Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: KitHAWKE

Beta-reader(s): Sand

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 1 chapitre

Publiée: 01-04-09

Mise à jour: 01-04-09

 

Commentaires: 16 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralRomance

 

Résumé: Depuis quelques temps Kaori déprime, Ryo le voit bien mais décide de la laisser tranquille, mais un soir…

 

Disclaimer: Les personnages de "Un cœur qui saigne en silence" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Mon lien d'activation ne fonctionne pas.

 

Forwardez-moi l'email d'activation que vous avez reçu. Puis, écrivez-moi avec l'adresse email que vous avez mis dans votre profil, ou celle que vous voulez utiliser à la place, et donnez moi votre pseudo et mot de passe.

 

 

   Fanfiction :: Un cœur qui saigne en silence

 

Chapitre 1 :: Un cœur qui saigne en silence

Publiée: 01-04-09 - Mise à jour: 01-04-09

Commentaires: Bonjour tout le monde, voici un petit one-shot que je dédicace à ma super béta & fidèle amie ma jumelle Sand et aussi à ma loute Cristina. En espérant que cela vous plaise… Bonne lecture.

 


Chapitre: 1


 

Cela faisait plusieurs semaines que le climat entre les deux nettoyeurs n’était pas au beau fixe, il se montrait froid comme un mois d’octobre où les premières gelées font leurs apparitions. Kaori faisait tout pour éviter son partenaire et Ryo faisait tout pour lui simplifier la tâche. Celui-ci passait simplement ses journées sur de futiles missions pour Saeko et ses sorties nocturnes, en compagnie de charmantes bunnies, tout en rêvant allègrement à la jolie brunette qui vivait sous le même toit que lui. Quelle douce utopie que celle là !  

Alors que Kaori restait confinée dans l’appartement, à l’astiquer mainte et mainte fois comme un sou neuf, celui-ci lui servait d’exutoire.  

Oui quelque chose la turlupinait, Ryo s’en rendait bien compte, même ses amis et surtout Miki se plaignait de ne plus trop avoir de visite de sa part ces derniers temps.  

Mais que se passait-il donc au sein de City Hunter ?  

 

Un soir, Ryo se fit violence et décida de rentrer tôt afin de prendre le problème à bras le corps et de jouer carte sur table avec la jeune femme. Il fallait absolument qu’il sache ce qui lui arrivait en ce moment. Elle, d’habitude si joviale et affichant une éternelle mine réjouie, avait le regard perdu et attristé… Ce teint si blême, ce n’était plus SA Kaori, son rayon de soleil mais juste son ombre.  

 

Un soir donc, Ryo rentra chez lui comme si de rien n’était.  

 

_ Bonsoir !!!  

 

Kaori affalée au fin fond du fauteuil du salon était en train de suivre sans vraiment grand intérêt une émission de mode et lui répondit d’une voix douce et légèrement ensommeillée.  

 

_ Mais qu’est ce que tu fais là ?  

 

En la voyant, Ryo se dit qu’il avait beaucoup de chance de partager son quotidien avec cette femme éblouissante. Dieu ! Quelle était craquante encore ce soir malgré cette tête fatiguée.  

 

_ Sympa ! Je te dis bonsoir et en retour tu me demandes ce que je fais là. Imagines-toi que je vis ici aussi. Ouais m’dame !  

 

_Désolée mais j’ai tellement peu l’habitude de te voir rentrer de si bonne heure.  

 

_ Et toujours pas de bonjour !!!  

 

Ryo essayait à sa façon de détendre l’atmosphère avant le grondement du tonnerre ; il se doutait fortement que s’il mettait son nez dans les états d’âmes de sa coéquipière, cela tournerait rapidement au vinaigre. Mais il ne voulait plus la voir avec cette tristesse au fond des yeux. Il fallait à tout prix qu’il sache ce qui lui arrivait.  

 

_ BONJOUR RYO, cria t-elle excédée par l’obstination de celui-ci.  

 

_ Ah ben quand même t’en a mis du temps à répondre.  

 

Tout en retirant sa veste, il lui lança dans ton très enjoué.  

 

_ Qu’est ce que l’on mange de bon ce soir ?  

 

_ Hein !!! T’es rentré pour manger, mais je n’ai rien préparé.  

 

_ Ben et toi, tu as déjà soupé ?  

 

_ Heu… En fait je n’ai pas faim ce soir.  

 

Ryo scruta son ange et s’aperçut bien vite qu’elle avait encore cette petite mine mais surtout qu’elle avait un peu maigri. Que lui arrivait elle donc ?  

Il ne se souvenait pas s’être disputé avec elle ces derniers temps, il ne lui avait pas fait de remarques désobligeantes non plus, du moins il n’avait plus envie de la blesser.  

Mais qu’avait t-il donc bien fait pour que sa douce se laisse aller de cette manière ?  

Il n’y avait aucun doute possible, il était la cause de cette situation.  

Sans aucun doute, quelque chose clochait ; elle avait un teint si pâle et cette position recroquevillée sur elle-même comme un animal apeuré dans son fauteuil, recouverte d’un simple plaid pour lui tenir chaud.  

 

_ Tu me sembles pâle ce soir, tu te sens bien ?  

 

_ Je vais bien Ryo.  

 

_ Tu es sûre car tu n’as vraiment pas bonne mine.  

 

_ Certaine Ryo.  

 

_ Très bien mais…  

 

Celui-ci n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il fut coupé par une Kaori furieuse de l’insistance de son partenaire.  

 

_ Ne m’énerves pas Ryo, si je te dis que je vais bien c’est que je vais bien !  

 

Il n’était pas dupe sur l’état de la jeune femme, mais il n’insisterait plus… enfin pour l’instant.  

 

_ Parfait ! Dans ce cas serais-tu partante pour m’accompagner et manger dehors, au retour on pourrait aller faire un tour au Cat’s ou ailleurs ?  

 

_ Merci mais je n’ai vraiment pas envie de sortir ce soir, mais vas-y toi.  

 

Non seulement elle refusait sa proposition de manger à l’extérieur mais en plus elle le poussait à y aller seul. Vraiment la situation ne tournait pas rond ou du moins c’était elle qui ne tournait pas rond, il fallait agir au plus vite, avant que Kaori ne s’enfonce plus dans ses tourments.  

 

_ Ca te ferait du bien de sortir un peu, tu restes cloîtrée dans l’appartement depuis des jours, il faut t’aérer !  

 

Elle le fusilla du regard et lui répondit d’un ton qui disait « mêle-toi de tes affaires mon coco ».  

 

_ Ryo laisse-moi tranquille, je t’ai dis que je n’irais nul par ce soir !  

 

_ Tu m’inquiètes ; en ce moment, j’ai l’impression que tu ne vas pas bien.  

 

_ Mêles-toi de tes affaires Ryo !!!  

 

_ Te fâche pas, j’ai compris. Du coup, je vais être obligé de me mettre au fourneau et nous concocter un bon petit repas. Ca te dit ? Lui demanda-t-il en serrant le petit tablier, un peu juste de la cuisinière autour de sa taille.  

 

_ Je t’ai déjà dis que je n’ai pas faim !  

 

_ Oui je sais mais je n’aime pas manger seul et de toute façon tu as besoin de t’alimenter un peu.  

 

_ Depuis quand Môsieur s’inquiète t’il pour ma santé et surtout depuis quand Môsieur désire t’il que je l’accompagne dans ces virées nocturnes ?  

 

A cet instant précis, il sentit que l’ambiance était en train de se gâter.  

 

_De toute façon, si tu n’aimes pas manger seul, reprit-elle, tu n’as qu’à inviter une de ces filles que tu fréquentes le soir, à t’accompagner.  

 

Alors là c’était le bouquet ! Kaori qui lui permettait d’inviter une fille d’un soir à se joindre à son repas, à rentrer dans leur appartement, à s’immiscer dans leur vie. Non, il fallait contrer cette machine infernale qu’était devenue sa partenaire avant que les choses n’empirent. Espérons simplement qu’il n’était pas trop tard.  

 

_ Mais je n’ai pas envie de dîner avec n’importe qui, moi.  

 

Un frisson étrange parcourut Kaori, elle écarquilla les yeux de stupéfaction suite à ce qu’il venait de rétorquer  

 

_ Et depuis quand je ne suis pas « n’importe qui » ?  

 

_ Mais qu’est ce qui te prend ce soir ! S’énerva Ryo  

 

Il s’était vendu. A vouloir connaître les tourments de son ange, il venait de commettre une imprudence et dévoiler l’importance qu’elle avait à ses yeux. Certaine chose n’était pas bonne à dire, enfin selon la loi SAEBA, mais il y allait de la survie de Kaori, de leur survie à tous les deux.  

C’est vrai aussi qu’il avait décidé depuis pas mal de temps, maintenant, de ne plus la blesser par des paroles désobligeantes. Oui, au fil du temps les choses avaient changé entre eux, mais allaient-elles s’arrêter là, comme ça, ou une évolution était-elle encore possible ?  

Mais advienne que pourra et ce soir, il fallait jouer le tout pour le tout, la sortir de cette léthargie.  

Il se tourna vers elle en la fixant et d’une voix emplie de douceur d’un air sérieux, il lui déclara  

 

_ Ta santé m’importe plus que tu ne le crois et tu n’as jamais été n’importe qui voyons ! Tu es ma partenaire ; celle qui partage mon quotidien, qui me supporte.  

 

_ Ouais je suis JUSTE ta partenaire quoi !!  

 

Il venait de mettre le doigt sur quelque chose, mais il allait devoir approfondir le sujet et jouer des coudes pour la faire un peu plus parler.  

Le ton avec lequel Kaori avait parlé, avait provoqué un frisson dans le dos du beau nettoyeur. Alors c’est ça ! Elle avait le sentiment que cette place qu’elle occupait dans leur duo, n’était que secondaire.  

 

_ Comment ça, tu n’es « juste » que ma partenaire ?  

 

_ Oui, je suis ta partenaire de travail, je te seconde dans des missions… Enfin… Je te seconde c’est un grand mot, sinon mes tâches sont le ménage, les courses, la cuis…  

 

Ryo la stoppa net dans sa réponse, il n’aimait pas trop la tournure que prenait cette conversation, mais il fallait descendre dans la fosse aux lions et crever cet abcès.  

 

_ Tu es ma partenaire mais pas en ces termes là, tu me secondes c’est vrai et tu fais un boulot remarquable. Au fil des ans, tu as su développer des qualités qu’aucun de mes anciens partenaires n’ont jamais acquises. Tu es LA partenaire idéale et pour tout l’or du monde, je n’en voudrais une autre. Ton amitié m’est tout aussi précieuse, tu le sais bien Kaori.  

 

Bon sang qu’il aurait aimé à cet instant s’approcher d’elle et la prendre dans ses bras pour lui faire ressentir tout l’amour qu’il avait pour elle pour qu’elle comprenne enfin la véritable place qu’elle occupait dans sa vie.  

 

_ Notre amitié, parlons en de notre amitié. Entre toi et moi Ryo, c’est juste « boulot », c’est bien ce que je dis !  

 

Elle avait dis ça, les larmes aux yeux et d’une voix étranglée tout en se dirigeant vers la baie vitrée, le regard perdu dans cette mégapole baignée dans la noirceur de la nuit. Certes, elle gardait en mémoire cette révélation qu’il venait de faire, alors il ne voudrait pas d’une autre partenaire qu’elle… Mais elle avait toujours attendu plus de lui… Et surtout espérait depuis ces longues années que quelque chose change entre eux… Mais rien le vide total.  

Il l’observait du coin de l’œil ; un instant, il crut qu’elle allait fuir la conversation et se réfugier dans sa chambre, mais non elle s’était dirigée vers la fenêtre pour y regarder la ville tokyoïte. Cette ville où ils vivaient ensemble depuis six ans, témoin d’une multitude d’aventures.  

Mais bon sang qu’essayait-elle de lui faire passer comme message, qu’elle s’ennuyait dans son boulot ? Il rageait en lui-même de la complexité féminine à tourner comme ça autour du pot au lieu de dire franchement ce qui l’embêtait. A bien y réfléchir, il était comme ça, lui aussi, ou plutôt non un véritable maître dans l’art d’esquiver les sujets épineux.  

 

_ Alors pour toi, notre duo n’est qu’une simple relation de travail ! Tu as une drôle de définition de l’amitié toi. En clair pour toi, notre amitié n’est juste que du vent.  

 

_ Je n’ai jamais dis ça. S’il te plait soit sérieux trente secondes et surtout réaliste sur la situation actuelle.  

 

_ Mais je suis sérieux, Kaori ! Alors crache-moi au visage ce qui ne te plait pas ici !  

 

_ La liste est longue Ryo répliqua t-elle avec une certaine amertume dans la voix.  

 

_ Je veux retrouver MA Kaori d’autrefois, celle qui a cette étincelle de vie, cette petite lumière malicieuse dans les yeux, la généreuse Kaori.  

 

_ Elle meurt à petit feu Ryo. Lâcha-t-elle dans un murmure attristé.  

 

Il frémit en entendant cette dernière phrase. Non, elle ne pouvait pas s’éteindre, il ne la laisserait pas faire et se battrait à ses côtés dans ce terrible combat.  

 

_ Je sais que je n’ai pas toujours agis avec honnêteté envers toi.  

 

_ C’est bien vrai ça. Et au fait depuis quand je suis « TA » Kaori, ça aussi c’est nouveau. Décidément ce soir, je vais de surprise en surprise. Clama-t-elle d’un ton amer.  

 

Cette fois, notre bel étalon allait devoir s’enfoncer dans les abîmes, l’heure d’ouvrir son cœur aurait-elle sonné ? Non, il ne s’en sentait pas capable, pas maintenant. Il tremblait de tout son être et angoissait de découvrir ce qui minait sa douce et tendre Kaori. Le numéro un des nettoyeurs du Japon soucieux et paniqué pour une femme, mais pas n’importe quelle femme…  

Celle qui le faisait vibrer depuis six ans, six longues années qu’il se retenait de ne pas lui sauter dessus, six longues années où il attendait dans son lit tous les matins qu’elle vienne le réveiller de sa mélodieuse voix puis lui caresser doucement les cheveux  

 

_ Tu es « MA » Kaori comme je suis « TON » Ryo, avait il susurrait en regardant ses pieds, histoire de donner le change.  

 

Dire sans jamais se révéler… Il était vraiment le roi des pirouettes cet homme.  

 

_ Arrêtes de faire l’idiot. Je te parle sérieusement et je prends un an à chaque anniversaire et je n’ai rien ni même personne.  

 

Voilà on y arrivait, peu à peu le puzzle se mettait en place. Kaori se sentait seule au monde. Il allait devoir jouer serrer, ce serait peut-être même le combat le plus chaotique de leur association mais ils en sortiraient vainqueurs.  

 

_ Ce n’est que ça qui te turlupine, une simple histoire de rides. Et… Heu… Moi je compte pour du beurre peut-être… Seule… Mais t’es pas seule puisque je suis là !!!  

 

_ Tu comprends parfaitement ce que je veux dire… Arrêtes de faire l’imbécile.  

 

_ OK ! Tu vieillis et alors… C’est vrai que tu n’es pas comme moi un étalon fougueux et éternellement jeune.  

 

_ Je ne plaisante pas Ryo, j’ai besoin d’autre chose.  

 

_ Très bien alors jouons cartes sur table et sois honnête avec moi. Dis moi ce qui te ronge depuis toutes ces semaines où tu te renfermes dans ton mutisme, ou tu refuses même de sortir.  

 

Alors il s’était aperçut qu’elle allait mal, finalement ferait-il un peu attention à elle.  

 

_ Tu me demandes à moi d’être honnête avec toi alors que depuis six ans, tu es lâche et blessant envers moi.  

 

Cette révélation fut reçut par Ryo comme un coup de poing en pleine figure, mais elle avait totalement raison. Il avait toujours agis avec elle avec lâcheté, même si ces derniers temps il s’était calmé et avait décrété de la traiter avec respect. Mais le mal qui avait été fait, avait bel et bien était commis. Décidément c’était une sacrée soirée.  

Kaori perçut le trouble de son partenaire, elle savait quelle venait de le blesser dans son amour propre, après tout c’est lui ce soir qui voulait jouer au jeu de la vérité.  

 

_ Très bien ! Pour une fois soyons francs tous les deux dans ce cas, déclara t-elle les yeux brillants  

 

Ryo acquiesça d’un signe de tête. Mais où avait il donc mis les pieds.  

 

_ Je veux que tu comprennes que depuis six ans tu prends soin de moi parce que mon frère te l’a demandé, et je t’en remercie, mais j’ai besoin de plus aujourd’hui, beaucoup plus. J’attends autre chose de la vie. Tu peux comprendre ça ?  

 

_ Explique-moi « ça ».  

 

La voix de Ryo le trahissait, elle était hésitante et tremblante, il commençait doucement à comprendre ce que sa partenaire tentait de lui révéler depuis le début de cette fichue conversation.  

 

_ Après la perte de mon frère, tu m’as redonné goût à la vie ou du moins tu m’as empêché de sombrer et appris les ficelles du métier mais aujourd’hui ce n’est plus assez pour moi.  

 

_ Donc si j’ai bien compris tu n’es pas heureuse ici  

 

_ Ce n’est pas ce que j’ai dit  

 

_ Ca y ressemble en tout cas.  

 

_ J’ai envie de vivre quelque chose d’intense, je veux quelqu’un qui m’aime pour ce que je suis et partager mes joies, mes peines avec lui… Etre heureuse tout simplement.  

 

Aïe !!!! Que cela faisait mal à entendre et encore plus mal d’imaginer SON ange dans les bras d’un autre que lui !  

La conversation avait pris une drôle de direction, pour l’heure les dès étaient jetés. Il fallait donc rester maître de soi et faire face à cette situation… Et peut-être se jeter à la mer, faire face pour une fois à ses sentiments… pour une fois être franc avec cette merveilleuse femme dont il était amoureux depuis le premier jour où il l’avait rencontré.  

 

_ J’ai effectivement promis à ton défunt frère de prendre soin de toi, mais avec le temps cette promesse est devenue obsolète. Tu sais que je me suis attaché à toi, tu m’as sorti de ce monde noir dans lequel j’évoluais. Tu m’as offert une âme, une rédemption. A une époque, c’est vrai que j’ai tout fait pour que tu fuies à jamais cette satanée vie dans laquelle je t’ai embarqué, je t’ai blessé avec mes stupides paroles, fais croire aussi que tu n’étais pas une vraie femme et que tu ne plairais jamais à un homme. Aujourd’hui, notre relation est différente, notre duo marche bien alors je ne comprends pas pourquoi tu recherches autre chose.  

 

_ Mais tu es têtu !!! Cria t-elle en se retournant et le foudroyant du regard.  

 

Ryo était debout et n’avait pas bougé depuis son arrivée à l’appartement. Immobile toujours près du porte manteau, les bras ballants se demandant comment il se sortirait de ce guêpier et surtout sans égratigner la femme qu’il aimait de tout son être.  

Son seul objectif à présent était de ne pas la perdre, non il refusait que Kaori le quitte. Si elle partait, ce serait un homme brisé à jamais et la vie n’aurait plus aucun sens pour lui, il n’aurait plus qu’à retourner dans les ténèbres et vivre de nouveau comme un animal sauvage, jusqu'à ce que une balle l’atteigne et mette fin à sa misérable vie  

 

_ Donne-moi son nom ! Clama t-il d’un coup haut et fort ce qui fit sursauter la jeune femme.  

 

_ De... de quoi parles tu encore ?  

 

_ Cet homme pour qui ton cœur bat et celui pour qui tu vas me quitter. Demanda-t-il d’une voix orageuse.  

 

_ Tu n’as décidément toujours rien compris. S’égosilla t-elle en le fixant froidement  

 

_ Quoi ???!!! Tu me rabats les oreilles depuis tout à l’heure en me parlant de ce type et tu me dis qu’il n’y a personne dans ta vie.  

 

Ryo avait hurlé ces mots, car il était effrayé à l’idée de la perdre. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, il avait chaud, il avait froid aussi, il n’était plus lui même. Il avait besoin d’elle, de son sourire, de sa bonne humeur, de la sentir près de lui, pour lui c’était plus que vital !  

 

_ Arrête tes élucubrations. C’est vrai que je te parle d’un homme depuis tout à l’heure, mais d’un homme en général. Pour le moment, il n’y a pas vraiment quelqu’un dans ma vie.  

 

Captivé par le regard de son partenaire, à la fois en colère et perdu dans ses pensées, Kaori comprit qu’à ce moment précis, il combattait avec lui-même et souffrait intérieurement. Elle ne voulait aucunement lui faire du mal, elle ne voulait pas que son cœur saigne comme le sien. Depuis quelques temps, l’idée de partir vers d’autres horizons, vivre ailleurs lui taraudait l’esprit. Elle savait pertinemment qu’ils souffriraient tous les deux de cette séparation. L’heure de la grande révélation venait de sonner. La jeune femme se préparait donc mentalement tout en guettant le bon moment pour lâcher cette bombe à la tête de son interlocuteur.  

 

_ Explique-toi, je ne comprends plus rien.  

 

_ Tu sais quand un couple bat de l’aile, celui-ci doit décider de se séparer pour éviter de se faire encore plus de mal.  

 

_ Où veux-tu en venir avec cette image de couple ?  

 

_ Notre duo ne fonctionne plus très bien et depuis quelques temps. Je me dis que je ferais mieux de rejoindre ma sœur aux Etats –Unis.  

 

_ Pour combien de temps ?  

 

_ Pour toujours  

 

Cette confession fit blêmir Ryo, il avait l’impression que le sol se dérobait sous ses pieds, il ne maîtrisait plus rien. Ses mains étaient moites. Pire, son cauchemar de la perdre venait de prendre forme et il se sentait impuissant.  

 

_ Alors nous y voilà.  

 

_ Il faut arrêter de se voiler la face.  

 

_ Mais nous ne sommes pas un couple Kaori ! Vociféra t-il  

 

_ Justement c’est de là que vient tout le problème. Tu connais parfaitement mes sentiments à ton égard et moi je sais, du moins j’ai l’intime conviction que c’est réciproque. Mais tu te refuses, sous je ne sais quel prétexte bidon, à te dévoiler. Ouvre les yeux Ryo, mon cœur saigne depuis longtemps mais c’en est trop, je ne peux plus vivre de cette manière.  

 

Pris à son propre piège, il ne savait plus quoi dire. Il ne maîtrisait en effet plus rien. D’un côté, s’il avouait son amour pour la jeune femme, s’en était fini de la sécurité de celle-ci, plus d’un criminel s’en prendrait à elle pour l’atteindre lui. D’un autre côté, s’il se taisait à jamais, il l’a perdrait et n’y survivrait pas, il regretterait ce choix toute sa vie. Quel cruel dilemme, il devait affronter ! Il leva doucement la tête et la fixa.  

 

_ Qu’attends-tu de moi au juste ?  

 

_ Tu m’as dis que l’on devait être honnête ce soir, alors je l’ai été… mais toi, Ryo, quand te décideras-tu à l’être réellement avec moi. S’il te plait, rien qu’une fois joue le jeu et dis-moi la vérité.  

 

Hypnotisé par son tendre regard, Ryo déglutit difficilement, il venait de signer son arrêt de mort et devait se jeter à l’eau. Mais pour la bonne cause, pas seulement pour leur duo, simplement pour eux. Il se trouvait dans une impasse, quelle était donc la solution, la meilleure façon de la protéger à jamais sans la perdre.  

 

_ Je t’en pris, j’ai besoin de savoir.  

 

Dieu qu’elle était belle en cet instant dans ce jean, moulant parfaitement ses merveilleuses formes et cette chemise turquoise qui lui allait parfaitement et faisait ressortir ses yeux noisette… Décidément, elle avait tous les atouts en main pour le rendre fou.  

 

_ Kaori je t’aime comme un… Enfin une sœur et rien de plus.  

 

Lâche !!! Voilà comment il se sentait à présent et il n’osait plus la regarder en face.  

Les larmes glissaient sur le visage de la jeune nettoyeuse montrant sa déception, elle y avait cru jusqu’au bout… Oui, elle avait toujours eu espoir qu’un jour, ce crétin fini lui avouerait son amour, à moins qu’elle se soit réellement trompée depuis le début et que ce n’était que purement amical, eux deux…  

Non ! Non ! Elle le sentait tout au fond de son cœur, il l’aimait et parfois quand elle sentait son regard glisser sur elle, ce n’était pas un regard fraternel mais bel et bien de l’amour.  

 

_ Très bien Ryo, dans ce cas je peux partir vivre loin d’ici sans me retourner et commencer une autre vie.  

 

Celui-ci aurait reçu une gifle magistrale que cela aurait eu le même effet. Elle allait donc l’abandonner et s’ouvrir à d’autres cieux, d’autres espérances… Il baissa les armes et la réalité reprit le dessus. Sans qu’il ne comprenne vraiment ce qu’il se passait dans sa tête et sans contrôler le flux de ses paroles, il se mit à lui répondre.  

 

_ Je suis un crétin, marmonna t-il  

 

_ Je ne te le fais pas dire et ça dure depuis longtemps rassure-toi !  

 

_ Si tu pars, je ne suis plus rien ! Lui lança t-il en la fixant longuement  

 

_ Je dois avancer Ryo et plus rien ne me retient ici à présent.  

 

_ C’est gentil pour moi. Lui rétorqua t-il, un léger petit sourire en coin qui était plus grimaçant que joyeux.  

 

_ Tu es un crétin fini et cela te fait sourire.  

 

_ Toi… Tu es une idiote qui ne comprend rien à rien.  

 

_ Sur ce point, tu as raison ; je ne comprends vraiment rien.  

 

L’heure de tout lui révéler venait de sonner, une fraction de seconde et il venait de prendre sa décision, lui avouer ses sentiments avant de la perdre définitivement.  

Il avança vers elle lentement sans la quitter une seule fois du regard, celle-ci le suivait des yeux sans vraiment comprendre ce qu’il se passait à ce moment présent. Une fois face à face, celui-ci appuya son front contre le sien. Elle venait de comprendre ou du moins elle n’osait y croire. Se pouvait-il que cet imbécile de crétin d’étalon baisse sa garde et ouvre enfin son cœur.  

 

_ Et avec des gestes, tu comprends mieux.  

 

_ Si tu approfondissais tes explications, je suis certaine que je comprendrais mieux. Répondit-elle le rouge aux joues.  

 

Non c’est pas possible SA douce et timide Kaori ne lui faisait quand même pas du gringue ???!!!  

 

_ Et comme ça c’est mieux. Lui intima-t-il avant de fondre sur ses lèvres.  

 

Il en rêvait depuis des années, mais ce n’était plus juste un fantasme. Aujourd’hui, il tenait cette femme dans ses bras et voulait juste la rendre heureuse.  

Serrée dans ces bras, elle se sentait enfin apaisée. Que les lèvres de cet homme étaient douces, que sa chaleur lui réchauffait son cœur meurtri.  

 

_ Kaori, arrêtons de jouer au chat et à la souris, tu veux ?  

 

_ Ryo ?  

 

_ Oui ma douce  

 

_ T’es un crétin, clama t-elle tout sourire  

 

_ Je suis tout ce que tu voudras ce soir et tous les autres soirs. Je ne veux plus que ton cœur saigne à cause de moi, je veux te rendre ton sourire qui me manque tant et que tu sois heureuse pour le reste de notre vie. Pardon mon ange de t’avoir encore fait souffrir et de ne pas avoir compris ton appel au secours.  

 

_ Je t’ai enfin attrapé dans mes filets, Ryo SAEBA et jamais, je ne te relâcherais déclara t-elle tout sourire les yeux baignés de larmes mais de joie cette fois.  

 

_ Mais je l’espère bien mon cœur. Lui répondit-il tout en continuant de l’embrasser. Mais pour le moment j’ai d’autres idées en tête si tu vois ce que je veux dire.  

 

Il l’attrapa fougueusement dans ses bras et se dirigea vers l’escalier qui menait aux chambres, Kaori les joues enflammées se sentait fondre dans ses bras et pour la première fois de sa vie, elle se sentait femme et allait enfin croquer la vie à pleine dent… et pas que la vie à mon avis.  

Ryo en montant les escaliers se rendit compte qu’il se sentait véritablement heureux, ce soir, avec un poids en moins sur le cœur et surtout plus vivant que jamais. Un seul regret, celui de n’avoir avoué plus tôt à la femme qui allait désormais partager son lit tous les soirs, qu’il était simplement dingue d’elle depuis très longtemps, vraiment trop longtemps.  

Et puis si quelqu’un tentait quoique ce soit contre sa tendre moitié, il serait là pour la protéger comme il l’avait toujours fait d’ailleurs.  

 

Décidément ce couple atypique était fait l’un pour l’autre et ils venaient de le prouver. Dans un autre monde, une autre situation, ils se seraient retrouvés encore et toujours car ces deux âmes sœurs étaient faites pour s’aimer et aujourd’hui, enfin, ils allaient pouvoir goûter au bonheur ensemble.  

 

Au même instant dans le ciel de Shinjuku, une étoile filante traversait à grande vitesse le ciel nocturne scellant au passage leurs promesses.  

 

~FIN~  

 

 


Chapitre: 1


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de