Chapitre 40 :: Chapitre 40

Publiée: 05-08-13 - Mise à jour: 05-08-13

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Chapitre 40 :  

Wells buvait tranquillement son verre en compagnie du Major Smith. Celui-ci attendait patiemment le virement de cette délicieuse petite récompense pour faire venir ses hommes. Il se délectait de prendre le pouvoir et de détruire ce porte-avion, afin d'avoir la liberté exceptionnelle d'envahir le consulat Américain.  

Cela faisait des années que le Major Smith tentait de former une équipe afin de détourner les objectifs des Américains et de déclarer ainsi, la guerre au Japon. Mais ces tentatives furent vaines. A chaque fois qu'il était sur le point de gagner la partie, un contretemps venait barrer le chemin.  

A présent qu'une opportunité s'offrait à lui, il n'allait certainement pas la laisser passer. Buvant et rigolant à sa future victoire, Smith s'alluma un cigare, qu'il dégusta le sourire aux lèvres.  

- Vous savez Wells, ce qui m'agace le plus dans ce monde ?  

- Non. Mais je suis curieux de le savoir...  

- L'attente.... J'ai une sainte horreur de perdre mon temps à patienter pour obtenir gain de cause.  

- Je vous comprends mon cher. Je suis dans le même cas que vous. Mais sachez que parfois cela nous même à la victoire.  

- Hum... Vous avez certainement raison, mais je trouve cette attente interminable. Beckette ne devrait-il pas être revenu depuis tout ce temps ?  

- Cela fait à peine dix minutes qu'il est parti faire le virement. Veuillez garder votre calme. Il sera bientôt de retour et.... Ah ! En parlant du loup... Fit-il, en entendant la porte s'ouvrir.  

***************  

- Bien... L'heure de la confrontation a sonné... Une fois que j'aurais franchit cette porte, vous dégommez tout ceux se trouvant dans le local. Inutile de faire des prisonniers.  

- Kao, je crois que...  

- Inutile d'argumenter Yori. C'est un ordre.  

- Mais certains d'entre eux n'ont pas d'armes.  

- Je m'en fiche.  

- Kao...  

- Ils sont tous complice de Wells. Ils se sont tous alliés à cette ordure pour détruire le Japon. Je refuse de leur épargner la vie. Fin de la discussion.  

- Bien. Puisque c'est un ordre. Les gars... Vous avez entendu le lieutenant ?  

- Roger.  

- On lui laisse cinq secondes pour l'effet de surprise et après on fonce.... Prête Kao ?  

- Plus que jamais ! Claqua-t-elle, d'une voix froide.  

Le moment d'affronter Wells était enfin arrivé. Son cœur cognait dans sa poitrine. Son sang bouillonnait dans ses veines. Elle allait enfin assouvir cette vengeance qui la rongeait de l'intérieur depuis tant d'années.  

Seul l'un des deux sortira vivant de cette guerre. Qu'importe si elle y laissait sa vie, elle n'ira pas en enfer seule et ça, elle se le jura sur la tête de son défunt frère.  

Tournant la poignet, elle ouvrit la porte et posa un pied à l’embrasure de celle-ci lorsque la voix de son partenaire lui fit stopper tout mouvement.  

Surprise de l'entendre, elle se retourna une demi seconde, permettant à son ennemi, de profiter de ce laps de temps pour réagir.  

Wells sortit son arme et visa la jeune femme. La balle de métal perfora son épaule, l'obligeant ainsi, à faire tomber son revolver. Surprise par ce retour de situation, Kaori reporta son attention vers son ennemi et vit celui-ci prêt à l'abattre.  

Yori qui fut lui-même interloqué par l'intervention du nettoyeur, mit quelques secondes à réagir. Il avait vécu la scène comme au ralenti. Le plan de son amie était parfait et sans l'intervention de Saeba, la mission serait déjà terminée.  

La voyant perdre son arme sous l'effet du choc, Yori avec une parfaite précision, tira une balle dans l'arme de Wells qui la lâcha en laissant un râle de mécontentement sortir de sa bouche. Le mettant immédiatement en joue, il le fixa avec un tel mépris, qu'il tenta, dans un dernier moment de lucidité, de sauter sur la jeune femme.  

Comprenant son acte, Yori tira une balle dans sa jambe, le faisant tomber de tout son saoul, sur le sol glacial.  

Pendant ce temps, les soldats tuèrent facilement toutes personnes complices de Wells. Une fois le silence revenu, Kaori, dont le sang coulait le long de son bras, se releva le regard haineux.  

********************  

- Je me demande comment ça se passe avec le Lieutenant...  

- Hum... Moi aussi j'aimerais bien le savoir Naoki.  

- Et si on y allait jeter un œil ?  

- Négatif. Nous avons eu ordre de rejoindre Falcon.  

- Rhoo allez Misaki, sois sympa. Tu ne peux pas une fois dans ta vie enfreindre les ordres ?  

- Hors de question.  

- C'est pas cool...  

- Ok ! Claqua durement le caporal, en stoppant ses pas. Tu veux désobéir aux ordres du lieutenant, c'est bien ça ?  

- Euh...  

- Parfait ! Passe devant, on te suit...  

- Ecoute Misaki, je disais ça pour rire.  

- On verra bien si le lieutenant rira de ta plaisanterie grotesque. Allez, tu attends quoi ?  

- Tout compte fait je préfère aller rejoindre Falcon.  

- Poule mouillé. Se moqua les autres soldats.  

- Hé ! Vous avez vu quand Kaori est en colère, non ? Je tiens à la vie moi, je ne suis pas suicidaire ! J'ai pas raison Ryô ???  

- Tiens ? Il est ou ??  

- Grrr l'idiot ! Murmura tout bas Misaki, en sachant exactement où le nettoyeur était parti. Trêve de bavardage, remettons nous en route...  

**********************  

Avec difficulté, Falcon avait enfin réussi à deviser sans encombre, la tête chercheuse. Malgré son poids, il la souleva délicatement, avant de la poser à même le sol.  

Une caméra permettant à l'homme de pouvoir facilement la guider, était installée sur l'engin. Ce petit contretemps fut vite réglé par l'ex mercenaire, qui souriait de pleine dent. Ce jouet était une pure merveille, un vrai régale pour cet expert en explosif. Sur le point d'attaquer la partie la plus fragile, il stoppa tous mouvements, en voyant la porte s'ouvrir.  

N'ayant ressentit aucune menace, il sut que ces amis venaient le rejoindre.  

- Waouh ! Impressionnant ! Lâcha Naoki, en pénétrant dans la salle.  

- Putain ! Il s'est pas moqué de nous, ce fumier ! Enchaîna Misaki.  

- Comment ça se passe de l'autre côté ? Demanda Falcon, en continuant d'explorer son jouet.  

- D'après le peu que l'on sait, le Lieutenant serait sur le point de mettre un terme à cette mission.  

- Humpff  

- Et toi tu en es où ?  

- J'y suis presque... Il me reste plus qu'à couper ces fils et.... Voilà. La tête chercheuse est désarmée.  

- T'es un sacré pro, mec ! Claqua d'une joie joyeuse Naoki.  

- T'es sûr à cent pour cent qu'il n'y a plus aucun risque ?  

- Rassure toi Misaki... Cette tête est aussi inoffensive que cette tête décoloré. Répliqua-t-il, en montrant du doigt l'américain.  

- Hé ! Tu parles de moi ? Espèce de baleine !  

- J'en ai bien peur, se moqua Naoki.  

- Au faites, où est Ryô ??  

- Parti rejoindre ma douce Kaori !  

- Humpf  

- Nous devrions les rejoindre à présent que tout danger est écarté.  

- Négatif  

- Quoi ?  

- Nous devons rejoindre le point d'extraction.  

- Mais enfin Misaki, Kaori est toujours en mission...  

- Elle sait ce qu'elle fait. Ne t'en fais pas pour elle. Elle nous rejoindra dès qu'elle en aura terminée.  

- Et si jamais ça tourne mal ? Hein ? Si jamais elle a besoin d'aide ?  

- Je te signale que Yori et Ryô sont à ses côtés.  

- Oui mais quand même.  

- Nous devons nous occuper du corps de Yuichi...  

En entendant le nom de leur défunt ami, un silence s'installa entre les hommes. Naoki, dont les larmes perlaient sur le coin de ses paupières, serra ses poings de rage.  

- Il est temps de se mettre en route... Falcon, Mick ? Vous venez avec nous ?  

- On te suit Misaki. Je doute qu'ils ont besoin de nous. Inutile de nous mettre en travers de leur route, je doute que Kaori soit ravis si on désobéit à ses ordres...  

- Parfait... Alors allons-y.  

Les soldats quittèrent la salle pour se rendre dans la pièce où le corps de leur ami baignait dans une mare de sang. S'abaissant à sa hauteur, Misaki retira la plaque qui ornait son cou et la mise dans sa poche.  

Puis, délicatement, le jeune homme porta sur son dos, le corps inerte et sans vie de son soldat. Les autres ramassèrent ses armes et ensemble, se dirigèrent vers le point d'extraction.  

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