Chapitre 1 :: ce qui n'a pas encore été dit...

Publiée: 01-03-06 - Mise à jour: 11-04-06

Commentaires: c'est plus une introduction avec l'entré de l'élément clée pour Kaori!

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La jeune femme colla son front contre la vitre ; elle n’en pouvait plus. Une douleur lancinante avait pris place au fond de son cœur et ne voulait plus en partir. Elle ferma les yeux un instant tellement ils lui étaient douloureux. Douloureux de n’avoir plus de larmes, douloureux d’avoir tant d’images de souffrance imprégnées sur leurs rétines, douloureux d’avoir tant brûlés d’amour. Elle sourit à elle-même ; perdue dans ses pensées. Elle fut interrompue par la sonnerie du téléphone qu’elle regarda sans expression avant de décrocher le combiné.  

- Allo ?  

- Kaori, c’est Sayuri ! Je ne te dérange pas ?  

- Non, au contraire. Je suis heureuse de t’entendre, je… je voudrais te voir, ça fait si longtemps.  

- Madame va être servi ! Je suis en reportage pour le journal et je reste au Japon quelques jours. Je suis arrivée il y a une heure, je voulais te faire une surprise en venant chez toi mais je n’ai pas pu m’empêchée de t’appeler.  

- …  

- Kaori ? Ça ne va pas ? Je ne peux pas m’éterniser, retrouve moi ce soir à sept heures dans le parc de Shinjuku. Tu veux bien ?  

- A ce soir.  

Elle raccrochât le combiné les yeux perdus dans le vague. Une larme roula sur sa joue. Cette discussion avait ravivé la douleur qui avait maintenant prit tout son corps. La jeune femme se laissa aller dans son canapé pour relâcher les tensions qui c’étaient installées à son insu. La porte claqua pour faire apparaître l’homme de sa vie sur le seuil ; inconsciemment son cœur se mit à battre à une vitesse folle et une sensation de bien être lui traversa le corps. Celui-ci avait le visage soucieux mais quand il vit la plus belle femme qu’il n’ai jamais rencontré assise, là, à le regarder, il ne pu s’empêcher de sourire. Mais il se rattrapa bien vite :  

- Que fais tu là à rêvasser ? J’ai faim moi !  

Une massue, sorti de je-ne-sais-où, s’abattit sur son crâne, avec écrit « BONJOUR !! ». Kaori avait filé dans la cuisine pour s’affairer à remplir la panse de celui qui la maintenait en vie… Ryô, un bobo à la tête, s’asseya avec la mine d’un chien battu peint sur le visage. Lorsqu’elle vit cette image elle ne pu que réprimer un gloussement dont le bruit eu pour effet de rendre la mine de Ryô encore plus désastreuse. Mais il était heureux qu’elle soit là pour lui. Le repas se déroula avec les habituelles piques de celui-ci envers sa partenaire et les habituelles mini-massues qui remettent les idées en place de celle-ci. De quoi oublier les soucis de chacun et vivre un moment rien que tous les deux. Mais les meilleurs moments ont toujours une fin et les leurs prenaient un malin plaisir à se rendre douloureux par de brusques retours à la réalité. Une fois le repas terminé, fidèle à la routine, Ryô prenait sa veste et sortait faire les cabarets en lançant à sa partenaire un bref « Je sors. » qui avait l’effet d’une lame enfoncée droit dans son cœur. Celle-ci resta de nouveau toute seule avec sa douleur toujours inassouvie.  

Si Kaori souffrait, sa souffrance était partagée. Ryô faisait les cabarets tous les soirs pour oublier. C’était pour lui comme une drogue. Un fleuve provisoire d’amour dont il avait été tant privé dans sa jeunesse. Les prostitués qu’il rencontrait devenaient un moment ses « mamans » quelque peu particulières ! Si avant de rencontrer Kaori ses « mamans » le réconfortaient, maintenant elles le faisaient souffrir à en mourir ; pourtant il en redemandait encore et encore, sans pouvoir renoncer à l’appel de ce corps si mystérieux et si connu désormais. Ce soir là il trouva de quoi cuver sa souffrance dans les bras d’une belle brune sans véritable charme mais ayant de l’expérience à revendre.  

A sept heures Kaori se rendit comme convenu au parc de Shinjuku ; un sentiment oppressant la poussait involontairement à y aller tout en lui procurant une sensation d’interdit. Son visage était crispé par la douleur, une douleur qui lui procurait la migraine et lui obscurcissait la vue. Sayuri était déjà là à l’attendre, assise sur un banc. Elle hésitât un instant entre la rejoindre et s’enfuir, mais pris finalement le chemin pour la retrouver. Celle-ci se leva un sourire aux lèvres qui s’effaça vite en voyant l’expression de sa petite sœur.  

- Kaori ?… Mais que t’est il arrivé ?  

- Rien… C’est certainement ça qui m’est arrivé.  

- Il y a une chose qui ne va pas, tu es ma sœur et dans un sens on se ressemble. Dis moi tout, sinon tu ne serais pas venue.  

- …  

- Allez !  

- Parle- moi de notre mère…  

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