrase aux sous-entendus plus qu'explicites puisque à peine avait-il prononcé le mot "deux" qu'il se retrouva encastré sous une massue tandis que Kaori hurlait dans l'habitacle :  

 

- Et cette position là elle vous plaît ?! On l'appelle "la crêpe du cafard lubrique" !  

- Fe ne fovais pas fa de fette fafon ... crachouilla le puni entre les dents qu'il lui restait. Maif fous afez raifon ... ne laifons pas notre faffion frûler fans fun fendroit auffi imferffonnel ! Faimons nous failleurs ! Feut-fêtre fans fun fove-fôtel ?!  

- Un love hôtel ?! Mon pauvre Doc, vous ne tenez vraiment pas à la vie ... continuez sur cette lancée et je promets que ça sera douloureux mais d'une force ... un truc que mes dans vos pires cauchemars vous n'imaginez pas ...  

- Tout de suite le recours à la violence ... soupira le praticien en s'extrayant de sous la massue. Allons Kaori, nous sommes des gens civilisés ... parlons calmement ...  

- Vous ?! Civilisé ?! Vous êtes un babouin en rut et rien de plus ! Je ne vois pas de quelle manière, je pourrais rester calme avec un homme dans votre genre ! Alors vous allez me faire le plaisir de la boucler ou je me charge de votre cas ...  

- Mais Kaori ....  

- Qu'est ce que j'ai dit ?! fit la nettoyeuse, d'un ton acéré. Un mot de plus et vous passez le voyage attaché au pare-chocs !  

 

Doc réouvrit la bouche pour manifester son mécontentement face à l'attitude de Kaori mais il se ravisa quand la scène de lui accroché au pare-chocs de la Mini s'imposa à son esprit. Il se tassa sur sa banquette pendant qu'Esméralda venait se poser sur son épaule, pour le soutenir silencieusement. Le vieux médecin lui souffla alors :  

 

- Sois patiente Esméralda, dès que nous serons chez eux ... nous mettrons en place la seconde phase du plan "Together" ... on va faire comprendre à Kaori que d'autres hommes peuvent occuper la place de Ryô dans son cœur ...  

- Caraaaamba ! Séduction ! approuva la voix cassée du perroquet  

 

Les deux complices se mirent alors à pouffer en silence, tels deux enfants qui seraient en train de préparer un mauvais coup, sous l'œil suspicieux de leur conductrice qui les surveillait dans son rétroviseur intérieur. Tout en slalomant entre les voitures, elle lâcha un soupir excédé : cela ne faisait que deux jours que la mission avait commencé et elle en avait déjà plein le dos ! La présence constante du Doc à l'appartement, ses tentatives infructueuses de séances mokkori, ses allusions graveleuses et la collaboration diabolique d'Esméralda ... tout s'ajoutait au quotidien pour la pousser dans ses derniers retranchements !  

 

Quand City Hunter avait une cliente a protéger, elle devait bien évidemment être vigilante pour que son dépravé de partenaire ne parvienne pas à ses fins avec leurs protégées. Elle le surveillait, lui envoyait quelques massues ou l'attachait dans son futon mais jamais elle n'avait eu à se battre avec un telle hargne ! Le Doc était le pire des pervers de cette planète ! A côté de ce vieux fou, Ryô était au stade de "petit joueur"... le nettoyeur était au niveau "gentil pervers" alors que le Doc lui était à un niveau bien supérieur ... à un niveau suprême de la perversité ... à un niveau contre lequel elle ne pouvait pas lutter ! Elle aurait beau sortir toute sa panoplie, il aurait toujours un coup d'avance sur elle ...  

 

Et avec l'autre piaf comme associée, il avait décroché le gros lot ! Pour que sa perversité puisse s'épanouir, il lui fallait un cerveau diabolique, qui le protège des mauvais coups, qui lui permette de devancer les ripostes de Kaori, qui occupe Ryô assez longtemps pour lui laisser la voie libre ... et comble de la chance, il venait de la trouver en la personne de ce volatile de malheur ! Et dire qu'elle avait était heureuse de cette mission ... ce coup-ci, ce n'était pas une cliente mokkori ... c'était un oiseau ... une bestiole qui n'allait pas éveiller la libido excessive de son partenaire ... elle pensait avoir la paix ...  

 

Elle le pensait ... elle y avait cru ... mais quelle naïve elle avait été ! Cette mission était la pire mission de leur partenariat : une protection qui allait laissé des traces, physiques chez Ryô et mentales chez elle ! Enfin, le genre de mission qu'on ne souhaiterait même pas à son pire ennemi ... le genre de mission qu'on prie pour ne jamais avoir ...  

 

Kaori soupira de nouveau face à la constatation funeste que leur semaine d'encadrement ne faisait que commencer et que allant de paire, ses problèmes ne faisaient que commencer. Elle jeta un coup d'œil dans le rétro pour s'assurer que les deux monstres se tenaient tranquilles, juste avant de s'engager dans la cour de leur immeuble. Elle gara la Mini dans un crissement de pneus et avant de descendre se retourna vers ses passagers :  

 

- Je vous préviens tout de suite : j'ai besoin de calme et de repos alors on va monter tranquillement à l'appart ... vous allez vous poser quelque part ... faire ce que vous voulez ... baver sur un magazine ou médire sur Ryô ... je m'en contrefiche mais le premier qui l'ouvre s'exposera à une punition divine ! Vous avez saisi le message ?!  

 

Le Doc et Esméralda acquiescèrent tout en descendant doucement de la voiture. Satisfaite, Kaori masqua un sourire victorieux juste avant de quitter le véhicule à son tour et de leur emboîter le pas avec rapidité. Juste avant de passer la porte d'entrée, elle se retourna néanmoins et souffla :  

 

- Ryô ... je t'en prie ... ne tarde pas à rentrer ...  

 

A quelques rues de l'immeuble City Hunter, ledit Ryô se mit alors à éternuer sur la table d'auscultation où Kazue était en train de lui refaire un bandage tout neuf pour son mokkori endolori. Elle rit :  

 

- Tu vois ce que je te disais ?! A te balader nu comme un ver, on abîme sa réputation et on attrape froid ! Allez maintenant on va faire quelques exercices de contrôle pour voir si tu n'auras pas de séquelles par la suite ...  

- En d'autres circonstances, je t'en aurais montré des "exercices de contrôle" mais là je suis vraiment HS ... pleurnicha Ryô. J'ai même chopé un rhume du mokkori ! La honte ! Manquerait plus que j'ai le tuyau qui goutte et là c'est bon je peux m'enfermer définitivement chez moi !  

- Tu ne peux pas attraper un "rhume de mokkori" ! Je ne sais pas si tu es au courant mais ton appendice n'est pas une personne à part entière ! Donc ça m'étonnerait que tu puisses attraper des microbes à cet endroit de ton corps ! Par contre, te promener à moitié nu ... là c'est sûr ça va pas t'aider à garder la forme ! Bon maintenant lève toi et essaie de te t'accroupir ...  

 

La jeune femme aida Ryô à se rétablir en position assise et à passer un caleçon puis elle le fit prendre appui sur elle pour descendre de la table. Il fit quelque pas maladroits en esquissant une légère grimace de douleur quand certains de ses membres virent frotter contre ses cuisses, lâcha le cou de Kazue et entama la série de flexions demandée. Quand il parvint en position accroupie, il réprima un cri de douleur et se retournant vers son infirmière, lui adressa un sourire crispé :  

 

- Même pas mal ...  

- Ouais c'est ça ... railla la jeune femme en le soutenant pour qu'il se relève. Mon grand, j'ai bien peur que je doive te faire un arrêt de travail à durée indéterminée ... parce que là t'es vraiment pas en état de courir les cabarets !  

- Quoi ?! s'étrangla Ryô. "A durée indéterminée" ... Kazue qu'est ce que ça veut dire ... parles moi franchement ... je dois savoir la vérité sur mon mokkori ...  

- Arrêtes ton char Ben Hur ! On est pas dans un film catastrophe où la fin de Monde nous menace à chaque instant ! Ce que j'essaie de te faire assimiler c'est que pour l'instant ton mokkori n'est vraiment pas au meilleur de sa forme et que si tu veux un jour pouvoir honorer ta réputation, il va te falloir énormément de repos ... donc pas de coups pour le moment, monsieur l'étalon !  

- Pas ... pas ... de coups ?! bégaya le malade. Mais ... ça veut dire l'abstinence ?!  

- Tout juste Auguste ! Pour l'instant, tu t'imagines que t'as une ceinture de chasteté et tu oublies tous tes délires mokkoriens ! Maintenant je pense que le mieux serait que tu rentres chez toi ... va te reposer tu en as bien besoin ! Si je ne m'abuse, Miki doit t'attendre dehors pour te raccompagner à l'appartement ! Euh ... Ryô ?! Tu m'entends ?!  

 

Rétablissant son attention sur son patient, Kazue put constater que ce dernier avec gardé la bouche grande ouverte et le regard rivé sur son membre blessé. Il semblait déconnecté de leur galaxie comme sourd à tout ce qu'aurait pu dire son infirmière. Cette dernière lui passa une main devant les yeux pour le faire revenir parmi les humains mais il se contenta de tourner la tête vers elle et de soufflait :  

 

- L'abstinence ... ceinture de chasteté ... pas de coups ...  

- Ok ... lâcha la jeune femme. Ça t'as vraiment fait un choc ! Allez vient Ryô, on va allait s'asseoir dans la salle d'attente avec Miki et on va essayait de reprendre doucement nos esprits ...  

 

Elle saisit le bras du nettoyeur et très tranquillement, l'emmena vers la sortie tandis qu'il répétait inlassablement les trois expressions qui venaient de lui causer un traumatisme ...  

 

En parlant de traumatisme, dans un appartement bien connu, une jeune femme s'apprêtait à en connaître un de taille ... Kaori allait être la pauvre victime du pire spectacle que la Nature est jamais crée ...  

 

Depuis qu'ils étaient rentrés à l'appartement, elle n'avait plus entendu le Doc ou Esméralda : elle n'aurait su dire si cela était une bonne ou une mauvaise nouvelle mais toujours était-il que cela lui permettait de se reposer un peu. D'ailleurs elle était tombée sur le canapé dès leur arrivée encore vêtue de sa tenue suggestive et ne semblait pas vouloir en décoller de sitôt !  

 

Elle était exténuée ... beaucoup trop fatiguée pour avoir la force de monter dans sa chambre se changer, bien trop lasse pour essayer de se relever alors elle restait là, assise sur le sofa, la tête lâchée en arrière, les yeux fermés pour mieux profiter du calme que lui accordait les deux terreurs. Mais comme le disait si bien le dicton, elle aurait du se méfier de l'eau qui dormait ... elle aurait du comprendre que le calme de l'appartement était trop calme ... ce calme était malsain ... c'était l'un de ses calmes qui précèdent toujours les tempêtes ... un calme contre lequel elle aurait encore à lutter ...  

 

La nettoyeuse n'eut pas à attendre très longtemps car alors qu'elle s'y attendait le moins, tous les rideaux de l'appartement se fermèrent d'un seul coup tandis que la lumière s'éteignait elle aussi. Se retrouvant dans le noir complet, Kaori releva immédiatement la tête et tenta de se rétablir pour aller voir ce qu'il se passait mais alors qu'elle essayait de se lever, elle s'aperçut qu'elle était solidement attaché au dossier du canapé.  

 

La jeune femme se débattit avec force mais les liens la retenant était solides, elle s'écria alors :  

 

- Je ne sais pas ce que vous préparez comme mauvais coups, les deux rigolos, mais je vous promets que si vous ne me détachez pas immédiatement, vous allez souffrir !  

 

Aucune réponse ne se fit entendre, hormis le bruissement inquiétant de plumes roussies et un gloussement masculin tout aussi inquiètent. Kaori savait qu'ils étaient dans la même pièce qu'elle, elle les entendait s'agiter autour d'elle, elle sentait leurs auras maléfiques s'élevaient en cœur ... elle ne pouvait que s'imaginer le pire quand à leurs intentions ...  

 

Et puis, alors qu'elle se débattait toujours pour se libérer, un spot s'alluma de derrière elle, éclairant un point unique sur le mur lui faisant face pendant que des applaudissement apparurent d'on ne sait où dans la pièce. Cette apparition lumineuse stoppa ses efforts de libération et bien malgré elle, son esprit se concentra sur ce maigre point de lumière : elle attendit patiemment la suite des évènements quand tout à coup elle vit Esméralda apparaître dans le faisceau. Le perroquet avait revêtu un petit gilet pailleté rose fuchsia ainsi qu'un haut de forme assorti, qu'elle portait sur le côté de sa tête à la manière des plus grande entraîneuses de cabaret. L'oiseau battit un instant des ailes pour faire admirer son sublime costume à son public puis se plaçant en vol stationnaire, elle dit :  

 

- Carambaaaa ! Ladies and gentlemen !  

- Euh ... au cas où tu l'aurais pas vu ... je suis toute seule ! lui fit remarquer Kaori acidement  

 

La meneuse de revue la gratifia d'un regard noir avant de reprendre :  

 

- Carambaaaa ! Pas d'interruption ! Je disais donc ... Ladies and gentlemen ... pour la première fois sur cette scène, je vous demande d'applaudir le sex-symbol de renommée internationale ... le fantasme de tout les femmes de la planète ... un homme un vrai ... votre dévoué serviteur de mokkori ... le Doooooooooc !  

 

Kaori déjà sous le choc qu'Esméralda ait réussi à faire une phrase aussi longue, vit son pire cauchemar se matérialiser sous ses yeux quand le spot éclairant la perruche s'élargit peu à peu pour dévoiler une chaise ... des bougies ... des tentures roses et rouges qui tombaient du plafond ... et au milieu de tout ça ... un Doc avec un blouse entrouverte sur son torse ! La jeune femme faillit avaler de travers tant l'atmosphère ressemblait à un mauvais film ... le genre de navet que Ryô regardait quand elle avait le dos tourné ... sauf que l'acteur n'était pas l'un de ses mâles bodybuildés ... non c'était le Doc ! Et elle, allait être l'unique spectatrice de cette horreur !  

 

- Mais libérez moi ! cria la nettoyeuse en se dandinant de plus belle. Je ne sais pas ce que vous avez derrière la tête mais je ne veux pas y assister ! Relâchez moi où je me ferais un plaisir de m'occuper de votre cas !  

- Mais vous n'êtes pas en position d'exiger quoique se soit ma chère ! railla le médecin. Vous ne pouvez que regarder ... et en profiter ... vous allez voir après ça ... vous allez en redemander encore et encore ... Esméralda s'il te plaît tamise les lumières ...  

 

Kaori entendit alors le cri affirmatif de l'autre volatile et curieusement le spot principal s'éteignit pour laisser seulement brûler les bougies entourant le Doc ainsi qu'un très léger spot rose qui avait atterri sur la droite de l'homme, on se demande encore comment. Le Doc repoussa lascivement l'un des draps qui tombait devant lui et s'asseyant sur la chaise, il commanda à sa régisseuse :  

 

- Esméralda ... musique !  

 

Et là, ce fut le début de la fin ... le commencement des pires minutes de la vie de Kaori ... car quand elle entendit les première notes de la trop célèbre chanson de Joe Cocker, elle comprit de quoi tout cette mascarade retournait ... on utilisait cette chanson quand on accordait une danse érotique à son aimé ... et là le Doc l'utilisait pour elle ... elle allait avoir droit à un strip-tease ... de la part d'un vieux fossile !  

 

- Au secours ! hurla alors la nettoyeuse. Je ne veux pas voir ça ! Ah que quelqu'un me vienne en aide !  

- Allons, allons, ma toute belle ... d'habitude les femmes attendent de rejoindre mon lit pour se mettre à crier mais avec vous je sens que je vais devoir changer mes habitudes ... lâchez vous ma petite tigresse et admirez le lion qui va vous emmenez toucher les étoiles ...  

- D'où il m'appelle "sa petite tigresse" lui ?! Et c'est quoi cette histoire de lion qui fait toucher les étoiles ?! A l'aide ! Ryô ! Ce détraqué va me montrer quelque chose que je ne veux plus jamais revoir !  

- Du calme mon enfant ! Le maître va vous enseigner la vie ...  

 

La bouche de Kaori tomba d'elle même sur la poitrine de la jeune femme quand elle vit le Doc repoussait la chaise de son pied et commençait à se trémousser sur les accords de la chanson. Il fit passer sa main sur son torse avec lenteur comme si il pouvait parvenir à attirer l'attention de sa garde du corps sur ses pectoraux ramollos ou sur les deux abdos qui se battaient en duel sur son ventre. Il arrêta sa main à la limite de son pantalon alors que Kaori réprimait un haut le cœur puis remontant rapidement vers sa blouse, il en arracha les deux pans avec un cri de bête. Les boutons sautèrent et vinrent s'écraser sur le canapé près de la nettoyeuse : elle remarqua alors que dans un soucis du détail, le Doc avait huilé sa poitrine pour la faire brillait ...  

 

Là c'était bon elle sentait la nausée arrivait doucement mais sûrement et l'autre imbécile de chanteur qui s'égosillait dans les enceintes ...  

 

Rooh, elle l'aurait tué pour avoir inventer cette musique ! Son attention se reposa alors sur le médecin qui d'un coup d'épaule fit tomber lentement sa blouse à ses pieds et de ses mains toutes ridées, arracha son pantalon à la méthode des chippendales ... juste avant de l'envoyer sur Kaori ! Elle le reçut sur le genoux et sentit que sa dernière heure venait d'arriver : sa tête se mit à tourner, son regard se fit flou et sa bouche s'assécha. Mais ses manifestations physiques bien loin d'être dues à un excès d'envie, s'expliquaient certainement par l'horrible prestation d'un vieux pervers à la limite de la péremption corporelle ou part les effluves entêtantes de patchouli qui s'échapper de l'une des bougies ....  

 

Quand son regard se rétablit de nouveau sur son maître se soirée, la plus apocalyptique des visions s'offrit à elle car elle s'aperçut que le Doc ne portait plus ... qu'un string rouge ! Le genre de truc qui peut vous faire vibrer sur des fesses musclées comme celles de Ryô mais qui sur un fessier tout relâché ressemble à un vieux chewing-gum écrasé ... et en plus le débris qui en rajoutait une couche, en se dandinant langoureusement sous le nez de Kaori ! Un postérieur flasque vint donc se poster sous ses yeux innocents pendant que leur proprio susurrer d'une voix rocailleuse :  

 

- Faîtes vous plaisir mademoiselle, glisser un ptit billet dans mon pagne et peut-être que je pourrais m'arranger pour vous faire décoller par la suite !  

 

La demoiselle en question aussi choquée que navrée, ferma très fort les yeux pour s'éviter des cauchemars par la suite, bien qu'après ce qu'elle avait déjà vu les mauvais rêves semblaient plus que logiques et puis ce fut le final ... enfin ... le Doc se trémoussa vers sa scène, au rythme de la voix éraillée du chanteur, il tira la chaise vers lui et s'y installant, saisit la corde au dessus de lui, qu'il tira ... et tout comme dans Flashdance, de l'eau s'écoula sur son corps dénudé ...  

 

Alors autant Kaori avait trouvé la scène du film séduisante, autant là elle avait envie de vomir ... envie qui se confirma quand le Doc se retourna vers elle et d'un voix qu'il voulut excitante, lui susurra :  

 

- Alors Kaori ... qu'est ce que vous en dîtes ?! Le maître a t-il réveillé vos plus bas instincts .... peut-être voulez vous venir essuyer toute cette eau vous-même ... je sens bien que vous n'attendez que ça ... votre corps réclame le mien ... grrr ...  

 

Le petit grognement de la fin de cette ineptie fit germer une idée diabolique dans la tête de la pauvre nettoyeuse et ce fut pourquoi d'une voix sensuelle, elle murmura :  

 

- Vous avez raison ... pourquoi continuer à lutter contre mon corps ... mon envie doit prendre le dessus sur ma raison ... libérez moi et je vais vous montrer ce dont je suis capable ... votre infirmière coquine va s'occuper de vous ...  

 

Abasourdi par la répartie explicite de sa spectatrice, le Doc s'envola vers elle, la bave aux lèvres, et tandis qu'Esméralda lui criait de ne pas l'approcher car c'était un piège, il détacha Kaori en un tour de main.  

 

- Kaori d'amouuuur ... assouvissons enfin nos désirs !  

 

Sauf qu'Esméralda avait bien prévu ce qu'il devait arriver ... puisque que le médecin se retrouva écrasé par la plus grosse massue que Kaori n'est jamais faire apparaître ! Les massues qu'elle envoyait à Ryô à côté de celle-là, ressemblaient à des jouets d'enfants ! Et ce fut dans un cri de rage qu'elle se jeta sur lui pour l'étrangler :  

 

- Non mais qu'est ce qui vous a pris ! Espèce de pervers lubrique ! Osez faire un strip ! Dans mon appartement ! Sous mes yeux ! Détraqué ! Pervers machiavélique ! Vous mériteriez la peine capitale pour m'avoir montrer des horreurs pareilles ... il y a des lois qui interdisent ça ! Hors de ma vue sale dépravé ! Ennemi des femmes ! Vous allez subir la justice de mon maillet pourfendeur !  

 

Alors que le Doc était en train de devenir bleu nuit tant Kaori serrait son petit cou de vieillard, elle se décida à la relâcher et faisant apparaître un futon, elle s'appliqua à l'enrouler dedans en le ficelant avec force. Puis ouvrant la fenêtre elle le balança dehors dans un cri de colère, de telle façon à ce qu'il pende bêtement dans le vide !  

 

- Kaori ma douce ... laissez moi rentrer ! pleura le vieil homme. Je ne suis pas habitué à ce genre de traitement et ce n'est pas bon pour mes rhumatismes !  

- Pas habitué ?! railla Kaori. Pourtant si je ne m'abuse Ryô vous avez attaché ici la nuit dernière et quant à vos rhumatismes, ils vont ont pas empêché de remuer votre postérieur tout mou sous mon nez ! Donc ils ne vous empêcheront pas de rester ici !  

- Vous êtes cruelle .... !  

- Et attendez vous n'avez encore rien vu ! Je vais vous faire regretter à vie ce que vous venez de faire ! Vous allez déguster mon cher chippendale ...  

 

Pour conclure sa phrase, Kaori ferma violemment la fenêtre du salon et se retournant vers le salon, essaya de repérer le second couteau : son regard de tueuse scruta attentivement chaque recoins de la pièce. Elle inspecta les tentures, la chaise, chercha des paillettes qui bougeraient bizarrement et soudain elle trouva ... elle vit une blouse qui très anormalement avançait toute seule en direction de l'étage ...  

 

Étouffant un rire satisfait, elle s'avança vers le bout de tissu et se baissant le souleva, pour y découvrir un certain perroquet qui tentait une sortie discrète. Esméralda releva la tête vers son bourreau, avec un regard larmoyant au possible. Les petites paillettes de son ensemble aurait pu attendrir un instant Kaori mais la colère qui habitait la nettoyeuse était bien trop vive pour se laisser avoir aussi facilement !  

 

- Carambaaaa ! Punition ?! demanda doucement l'oiseau  

- Oh oui ... et une grosse punition même ! Qu'est ce que je t'ai dit ce matin ma petite poulette ?!  

- Euh ... carambaaaa ... vais finir en boaaaaa ...  

- Ben j'hésite encore entre le boa, le rôti et le plumeau ... mais en attendant je vais te montrer ce qu'il en coûte de participer à un tel complot !  

 

Sans laisser le temps à la fautive de s'envoler, Kaori la saisit par le corps et l'emmena vers l'étage : elle se dirigea vers sa chambre pour y attraper une ficelle bien solide et un peu de scotch. Plaçant Esméralda sur le lit, elle la saucissonna tel un jambonneau prêt à cuire mais la volaille ne voulait pas se laisser faire, elle commença à crier dans l'appartement :  

 

- Carambaaaa ! Rupture de contrat ! Assignation en justice ! Peine capitale !  

- Tu va te taire oui ?! lâcha la nettoyeuse en resserrant les entraves de la bestiole. Je t'avais prévenu ... tu ne m'as pas écouté alors tu en payes les conséquences ! Et estimes toi heureuse que je n'ai pas eu recours à des armes plus tranchantes !  

- Carambaaaa ! Intimidation ... réussie ...  

 

Kaori cacha son sourire puis attrapant son rouleau d'adhésif, elle coupa un long morceau qu'elle attacha autour du bec d'Esméralda :  

 

- Là comme ça je vais avoir la paix ! Toi tu ne pourras plus caqueter, l'autre ver lubrique est en train de se balancer dans le vide et moi je vais pouvoir me reposer ! Enfin la paix ! J'aurais du vous attacher depuis longtemps !  

 

De colère, Esméralda se tortilla sur l'édredon du lit de Kaori pour manifester son mécontentement mais la garde du corps l'ignora royalement et prenant la direction de la sortie, elle ne manqua pas d'enfoncer le clou :  

 

- Et je serais toi, je n'essayerais même pas de m'échapper ... j'ai activé tous les pièges que j'ai installé pour Ryô ... en gros, rien que le sol est bourré de mines ... quant au murs ... je ne te dis pas mais tu le découvriras si tu essayes de t'enfuir ... à toi de voir si tu veux jouer ou pas !  

 

Kaori referma alors la porte en s'esclaffant juste avant de redescendre et de se jeter sur le canapé de tout son long. Elle étendit ses jambes au maximum et profita du semblant de paix que lui offrait cet instant : elle laissa ses yeux se fermer doucement juste avant de sombrer dans un sommeil réparateur.  

 

Ce fut dans cette position que Ryô la trouva quelques heures plus tard quand il ouvrit la porte de leur appartement : il lui avait fallu un peu de temps pour accepter le verdict de Kazue à son égard aussi était-il normal qu'il ne rentre qu'en fin d'après-midi. Miki venait de le déposer et à peine avait-il mis le pied dans leur immeuble, qu'il avait ressenti un calme bien inhabituel en ces temps de grand trouble. Anxieux, il avait gravit les marches le menant jusqu'à leur appartement pour découvrir son ange endormie sur le canapé encore vêtue de sa tenue d'infirmière.  

 

Sous le charme de la vision, il n'avait même pas remarqué le silence dans ces lieux et ce ne fut que quand il referma la porte qu'il prit conscience de la quiétude de son habitation. Un peu angoissé à l'idée de ce Kaori avait pu faire pour calmer les deux fauves, il se dirigea vers elle et se baissant doucement, lui caressa la joue du bout des doigts :  

 

- Kaori ... réveilles toi ... je suis rentré ...  

 

La jeune femme ouvrit péniblement les yeux, s'étira doucement et avisant son partenaire elle s'écria :  

 

- Ryô ?! Mais qu'est ce que tu fais là ?!  

- Aux dernières nouvelles, c'est ici que j'habite ! rit le nettoyeur en revenant vers l'entrée pour accrocher sa veste  

 

Se faisant il permit à sa partenaire de voir qu'il avait adopté une démarche légèrement arquée comme celle d'un homme qui aurait passé trop de temps sur un cheval. Elle lui demanda en souriant :  

 

- Ben alors cow-boy ?! Qu'est ce qui t'arrives ?! T'as fais trop de cheval ... et tu peux pas marcher autrement ?!  

 

Ryô accrocha son blouson et revenant vers elle avec la même démarche chaloupée, lui répondit :  

 

- Ouais je suis bien obligé ! Si l'une de mes sphères rencontre encore ma cuisse, je serais capable de te chanter "l'Avé Maria" en voix de soprano ! Alors désormais appelle moi Steve McQueen !  

- C'est sûr que j'allais pas t'appeler Lucky Luke ! se mit à glousser Kaori. Tu tires pas plus vite que ton ombre !  

- Alors ça c'est fin ! fit Ryô vexé. Je souffre le martyr et toi tu te fous de moi ! C'est moche de taper sur un blessé ! Tu devrais avoir honte Kaori ! Mais sur un tout autre plan ... je peux savoir pourquoi la maison est aussi calme ?!  

- Euh ... Esméralda est à l'étage et le Doc est ... euh ... tu n'as qu'à ouvrir la fenêtre !  

 

Le nettoyeur regarda sa partenaire avec interrogation mais s'exécuta et clopina jusqu'à la fenêtre du salon : il l'ouvrit en grand et alors qu'il passait la tête au dehors manqua de se faire emmener par un rouleau de printemps lancé en plein balancement ! Ryô vit passer le Doc, enroulé dans son futon, qui hurlait à plein poumon :  

 

- Show must go oooooooooooonnnnnnnnn !  

 

Interloqué, Ryô referma les pans de l'ouverture sur la voix abîmée du Doc qui entonnait à la cantonade la chanson de Queen. Il se retourna vers sa partenaire et son regard croisa alors l'attirail que le Doc avait laissé en place : ses petites méninges marchèrent à cent à l'heure et d'une voix dure il demanda finalement à Kaori :  

 

- Qu'est ce qui s'est passé ici ?!  

- Rien de bien grave ... juste l'autre obsédé qui m'a fait l'immense honneur de m'offrir un strip tease !  

- Il t'a fait un strip ?! Non tu te fous de moi là !  

 

Mais à la grimace de dégoût que sa partenaire lui adressa, Ryô compris qu'elle ne rigolait pas et que le vieux débris lui avait encore une fois montrer ses attributs. Emplit d'une jalousie dévastatrice, le nettoyeur réouvrit la fenêtre et prenant un ciseau qui traînait par là, coupa la corde qui reliait le Doc à l'étage du dessus. Le vieil homme toujours pris dans son interprétation, vit la corde partir vers le bas. Il s'arrêta net et releva la tête vers Ryô, qui d'un sourire sadique lui :  

 

- Show must go on papi ! Et maintenant la sortie des artistes !  

 

Le Doc sentit la gravité faire son action et ce fut dans un grand cri que le rouleau de printemps regagna la terre ferme, où il s'écrasa dans un bruit mat. Fier de son action, Ryô laissa la fenêtre ouverte pour faire profiter Kaori des plaintes du vieux fou et tout en s'asseyant à côté d'elle, il lui demanda :  

 

- Et qu'est ce qu'il t'a montré au juste ?!  

- La quasi totalité de son corps ! répondit Kao en frissonnant. J'ai eu droit à l'huile sur le torse, à la chanson "You can leave your hat on", aux vêtements qui s'envolent, au string rouge où il aurait fallut que je glisse un billet et au final de Flashdance ! Beurk ! Je suis traumatisée à vie !  

- Je vais le tuer ... marmonna Ryô entre ses dents  

- Je vais devoir passer des soirées entières dans les cabarets de strip masculins ! Histoire de me remettre de cette vision d'horreur ! Je vais devoir en mater des abdos, des pecs et des cuisses fermes pour oublier !  

- Quoi ?! Tu veux aller mater des mecs ?! se récria le nettoyeur en manquant de tomber de son siège. Mais pourquoi ?!  

- Ryô ... j'ai vu le Doc en string ! Tu te rends pas compte des séquelles que ça va me laisser ! Il faut que je vois des hommes nus mais des vrais hommes pour espérer parvenir à oublier !  

- Tu n'iras pas voir des hommes tous nus !  

- Et pourquoi ?! s'enquit Kaori. Ce n'est pas toi qui dois vivre avec ces images dans la tête ! Alors laisses-moi oublier à ma façon !  

- Je peux comprendre que tu sois choquée ... mais si tu dois voir un homme nu t'as qu'à me regarder !  

- Quoi ?! s'étrangla la nettoyeuse. Tu va te mettre nu pour moi ?!  

 

Le nettoyeur comprit soudainement la portée de sa proposition : bien sûr qu'il aurait aimé se mettre nu pour elle mais à condition qu'elle le soit aussi ... histoire qu'ils fassent autre chose que se regarder dans le blanc des yeux ! Mais avouer une telle chose reviendrait à signer son arrêt de mort ! Pourtant, le simple fait de penser qu'elle pourrait aller voir d'autre hommes le mettait hors de lui ! Après tout, qui était le mâle le mieux fichu de toute la planète ?! Qui était l'Etalon de Shinjuku ?! Elle voulait qu'il lui fasse un CV de ses compétences ou quoi ?!  

 

Elle avait du tellement être traumatisée par le spectacle que lui avait offert le Doc qu'elle devait avoir besoin de voir un vrai mâle ... un homme qui en avait sous le capot ... un type qui la ferait ronronner de plaisir ... un type dans son genre en fait ! De fil en aiguille, sa libido pourtant salement abîmée s'éveilla et ce fut assez douloureux :  

 

- Ouille ...  

- Ryô ?! Ça va ?! Qu'est ce qui t'arrives ?!  

- C'est mon mokkori ! Il s'est un peu trop relevé et là je déguste ! Il faut que je trouve un moyen d'expirer ma mokkori attitude ! Vite trouve moi quelque chose qui me permettre d'enlever le vice mon corps !  

- Euh ... tu veux l'un de tes magazines?! bredouilla Kaori. Celui en 3D ?!  

- Non pas assez intense comme méthode ! Déjà vu ! Il me faut du tangible ... il me faut une femme! Vite !  

- Mais t'es pas bien ?! grogna Kaori en sortant une massue  

- Ce n'est pas ce que tu crois ! Kazue m'a dit que si je faisais trop mokkori, elle ne donnait pas cher de ma résistance ! Il faut que j'évacue cette envie ! Sinon mon mokkori va y passer !  

- Euh ... euh bizarre ! souffla sa partenaire en reposant sa massue. Mais je ne vois pas comment t'aider ?!  

- Moi, je sais ! s'exclama Ryô au paroxysme de la douleur. Embrasses-moi !  

 

Kaori sentit un vertige la prendre à l'annonce de la demande de Ryô mais elle n'eut pas le temps de réfléchir que le nettoyeur avait déjà saisi sa bouche. Doucement, il commença à l'embrasser comme s'il avait eu peur que ce contact ne la brise et puis la sentant se détendre sous ses doigts, certainement par surprise, il entreprit de rendre leur échange plus fougueux. Il approfondit leur baiser tandis que machinalement les mains de Kaori venaient se nicher dans son épaisse chevelure noire. Bien loin, d'évacuer son envie mokkorienne, le baiser de sa partenaire ne fit qu'attiser son désir et donc augmenter sa souffrance.  

 

Mais il n'en n'avait que faire, seul comptait le fait que Kaori répondait à son baiser et que désormais il en voulait plus. Lentement, il la fit basculer sur le dos et s'installa au-dessus d'elle sans arrêter leur baiser. Il laissa ses mains vagabondaient sur le corps peu vêtu de sa partenaire sauf qu'à peine avait-il passé sa main droite sous la blouse de Kaori qu'une voix s'éleva dans l'appartement :  

 

- Hum ... Hum ... On peut savoir ce qui se passe ici ?! 

 


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