Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 33 :: Chapitre 33

Publiée: 24-02-21 - Mise à jour: 24-02-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Nous allons aujourd'hui passer un dimanche avec nos amoureux et un dimanche un peu particulier (et oui je sais on est mercredi ;) ). Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 33  

 

Un souffle chaud frôla son visage et Kaori grimaça, se réfugiant dans son oreiller en grognant. Un autre caressa sa nuque exposée et elle tressaillit, râlant un peu plus, ce qui fit rire son agresseur et lui fit ouvrir les yeux péniblement.  

 

- Je veux encore dormir., maugréa-t-elle.  

- Eriko m’a tuée hier avec tous ses essayages., se justifia-t-elle.  

- Je sais mais c’était plutôt agréable., murmura-t-il, posant les lèvres dans son cou.  

- Parle pour toi. Moi, je n’en peux plus. J’en ai même rêvé cette nuit. Kaori, passe cette robe-là., Kaori, enfile ce maillot de bain. Kaori, tiens-toi droite. Kaori, lève le bras. Kaori, souris. Ah ah perdu ! J’ai pas dit Eriko a dit…, ânonna la jeune femme, épuisée.  

 

Ryo éclata de rire en se rappelant la séance de la veille. Il devait admettre que la styliste était particulièrement intransigeante et exigeante même avec sa meilleure amie. Il avait même failli se faire chasser de la pièce quand elle en avait eu assez de les entendre se parler par moments.  

 

- Tu troubles ma concentration et celle de Kaori, alors dehors !, lui avait-elle lancé d’un ton péremptoire.  

 

Il avait mieux compris ce qui liait ces deux-là, un caractère fort sous des airs d’une douceur trompeuse.  

 

- Ah non, Eriko ! Tu ne vas pas mettre Ryo à la porte. On va arrêter de parler mais il reste là. Tu veux qu’il aille où de toute façon ? Il loge ici., avait rétorqué sa compagne, ne se laissant pas impressionnée par le regard noir de son amie.  

- Il te déconcentre et tu n’arrêtes pas de bouger., s’était plaint la styliste.  

- Je bouge parce que ce tissu me gratte., avait répondu la rouquine.  

- Je vais aller à ma visite médicale et après, j’aurai des rapports à lire et valider. Je me mettrai dans la cuisine., avait-il fini par proposer.  

 

Comme si sa réponse avait été entendue alors que les deux jeunes femmes commençaient à se disputer sur la texture du tissu. La description qu’en faisait Kaori était tout à fait fidèle à ce qu’il avait entendu de là où il était quand il était rentré.  

 

- Qu’est-ce que tu fais, Ryo ?, murmura-t-elle dans un soupir.  

- D’après toi ?, répondit-il mutin, continuant à picorer sa nuque alors que sa main glissait plus bas, en dessous de la lisière de sa nuisette, remontant le long de ses cuisses et…  

- Oh…, soupira-t-elle quand il commença à la caresser intimement.  

- Un petit aperçu de ce que pourraient être nos réveils, ça te dit ?, lui demanda-t-il.  

- Un petit aperçu ou le début d’un rituel du dimanche matin ?, lui retourna-t-elle, lui lançant un regard qui se voilait progressivement.  

- Le début d’un rituel ? Pourquoi pas mais pas que le dimanche alors. Tous nos jours de repos ?, lui proposa-t-il, la sentant onduler au même rythme que ses doigts.  

- Tous nos jours de repos., approuva-t-elle, fermant les yeux pour apprécier les sensations.  

 

Elle le sentit se coller contre elle et poser les lèvres sur son épaule, continuant à oeuvrer régulièrement. Quand elle sentit la vague monter, elle écrasa son visage dans l’oreiller qui étouffa son cri de plaisir et resta ainsi jusqu’à avoir retrouvé un rythme cardiaque normal. Elle se retourna alors et enlaça son compagnon, partageant avec lui un long baiser d’une tendresse égale à l’amour qu’elle lui portait.  

 

- Si on se préparait pour aller voir cet immeuble ?, lui proposa-t-il quand ils s’écartèrent l’un de l’autre.  

- Tu n’as pas envie de rester ici ?, lui demanda-t-elle, lui lançant un regard ne laissant aucun doute sur ce qu’elle avait envie de faire… avec lui.  

- Bien sûr que si, chipie, mais, si je te suis, on ne sortira pas de ce lit avant demain matin, ce qui reportera notre visite à la semaine prochaine. J’ai vraiment envie de savoir si on a trouvé notre logement, Kaori. J’ai envie de pouvoir me dire qu’on aura bientôt mis tous les aspects pratiques de notre relation de côté et qu’on pourra se consacrer au reste en toute détente., lui dit-il, caressant son visage.  

- D’accord. Allons voir notre nid., acquiesça-t-elle, comprenant son point de vue.  

 

Ils se préparèrent rapidement, déjeunèrent et, moins d’une heure plus tard, filaient vers l’immeuble de briques rouges. Assise sur le siège arrière comme on le lui avait demandé pour sa sécurité, Kaori observa son compagnon détailler le bâtiment qui se tenait devant lui.  

 

- Il y aura des travaux de réfection à faire sur la façade., nota-t-il, lui tendant la main pour l’inviter à sortir.  

 

La faisant passer devant lui, le garde du corps sur les talons, il la guida vers l’entrée, se glissant à ses côtés dès qu’ils furent à l’intérieur en sécurité. Main dans la main, ils entrèrent dans le premier appartement, le visitant rapidement.  

 

- Alors, tu devais me parler de ceux qui avaient été là avant., lui rappela-t-il, passant un bras autour de sa taille.  

- C’est vrai. Là, c’était un vieux couple. Ils se sont mariés dès qu’ils l’ont pu parce qu’ils se connaissaient depuis longtemps et sont arrivés sur Tokyo pour le travail., commença-t-elle.  

- Que faisaient-ils ?, l’interrogea-t-il, intéressé.  

- Elle était vendeuse jusqu’à ce qu’ils aient leur premier enfant. Elle a arrêté de travailler pour s’occuper de sa famille. Lui, il travaillait comme cheminot., imagina-t-elle.  

- Ils n’ont eu qu’un enfant ?, lui demanda-t-il.  

- Non, ils en ont eu deux., affirma-t-elle, ouvrant la porte d’une troisième chambre.  

- C’est spacieux, non ?, constata-t-elle.  

- Je pense que le service de sécurité aurait de la place., admit-il, se rappelant de la présence d’autres portes de l’autre côté du couloir d’entrée.  

 

Main dans la main, ils montèrent au deuxième étage, le visitant rapidement. L’appartement était fait à l’identique du premier tout comme le troisième.  

 

- Là c’était aussi un vieux couple et leur fils s’est installé à l’étage du dessous avec sa femme et leur trois enfants., annonça-t-elle.  

- Trois ? Tout un programme., pipa-t-il, amusé.  

- Quand on aime, on ne compte pas, non ?, le taquina-t-elle.  

- Je plaisante., le rassura-t-elle.  

 

Il lui lança un regard sombre, se demandant si elle essayait de lui faire passer un message, de lui dire qu’elle voulait des enfants à tout prix, et craignait de lui redire que ça ne faisait pas partie de ses projets.  

 

- Je sais, Ryo. Tu as été clair. On parle de ceux d’avant., répondit-elle à sa question muette, le surprenant.  

- Je te demande quand même de faire une croix sur une chose qui semble importante à tes yeux., lui dit-il d’une voix sombre.  

- Je ne vais pas te mentir et te dire que ça ne me fait rien. J’aurais aimé porter ton enfant mais tu n’en veux pas et je n’ai pas envie de te quitter pour cela. C’est toi que j’aime, pas mes rêves., répliqua-t-elle d’une voix douce.  

- Kaori, comment tu peux être sûre que tu ne regretteras pas, que tu n’en viendras pas à me détester parce que je t’aurai empêchée d’être mère ?, s’inquiéta-t-il.  

- Et toi, es-tu vraiment sûr de faire le bon choix ? Je ne sais pas ce qui fait que tu ne veux pas être père et peut-être que tu me l’expliqueras un jour mais es-tu sûr de ton choix ?, lui demanda-t-elle très sérieusement.  

 

La question le surprit. Ce n’était pas la réponse qu’il attendait. Il l’observa un moment avant de détourner le regard mais elle ne le lâcha pas aussi facilement. Elle attrapa sa main et l’emmena vers le quatrième étage sans un mot.  

 

- Ici, c’est une famille qui a vécu des hauts et des bas. Ils ont eu des coups durs mais ils sont restés soudés. Quand l’un de leurs enfants les a quittés tragiquement, ils ont failli tout abandonner mais ils se sont relevés en se rappelant ce qu’ils étaient : une famille. Ils ont fait appel à tous les bons moments qu’ils avaient vécu tous ensemble pour retrouver le chemin du bonheur qu’ils avaient déjà emprunté. L’être manquant a toujours été dans leurs cœurs. Il n’a jamais quitté la famille., lui apprit-elle d’une voix plus douce, fixant la ville baignée d’un soleil hivernal.  

- C’est une histoire bien triste…, murmura Ryo à ses côtés.  

- Est-elle plus triste que la nôtre ? Je n’ai jamais eu de mère, je suis orpheline de deux pères et toi, tu as perdu tes parents. On se retrouve tous les deux avec pour seule famille mon frère pour moi et ta sœur pour toi. J’étais heureuse avec Hide. Il s’est bien occupé de moi. Mais, depuis que tu es là, je me sens épanouie. J’ai enfin le sentiment de vivre pleinement. J’ai l’impression d’avoir pris un nouveau départ avec toi., lui affirma-t-elle.  

- Ryo, je ne peux pas t’assurer que je ne regretterai pas de ne pas avoir d’enfants. Peut-être que, pour le moment, c’est mon jeune âge qui parle, que je n’ai pas ce sentiment d’urgence ou autre. Aujourd’hui, je peux seulement te dire que je ne te le demanderai pas. Ce n’est pas une condition sine qua none de notre relation. C’est tout ce que je peux te promettre à défaut de te mentir.  

- Tu es trop mûre pour ton âge. Tu devrais tenter de me convaincre d’avoir cet enfant, ce symbole de notre union et de sa pérennité. Tu pourrais argumenter que je dois le faire pour avoir un héritier qui reprendra l’affaire familiale quand l’heure sera venue…, commença-t-il, la prenant contre lui.  

- Ah ça non !, se fâcha-t-elle, le repoussant.  

- Si un jour on doit avoir un enfant, ce ne sera certainement pas pour cette raison-là ! On ne fait pas des héritiers ! Je ne veux pas accoucher d’un petit businessman en costume cravate dont le premier mot sera « action » ou « profit » ou « compte de résultat »…, ajouta-t-elle, ses yeux lançant des éclairs.  

- Ca fait trois mots., pipa-t-il, amusé.  

 

Il la regarda lui adresser un regard outré et son cœur battit un peu plus fort. Elle lui rappelait une nouvelle fois tout ce qui faisait qu’il l’aimait comme un fou et qu’avec elle, les choses les plus absurdes prenaient un autre sens.  

 

- Je m’en fous ! Un bébé, ce n’est pas un projet d’entreprise. Un bébé, c’est un projet d’avenir pour un couple. Ca veut dire qu’on a suffisamment confiance l’un en l’autre pour rester ensemble, s’aimer et accueillir ce fruit de l’amour, de l’aimer à deux, de le protéger à deux, de l’élever à deux, d’être une famille à trois. Shin a-t-il été à ce point détestable qu’il t’ait vendu cela comme un investissement ?, l’interrogea-t-elle, anxieuse.  

- Il ne me l’a pas vendu. Dans sa logique, je ne pouvais que me marier à une personne convenable et avoir un héritier de préférence mâle pour le bien de la société. Il ne voulait même pas m’en convaincre parce que, pour lui, il ne peut en être autrement. Ma réticence à me marier et fonder une famille n’est pour lui qu’une lubie passagère et qui ne pose pas vraiment de souci puisque je pourrais tout aussi bien le faire dans dix ou vingt ans. Le problème se pose plutôt vis-à-vis de Maya qui, elle, ne pourra plus concevoir dans vingt ans., expliqua-t-il posément.  

 

Elle l’observa un long moment, ne sachant quoi dire. C’était une logique qui la dépassait. Dans son monde, il y avait très peu de mariages de convenance. Dans le sien, avec les enjeux financiers, politiques ou de pouvoirs, les choses étaient certainement différentes.  

 

- Pourras-tu me faire suffisamment confiance, m’aimeras-tu assez pour pouvoir vivre avec moi sans enfant ?, lui demanda-t-il.  

- Est-ce qu’on sera malgré tout une famille à tes yeux ?  

- Je pense que oui même si je ne peux pas te l’assurer à cent pour cent., lui affirma-t-elle.  

- Ce sera à nous de faire notre chemin et de savoir où mettre les curseurs au fil du temps. Tout ce que je sais, c’est que je t’aime et que je veux faire ma vie avec toi., ajouta-t-elle, anxieuse.  

 

Ils restèrent l’un face à l’autre pendant un long moment, sondant leurs âmes respectives pour savoir si ça valait la peine d’aller plus loin, si le risque était mesuré pour ne pas blesser, si le doute était pire que l’absence.  

 

- Est-ce suffisant à tes yeux ?, balbutia-t-elle, la gorge nouée.  

- Je ne sais pas mais je ne peux plus me passer de toi. Je préfère prendre le risque que d’avoir des regrets. On verra bien ce que le futur nous réserve., lui dit-il, l’enlaçant à l’étouffer.  

 

Elle acquiesça contre lui, anxieuse. Ce n’était pas la tournure qu’elle avait prévue pour cette journée-là. Elle aurait dû être légère et joyeuse, tout en découvertes, projets d’avenirs et sourires ravis, pas grave et intense comme ce moment. Ils avaient voulu imaginer la vie dans cet immeuble vide et, finalement, ce simple fait les ramenait à certaines de leurs divergences et interrogations.  

 

- On continue ?, lui demanda Ryo sans la lâcher.  

- Oui., souffla-t-elle.  

- Il n’y a plus qu’un appartement, un duplex. C’est celui où…, ne put-elle finir sa phrase, anxieuse.  

- Où tu nous imagines vivre ?, l’interrogea-t-il.  

 

Elle hocha la tête mais ne bougea pas quand il s’écarta d’elle, incapable de faire le moindre mouvement. Elle se sentait perdue, ne savait plus si elle prenait les bonnes décisions, se demandait si tout n’allait finalement pas trop vite… Elle n’avait pas vingt ans et prenait des décisions qui allaient engager toute sa vie alors qu’elle aurait juste dû se préoccuper de se trouver un boulot.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il, revenant derrière elle.  

- Dis-moi qu’on ne fait pas une erreur. Dis-moi que tu as vraiment confiance en nous., lui demanda-t-elle à voix basse.  

 

Il passa les bras au-dessus de ses épaules et la colla contre lui tendrement, sentant sa détresse.  

 

- Tu veux que je te parle des choses dont je suis sûr ?, l’interrogea-t-il.  

 

Il s’aperçut que lui aussi avait besoin de se raccrocher à des faits qui ne pouvaient être remis en question entre eux. La conversation l’avait aussi ébranlé même s’il ne le montrait pas.  

 

- Oui., balbutia-t-elle.  

- Tu as changé ma vie, Kaori, en bien., commença-t-il tendrement.  

- Toi aussi., approuva-t-elle.  

- Tu es la seule pour qui j’ai accepté de vivre dans un appartement aussi petit. Ca doit paraître un palace pour un nain mais, pour moi, c’est un clapier à lapin., asséna-t-il, un sourire aux lèvres.  

- Sois plus respectueux des nains !, le tança-t-elle, appréciant malgré tout cette vérité.  

- Tu me fais bander quand tu remets Shin ou un de mes directeurs en place., chuchota-t-il à son oreille, la faisant frissonner de la tête aux pieds.  

- Moi, j’aime quand tu envoies paître les filles qui te tournent autour. Ca me rassure., admit-elle.  

 

Elle sentit ses lèvres se poser sur sa joue et tourna le visage vers lui pour l’embrasser.  

 

- J’aime quand tu es franche avec moi même si ça bouleverse certaines certitudes., continua-t-il.  

- Tu me pousses à faire mieux, à me dévoiler plutôt que me cacher., avoua-t-elle.  

- J’aime te voir sourire, Ryo. J’aime te voir heureux., ajouta-t-elle.  

- Je le suis depuis que tu es là même si ce n’est pas toujours facile. Regarde le chemin qu’on a déjà fait ensemble. Aujourd’hui, on est là pour une nouvelle pierre pour nos fondations., lui rappela-t-il.  

- Tu sais pourquoi on a fait tout cela ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle leva les yeux vers lui et plongea dans son regard confiant et rassurant.  

 

- Parce qu’on s’aime., répondit-elle.  

- Oui, on s’aime mais pas comme des enfants, comme des adultes. On a une relation de qualité, Kaori. On se parle, on se respecte, on sait se tenir… même si ça dérape par moments. Nos moments intimes te donnent peut-être l’impression que ça reste passionnel entre nous mais ce n’est pas que cela et tu le sais. Sinon, on serait déjà passé à l’acte depuis longtemps… même si on a été interrompus… à plusieurs reprises…, ajouta-t-il à son sourcil levé sur un regard moqueur.  

 

Elle se tourna dans ses bras, posant les mains sur ses hanches, et le regarda, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Il avait trouvé les mots pour la remettre sur les rails. Elle se sentait mieux, elle avait repris confiance en leur avenir.  

 

- Merci., souffla-t-elle avant de se mettre sur la pointe des pieds et l’embrasser.  

- De rien., répondit-il quand elle s’écarta.  

- On monte ?  

 

Leurs mains se joignirent et ils sortirent de l’appartement du quatrième, prenant l’escalier pour monter au cinquième.  

 

- Attends !, lui intima Ryo sérieusement.  

 

Elle se tourna vers lui, ne comprenant pas ce qui se passait, et poussa un cri de surprise quand il la prit dans ses bras et lui fit passer le seuil. Il put ainsi entendre le son cristallin et léger de son rire faire écho dans la pièce vide.  

 

- Idiot… On ne s’est pas mariés., lui fit-elle remarquer avec un sourire lumineux.  

- Au moins, je suis sûr que je l’aurai fait une fois dans ma vie., répondit-il, malicieux, avançant jusqu’au centre de la pièce.  

 

Ne la lâchant pas, il la détailla dans les moindres recoins, appréciant la dimension, la luminosité, la disposition des pièces.  

 

- Kaori…  

- Oui ?  

- Ton impression ? Sans ambage, sans fioritures., lui demanda-t-il, l’emportant vers l’étage.  

- J’adore cet endroit. Je m’y sens bien., lui répondit-elle.  

- Et notre chambre à coucher ?, l’interrogea-t-il.  

 

Elle pointa le doigt vers la pièce du fond et il les y emmena.  

 

- Tu ne veux toujours pas me lâcher ?, le questionna-t-elle, les mains autour de son cou.  

- Non., dit-il, poussant la porte entrouverte et y entrant.  

 

Elle vit encore les traces de pas dans la poussière et de l’endroit où elle s’était assise. Elle ne frissonna pas au souvenir : elle se sentait en sécurité à cet endroit.  

 

- Vue dégagée, sans vis-à-vis., pensa-t-il à voix haute.  

- La pièce est grande et nécessitera un peu d’aménagement, tout comme l’appartement et l’immeuble dans son ensemble., continua-t-il.  

- Ryo…  

- Oui ?  

- Ton impression ? Sans ambage, sans fioritures., lui demanda-t-elle, le répétant, ce qui le fit sourire.  

- J’ai bien fait de briefer Tanaka pour qu’il te laisse partir dans Shinjuku., plaisanta-t-il.  

- Ce n’est pas très drôle., lâcha-t-elle sur un ton circonspect, le regard luisant malgré tout de malice.  

- Ca te plaît donc ?, insista-t-elle.  

 

Pour toute réponse, il la posa enfin par terre et sortit son téléphone portable.  

 

- Bonjour Mick. On est dans l’immeuble en face. Tu nous rendrais l’immense service de venir le voir de suite, s’il te plaît ?, l’interrogea-t-il, attendant quelques secondes avant de raccrocher.  

- Alors, il te plaît ?, s’impatienta-t-elle.  

 

L’appel était une bonne indication en soi mais elle avait besoin de l’entendre de sa bouche. Il la regarda d’un air impassible un moment puis lui sourit en voyant les signes d’impatience apparaître.  

 

- S’il valide, on achète., lui répondit-il enfin.  

 

Extatique, Kaori courut vers lui et lui sauta dans les bras, l’embrassant à pleine bouche. Il la rattrapa et la souleva, calant ses jambes autour de lui, nullement gêné par son poids plume. Le baiser passionné dura un long moment avant qu’ils ne se séparent, le regard heureux et serein.  

 

- Il manque un lit pour en faire une chambre à coucher., entendirent-ils soudain.  

 

Kaori descendit de son perchoir humain et ils accueillirent Mick correctement.  

 

- Je suppose que, si tu m’as fait venir ici en urgence un dimanche juste avant midi alors que j’aurais pu être en train de…, commença l’américain.  

- Mick…, l’avertit Ryo.  

- Manger. A quoi pensais-tu donc ? Nous ne sommes pas tous des pervers immoraux, cher ami., le taquina-t-il.  

- Donc je suppose à voir vos regards ravis que l’appartement a votre approbation mutuelle et que vous attendez avec impatience mon expertise pour savoir si vous allez pouvoir jeter vos valises dans ce petit nid douillet., lâcha-t-il, amusé de les voir ronger leur frein.  

- Tu supposes juste. Tu peux faire le tour vite fait et nous donner ton feu vert ?, l’interrogea Ryo.  

- Mon feu vert ou mon avis ? Et n’es-tu pas le premier à me dire qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation ?, lui fit-il remarquer.  

- Ok, ok je commence mon inspection., fit-il levant les mains face au regard noir de son ami.  

- Si ce n’était pas l’un des meilleurs dans son domaine, je le tuerais volontiers par moments., ronchonna le dirigeant.  

- Oui mais c’est ton ami avec ses défauts et ses qualités., répondit-elle, un sourire éblouissant aux lèvres.  

- Quelles qualités ?, demanda-t-il en toute mauvaise foi.  

 

Il sourit à son rire léger, s’en faisant l’écho, puis détailla la pièce avant d’aller frapper le mur qui n’était ni percé par une fenêtre ni par une porte.  

 

- On pourra abattre ce mur-là., annonça-t-il.  

- Pourquoi faire ?, lui demanda-t-elle, surprise.  

- Un dressing et une salle de bains privative. Ce sera plus pratique. On fera installer une deuxième salle de bains au même niveau mais, pour nous, elle sera directement reliée à la chambre. Je n’aurai pas besoin de te rhabiller quand je transférerai nos ébats de la douche à notre lit., la taquina-t-il, la faisant rougir.  

- Viens, on doit définir notre appartement., lui dit-il.  

 

Lui qui avait délégué toute la décoration de son appartement à une professionnelle se prenait au jeu d’imaginer leur lieu de vie. Cette fois-ci, il avait envie de prendre le temps et surtout il avait envie de le faire. Les enjeux n’étaient pas les mêmes, le lieu avait un nouvel attrait et, même si c’était plus petit que son appartement, et encore de peu, il gagnerait en intimité en détachant le service de sécurité dans un autre endroit de l’immeuble et en chaleur parce que cet appartement avait une âme. Il n’avait rien de neuf ni de moderne mais d’autres y avaient vécu avant eux et il portait leurs histoires. La leur viendrait dans la continuité.  

 

- Regarde, il y a encore deux chambres à cet étage, la salle de bains est là et la buanderie. Encore une autre pièce ici, regarde., indiqua-t-il, ouvrant la porte sur une pièce fermée.  

- Si on transfère la buanderie ici, la salle de bains actuelle devient notre salle de bains et dressing et la chambre juste après…, fit-il, entrant dans la pièce et l’examinant avant de repartir vers l’autre chambre qu’il examina avant de ressortir dans le couloir.  

- A quoi tu penses ?, lui demanda-t-elle.  

- Salles de bains privatives dans toutes les chambres., répondit-il.  

- Je… je ne suis pas d’accord., pipa-t-elle faiblement.  

 

Il se tourna vers elle, surpris. Il pensait qu’elle sauterait de joie avec toutes ces commodités mais ça n’avait vraiment pas l’air de la réjouir au contraire.  

 

- Il faut une salle de bains familiale même si on ne veut pas d’enfants. Il faut une pièce qui soit commune à tous pour garder l’esprit de cet appartement. Si chacun a sa douche dans sa chambre, ce n’est plus un appartement mais un hôtel., objecta-t-elle.  

- Même nous ?, l’interrogea-t-il.  

- Non. Ca, je peux te le concéder, ça sera pratique si on reçoit. Mais je ne veux pas supprimer la salle de bains commune., défendit-elle.  

- Très bien. Tu m’as convaincu. Alors on verra pour garder les deux chambres, faire une salle de bains commune et notre suite., lui dit-il, caressant son visage avant de l’embrasser.  

- La suite maintenant., lança-t-il, la prenant par la main et l’entraînant vers l’étage inférieur.  

- Commençons par ton domaine., proposa-t-il, l’emmenant vers la cuisine.  

- Pièce séparée ou ouverte ?, la questionna-t-il.  

- Séparée ?, proposa-t-elle.  

 

Il fit une petite moue déçue avec des yeux de cocker.  

 

- Ca veut dire que je ne pourrais plus t’épier en train de cuisiner ?, fit-il, son regard malicieux démentant son air triste.  

- Semi-ouverte alors., proposa-t-elle avec un sourire, appréciant elle aussi sa présence à ses côtés à ces moments-là.  

 

Parfois, il l’aidait et, à d’autres moments, il restait là avec ses rapports qu’il n’avait pas finis pendant la journée alors qu’elle cuisinait. Ils échangeaient quelques mots, partaient dans de longues conversations professionnelles ou extra-professionnelle ou restaient simplement entourés d’un silence confortable, se satisfaisant de la présence de l’autre.  

 

- Regarde, il y a une pièce juste là., lui dit-elle, lui tendant la main.  

 

Il entrelaça leurs doigts avec plaisir et se laissa guider à son tour.  

 

- Ca, c’est un bureau sans conteste., fit-il, avisant un mur bordé d’étagères sur toute la longueur et toute la hauteur, étagères fermées jusqu’à mi-hauteur.  

- Il y a la place pour ton bureau., affirma-t-elle.  

- Et un autre., précisa-t-il.  

- Pourquoi j’aurais besoin d’un bureau ?, lui demanda-t-elle.  

- Pourquoi tu n’en aurais pas besoin ?, lui retourna-t-il, malicieux.  

- On ne répond pas à une question par une autre question., lui fit-elle remarquer.  

- Ah ? Je ne connaissais pas cette règle, alors…  

 

Il l’enlaça par surprise et alla chercher ses lèvres, lui infligeant un baiser langoureux qui lui donna l’impression de se liquéfier. Elle glissa les mains dans son cou puis dans ses cheveux alors que leur échange s’intensifiait.  

 

- Et ça, je peux ?, l’interrogea-t-il d’une voix sensuelle, s’écartant.  

- Oui., souffla-t-elle, haletant.  

- Je crois même qu’il y aura la place pour un divan… ou peut-être devrais-je opter pour une méridienne…, murmura-t-il, contemplant le mur du fond.  

- Une méridienne ? Pourquoi ? C’est moins confortable sans les accoudoirs et sans dossier., pipa-t-elle, pragmatique.  

- J’aime que tu ne sois pas la seule à avoir des choses à apprendre à l’autre., lui susurra-t-il, errant au dessus de ses lèvres tout en la faisant reculer.  

- Une méridienne, ma chère, vous offre une certaine aisance de mouvements dans certaines situations., lui apprit-il, plongeant un regard brûlant dans le sien.  

- Quelles situations ?, lui demanda-t-elle naïvement.  

 

Elle lâcha un léger couinement de surprise lorsqu’elle heurta le mur mais sentit la chaleur monter en elle quand il se colla contre elle, lui faisant prendre conscience de son désir.  

 

- Celles où un accoudoir peut faire obstacle, où tu as besoin d’aise…, lui expliqua-t-il, saisissant ses fesses et la soulevant.  

 

Instinctivement, elle enroula les cuisses autour de ses hanches, sentant leurs intimités se frôler, électrisant leurs sens.  

 

- Tu vois où je veux en venir ?, lui demanda-t-il, remontant de ses fesses sur ses cuisses avant de redescendre.  

- J’ai envie de toi, tu me rends dingue, Kaori…, souffla-t-il, reprenant ses lèvres amoureusement.  

 

Elle s’accrocha à son cou et répondit à ses baisers avec tout l’amour et toute la fièvre qui la gagnait. Elle ne s’offusqua pas de ses mains se faisant baladeuses, caressant son dos, ses fesses puis remontant pour empaumer sa poitrine. Elle s’écarta juste pour lui laisser la place sans quitter ses lèvres.  

 

- Ryo…, soupira-t-elle alors qu’il délaissait sa bouche pour butiner sa gorge, remontant les mains pour tirer sur le col de son pull qui lui barrait le passage.  

- Je préfère l’été., gronda-t-il, s’écartant à peine en saisissant le bas du pull pour le lui retirer.  

 

Un raclement de gorge résonna derrière eux et ils se pétrifièrent.  

 

- Ca manque d’une méridienne ici., pipa Mick, amusé.  

- Ca manque surtout de serrures ou de verrous., gronda Ryo, lâchant le pull de sa compagne et la laissant redescendre.  

- Je vous attends de l’autre côté., les informa-t-il.  

 

Il préférait leur laisser un instant pour redescendre de leur nuage et surtout un peu seuls. Quelque chose lui disait que la frustration était grande et il commença à se poser des questions. Ryo était un coureur avant Kaori. Malgré tout, il ne l’avait jamais vu ainsi se faire surprendre à de multiples reprises dans des positions compromettantes. Il n’y avait qu’une raison pour que ça arrive et il avait du mal à y croire… tout comme il avait eu du mal à croire à l’engagement plus que sérieux de son pote mais il était bien réel. Il poursuivit son inspection de la pièce et des extérieurs pour passer le temps.  

 

- Ils ont tous le chic pour arriver au mauvais moment…, grogna le dirigeant, s’écartant de sa compagne pour faire retomber la tension.  

- Je me suis bien fait surprendre par Umi avec une boîte de préservatifs à la main., pipa Kaori, amusée à ce souvenir où la gêne avait été pourtant bien présente.  

- Lorsque tu m’as demandé de préparer tes affaires pour aller à San Francisco., expliqua-t-elle à son regard interrogateur.  

- J’imagine bien ta tête., plaisanta-t-il.  

- Allons rejoindre Mick.  

- Tu sais, la méridienne… ce n’est peut-être pas une mauvaise idée., lui dit-elle, déposant un baiser sur ses lèvres en passant devant lui.  

 

L’attrapant par les hanches, il la plaqua contre lui et l’embrassa passionnément, mêlant leurs langues sauvagement à l’instar de la flambée qu’elle venait d’attiser en lui.  

 

- C’est une très bonne idée, tu verras., lui assura-t-il à bout de souffle contre ses lèvres.  

- Je te fais confiance., lui assura-t-elle, prenant sa main et l’emmenant dans le séjour.  

 

Le sérieux revint dès qu’ils sortirent du séjour. Devant eux, Mick pouvait leur apporter le soulagement comme la déception. S’ils avaient eu un coup de cœur pour cet endroit, il pouvait transformer leur rêve en utopie et les pousser à trouver autre chose, ce qui ne serait certainement pas une mince affaire.  

 

- Alors ?, lui demanda Ryo, tentant de régner sur sa nervosité.  

- Je pourrais te faire languir mais je vais être sympa parce que je vois que ça vous tient à cœur et que vous n’en pouvez plus… enfin ça, je ne sais pas vraiment si c’est lié à l’appartement ou à autre chose…, digressa-t-il.  

- Mick !, hurla le couple en chœur.  

- Deux minutes, j’y viens. Bon, j’ai soigneusement étudié les lieux, vérifié les alentours et…, commença-t-il.  

- Abrège !, gronda Ryo impatiemment.  

- C’est bon pour moi., lâcha l’américain.  

 

Le couple le regarda puis se regarda, n’étant pas sûr de ce qu’il avait entendu.  

 

- Je répète : c’est bon pour moi., fit-il, tentant en vain de régner sur le sourire qui lui mangea le visage.  

- Tu veux dire qu’on peut avoir l’appartement ?, lui demanda Kaori, n’y croyant pas.  

- Oui., lui affirma-t-il.  

- C’est pas vrai ! Merci !, hurla-t-elle, se jetant au cou de l’américain, extatique.  

- J’ai hâte que vous recherchiez votre logement suivant., la taquina-t-il, l’enlaçant amicalement et lançant un clin d’oeil à son ami.  

- Aucune chance que ça arrive., lui assura Ryo, voyant sa compagne revenir vers lui et l’enlacer émue.  

 

Il n’était pas jaloux qu’elle ne lui saute pas au cou. Son émotion était palpable et son regard parlait pour elle, pour eux.  

 

- On y va ? On l’achète ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. On achète., lui affirma-t-elle, les yeux brillant des larmes de joie qu’elle retenait.  

- J’appellerai Falcon pour qu’il nous mette en contact avec le propriétaire. Mick, tu voudras bien gérer la sécurisation du bâtiment. Je demanderai à l’architecte de se mettre en contact avec toi pour que vous vous coordonniez. Je me disais que le PC de sécurité pourrait prendre le rez de chaussée., suggéra Ryo.  

- Je pense aussi., approuva Mick.  

- Je voudrais aussi que le toit soit accessible en toute sécurité et que le système nous laisse un maximum d’intimité dans l’appartement, lui exposa-t-il.  

- Tu veux pas non plus que je vienne assurer le service à domicile ?, répliqua son ami, un sourcil levé.  

- J’ai déjà Ayaka mais tu peux assurer le reste du temps si tu veux., rétorqua Ryo, moqueur.  

- Oh, je vais m’occuper de mon Ryo Chou et de ma Kaori chérie. Tu verras, darling, le service est impeccable jusque dans le lit., lui proposa-t-il, approchant.  

 

Ryo souleva sa compagne et fit un quart de tour pour se mettre en opposition.  

 

- Ce service-là est déjà assuré et la demoiselle n’a pas à se plaindre., objecta-t-il.  

- Ah bon ? Ce serait plutôt à elle de le dire, non ?, s’amusa Mick.  

- Elle n’a pas à se plaindre de son compagnon nocturne., intervint Kaori sans faillir.  

 

Mick fronça légèrement les sourcils, se demandant si, finalement, il ne s’était pas fourvoyé sur l’avancée de la relation entre ces deux-là.  

 

- Trêve de plaisanterie, tu peux nous faire cela ou pas ?, lui demanda-t-il.  

- Je vais voir ce que je peux trouver et je te montrerai avant de mettre en place. On fera en sorte que tout reste discret et que ça ne nuise pas à votre intimité., leur promit leur ami.  

- Merci Mick. Merci d’être venu tout de suite. Tu avais peut-être autre chose à faire., fit Ryo, tendant la main à son ami.  

- De rien, mon pote. Je n’ai eu qu’à traverser la rue, pas tout l’océan. Ca ne m’aura pris que deux heures de mon temps, pas tout mon week-end et un investissement de quelques millions de dollars., répliqua-t-il, la lui serrant avant de les laisser.  

- Rentrons nous aussi, Sugar., lui proposa son compagnon.  

- Oui, je veux bien. Je suis si soulagée, tu sais. Je ne sais pas si j’aurais réussi à trouver un autre lieu à mon goût., avoua-t-elle.  

- Tu te rends quand même compte qu’on va habiter juste en face de chez Mick ?, plaisanta-t-il.  

- Ca ne me dérange pas tant qu’on ne fait pas l’amour sur le toit., le taquina-t-elle.  

 

Il s’arrêta arrivé au quatrième étage et la regarda, une lueur amusée dans les yeux.  

 

- Tu sais, il y a un côté qui n’est pas visible de chez lui., lui apprit-il.  

- Oh… C’est intéressant. Il reste donc des possibilités., suggéra-t-elle, mutine.  

 

Sa réponse le laissa baba quelques instants et un large sourire lui éclaira le visage.  

 

- Intéressant, très intéressant…, lui dit-il, l’attrapant par la taille.  

- Tu as d’autres envies particulières ?, lui demanda-t-il.  

- Je n’ai qu’une envie pour le moment, c’est d’être entre tes bras. Pour le reste, je n’ai aucune idée de ce dont je peux avoir envie., lui confia-t-elle, sentant le feu gagner ses pommettes.  

- On le découvrira tous les deux, non ?, suggéra-t-elle.  

- Avec plaisir. Et ce ne sera pas que du plaisir entre nous, je te le promets., lui dit-il, lui adressant un regard aimant.  

- Je sais., dit-elle, l’enlaçant sur la pointe des pieds pour pouvoir déposer un léger baiser sur ses lèvres.  

 

Ses yeux se portèrent sur la porte de l’appartement du quatrième et lui fit penser à quelque chose.  

 

- Tu sais, si l’appartement te semble trop petit, on pourrait certainement faire une communication avec celui-ci., lui proposa-t-elle.  

- Je vais y réfléchir mais ça me paraissait pas mal déjà. Il faudra qu’on réfléchisse à nos besoins., lui dit-il, songeur.  

- Allez, viens, on rentre, Sugar. Je commence à avoir faim.  

- Tu m’étonnes, il est bientôt quinze heures. Ca m’étonne que tu aies réussi à tenir jusque là., plaisanta-t-elle.  

- Tu doutes encore de mes capacités de résistance ?, lui murmura-t-il à l’oreille, attrapant doucement le lobe pour le mordiller, l’entendant gémir doucement avant de la lâcher et de l’attraper par la taille pour descendre.  

- Du tout. Tu es un homme très raisonnable, je le sais., affirma-t-elle avec un petit sourire, laissant glisser sa main sur son fessier.  

- Je vois que tu apprécies mes qualités., la taquina-t-il.  

- J’apprécie tout de toi, le sérieux comme le passionné., murmura-t-elle, se glissant dans la voiture.  

 

Il la suivit à son tour et attrapa sa main. Son regard se leva sur l’immeuble de briques rouges alors que la voiture démarrait. Ils allaient pouvoir s’épanouir dans ce lieu. Il n’en doutait pas. 

 


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