Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: A. Dust

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 1 chapitre

Publiée: 04-06-21

Mise à jour: 04-06-21

 

Commentaires: 1 review

» Ecrire une review

 

HumourGeneral

 

Résumé: "Tu as un dernier mot à dire avant que je ne t'envoie en enfer ?" Bonne question, tiens ... Que va répondre Mick Angel ? Un One-Shot tout en humour (j'espère) !

 

Disclaimer: Les personnages de "Le Chant du Coq" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment changer le format/couleur de sa fanfiction?

 

Pour changer le format de certaines sections de vos fanfictions, il suffit d'utiliser les tags suivants. - <b>Texte en gras</b> - <i>Texte en italique</i> -

<div align="center">Texte centré</div>
- <font face="Courier ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Le Chant du Coq

 

Chapitre 1 :: Le Chant du Coq

Publiée: 04-06-21 - Mise à jour: 04-06-21

Commentaires: Un petit OS pour retrouver un peu notre ami américain ... J'espère que cette histoire vous fera rire, elle n'a pas d'autre ambition. Pour la petite anecdote, cette idée m'est venue en regardant les premières minutes "D'un flic à la maternelle 2" ... ouais parfois, on regarde des choses étranges quand on arrive pas à dormir ... Au plaisir de vous lire en retour !!! Et comme toujours, Merci Cris pour ton petit grain de sel ;-)

 


Chapitre: 1


 

 

 

- "Tu as un dernier mot à dire avant que je ne t'envoie en enfer ?" Demanda le gros type en pointant son revolver devant le nez de Mick Angel qui ne cilla pas.  

 

Tournant le dos au vide, droit comme un I sur le toit de cet immeuble en construction, le vent jouant avec les mèches folles de ses cheveux blonds et les pans de sa veste ouverte, restant parfaitement maître de ses émotions, l'ancien nettoyeur américain dévisagea son adversaire avec mépris et suffisance mais resta muet.  

 

Le gros type serra nerveusement les mâchoires pendant qu'une goutte de sueur coulait le long de sa joue. Il rapprocha encore plus son arme du visage de Mick, faisant un pas de plus vers le blondinet qui restait toujours aussi impassible, même quand la trentaine d'hommes qui les entouraient pointèrent leurs armes vers eux.  

 

Leur affrontement visuel dura encore quelques secondes puis l'homme répéta :  

- "Alors ? Un dernier mot à dire, "Gueule d'Ange" ?"  

 

Mick ne put retenir un petit rire en entendant ce surnom ... Pour une fois, il n'avait jamais aussi bien porté un surnom. Il avait presque envie de dévoiler son identité de pro, histoire de rigoler un peu et le faire flipper pour de bon. Qui n'avait pas entendu parler de Mick Angel, le tueur Numéro Un des USA ? Mais quand il avait rencontré le Grand Patron pour la première fois, celui-ci l'avait immédiatement affublé de ce sobriquet et il était resté "Gueule d'Ange" pour tous les membres du clan.  

 

Le gros type, dont Mick ne se rappelait définitivement pas le nom, avança encore et Mick dut reculer de deux pas. Il sentit un peu plus la morsure du vent dans son dos. Par reflexe, il jeta un oeil derrière lui : quelques mètres seulement le séparait du grand saut. Deux mètres de sol en béton et un mètre environ d'échafaudage, soit l'équivalent de six ou sept pas en arrière. Et puis, ensuite, c'était le vide de la hauteur de douze ou treize étages, il ne savait plus très bien.  

 

De toutes façons, il n'allait pas chipoter pour trois ou quatre mètres de plus ou de moins, le résultat était le même : pas d'échappatoire.  

- "Tiens, tiens, tiens, notre "Gueule d'Ange" hésite avant de faire le grand saut par le toit ? Aurais-tu peur de ne pas savoir utiliser tes ailes ?" Entendit-il, derrière le gros type.  

 

Le gros sourit et demanda :  

- "C'est quand vous voulez, Chef. Vous préférez quoi ? Le plongeon ou la balle ?"  

- "Je vais réfléchir à la question." répondit l'homme d'une quarantaine d'année, élégant et bien bâti.  

 

Il s'avança d'un pas lent mais sûr, faisant crisser sous ses chaussures italiennes les gravillons la dalle en béton qui avait été coulée deux jours plus tôt. Les hommes en costume noir lui laissaient le passage, s'inclinant respectueusement devant lui et reculant parfois de plusieurs pas.  

- "Je ne suis pas certain que sa "Gueule d'Ange" vaille le prix de la balle."  

 

Mick ne put se retenir de sourire mais resta silencieux et immobile. Le Chef de clan le regarda en souriant :  

- "Tu dis rien ? Bien ... Je suppose que tu ne t'attendais pas à nous trouver ici, hein ?"  

 

Mick sourit de plus belle :  

- "Effectivement, ce n'est pas avec toi que j'avais rendez-vous ... Mais avec une belle brune, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus sexy que toi ... Sans vouloir te vexer, hein ... tu te doutes bien !"  

 

Le Chef secoua la tête :  

- "Tss, tss, tss, tss ... Je vois de qui tu parles et c'est vrai que c'est une sacrée bombe ! Je t'ai fait suivre, tu sais. Et je parie que c'est à cette brunette que tu voulais refiler MES idées ?"  

 

Mick leva les yeux au ciel, éclata d'un rire franc avant de répondre :  

- "Oh, non ! Qu'est-ce que tu vas chercher ? J'avais un programme tout à fait différent en tête, vois-tu ?"  

- "Hummm ... Bah voyons." Souffla le Chef de clan, dubitatif. "Tu crois que je vais avaler ça ? Un rendez-vous galant ici ?"  

- "Tu sais ... Certaines demoiselles ont des goûts un peu spéciaux en la matière ! Je crois que mon statut de malfrat étranger lui plaisait beaucoup !" répliqua Mick avec un clin d'œil.  

- "Tu ne crois pas que tu devrais arrêter de te payer ma tronche, espèce de guignol ?"  

- "Je ne me paie absolument pas ta tronche, comme tu dis. Je suis parfaitement sérieux."  

 

Le type en trench coat sortit les mains des poches pour jouer avec un tube de wasabi. Les yeux de Mick s'agrandirent ostensiblement mais il ne dit rien :  

- "Ca te rappelle un truc, Gueule d'Ange ?"  

 

Mick resta calme, sourit et répliqua avec autant de sincérité que possible :  

- "Bah ouais, quand même ..."  

 

Le type au trench coat ne put retenir un sourire :  

- "Ah oui ?"  

- "Oui. Mettre des sachets de pilules d'ecstasy dans des tubes de wasabi pour passer la douane et les envoyer dans toute l'Europe ... Moi, je dis, que c'est une idée du tonnerre."  

- "Evidemment ... Et c'est pour ça que tu voulais la refourguer à ton rendez-vous galant !" ragea le mafieux.  

 

Mick haussa les épaules, ignorant ouvertement les hommes qui s'étaient approchés de lui d'un même mouvement, très ouvertement menaçants :  

- "Mais, nooooon ! Qu'est-ce que tu vas chercher !" Répliqua Mick avec un sourire chargé de sous-entendus. "Je t'ai dit, j'avais un tout autre programme en tête."  

- "Allez, à d'autres !"  

- "Je te jure ! J'allais pas refiler cette idée fabuleuse à quelqu'un d'autre ! J'suis respectueux du copyright, moi !"  

 

Le chef le détailla du regard, le sondant pendant quelques longues secondes, secondes pendant lesquelles, les hommes en noir sentirent la nervosité et la tension gagner dans leurs bras et dans leurs épaules.  

 

Mick reprit sur le ton de la conversation :  

- "Oui, oui. Cette idée relève du génie ! Elle t'appartient, t'inquiète ! Je t'assure, franchement ! Il fallait la trouver, celle-ci !"  

 

L'homme éclata d'un rire cynique :  

- "N'essaie pas de m'embrouiller, "Gueule d'Ange" ! Tes basses flatteries ne suffiront jamais à me faire changer d'avis et te pardonner ta traîtrise !"  

- "Oh ... traîtrise, tout de suiiiiite ! Comme tu y vas ..."  

 

Cette remarque ironique de Mick eut l'effet d'une gifle et le Chef explosa :  

- "Je t'ai fait confiance ! Je t'ai mis à la tête de mon réseau, je t'ai donné les rênes de l'organisation, le choix des négociations ... Tout ! Et toi, tu es prêt à travailler pour la concurrence !" L'homme en costard et trench coat en laine d'alpaga beige serra le poing sur son tube de wasabi, le faisant éclater entre ses doigts. "Voilà ce que je fais aux traîtres dans ton genre !"  

 

Mick éclata de rire :  

- "Tu me compares à tes tubes de purée pour bébé dégueulasse ?"  

 

Le type manqua de s'étrangler, visiblement vexé :  

- "Tu sais qu'il ne s'agit pas de purée pour ..."  

 

Mick rit de plus belle :  

- "Je sais bien ! Te fâche pas, Ô Senseï !"  

 

Le chef accusa le coup en serrant les mâchoires. Il bomba le torse et prit une grande inspiration, s'efforçant de retrouver la maîtrise de ses nerfs. Ne jamais perdre la face, ni devant un ennemi ni devant ses hommes, c'était plus qu'une question de principe, c'était une question de puissance et de légitimité.  

 

Il sortit de sa poche un mouchoir en soie blanche immaculée et s'y essuya soigneusement les doigts dedans avant de l'enrouler autour du tube qu'il glissa dans sa poche.  

- "Tu m'obliges à me salir les mains, "Gueule d'Ange" ... Tu sais que je déteste ça !" dit-il en se frottant les doigts aux ongles manucurés avec soin.  

 

Ce n'était pas des mots en l'air ou une métaphore : le grand chef de clan ne se salissait pas les mains et il tenait à l'afficher de cette façon. Il refusait de tenir une arme ou de toucher aux substances qui faisait sa fortune, ne laissant ainsi aucune empreinte compromettante. Ce n'était pas pour rien que les forces de l'ordre japonaises et internationales n'arrivaient pas à le coincer depuis presque deux décennies. Il avait fait une exception en attrapant ce tube de wasabi ... mais il avait eu besoin de passer sa colère sur quelque chose !  

 

Il respira un grand coup et se concentra vers celui qui s'était ouvertement joué de lui. Il allait le faire payer. On ne bafouait pas ainsi son honneur.  

- "Tu vas servir d'exemple, "Gueule d'Ange". Je ne tolère pas qu'on trahisse ma confiance. Et je t'ai donné plus que je n'ai donné à n'importe lequel de mes hommes. Je t'ai tout révélé ..."  

- "Bah, c'était très gentil, vraiment ! Et tu n'as pas eu tort ! Regarde, objectivement : jamais ton trafic n'a été aussi florissant que pendant les deux petites semaines où je m'en suis occupé, je me trompe ? C'est moi qui ai négocié avec les acheteurs américains, je te rappelle. Donc, finalement, tu m'en dois presque un peu ... Allez, avoue ! Ca t'a rapporté combien ? Grosso modo ? Cinq ou six millions de dollars américains ? Ca fait combien en yens ?" Mick tapota son menton faisant mine de réfléchir : "Je m'en sors pas moi, avec ces conversions ... y'a trop de zéros !"  

- "Un peu plus qu'un demi-milliard de yens ..." souffla le chef d'un air suffisant.  

 

Mick siffla d'admiration :  

- "Bah dis-donc ! T'es riche toi, maintenant ! Tu vas en faire quoi de tout ce fric ? Construire une nouvelle villa ?"  

 

Le chef rit aux éclats.  

- "Mes villas valent plus qu'un demi-milliard de yens ! Je te trouve bien niais ! Le trafic de drogue ne suffit pas pour toucher le pactole. Il faut avoir un peu plus d'ambition ..."  

- "Oh ! Comment tu les as payées alors ?" Demanda Mick, les yeux affamés d'envie et d'admiration.  

 

L'homme, imbu de lui-même, éclata de rire :  

- "Tu ne crois quand même pas que je vais te dire d'où je tire ma fortune ?"  

 

Mick haussa les épaules et le regarda, les yeux rieurs :  

- "Tu vas me faire tuer dans quelques minutes par "Gros Lardon"... Alors, tu peux bien me faire ce petit plaisir, non ?"  

 

"Gros Lardon" se crispa sur son arme et serra les mâchoires. Mais sans un ordre explicite de son chef, il savait pertinemment qu'il n'avait pas intérêt à appuyer sur la détente avant d'en avoir reçu l'ordre.  

 

Le Chef hésita quelques secondes et murmura :  

- "L'achat et la revente de sociétés-écrans ... Je joue avec les parts en bourse, on ajoute discrétos les sommes en liquide ... et hop, deux ou trois tours de passe-passe comptables et, ni vu, ni connu ... blanc comme neige !"  

- "Ah ouiiiiii !" rit Mick. "Effectivement, c'est comme la drogue dans les tubes de wasabi, c'est du grand art !"  

- "Exactement ! Et toutes ces idées sont de moi !" s'exclama l'homme en écartant les bras, riant tout autant que Mick, étalant ouvertement sa fierté et son arrogance.  

- "Bon, ça me dit toujours pas ce que tu vas faire de ton demi-milliard de yens ..." souffla Mick. "Financer les études de ton fils ? Quoique ... Tu vas dire, il va falloir débourser un max si tu veux lui mettre quelque chose dans le crâne, à cet imbécile ..."  

- "Hééé, je te permets pas !"  

 

Le Chef cessa de rire et le foudroya du regard pendant que Mick continuait, exagérément pensif :  

- "Nan, mais ... sérieusement, mec, t'es pas Okay avec moi ? Il a pas le courant à tous les étages, le pti ... Il est gentil, bien élevé, je dis pas ! Et il est très très chou ... bon quand on connait sa maman, c'est pas surprenant ... "  

 

Mick suspendit ses paroles et mima des courbes féminines tout en avançant les lèvres en un baiser insolent et grivois. Le chef sursauta et s'avança vers l'Américain en s'écriant :  

- "Fais gaffe, "Gueule d'Ange", je te rappelle que tu as un flingue collé sur ton nez !"  

- "Ah ça ? Ah oui, c'est vrai ! J'avais presque oublié ... Faut dire que ton gros plein de soupe fait pas vraiment d'effet !" ajouta Mick avec un clin d'œil moqueur à l'homme de main qui raffermit sa prise sur la crosse de son arme, fusillant l'Américain du regard.  

 

Mick ajouta à l'attention du Chef de clan :  

- "J'étais quand même plus doué que lui, avoue !"  

 

L'homme de main arma le chien de son revolver, bombant le torse, les yeux emplis de rage, retenant sa respiration, les joues et le front rougis, les tempes humides de transpiration.  

- "Tu devrais apprendre à te maîtriser ..." lui chuchota Mick. "L'insensibilité et l'indifférence fichent beaucoup plus la trouille que la colère ! Crois-en mon expérience !"  

- "Ta gueule !" explosa le type.  

- "Heuuu, restons polis, tout de même !" répliqua calmement Mick en levant les mains en l'air. "Nous sommes entre hommes civilisés, il me semble, non ?"  

 

Mick savait parfaitement que ces mots allaient faire mouche auprès du Chef de clan qui, ayant repris son calme, avança à nouveau vers Mick.  

 

Le meneur d'hommes n'aimait pas les éclats de colère ou de violence. Il faisait du business et le business nécessitait de garder la maîtrise de ses émotions en toutes circonstances. C'est pour cela qu'il avait apprécié travailler avec cet étranger au regard froid et sans âme. Bien mal lui en avait pris. L'étranger l'avait finalement trahi, se vendant au plus offrant. Et la trahison se payait par la mort, c'était une règle à laquelle il ne dérogeait jamais.  

 

Il toussota pour s'éclaircir la voix avant de prononcer :  

- "Bon, il t'a posé une question tout à l'heure, "Gueule d'Ange", il va falloir que tu répondes."  

- "Laquelle ?" demanda Mick d'un ton détaché.  

- "Veux-tu dire quelque chose avant de mourir ?"  

 

Mick resta muet, se contentant de regarder le gros lard dans les yeux en souriant.  

 

N'y tenant plus, le Chef gronda :  

- "J'espère pour toi que ton dernier mot sera pour implorer mon pardon. Je te conseille de parler, si tu ne veux pas trop souffrir avant de mourir, "Gueule d'Ange" ... "  

- "Je te conseille de ne pas me donner de conseil, Sale Gueule."  

 

Les hommes braquèrent leurs armes en direction de Mick d'un même mouvement et le gros type colla le canon de son arme sur le front immaculé de l'Américain qui ne bougea toujours pas, arborant même un sourire moqueur. Il prononça alors d'une voix parfaitement calme :  

- "Cock-a-doodle-do !"  

 

Le gros type qui le tenait en joue sursauta et écarquilla les yeux de surprise :  

- "Hein ?"  

 

Mick répéta, souriant toujours :  

- "Cock-a-doodle-do !"  

- "Coqueu ... quoi ?"  

- "Cock-a-doodle-do !"  

- "Ca veut dire quoi, ça ?"  

- "Cock-a-doodle-do !"  

 

Le type jeta un coup d'œil rapide à son Chef qui fronçait les sourcils :  

- "Savez ce que ça veut dire, Chef ?"  

- "Hummm ..." Se contenta de répondre le Chef, soudain pensif.  

- "Nan sérieux ? Vous savez ce que c'est ?" Demanda à nouveau le Gros Lard.  

 

Le Chef soupira, ne dissimulant pas son exaspération et ne répondit pas à la question de son homme de main.  

- "Alors, je te fais la fleur de pouvoir dire une dernière chose avant de mourir, de racheter ton honneur et toi, tout ce que tu trouves à faire, c'est chanter comme un vulgaire coq ?"  

 

Mick ne se départit pas de son sourire et répéta en hochant la tête :  

- "Cock-a-doodle-do !"  

- "Pourquoi ? Est-ce en rapport avec un de tes surnoms ou ... ta véritable identité peut-être ?"  

 

Mick rit ouvertement :  

- "Non, non, dans ce cas-là "Gueule d'Ange" était nettement plus adapté."  

- "Alors ... Qu'est-ce que ... Es-tu un adepte d'une secte étrange ? Genre écolo-végétarien ou défenseur de la cause animale ?" Demanda le Chef de clan.  

 

Mick rit avant de répéter à tue-tête en riant :  

- "Cock-a-doodle-do ! Cock-a-doodle-do !"  

 

Le Gros Lard regarda son chef, d'un air désespéré :  

- "Vous croyez qu'il a viré dingo ?"  

 

Le Chef ignora la remarque de son tueur et s'approcha encore de Mick pour lui demander, menaçant :  

- "Explique-moi, pourquoi as-tu choisi "Cock-a-doodle-do" comme dernier mot avant de passer dans l'autre monde ?"  

- "Ca, c'est une bonne question, tiens ! Je me demande aussi ..."  

 

Le Chef resta muet, sondant toujours les yeux de Mick alors que celui-ci répliquait sur le ton de la plaisanterie :  

- "Mais, je crois que c'est tout simplement parce que, il n'y a aucun risque que "Cock-a-doodle-do" apparaisse par mégarde dans une conversation normale."  

 

Les yeux du Chef s'agrandirent d'effroi et il bredouilla :  

- "Par mégarde ... dans une conversation normale ... Donc, c'est ..."  

- "Cock-a-doodle-do !" répéta Mick alors que le Chef faisait signe au gros type d'accélérer la manœuvre.  

- "Putain, c'est un code de poulets ! On remballe tout, les gars ! Il est avec les flics !"  

 

A cet instant précis, tous entendirent distinctement en provenance des escaliers :  

- "Tu vois ? Maintenant, ils ont pigé que c'est un code ! Pour l'effet de surprise, bravo ! On repassera !" gronda la première voix.  

- "Mais ... T'inquiète pas, Mon Poulpe Adoré ! On va gérer !"  

- "Gérer ! Ah oui, c'est fou comme tu gères ! Ca fait vingt minutes qu'il a dit le code !"  

- "Mais non ! Je te dis qu'il l'a pas dit !"  

- "Mais franchement, tu comprends jamais rien à rien, le Bourricot !"  

- "Comment ça, je comprends rien ? Puisque je te dis qu'il l'a pas dit !"  

- "Si il l'a dit !'  

- "Non, il l'a pas dit !"  

- "Si !"  

 

Deux silhouettes massives et sombres apparurent en haut des escaliers :  

- "On avait dit : "Kokekoko" et pas "Couque-machin-doux" ! Qu'est-ce que j'y peux s'il change le mot de passe qui était prévu au départ ?"  

- " "Cock-a-doodle-do" et "Kokekoko", c'est la même chose, crétin ! C'est le chant du coq dans sa langue à lui, inculte !"  

- "Nan mais si en plus, il faut un traducteur pour un simple "Kokekoko", on s'en sort plus !"  

 

D'un même mouvement, toutes les mitraillettes se tournèrent immédiatement vers les nouveaux arrivants :  

- "Oh sympa l'accueil ! T'as vu ma Luciole des Mers ? Ils ont commencé la fête sans nous !"  

- "Mouais, j'ai même entendu qu'on nous avait traités de poulets ..."  

- "J'ai entendu pareil ... Et j'aime pas ça ! Je trouve ça vexant d'être comparé à un animal de basse-cour, pas toi ?"  

 

Falcon gronda pour toute réponse et arma sa mitraillette :  

- "Ouais, bah, avec tes conneries, on a pas le bon angle, là ... C'est la merde pour lui sauver les plumes, au Coq Américain ... Je t'avais pas dit qu'on devait s'en tenir au plan et passer par en haut ?"  

- "Et se taper plus de douze étages à escalader à mains nues ? Tu rigoles, j'espère !"  

- "Je t'ai dit que je pouvais piloter l'hélico mais t'as pas voulu ..." répliqua Falcon, acerbe.  

- "Ah bah, là, tu pouvais remballer ton effet de surprise, c'est certain ! Avec le barouf que fait ce truc !"  

 

Falcon éclata d'un rire tonitruant :  

- "Il est foutu maintenant de toutes façons, ton effet de surprise, je te signale !"  

 

Ryo se tourna vers le Chef qui le regardait, les yeux écarquillés :  

- "Salut !"  

- "Oh ... Nonnnn ! Encore toi, City Hunter ?"  

 

Ryo sourit et répliqua avant de faire une petite révérence :  

- "Oh, tu te rappelles de moi ? Tu m’en vois flatté, Grand Patron !"  

 

Le Chef s'avança, rouge de colère, les poings serrés de rage :  

- "Ça t'as pas suffi de saccager mes cabarets, il faut encore que tu t'immisces dans mes affaires !"  

 

Ryo éclata de rire :  

- "Tu m'en veux encore pour ça ? Rooo, mais non, faut pas ! Y'avait vraiment rien de personnel, je t'assure !"  

- "Alors ce traître travaille pour toi ?" Demanda le Chef en désignant Mick.  

- "Non." répondit Ryo. "Pas du tout."  

 

Le Chef le dévisagea et Ryo révéla calmement :  

- "J'assure ses arrières ... Faut dire qu'il en avait bien besoin, vu dans la position dans laquelle je le retrouve !"  

- "Hééé !" S'exclama Mick. "Je te permets pas ! C'était ce qui était prévu ! C'est toi qui as voulu que je m'y colle en disant que je correspondais mieux au personnage ! Mais en fait, c'est juste parce qu'il connaissait déjà ta trombine !"  

 

Falcon s'exclama :  

- "Bon ? Fini de bavasser, là ?"  

 

Mick croisa les bras sur sa poitrine, faisant mine de tourner le dos à l'assemblée en s'exclamant :  

- "Et du temps que vous avez mis à vous pointer, on en parle ou pas ? Non mais parce que j'ai quand même le canon de ce Gros Plein de Soupe collé devant le nez, ça me gêne un tantinet ..."  

 

Il termina sa réplique en agitant la main devant lui, comme s'il chassait une mouche envahissante et inopportune. Falcon répliqua :  

- "Pas ma faute, c'est l'autre crétin qui pige jamais rien ..."  

- "Oh, c'est bon ? On peut passer à autre chose ?" répondit Ryo en dégainant son Magnum.  

 

Et, avec une synchronisation parfaite, Ryo plongea en avant, tira, roula sur le sol, tira à nouveau, désarmant un homme à chaque coup pendant que Falcon balayait l'assemblée d'une volée de mitraillette, semant la panique parmi les hommes en noir qui tentaient de s'enfuir en tous sens.  

 

Pendant ce temps, Mick attaqua son adversaire lui envoyant un coup de pied dans le genou, le faisant hurler de douleur, puis un uppercut bien dosé dans les côtes, pour finir par un coup du plat de la main sur la gorge qui mit le gros type au tapis sans qu'il ait eu le temps de réagir.  

 

Mick allait foncer sur l'homme en noir le plus proche quand un souffle puissant contre sa joue le fit reculer vivement. Quinze mètres plus loin, un pan de mur explosa sous un missile de bazooka, avant de s'écrouler, ensevelissant un homme en noir dont le canon de la mitraillette était braqué sur lui. Il s'en était fallu de peu que l'homme tire et atteigne sa cible...  

 

Mick soupira de soulagement et se retourna pour remercier son sauveur, portant sa main à son front avec un sourire, le saluant de loin, oubliant, l'espace d'un instant que l'homme qui venait de lui sauver la vie ne pourrait pas le voir.  

 

Pour toute réponse, Falcon détourna son arme encore fumante et porta à nouveau son attention sur les assaillants suivants, envoyant une nouvelle ogive détruire une poutre en béton, assommant un nouveau groupe de mafieux sous des gravats, soulevant une masse de poussière blanche.  

 

Mick sourit, se lançant avec jubilation dans la bataille qui faisait rage autour de lui, assommant et désarmant ses adversaires à mains nues. Pas besoin de pouvoir faire feu avec un revolver pour être efficace.  

 

Quelques instants plus tard, le calme était revenu, tous les hommes étaient neutralisés et soigneusement ficelés, formant une jolie botte de yakuzas et Mick époussetait son costume, plus pour la forme que par nécessité réelle, pendant que Ryo et Falcon rengainaient leurs armes.  

- "T'as ce qu'il faut, "Gueule d'Ange" ?" Demanda Ryo, moqueur.  

 

Mick ouvrit lentement sa chemise en prononçant :  

- "Yes, man, Je pense que notre Inspectrice préférée aura tout ce qui lui faut, pour le coincer cette fois."  

 

Il sortit le petit micro qui était fixé avec du sparadrap à sa poitrine et relié à un petit enregistreur dans la poche de son pantalon. Il se dirigea vers le Chef, tombé au sol sous l'impact d'un éclat de béton sur sa chevelure parfaitement coupée et habituellement bien mieux ordonnée. Mick fouilla dans la poche du trench coat beige et en sortit le tube de wasabi qu'il glissa dans un petit sac plastique. Il y ajouta la petite cassette et rangea le tout dans la poche interne de sa veste qu'il tapota ensuite avec beaucoup de satisfaction.  

- "En plus, cet idiot a laissé ses empreintes ..."  

 

Falcon tourna les talons :  

- "Allez, on s'en va ! Manquerait plus qu'on croise les flics ... Pas envie de me retrouver en garde-à-vue tout ça parce que vous savez pas dire non !"  

- "Oh ... espèce de rabat-joie !"  

- "Je fais mon rabat-joie si je veux. Fallait pas me demander de venir, si ça vous plait pas c’que j’dis..."  

 

Mick releva le col de sa veste :  

- "Mais, non ! Tu nous connais ! C’est juste que Ryo et moi, on est totalement incapables de refuser quoique ce soit à une jolie femme ... Et Saeko avait vraiment l'air tellement désespérée ..."  

- "Oui, voilà ! En fait, on a fait une bonne action !" renchérit Ryo en sautillant pour les rejoindre.  

 

Le géant s'engagea vers les escaliers en maugréant :  

- "Ouais, c'est ça ... Et bientôt, z'allez prétendre que vous faites dans l'humanitaire, aussi ?"  

- "Tout à fait ! C'est tout à fait ça ..." répondit Ryo avant de se perdre dans une explication vaseuse et sans logique aucune que ni Mick ni Falcon n'écoutèrent alors qu'ils descendaient tranquillement, laissant derrière eux des hommes attachés solidement entre eux, Grand Chef au trench coat en alpaga beige inclus.  

 

De retour à l'air libre, Falcon lança un petit boîtier à Mick qui le reçut entre ses mains gantées :  

- "Ohhh ? Je peux ?"  

- "Amuse-toi bien, l'Amerloque."  

 

Mick sourit et appuya sur le bouton rouge, produisant la seconde suivante, une explosion qui leur souffla les cheveux. Morceaux par morceaux, l'immeuble s'effondra, gardant en son centre une sorte de tour d'une vingtaine de mètres de haut sur laquelle étaient assis les hommes attachés.  

- "Waouwww !!!" Mick siffla d'admiration, alors que ses cheveux se retrouvaient balayés en arrière. "Ca a foutu en l'air ma coiffure !"  

 

Falcon grommela :  

- "Sont trop longs, de toutes façons ... On dirait une crinière !"  

- "C'était pour aller avec le personnage ! Ça donnait un côté mafieux américain ... un petit air de bad boy exotique, know what I mean ?" répliqua Mick en se passant la main dans les cheveux. "Mais, de toutes manières, tu peux pas comprendre, toi !"  

 

Ryo se retint de rire pendant que Falcon restait impassible. Au bout de quelques secondes, Mick mit ses mains dans les poches, admirant encore un peu le spectacle :  

- "Vous croyez que ça va lui plaire, à Saeko ?"  

- "Pour sûr !" Répondit Ryo en riant. "Elle va nous étriper et nous présenter la facture du déplacement d'une grue ou d'un hélico ou de je-sais-pas-quoi ! Et là, paf ! J'en profiterais pour lui présenter sa liste de dettes ! Héhéhéhé !"  

- "Ah bah j'espère que la p'tite traînera dans les parages ..." glissa Falcon, un sourire en coin.  

 

Mick sourit aussi :  

- "N'empêche ... Ca, c'est de la précision en matière de pose d'explosifs ! Franchement, Falcon, je dois reconnaître que c'est un coup de maître que celui-là !"  

 

Le géant ne répondit pas et se contenta de hausser les épaules.  

 

Les trois combattants observèrent encore un peu leur œuvre puis se retournèrent d'un seul mouvement, sans qu'un seul mot n'ait été prononcé, laissant derrière eux un tas de ruines et de gravas encore fumant, véritable prison de pierres et de débris de béton pour tous les membres du clan. On entendait leurs gémissements de peur et leur inutiles appels à l'aide.  

 

Une dernière poutre céda et tomba dans un amas d'acier avec un ultime fracas, faisant s'élever une gerbe d'étincelles mêlée de poussière et de cendres. Déjà, au loin des sirènes déchirèrent le silence de l'aube qui se levait paisiblement.  

 

Côte à côte, Mick, Falcon et Ryo ne se retournèrent pas.  

- "Tant pis si je me répète mais vraiment très chouette, le coup des explosifs, je dois dire ..." dit Mick, admiratif et joyeux. "J'ai beaucoup aimé appuyer sur le bouton ! Faudra qu'on remette ça à l'occaz, Mec !"  

- "T'y prends goût, l'Amerloque ?" grommela Falcon en changeant son bazooka d'épaule.  

 

Mick passa les bras derrière sa nuque en riant :  

- "Bah, c'est assez jouissif, c'est certain ..."  

- "Jouissif ? Pfff ! N'importe quoi ! Je connais des trucs autrement plus jouissifs que du C4, quand même ..." Se moqua Ryo. "Ça confirme que t'as des trucs à compenser ! Moi, c'est pour ça que je préfère mon calibre ..."  

- "Pffff ... tout de suite ! Faut que tu te la ramènes, l'Etalon !"  

- "Ahhhh ! Enfin tu reconnais mon titre et ma supériorité en ce domaine !"  

 

Mick éclata de rire :  

- "Mouais ... Enfin, je demanderai confirmation à Madame, parce que, pour l'instant, ce ne sont que des rumeurs ..."  

 

Ryo manqua s'étrangler et Mick poursuivit en éclatant de rire :  

- "N'empêche, entre un faucon et un cheval, il faudra bien que je me trouve un surnom, non ?"  

 

Les autres restèrent silencieux un moment, tentant de dissimuler leur envie d'éclater de rire. Mick tiqua et répliqua :  

- "Je refroidis direct celui qui dira que je chante bien à l'aube, ou que j'ai de belles plumes ou que je joue dans la basse-cour ... je vous préviens ! Je vous tue !"  

 

Les deux compères reprirent tant bien que mal leur sérieux. Au bout d'un moment, Mick reprit :  

- "Bon alors, Messieurs ! Un peu d'imagination ! Allez, l'Etalon ! Falcon ! Pas d'idée ?"  

- "Humpfff ..." maugréa le géant. "Sachant que mes yeux ne sont plus aussi perçants que par le passé, je préfèrerais que tu oublies Falcon ..."  

 

Mick vit les épaules de Ryo se crisper et ses mâchoires se serrer alors qu'il détournait les yeux. Son ami lui avait rapidement évoqué les raisons de la vue déclinante de Falcon et, même si le pardon avait été accordé, le sujet restait toujours délicat entre les deux anciens guérilleros, Mick le savait bien. Et c'était bien la première fois que Falcon reconnaissait aussi ouvertement que ses yeux n'étaient plus ce qu'ils étaient ... L'Américain soupira puis, soudain, un grand sourire éclaira son visage, faisant pétiller de malice ses yeux bleus et il s'exclama d'un air outré :  

- "Quoi ? Comment ça, ta vue n'est plus aussi perçante ??? ... Whaaaat the hell ? Tu es en train de nous dire que tu aurais pû me toucher tout à l'heure ! T'as failli me refaire la coupe de cheveux, tellement c'est passé près !"  

- "C'est pas parce que je ne vois plus aussi bien que je n'arrive pas à atteindre ma cible."  

 

Le sourire de Mick s'agrandit alors que le géant poursuivait modestement, sans ralentir le pas :  

- "Non, mais ce gros imbécile sentait tellement mauvais avec son after-shave dégueu que c'était juste pas possible de pas le repérer ..."  

 

Mick échangea un regard entendu avec Ryo qui finit par lui rendre son sourire. Au bout de quelques secondes de silence, le géant précisa à nouveau :  

- "Mais, je pense quand même qu'on va laisser tomber le "Faucon"."  

 

Derrière lui, Ryo s'exclama, en dansant d'un pied sur l'autre :  

- "Ohhhh ! Tu choisis quoi ? Umibozu ? Luciole des Mers ? Méduse luisante .... ???"  

- "L'Eléphant ... finalement, je préfère encore l'Eléphant."  

- "Pas mal ..." concéda Mick. "C'est vrai, tiens, c'est grand, majestueux ..."  

- "Et malheureusement, en voie d'extinction !" se moqua Ryo. "A ta place, je me méfierais !"  

- "C'est mieux qu'un canasson qui court dans tous les sens jusqu'à épuisement ..." maugréa son ami.  

- "Ouais, bon, ça m'aide toujours pas ..." soupira Mick. "Maintenant, je me retrouve entre un éléphant et un cheval, je prends quoi pour pas avoir l'air idiot ?"  

- "Je dirais bien un truc, mais ça va pas te plaire ..." lâcha Ryo.  

- "Ferme-là alors ..."  

- "Bah de toutes façons, t'auras l'air idiot ..." Maugréa l’Eléphant.  

- "Pfff, je l'attendais celle-ci. C'était facile !"  

- "Ohhh ! Boude pas, l'Amerloque !" Dit Ryo en lui lançant un coup de coude dans les côtes.  

- "Je boude pas !"  

- "Mais, si tu boudes !"  

- "Non, je boude pas !"  

- "Si tu boudes !"  

- "Mais non !"  

- "Mais si !"  

- "Oh, c'est pas bientôt fini, les mômes !"  

- "Pffff, t'es pas marrant, l'Eléphant ... On peut pas plaisanter avec toi !"  

- "Hummm ... allez, en voiture !"  

 

Les trois hommes grimpèrent dans la jeep mais l’Eléphant surprit ses compères en prenant place côté passager après avoir lancé les clefs à Ryo. Croisant les bras sur sa monumentale poitrine, il signifia ainsi qu'il totalement inutile d'objecter quoique ce soit.  

 

Ryo démarra en silence, laissant définitivement les fumées de l'incendie et les différentes sirènes des secours derrière eux.  

- "J'ai trouvé ..." souffla le géant.  

- "Trouvé quoi ?" demanda Ryo.  

- "Le lion." répondit le géant. "Un éléphant, un étalon et un lion."  

- "Fioufffff ! Merci, mec !" souffla Mick. "Yep, ça pète ça !"  

- "Hummm ..." se moqua Ryo. "Te vante pas trop, le Lion. T'es peut-être le roi de la jungle, mais tu ne fais que te pavaner avec ta crinière, là !"  

- "Ahhh ! Ca te plait, finalement ?" répliqua Mick fièrement en balayant ses cheveux en arrière d’une main.  

 

Ryo éclata de rire :  

- "Selon moi, tu ressembles plus à un cochon d'Inde à poils longs ..."  

- "Pfff ..." Souffla Mick en croisant les bras sur sa poitrine. "Tu connais rien au style, toi !"  

 

Le géant sourit en demandant :  

- "On te dépose chez le coiffeur, le Lion ?" demanda l'Eléphant.  

 

La Jeep emporta tranquillement les trois combattants et leurs voix se perdirent peu à peu dans le lointain :  

- "Et puis, je te rappelle que chez les lions, c'est la femelle qui dirige la chasse !" ajouta Ryo, hilare. "La honte !"  

- "Tu t'y connais drôlement bien, dis-moi, en vie de la savane ! Tu t'es mis aux documentaires animaliers pour remplacer tes films habituels ? Peut-être parce que Kaori a trouvé tes précieuses vidéos cachées sous le canap' ?" Répliqua Mick, narquois.  

- "Heiiiiin ? Comment tu sais ça, toi ? Mais alors !?! ... Haaaaa ! C'est de TA faute ? C'est TOI qui lui as dit !!!"  

 

Mick leva les mains au ciel et prononça d'un air innocent et "angélique" :  

- "J'ai rien dit du tout, moi !"  

- "Oh, toi, je vais te ...!" s'exclama Ryo en se retournant vers l'arrière de la Jeep.  

- "Pfff, essaie pour voir ! Le lion ne fera qu'une bouchée de toi, espèce de zèbre raté !"  

- "Sale traître ! Faux frère ! Si j'avais su plus tôt, je t'aurais laissé chanter ton "Kokekoko" en haut de ton immeuble, tiens !"  

- "Cock-a-doodle-do ! C'est Cock-a-doodle-do ! Et pas "Kokekoko" !"  

- "N'importe quoi ! Ici, au Japon, les coqs font "Kokekoko"!"  

- "Ah, parce que t'en connais beaucoup des coqs ?"  

- "Ca suffit, vous deux !"  

- "Non mais c'est lui qui ..."  

- "Non, c'est lui !"  

- "C'est toi qui as commencé !"  

- "J'y suis pour rien moi, si tu te sens toujours visé !"  

- "Mais ... whaaaaat ?"  

- "Oh ! La ferme !!!"  

 

 

 


Chapitre: 1


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de