Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 26 chapitres

Publiée: 07-03-19

Mise à jour: 01-04-19

 

Commentaires: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Chapitre 20 :: chapitre 20

Publiée: 26-03-19 - Mise à jour: 26-03-19

Commentaires: Bonjour, nouveau chapitre en ligne. Il manquait quelqu'un à l'appel, non? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 20  

 

Le calme qui régnait dans la salle de conférence du commissariat contrastait avec le typhon qui soufflait dehors. Tous les participants regardaient le diaporama qui passait sur l’écran blanc, concentrés. Il présentait les différents membres de l’organisation du dragon blanc qui étendait ses opérations en Asie et débordait maintenant en Amérique à grands renforts de violence. Ainsi la CIA avait approché les autorités du Japon pour tenter de la démanteler. L’opération était redescendue jusqu’au commissariat de Shinjuku Ouest et logiquement de ce fait sous la responsabilité de la deuxième brigade de lutte contre le crime organisé.  

 

- Chef, pourquoi s’est tombé sur notre commissariat ?, demanda Hide, un peu surpris.  

 

Il savait que certaines brigades étaient mieux loties qu’eux en terme de personnel et moyens.  

 

- C’est une demande de la CIA. Tiens justement, voilà votre homologue., déclara le commissaire en faisant signe à l’américain d’entrer.  

- Eh Kao, célibataire en vue ! Ca ne te dirait pas d’aller vivre aux States ?, plaisanta Miki en se penchant vers Kaori.  

 

Ryo lui décocha un regard noir qui lui fit perdre son sourire. Kaori n’en avait, elle, pas manqué une miette et sourit face à la jalousie de son compagnon. Elle tourna la tête au moment où l’homme entra. Grand, blond, un regard bleu translucide, il était effectivement très bel homme si on aimait le genre arrogant, sûr de lui et séducteur.  

 

- Bel homme mais à tous les coups coureur de jupons. Je passe mon tour., déclara-t-elle, sentant le regard transperçant de Ryo sur elle.  

- Excellent jugement, partenaire. J’ai eu de la chance., murmura-t-il tout bas pour qu’elle seule l’entendit et un sourire fut sa seule réponse.  

- Je vous présente l’agent Mick Angel de la CIA. Il fera la liaison entre nos services et les siens. Agent Angel, je vous présente l’inspecteur Makimura, les lieutenants Nogami et Saeba, les officiers Makimura et Ijuin., les présenta le commissaire, chacun lui faisant un signe de tête à son tour.  

- Enchanté. Vous auriez dû me prévenir, Monsieur le Commissaire, que votre équipe comportait autant de talents., fit-il charmeur appréciant les minois de ces dames.  

- Merci agent Angel, nous apprécions votre clairvoyance., ricana Ryo, voyant clair dans son jeu.  

- Je vois que tu sais toujours aussi bien t’entourer., répondit l’américain, complice.  

- La lumière attire les lucioles, Angel., plaisanta-t-il, narquois.  

- Hum hum, vous vous connaissez messieurs ?, demanda le commissaire, étonné.  

- Oui, chef. On s’est croisé il y a quelques années sur les champs de bataille., résuma Ryo.  

- Ok. Bon si on en venait au fait. Agent Angel, je vous laisse expliquer la stratégie évoquée.  

 

Mick ôta sa veste, révélant sous sa chemise un corps parfaitement musclé et entretenu. Il jeta un coup d’oeil furtif pour voir s’il avait l’attention de l’assistance, ou plutôt s’il avait fait mouche auprès d’une certaine partie de l’assistance, et commença à exposer leur position en venant rapidement à l’opération qu’il voulait mettre en place avec leur aide.  

 

- Nous voulons infiltrer deux agents auprès du chef de l’organisation, Li Chang Hui. Je dois le rencontrer dans deux semaines et lui présenter un nouveau client. Pendant mon infiltration, nous avons appris ses points forts et faibles. Je ne vais pas réussir à obtenir les informations nécessaires pour faire tomber l’organisation : il me manque un va-tout, le petit quelque chose ou plutôt quelqu’un qui pourra rester auprès de lui et avoir accès quasi illimité aux informations.  

- C’est quoi ce va-tout ?, demanda Hide, curieux.  

- Une femme.  

- Tu veux qu’on lui serve une femme sur un plateau pour lui servir de maîtresse ? Ca va pas la tête !, s’énerva Ryo.  

 

Mick le regarda bizarrement.  

 

- Je ne te connaissais pas aussi sentimental… Non, je ne vais pas lui servir une maîtresse, il ne saurait pas quoi en faire. Il est impuissant suite à une altercation il y a quelques années. En revanche, c’est un voyeur et il adore la compagnie de jolies jeunes femmes.  

- Donc tu vas livrer une femme en pâture à ce mateur…  

- Un couple. L’homme sera son partenaire d’affaires. Si la jeune femme est à son goût, vous serez invité à rester sur le bateau…  

- C’est dégoûtant., soupira Saeko, blasée.  

- Ne me dis pas que ce qu’il aime voir ce sont les couples en pleine action., fit Ryo.  

- Si.  

 

Tous restèrent abasourdis. Cette mission était bien plus glauque que ce qu’ils pensaient au départ. Hide et Saeko se regardèrent mal à l’aise mais déterminés.  

 

- Alors c’est nous qui nous y collerons., dit Hide, tenant la main de sa femme.  

- Ce ne sera pas possible., indiqua Mick en soutenant son regard.  

- Et pourquoi ?  

- Le lieutenant est très à mon goût mais déjà trop âgée pour Li., déclara l’agent Angel, ce qui lui valut un coup d’oeil vindicatif de Saeko.  

- Et c’est quoi son type de femme ?, demanda Ryo, un mauvais pressentiment le prenant.  

- Vingt ans au plus, élancée, sportive et plus elle paraît innocente, mieux c’est., répondit-il en fixant Kaori des yeux, puis la pointant du doigt.  

- L’officier Makimura est son type de femme. C’est elle qu’il nous faut.  

- Non !, intervinrent en choeur Ryo et Hide.  

 

Le commissaire les dévisagea durement puis se tourna vers l’agent de la CIA.  

 

- L’officier Makimura est la sœur de l’inspecteur et la partenaire du lieutenant. Ils sont un peu protecteurs., expliqua-t-il.  

- C’est bon à savoir., fit Mick, en regardant Kaori, un petit sourire aux lèvres.  

- Kaori n’a jamais fait d’infiltration. Elle n’est pas formée pour cela., justifia Ryo.  

- L’officier Makimura nous a déjà fait montre de ses capacités d’adaptation malgré son jeune âge., argumenta le commissaire.  

- Vous lui demandez de mettre son intégrité physique en jeu., intervint Hide.  

- Elle est encore en formation.  

- Ce qui ne l’a pas empêchée de s’échanger contre un otage, de devenir tireuse d’élite, de sauver la vie de sa coéquipière dans la rue… On pourrait largement la dispenser de formation, ce qui d’ailleurs est en cours de discussion avec le Préfet de Police.  

- Et si la principale intéressée nous donnait son avis ?, demanda l’agent Angel, se tournant vers Kaori.  

 

Elle redressa la tête et rougit sous le regard attentif de ceux autour d’elle. Voyant cela, l’américain se dit que c’était elle et nulle autre qui devait faire cette mission. Kaori ne savait, elle, quoi répondre. Infiltrer le milieu, devoir s’exhiber et coucher avec un homme devant les yeux d’un autre, elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas coucher avec un autre que Ryo. C’était le seul par qui elle acceptait d’être touchée. D’un autre côté, avait-elle le droit en tant que policière de refuser une mission qui permettrait de démanteler une organisation criminelle et de sauver des vies humaines ? Est-ce qu’elle avait fait toute cette formation pour ne penser qu’à son petit confort personnel ? Elle baissa les yeux et posa la tête entre ses mains pour réfléchir. Elle avait trop de choses en tête.  

 

- Rien ne t’y oblige, Kaori., entendit-elle Hide lui dire.  

 

Elle sentait l’anxiété dans sa voix et le regarda, indécise. Elle allait lui faire du mal si elle acceptait. Elle savait ce que c’était parce qu’elle avait déjà vécu le rôle de celle qui attend. C’était dur, l’angoisse de ne pas savoir quand on reverrait l’autre, si on le reverrait, dans quel état…  

 

- Officier Makimura… Kaori, vous nous rendriez un énorme service. Vous sauveriez tellement de vies., intervint Mick, d’une voix douce.  

- Je t’interdis, Angel ! N’essaie pas de l’amadouer., s’opposa Ryo.  

 

Mais il était trop tard. Les mots avaient déjà pénétré son cerveau. Confort personnel ou sauvetage de vie ? Egoisme ou altruisme ? Pourquoi était-elle entrée dans la police ? Pour être utile. Cette mission, c’était tout cela : elle serait utile. Elle releva la tête.  

 

Ryo regardait sa femme cogiter et ça prenait trop de temps à son goût. Il aurait voulu l’entendre refuser depuis longtemps. Mais il connaissait Kaori et les derniers mots de Mick avaient fait mouche bien plus que l’américain n’aurait osé espérer. Il le savait et Hide aussi à en juger à son regard anxieux.  

 

- Combien de temps ?, entendit-il Kaori demander d’une voix sourde.  

- On table sur trois mois, quatre tout au plus., répondit Angel, confiant.  

 

Elle allait accepter. Il en était sûr. Il la voyait prendre sur elle, n’osant jeter un regard vers lui de peur de lire sa désapprobation. C’était exactement ce que Kaori ressentait. Elle aurait aimé avoir le temps d’en parler avec lui, de prendre la décision avec lui, mais on ne lui laissait pas le choix. Elle ne voulait pas le décevoir mais elle devait faire ce qu’elle croyait juste.  

 

- Qui sera mon partenaire ?, demanda-t-elle d’une voix à peine audible.  

- Je ne…, commença l’agent Angel, mais il fut interrompu.  

- Moi et c’est non négociable., fit Ryo d’une voix autoritaire.  

- Vu le peu de temps qu’on a, il faut que les deux agents aient déjà l’habitude de travailler ensemble. On est un binôme. On se connaît. Si elle le fait, c’est avec moi et personne d’autre.  

- Ryo, cela implique que tu couches avec Kaori, tu sais ce que vous risquez., interjeta Saeko, inquiète, lançant un regard en coin au commissaire.  

- Les règles sont faites pour être respectées mais nous pouvons, nous devons même être capables de les adapter lorsque les circonstances l’imposent., répondit le commissaire, magnanime.  

 

Kaori et Ryo se regardèrent pour la première fois depuis le changement de tournure de la conversation. Ryo se leva entraînant Kaori par le coude sous le regard stupéfait de l’assistance.  

 

- On revient dans cinq minutes. On doit parler avant de vous répondre.  

- Très bien, on attend., répondit Mick avec un petit sourire.  

 

Ryo emmena Kaori dans leur bureau, dans la pièce qui fermait et qui était à l’abri des regards, et ferma la porte. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui, anxieux.  

 

- Tu sais ce qui t’attend si tu te lances dans cette histoire ?, lui demanda-t-il d’une voix grave.  

- Je sais que c’est dangereux. Mais je sais que je dois le faire., répondit-elle, anxieuse également.  

- Tu vas devoir te montrer nue devant cet homme. Il pourra voir tout ce que je te fais dans l’intimité. Il me verra te caresser, t’embrasser, te toucher, te pénétrer. Tu vas devoir le séduire, peut-être te laisser caresser par ses mains pour l’amadouer. Kaori, il ne couchera pas avec toi, mais il va te violer du regard. Ce sera violent. Je ne pourrai pas l’en empêcher, je ne pourrai pas te protéger.  

- Je me doute. Mais ai-je vraiment le choix, Ryo ?, soupira-t-elle en se serrant encore plus contre lui.  

- Protéger et servir, c’est notre rôle, non ?  

- Oui, mais qui te protégera de l’horreur de cette mission ?, murmura-t-il, inquiet.  

- Toi, notre amour, nos projets… J’ai confiance en nous. Je me fiche de la gloire ou de l’effet que ça peut avoir sur ma carrière. Si je ne le fais pas, je ne pourrai plus me regarder en face parce que je me serai placée avant ce en quoi je crois., lui dit-elle avec conviction.  

- Ton frère m’a dit que tu étais une vraie tête de mule.  

- Ryo, j’ai quand même besoin qu’on soit d’accord sur le sujet., dit-elle en s’écartant de lui et levant ses yeux noisette vers lui, ses yeux où brillaient la détermination, la foi, l’espérance, l’inquiétude et le manque d’assurance.  

- On est d’accord, Kao. Mais, si je dis qu’on décampe, tu ne me poses pas de question et tu me suis. Promis ?  

- Promis. Merci, Ryo.  

- Une dernière chose avant de partir, Mick est quelqu’un de bien mais c’est un séducteur. Ne te laisse pas prendre à son jeu.  

- Je t’aime toi et personne d’autre.  

 

Et pour lui prouver ses dires, elle dérogea à la règle qu’ils s’étaient fixés et avaient strictement suivie jusque là et l’embrassa au commissariat. Puis ils repartirent à la salle de conférence.  

 

- J’accepte., répondit Kaori après s’être assise.  

- Ryo ?, demanda Mick.  

- Je te l’ai dit, si elle le fait, c’est avec moi et personne d’autre.  

- Alors le sujet est bouclé. Nous allons tous travailler ensemble. Nous serons tous les trois sur le terrain et vous trois en renforts pour nous guider. Ca vous va ?  

- Non, mais apparemment nous n’avons pas le choix., fit Hide, en lançant un regard noir à sa sœur et son ami.  

 

Kaori sentit une vague de tristesse l’envahir. Elle n’aimait pas être en désaccord avec Hide. Il avait tellement fait pour elle qu’elle n’aimait pas le décevoir ou faire souffrir.  

 

- Je vous ai d’ores et déjà réservé une suite au Sun City. Vous avez la journée pour vous faire une garde-robe digne de votre statut et vous trouvez des alliances. Tu es un homme heureux, Ryo. Tu as une magnifique partenaire. Mais ta femme doit maintenant devenir très sexy tout en gardant son côté innocent., lui dit Mick, un sourire ravageur s’affichant sur son visage.  

- Mick, je te préviens loyalement. Tu as maintenant trois femmes mariées devant toi. Si tu les touches, tu t’en mordras les doigts.  

- J’en connais une qui ne sera mariée que pour trois mois. Libre à moi de la courtiser par la suite., le taquina l’américain, les yeux plein de convoitise.  

 

Kaori suivit son groupe jusqu’à leur bureau. Hide leur fit signe de le suivre dans le bureau adjacent.  

 

- Pourquoi ?, leur fit-il, furieux.  

- Hide, c’est mon boulot. Tu l’as déjà fait. Tu sais ce que c’est.  

- Non, Kaori. Je ne sais pas ce que c’est. Tu vas te montrer nue devant un autre homme, faire l’amour devant lui. Je ne comprends pas comment tu peux accepter cela.  

- Je ne le fais pas de gaieté de coeur mais dis-moi que tu ne le ferais pas pour sauver des vies, pour faire tomber une organisation. On sait de quoi ils sont capables, Hide. On a vu leurs œuvres ici à Shinjuku. Je ne veux plus de ça. Alors si je dois sacrifier un peu de ma dignité, ce sera au final peu cher payé pour avoir sauvé des vies., dit-elle avec véhémence.  

- Comment tu peux la laisser faire, Ryo ?, demanda-t-il en se tournant vers son ami, vu qu’il n’avait pas gain de cause avec sa sœur.  

- Elle a des convictions et c’est pour cela que je l’aime. Alors tant qu’à la laisser faire, je l’accompagne parce que je préfère être celui qui sera à ses côtés dans cette épreuve, là pour l’aider et la soutenir que de la voir partir et revenir détruite. Toi et moi sommes les deux hommes qui la connaissons le mieux et tu ne peux décemment pas coucher avec ta sœur.  

- Je vois que je ne vous ferai pas changer d’avis alors promettez-moi de faire attention à vous. Je ne veux pas avoir à vous enterrer., murmura-t-il, défait.  

- Promis, aniki.  

- Promis, Hide.  

 

La discussion terminée, ils ressortirent sous le regard soulagé de Saeko et Miki qui s’étaient attendues à une violente dispute. Lorsque le typhon perdit enfin en intensité, Saeko emmena Kaori faire les boutiques pour lui faire une garde-robe digne d’une femme de parrain. Elle acheta des dizaines de robes, jupes, chemisiers, débardeurs, sous-vêtements, tous bien en dehors de son style habituel. Saeko savait exactement trouver les vêtements adéquats pour sa silhouette et, lorsque Kaori ressortit de la boutique dans une robe noire boutonnée qui s’ajustait comme il le fallait à son corps, elle vit, gênée, le regard des hommes qui se posaient sur elle appréciateur. Il en fut de même au commissariat où elles rejoignirent les autres membres du groupe. Elles empaquetèrent les vêtements dans une valise et attendirent Ryo qui était en conversation avec le commissaire.  

 

Lorsqu’il revint, il s’arrêta à la porte et contempla sa femme, déglutissant. De sa poche, il sortit leurs deux alliances et lui passa la bague au doigt devant leurs trois collègues et amis.  

 

- Kaori Makimura, acceptes-tu de devenir ma femme ?  

- Oui, de tout mon coeur.  

- J’espère qu’elle sera à la bonne taille., dit-il avec un petit sourire amusé.  

- Tu as l’oeil, apparemment., répondit-elle, regardant son alliance qu’elle ne portait jamais en dehors de chez eux avec beaucoup d’émotion.  

- On est mariés alors ?, dit-elle la gorge serrée.  

- Oui, mari et femme. Tu me dois obéissance., rétorqua-t-il, très sérieux.  

 

Hide et Saeko pouffèrent de rire alors que Kaori le regardait avec un sourcil levé.  

 

- Tu peux toujours courir.  

- Hide, je te la rends : elle est trop méchante ta sœur.  

- Ah non, tu te débrouilles : tu l’as voulue, tu l’as eue. Le mariage, c’est pour le meilleur et pour le pire., se dédouana Hideyuki.  

 

Mick arriva à ce moment-là et jeta lui aussi un regard appréciateur à la jeune femme.  

 

- Je me demande si je ne vais pas en faire ma femme. Qu’en penses-tu, Kaori chérie ?, dit-il, d’un ton enjôleur.  

- Que le dernier qui m’a appelée ainsi a ramassé ses bijoux de famille en petits morceaux., rétorqua-t-elle, le regard noir, ce qui fit reculer notre américain de deux pas.  

- Ok, on conserve les rôles. Je ne voudrais pas priver la gente féminine d’un trésor de la nature.  

- Trésor de la nature, Angel ? Tu te vantes pas un peu ?, le nargua Ryo.  

- Tu vas encore me dire que tu es plus armé que moi ?, s’énerva le blond.  

- Moi ? Je suis un homme marié maintenant. Je me tiens à carreaux., dit-il en embrassant la main de sa femme.  

- Ouais. Admettons. Bon, je vous emmène à l’hôtel.  

 

Ils dirent au revoir à leurs collègues puis prirent leurs valises et suivirent Mick. Il n’avait pas lésiné sur l’apparat. La suite qu’il leur avait réservée était magnifique. La vue donnait sur l’ensemble de Shinjuku et était spectaculaire de nuit avec les néons allumés. Ils voyaient au loin le port de Tokyo et l’étendue de la mer. La suite était presque aussi grande que leur appartement et vu le temps qu’ils y passeraient dans les jours à venir, ce ne serait pas du luxe. Mick leur proposa de le rejoindre pour dîner, ce qu’ils acceptèrent. Ils passèrent un excellent moment, l’américain déployant tout son charme à l’égard de son homologue japonaise qui le rembarrait gentiment mais fermement sous le regard hilare de son ami. Kaori les quitta à la fin du repas, leur proposant de rester entre hommes pour boire un dernier verre.  

 

Ils discutèrent de tout et de rien, à mots couverts pour ne pas dévoiler leur couverture, jusqu’à ce que Mick aborda le sujet fatidique :  

 

- Alors toi et ta partenaire, ça fait longtemps que vous êtes ensemble ?  

- Tu sais très bien depuis quand on est mariés, tu y étais., lança Ryo, sur ses gardes.  

- Les regards, la connivence, tu ne me tromperas pas. Ca fait bien plus longtemps que ça. Admets-le.  

- Je n’admets rien, mon ami. Occupe-toi de tes affaires., le rabroua Ryo, sèchement.  

- Ok. Le sujet est clos. N’empêche que c’est un beau petit lot que tu as dégoté.  

- Ne parle plus jamais ainsi de ma femme, tu m’as entendu ?, lui dit Ryo, en lui lançant un regard dur.  

- Entendu., répondit-il en souriant intérieurement.  

 

Ils se séparèrent et remontèrent dans leurs chambres respectives. Kaori attendait Ryo dans le divan de la suite, un livre à la main.  

 

- Tu lis quoi ? L’art du déminage, le tir de roquette pour les nuls ?, s’enquit-il, un sourire moqueur aux lèvres.  

- Non, non, c’est plus sobre : comment devenir veuve sans se faire arrêter., répliqua-t-elle, tout sourire.  

- Tu veux me tuer ?, dit-il en s’approchant d’elle.  

- Je ne sais pas. Ca vaut le coup ?, demanda-t-elle, le regard pétillant.  

- Non. Je n’ai que l’immeuble. Mais quelques briques ne te feront pas monter au ciel comme je sais le faire., dit-il en prenant ses lèvres.  

 

Elle laissa tomber son livre et passa les bras autour de son cou. Il la souleva du divan et l’emmena dans la chambre.  

 

- Je te propose de nous entraîner pour notre mission., dit-il d’une voix sensuelle.  

 

Il sentit la tension dans le corps de sa chère et tendre. Il tourna son visage vers lui doucement.  

 

- Quand on y sera Kao, ne regarde que moi, ne pense qu’à moi, oublie tout le reste comme lorsque tu étais dans cet immeuble il y a deux mois. Je suis ta cible, tu n’as que moi dans ton viseur, le reste n’existe pas.  

 

Elle acquiesça et se détendit progressivement, appréciant à leur juste valeur les baisers et caresses qu’il lui prodiguait. Elle ne put retenir les gémissements de plaisir lorsqu’il s’ingénia à ouvrir un à un les boutons de la robe, laissant traîner la langue sur la peau ainsi dénudée.  

 

- Saeko a le souci du détail., dit-il admirant la dentelle noire qui ornait le corps de sa belle.  

 

Curieux, il suivit l’élastique du dessous féminin et retint son souffle à la sensation exquise.  

 

- Elle a réussi à te faire mettre un string ?, souffla-t-il, les yeux brillants de désir.  

- Ne m’en parle pas. Je ne sais pas comment on peut supporter cela toute une journée., dit-elle, intimidée.  

- Je vais te montrer., murmura-t-il la voix rauque, laissant ses doigts puis sa bouche rejoindre le point de la démonstration.  

 

Autant dire qu’il n’y eut point de conversation les minutes qui suivirent…  

 

Les quinze jours précédant la rencontre avec Li furent bouclés en préparation de la mission, mises au point diverses et variées, rencontres avec des sous-fifres. Le soir leur servait à se forger des souvenirs et une carapace pour endurer ce qui allait venir.  

 

Puis le grand jour arriva... 

 


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