Chapitre 4 :: HUMBER

Publiée: 31-01-14 - Mise à jour: 31-01-14

Commentaires: Voici l'arrivée du personnage qui va peut-être tout changer dans la vie de kaori et ryo. Je laisse la découvrir.

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A 14 h, kaori et Ryo attendaient leur cliente au cat’s. Celle-ci arriva cinq minutes en retard. De suite, kaori se sentit plus légère, ce n’était pas le type de Ryo. Elle était beaucoup plus en chair que ces précédentes conquêtes sans pourtant pouvoir être qualifié de «grosse». Elle savait joliment mettre en valeur tous ces atouts comme la poitrine, sa bouche, sa taille, ses fesses et même ces mollets qui étaient bien galbés. Certes, elle était très joli, il n’en était pas moins qu’elle n’était pas à la «taille» de Ryo.  

Quand Humber les repéra, elle se dirigea vers eux et là, kaori qui s’était détendu se crispa aussitôt. Humber se déplaçait comme toutes les femmes devraient savoir le faire. Elle avait une démarche chaloupée: ses hanches balançaient élégamment de gauche à droite à chaque pas, le port de la tête était droit ce qui faisait ressortir sa poitrine et redresser ses épaules afin de ne pas paraître avachi. L’allure de sa marche était régulière mais pas précipitée permettant à chaque client et cliente de pouvoir l’admirer  

Humber savait non seulement s’habiller avec goût, elle savait aussi se maquiller. On aurait cru voir une femme sortit droit des années 30 avec un rouge à lèvre carmin posé sur sa bouche qui la rendait si sensuelle. Un mascara et un eye liner noir avaient été appliqué sur les yeux afin de faire ressortir non seulement les cils mais aussi l’ovale de l’œil. Le trait avait été épaissi sur les paupières mobiles lui faisant des yeux presque hypnotiques.  

Sur la peau, on devinait une fine couche de fond de teint, ton pêche dorée, qui la colorait agréablement. En réalité, il avait fallu bien plus qu’une couche de fond de teint mais le résultat était si parfait qu’il semblait facile de l’imiter.  

Kaori était béate d’admiration. Humber n’était pas une femme comme les autres, c’était LA FEMME. Elle était la définition vivante de ce mot. C’était exactement ce que kaori aurait voulu pouvoir faire : assumer sa féminité (porter mini-jupe, décolletés..), avoir une attitude féminine (démarche, allure …) et avoir confiance en elle. Humber dégageait, en plus, beaucoup d’aplomb. On sentait de suite qu’elle assumait ses rondeurs.  

Ryo n’eut pas besoin de parler, à voir ses yeux exorbités et sa langue pendante à haleter, on comprenait que Humber lui faisait beaucoup d’effet.  

Quand elle arriva à leur table, elle demanda s’ils étaient bien City hunter. Quand ils répondirent par l’affirmative, elle s’assit.  

Kaori avait oublié sa rancune naissante contre Humber, une seule chose comptait désormais, lui ressembler. Mais bon, pour l’instant, elle se concentra sur ce que leur disait Humber.  

- j’ai longuement hésité avant de faire appel à vous, mais je crois que c’est mieux ainsi. Mon travail m’oblige à faire le tour du monde et jusqu’à maintenant tout allait pour le mieux mais …..  

- quel est votre travail, demanda Ryo très sérieux  

- je suis effeuilleuse.  

-oh vous travaillez dans une boite de strip-tease? ajouta celui-ci les yeux brillants, la bave aux lèvres. Il commençait déjà à léviter sous la force de ses fantasmes.  

- non, je suis effeuilleuse pas strip-teaseuse, le toisa Humber  

- je ne vois pas la différence, ria Ryo pour cacher sa gêne devant son ignorance.  

- une effeuilleuse fait un spectacle. Si vous voulez, elle campe un personnage: c’est le premier point. Ensuite, nous ne sommes pas touchés par les spectateurs ni pour recevoir de l’argent ni pour autre chose: deuxième point. Il n’y a pas d’extra avec nous après les prestations: vous voyez ce que je veux dire, n’est-ce pas? interrogea-t-elle Ryo.  

- hum oui répondit rapidement celui-ci, en regardant du coin de l’œil kaori.  

- c’était le troisième point. On ne se déshabille jamais entièrement, nous gardons toujours notre petite culotte et cachons nos tétons: quatrième point. Voilà, je crois avoir fait le tour des principales différences entre les deux. J’espère que mon métier ne vous paraît pas immoral et que vous allez accepter de travailler pour moi?  

-c’est qu’on ne sait toujours pas quel est le travail? répondit kaori.  

Depuis le début de la conversation, kaori avait été très troublé de connaître la profession de cette femme, elle qui voulait lui ressembler, qui l’avait trouvé si élégante, si distinguée.  

La précision qu’avait apportée Humber sur son activité l’avait un peu rasséréné car elle devait admettre qu’elle non plus ne savait pas la différence entre les deux professions.  

- ah oui, alors, donc, je voyage partout et il y a quelques semaines, depuis que nous sommes ici, au japon, je reçois des lettres de menaces. Au départ, je n’y ai pas prêté beaucoup d’attention mais elles sont de plus en plus terrifiantes et j’ai l’impression que, réellement, ce n’est pas pour plaisanter.  

-que vous disent ces lettres? demanda Ryo  

- de partir, de rentrer chez moi. Je ne comprends pas pourquoi moi, nous sommes beaucoup à être américaine dans la troupe et personne d’autre n’en reçoit. Je n’ai eu d’altercation avec personnes: ni dans la troupe, ni d’ailleurs. Je n’y comprends rien.  

-avez-vous ces courriers sur vous?  

-oui, tenez.  

Ryo les examina, les lu et arriva aux mêmes conclusions que Humber. Celui qui lui écrivait n’allait pas tarder à s’en prendre à elle.  

-pourquoi ne pas allez voir la police?  

-le temps qu’ils me prennent au sérieux, je serai morte.  

-bon OK, j’accepte le boulot.  

-donc vous me protégerai tout le temps, même aux répétitions? demanda Humber  

-bien sûr.  

Les répétitions! Que ce travail allait être agréable, être payer pour regarder des filles se dévêtir. Le visage du nettoyeur se fendit d’un grand sourire et son pantalon se fendit d’un mokkori.  

- qu’est-ce qu’on a entendu? demanda kaori.  

- ah, ah, ah rien, c’est dans la rue expliqua Ryo riant comme un imbécile.  

- mais qu’est ce qu’il a? Se demanda kaori  

Comprenant à quoi pensait Ryo, Humber précisa:  

- si j’ai choisi City hunter, c’est parce que vous êtes les meilleurs mais aussi parce que vous êtes un couple …..  

- On n’est pas en couple, coupèrent Ryo et Kaori, en même temps, gênés d’avoir à apporter cette précision.  

-je voulais dire que vous étiez composé d’un homme et d’une femme, ce qui fait que vous (elle regarda kaori) pourrez me protéger lors des répétitions et l’homme le reste du temps. Il n’est pas question qu’on se dévêtisse devant un homme pendant les répétitions.  

-tu es d’accord, Ryo? demanda kaori  

-je pense que tu peux le faire. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une personne de la troupe d’effeuilleuse, je crois plutôt que c’est un homme.  

-bon, puisqu’on est d’accord, dit Humber, alors c’est parti.  

-il faudra que vous veniez habiter chez nous, précisa Ryo  

-pas de problème  

-nous passerons chez vous prendre des affaires. En attendant, voulez-vous boire quelque chose, jeune demoiselle? Je vous invite, fit Ryo d’une voix suave.  

Kaori soupira et leva les yeux au ciel, n’arrêterait il donc jamais?  

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