Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: TOKRA

Beta-reader(s): Paty

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 27 chapitres

Publiée: 04-06-09

Mise à jour: 29-01-10

 

Commentaires: 220 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Les souvenirs sont comme les fantômes. Ils sont là, tout près de nous mais quand on croit les saisir, ils s'évanouissent... (Ryô Saeba... Goodbye my sweetheart)

 

Disclaimer: Les personnages de "L'amour au delà du souvenir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L'amour au delà du souvenir

 

Chapitre 1 :: Un cauchemar......

Publiée: 04-06-09 - Mise à jour: 04-06-09

Commentaires: Coucou !! Merci toutes celles qui m'ont laissé une review pour le dernier chapitre de conséquences d'un week end. Voici une nouvelle fic qui n'est pas vraiment dans le même genre. Merci à ma jumelle Paty pour ses coups de pouce. Bonne lecture à tous. P.S. : Même si ce n'est pas indiqué, Paty a majé un nouveau chapitre d'Inséparables.

 


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Vêtu d'un imperméable beige, un homme à la chevelure ébène marchait le long du port. Il y longeait les nombreux hangars qui s'y trouvaient. Soudain il se retrouva face à un homme, maintenant en otage une femme que l'homme à l'imperméable connaissait.  

 

- Saeba, pile à l'heure., s'exclama l'individu.  

 

- Je suis là maintenant alors lâche-la !, répondit Ryo d'un ton tranchant.  

 

- Ryo pourquoi es-tu venu ? Vas-t-en, il va te tuer !, hurla Kaori en larmes.  

 

Mais l'homme resta insensible aux suppliques de sa partenaire. Il faisait même comme si elle n'était pas là.  

 

- C'est moi que tu voulais alors laisse-la partir !  

 

Tout en parlant Ryo s'approchait de l'homme qui retenait Kaori en otage. Celui-ci voyant que City Hunter était vraiment proche de lui, et comprenant que le nettoyeur ne se laisserait pas impressionner, poussa Kaori dans les bras de Ryo et avant que le nettoyeur n'ait eu le temps de sortir son arme, le truand tira dans leur direction. Ryo n'eut pas le temps de riposter et fit un rempart de son corps pour protéger sa partenaire.  

 

Au sol Kaori était sous Ryo. Il l'écrasait de tout son poids, inquiète de ne pas voir son partenaire bouger, elle l'appela d'une petite voix :  

 

- Ryo !? Ryo réponds-moi ! Dis-moi quelque chose !  

 

Mais son partenaire ne répondait pas. Alors elle essaya de se défaire de son corps. Avec difficultés, elle y parvint, mais son partenaire était toujours inerte, allongé sur le dos, le sang s'écoulant des blessures qu'il avait dans le dos. Doucement, elle le retourna et vit avec horreur, les yeux de Ryo ouverts, vidés de toute vie.  

 

- Nooooooonnn !!!!!!!!!!!!!!!!!!!  

 

 

 

- Kaori, réveille-toi !!!  

 

La jeune femme commença à réaliser qu'elle était dans son lit et que son partenaire était là bien vivant devant elle. Il était assis sur son lit, la secouant avec douceur, afin qu'elle reprenne pied avec la réalité.  

 

- Oh Ryo !!!, soupira-t-elle.  

 

Et brusquement, elle se se redressa et se blottit dans ses bras, cherchant la chaleur de son corps. Elle voulait sentir à quel point il était vivant. La tête de la nettoyeuse était posée sur le torse de son partenaire, et ses larmes redoublèrent quand elle entendit le battement régulier de son cœur. Vivant ! Il était bien vivant ! Ce n'était qu'un horrible cauchemar ! Ryo n'était pas mort en la protégeant ! Rassurée par ce constat, elle se blottit encore plus dans ses bras pour sentir que le corps contre lequel elle était collée, n'était pas qu'une illusion.  

 

Ryo vit que Kaori avait du faire un cauchemar qui l'avait perturbé fortement, car avec sa timidité légendaire, jamais elle ne se serait collée à lui comme cela. Il l'enlaça alors de ses bras puissants. Il voulait la rassurer, lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre, qu'elle était en sécurité dans ses bras. Alors plutôt que de sortir l'une de ses piques dont il avait le secret, car il sentait qu'elle avait besoin de réconfort, il se mit à caresser doucement le dos de sa partenaire, tout en lui murmurant :  

 

- Kaori calme-toi, ce n'était qu'un rêve.  

 

- Pourtant c'était si réel, tu... Tu étais... Oh Ryo, c'était horrible !, sanglota la nettoyeuse, la tête toujours blottie contre le torse de son partenaire. Resserrant même son étreinte afin de le sentir encore plus contre elle.  

 

- Chut !! C'est tout !! Ce n'était qu'un simple rêve !, la rassura Ryo.  

 

Et il la laissa se calmer dans ses bras, continuant à caresser de façon délicate le dos de sa partenaire. Quand il sentit qu'elle ne pleurait plus, il desserra son étreinte, et se releva mais Kaori ne voulait pas qu'il parte et elle lui fit savoir :  

 

- Reste Ryo !, le supplia-t-elle en levant son regard sur lui.  

 

Devant les yeux larmoyants de sa partenaire, Ryo ne put qu'accéder à sa demande. Il s'assit à nouveau sur le lit, puis s'allongea sur le dos et Kaori vint se blottir contre lui, la tête dans le creux de son épaule et une de ses mains se posa contre son torse. La main de Ryo, elle, trouva sa place naturellement contre la taille de Kaori, la collant encore un peu plus à lui. Rapidement le nettoyeur entendit le souffle régulier de sa partenaire, lui indiquant que cette dernière avait trouvé le sommeil. Peu à peu, il la rejoignit dans les bras de Morphée.  

 

 

 

Le lendemain, Kaori fut la première à se réveiller. Sur le moment elle trouva son oreiller un peu dur, mais elle se rendit bien vite compte qu'en guise d'oreiller sa tête reposait sur le torse de partenaire. Elle vit également que Ryo la serrait dans ses bras. Elle leva doucement la tête en direction du visage de son partenaire et vit qu'il dormait encore. Ses traits étaient si reposés, si paisibles... On aurait dit un enfant. Jamais elle n'avait vu une telle sérénité dans ses traits. Jamais elle ne l'avait vu aussi détendu.  

 

Elle voulait le remercier pour ce qu'il avait fait cette nuit pour elle, mais elle savait qu'elle n'en aurait pas le courage quand il serait réveillé. Connaissant son partenaire, elle était sûre qu'il se moquerait d'elle comme il savait si bien le faire. Alors pourquoi ne pas profiter de son sommeil ? Au moins elle n'aurait pas le droit à l'humour plus que douteux de Ryo, et elle se sentirait mieux de l'avoir remercié d'avoir veillé sur elle durant cette nuit.  

 

Alors, prenant beaucoup sur elle, c'est une Kaori toute rougissante qui approcha ses lèvres de la joue de son partenaire, ange gardien de cette nuit, où elle déposa un léger baiser. Quand soudain la tête de Ryo bougea légèrement et ses lèvres se retrouvèrent sur les siennes. Kaori n'osa plus faire un geste, ayant peur que son associé se réveille et se moque d'elle, ou même prenne un air dégoûté, en voyant qu'il était en train de l'embrasser, elle sa partenaire ! Celle qu'il ne considérait pas comme une femme ! Elle aurait du fuir mais c'était comme si une force invisible la forçait à ne pas bouger, à rester son corps contre celui de Ryo, ses lèvres collées aux siennes.  

 

Elle sentait le souffle chaud de son partenaire se mêler au sien, et au lieu de se réveiller comme elle le craignait, il se mit à l'embrasser, ses mains glissant sur le dos de sa partenaire, délicatement elles remontaient le long de la colonne vertébrale de la jeune femme. Ses mains à elle par contre restaient immobiles. Elles étaient là, tremblantes, posées sur le torse de l'homme, mais elle répondit quand même à son baiser.... leur premier baiser ! Elle trouvait un peu dommage que Ryo ne soit pas conscient de ce qui se passait. Seule elle, aurait le souvenir de ce baiser. Soudain, Ryo bougea et rompit le contact de leurs bouches, défit son étreinte et lui tourna le dos.  

 

De peur que son partenaire ne se réveille, car elle ne se sentait pas pour le moment capable d'avoir une discussion avec lui, Kaori sortit rapidement de son lit. En faisant le moins de bruit possible, elle prit des affaires propres dans son placard puis quitta la chambre faisant bien attention de ne pas claquer la porte. Ensuite, elle se dirigea vers la salle de bain, prenant en premier une bonne douche froide afin de bien reprendre ses esprits. Une fois sous la douche, elle ne put s'empêcher de passer un doigt sur ses lèvres, comme si elle sentait encore celles de son partenaire posées sur les siennes. Ils venaient d'échanger un baiser ! Kaori n'aurait jamais imaginé que cet instant arrive un jour. Elle ne comptait plus le nombre de fois qu'elle avait imaginé cet instant. Mais même si elle l'espérait tout au fond de son cœur, jamais elle n'aurait cru qu'il se réalise un jour. Et pourtant c'est ce qui venait de se passer ce matin, dans son propre lit à elle : Ryo l'avait embrassé !  

 

Puis soudain son euphorie retomba, car elle pensa à une chose, si Ryo l'avait embrassé, c'est qu'il devait rêver de Saeko ou de l'une de ses bunnies qu'il affectionnait tant ! Ça ne pouvait pas être elle, Kaori, sa partenaire qu'il avait embrassé avec autant de douceur et de tendresse, ce n'était pas elle non plus qu'il avait caressé si langoureusement, qu'elle en avait frissonné. Totalement assommée par ce qui était la seule vérité possible, elle continua à prendre sa douche, la joie et le bonheur, laissant la place à une infinie tristesse. Pourquoi n'avait-elle eu qu'à un si court instant de bonheur ?  

 

Mais même si cet instant avait été bref, elle s'était quand même sentie désirée par l'homme qui fait battre son cœur, et même si ce n'était pas elle qu'il rêvait, elle savait que personne ne pourrait lui enlever ces instants merveilleux de sa tête, et qu'elle garderait pour elle toute sa vie, ce magnifique souvenir.  

 

 

 

Pendant ce temps dans la chambre, Kaori avait à peine fermé la porte de cette dernière, qu'un corps se retourna et deux yeux d'un noir intense regardèrent en direction de la porte.  

 

- Mon ange, c'est le plus merveilleux des réveils que tu m'aies donné. Si seulement tu faisais ça chaque matin..., murmura le propriétaire des prunelles sombres, en se caressant doucement les lèvres.  

 

Ryo s'était réveillé en sentant une douce chaleur contre son corps, jamais il n'aurait imaginé dormir d'un sommeil aussi serein. A croire que rien que le fait que sa partenaire dorme blottie contre lui suffise à rendre ses nuits aussi calmes. Il ne faisait pas un geste de peur que Kaori ne se réveille. Il voulait au maximum profiter de la chaleur du corps de la jeune femme. Profiter de ce moment de rapprochement qui n'aurait aucune conséquence sur l'avenir. Soudain, il sentit que sa partenaire s'était réveillée, alors une bouffée de tristesse l'envahit. Cet instant aussi idyllique allait prendre fin dans peu de temps. Mais connaissant la timidité de Kaori, il n'avait pas imaginé, encore moins prévu ce qui allait se passer.  

 

Il ne sut jamais comment il avait pu réprimer un sursaut quand les lèvres de sa partenaire se posèrent sur sa joue. Il sentit le souffle le chaud de Kaori contre sa joue, et il ne put résister au plaisir de l'embrasser, de pouvoir enfin goûter ces lèvres qui l'avait toujours attiré et qu'il s'était toujours refusé à toucher. Mais là, il était sensé être endormi. Sa partenaire ne pourrait pas savoir qu'il était tout à fait conscient de ce qu'il faisait. Il ne pouvait plus se retenir, il n'en avait plus la force. D'ailleurs il savait que tout ce qu'il risquait c'était de recevoir une massue, et il était tellement rodé qu'une de plus ou de moins ne ferait pas beaucoup de différences. Alors comme si de rien n'était, il tourna la tête pour permettre à sa bouche de rencontrer celle de la jeune femme.  

 

Un rêve, il était en train de rêver. Kaori avait des lèvres d'une telle douceur ! Jamais il n'aurait cru qu'un simple effleurement puisse le mettre dans des états pareils ! Jamais il ne s'était senti aussi vivant dans les bras d'une femme. Mais Kaori restait là immobile, ne faisant pas un seul geste. Elle ne le repoussait pas, ni ne cherchait à lui envoyer une massue, alors il prit l'initiative de l'embrasser. Ses mains glissant sur le dos de sa partenaire, il aurait tant voulu que cet instant ne finisse jamais ! Tout comme, il aurait bien aimé approfondir ce baiser, mais il avait peur que Kaori se doute de quelque chose, et se rende compte qu'il était bien réveillé. Il tourna alors la tête pour arrêter leur contact labial, lâcha sa partenaire et se retourna pour qu'elle ne prenne pas conscience de comment un simple baiser avait agit sur une partie de son corps qui n'avait pas pu s'empêcher de se réveiller. Il fut soulagé quand la jeune femme quitta sa chambre, et qu'il se retrouva seul dans ce lit qui sentait l'odeur délicate de sa partenaire.  

 

Bon sang, il n'allait pas réussir à tenir encore longtemps, surtout si Kaori continuait à se comporter comme cela. Son corps à lui la désirait tant ! Et lui-même avait de plus en plus de mal à ne pas céder à la tentation ! Cette nuit avec elle avait été une véritable torture ! Sentir le corps de celle qu'il aimait contre le sien et ne pas pouvoir laisser libre court à ses désirs l'avait frustré au plus au point. Mais il savait que c'était trop dangereux de lui montrer ses sentiments. Ses ennemis s'en prendraient encore plus à elle si c'était le cas. Et ça il ne le voulait pas !  

 

 

 

Quelques minutes plus tard, Kaori sortit de la salle de bain et se dirigea vers la cuisine. Ryo, lui n'avait toujours pas quitté la chambre de sa partenaire, et quand il entendit la jeune femme se rendre dans la cuisine, il se dit que ce matin, il ne voulait pas qu'elle vienne le réveiller avec sa massue. Alors il se rendit dans sa chambre pour prendre ses affaires et se rendit à son tour dans la salle de bain.  

 

Quand il descendit dans la cuisine, une fois après qu'il ait pris une bonne douche froide pour se remettre de son réveil, il constata que Kaori était aux fourneaux. N'étant pas vraiment d'humeur à rabaisser sa partenaire, Ryo se contenta d'un simple :  

 

- Bonjour Kaori !  

 

- Tiens bonjour Ryo!, répondit un peu distraite la jeune femme.  

 

Bizarrement, ni l'un ni l'autre ne semblait vouloir aborder le fait qu'il avaient dormi ensemble dans le même lit. C'était comme s'ils ne voulaient pas entacher le moment magique qu'il y avait eu entre eux. C'est Ryo qui le premier rompit le silence :  

 

- Tu vas à la gare aujourd'hui?, lui demanda-t-il d'une voix faussement détachée.  

 

- Oui comme tous les jours!..., répondit sans aucune conviction sa partenaire.  

 

- Tu veux que je t'accompagne ?  

 

Kaori n'y comprenait plus rien. Pourquoi son partenaire était si gentil avec elle ce matin? Se pourrait-il que le fait qu'elle ne l'ait pas réveillé avec une massue ce matin y soit pour quelque chose ? Elle n'en savait rien, mais elle était trop heureuse de passer du temps avec lui, même si elle savait qu'elle allait devoir courir après cet idiot à chaque fois qu'il draguerait une jolie fille. Et puis, surtout, le savoir à côté d'elle la rassurait. Si elle était avec lui, il y avait peu, voir aucune chance qu'elle se fasse kidnapper comme dans son rêve. Et le funeste sort que son partenaire avait subi dans son rêve ne se produirait pas dans la réalité.  

 

- Alors Kaori, tu veux que je vienne avec toi ?, redemanda Ryo, voyant qu'il n'avait pas de réponse à sa question.  

 

- Oui, je veux bien..., répondit finalement la jeune femme, soulagée que son rêve ne pourrait pas se réaliser, tout du moins pas aujourd'hui.  

 

Donc, le petit déjeuné à peine fini, ils se rendirent tous les deux au tableau où il n'y avait malheureusement aucun message. Alors ils se dirigèrent vers le Cat's Eye afin de dire bonjour à leurs amis. Mais à peine la porte ouverte, Ryo commença à faire des siennes.  

 

- Miki, mon amour !!!, s'écria-t-il en volant en direction de la barmaid.  

 

Mais un bazooka l'arrêta net dans son élan.  

 

- Essaie un peu de toucher ma femme et tu verras ce qui va t'arriver !, s'exclama Falcon, son arme favorite juchée sur son épaule.  

 

Mais ce qui stupéfia le plus le nettoyeur, ce fut Kaori, qui au lieu de lui lancer une massue comme elle le faisait à chaque fois, s'assit tranquillement face au bar, sans même jeter un regard sur lui. Ryo se rendit compte que son cauchemar l'avait certainement plus perturbée qu'il ne le croyait. Elle semblait si soucieuse, si lointaine, comme si elle avait peur que son cauchemar ne se réalise. Il fallait qu'elle lui parle de son rêve, mais pour cela, il attendrait leur retour à l'appartement. Il voulait être seul avec elle afin de connaître ses tourments.  

 

Les explications attendraient. Alors Ryo prit place à côté d'elle, espérant la faire sortir de son état rien qu'avec sa seule présence. Mais Kaori semblait insensible à tout ce qui était autour d'elle. Alors Ryo resta silencieux à côté d'elle. Miki et Falcon se rendaient compte aussi que Kaori n'était pas dans son état habituel, mais Ryo d'un regard leur fit comprendre qu'il ne fallait pas lui poser de questions.  

 

Les deux nettoyeurs burent tranquillement leur café et prirent rapidement congé de leurs amis. A peine sortis du café, Ryo demanda à Kaori :  

 

- Qu'est-ce que tu fais maintenant ? Tu rentres à l'appartement ?  

 

- Oui, je dois faire le ménage. A tout à l'heure, ne rentre pas trop tard..., lui répondit sa partenaire d'une voix éteinte.  

 

Kaori prit la direction de l'appartement, mais à sa grande surprise son partenaire lui emboîta le pas. Étonnée, elle lui demanda :  

 

- Tu ne vas pas te promener ?  

 

- Non, il faut que j'aille m'entrainer..., prétexta-t-il.  

 

Ils rentrèrent alors chez eux, sans un mot. Kaori monta jusqu'à leur appartement et Ryo se rendit au sous-sol.  

 

Arrivé dans la salle de tir, il tira quelques balles, mais il n'était pas vraiment concentré. Le cauchemar de sa partenaire l'avait également perturbé. Il fallait qu'il sache de quoi elle avait rêvé car jamais il ne l'avait vu dans cet état après un cauchemar. Il abandonna bien vite son entraînement et se rendit dans leur appartement qui était trop silencieux à son goût. Arrivé dans le salon, il ne vit aucune trace de Kaori. Il se rendit dans la cuisine, dans la salle de bain et dans la chambre de sa partenaire puis celle d'amis, mais aucune trace d'elle, mais il savait qu'elle était chez eux car il sentait sa présence. Il ouvrit doucement la porte de la dernière pièce qu'il n'avait pas encore examiné: sa chambre à lui, et il la vit.  

 

Kaori était allongée dans le lit, tenant son oreiller dans les bras. Malgré le peu de bruit qu'elle faisait, il entendit qu'elle pleurait et il parvint à entendre son nom qu'elle murmurait de façon répétitive. Il ne voulait pas la gêner alors, il referma la porte sans faire de bruit.  

 

Il s'appuya contre le mur et commença à mettre en place les pièces du puzzle. Et comprit que dans le rêve de Kaori, il lui arrivait quelque chose et que son cauchemar la perturbait fortement. Il devait faire quelque chose, alors il ouvrit brusquement la porte et poussa un cri.  

 

- Kaori ! Mais qu'est-ce que tu fais dans mon lit ?  

 

- Je me suis endormie. Je suis désolée !, répondit tristement la jeune femme, en se relevant brusquement, et sortant du lit.  

 

La réaction de Kaori n'était pas celle que Ryo escomptait, De nouvelles larmes se mirent à couler sur les joues déjà humides de Kaori. Ryo s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. Puis doucement, gardant toujours sa partenaire contre lui, le nettoyeur s'installa sur son lit. Il continuait enlacer Kaori, essayant de la calmer comme il pouvait. Puis constatant que les sanglots commençaient à se raréfier, il murmura à l'oreille de sa partenaire :  

 

- C'est ton cauchemar qui te fait réagir comme ça ? Racontes-le moi !  

 

Et Kaori, la voix encore secouée de sanglots, lui raconta l'horrible rêve qu'elle avait fait la nuit précédente. Quand elle fut enfin calmée, Ryo desserra son étreinte, la regarda dans les yeux, puis lui déposa un baiser sur le front.  

 

- Reposes-toi, je te prête volontiers mon lit.  

 

Et il la laissa seule, descendit les escaliers et se dirigea vers le canapé.  

 

 

 

Quelques minutes plus tard, on frappa à la porte de l'appartement. Ryo alla ouvrir et vit Saeko. Contrairement à son habitude, il ne sauta pas sur elle, mais l'inspectrice ne se laissa pas démonter pour autant. La jeune femme sûre de son charme, fit son entrée dans l'appartement, tout en roulant des hanches, sachant très bien qu'aucun homme ne pouvait résister à son charme légendaire. Faisant comme si elle était chez elle, elle se dirigea vers le canapé, en faisant faire un mouvement voulu à sa robe. Puis prenant, une pose aguicheuse pour être sûre que Ryo lui mange dans sa main, elle sussura :  

 

- Ryo, j'ai une mission à te proposer....  

 

- Je refuse !, la coupa-t-il.  

 

- Tu... quoi ?, bégaya Saeko en se relevant du canapé.  

 

- Je ne veux pas travailler pour toi ! A vrai dire je ne veux aucun travail pour le moment !, confirma le nettoyeur.  

 

- Ryo si tu fais ce travail, je te payerais dix coups !, fit d'une voix sensuelle l'inspectrice tout en sachant, que Ryo ne pourrait pas être insensible à cet argument.  

 

- Je t'ai dit que je ne voulais pas de travail !, répéta Ryo.  

 

- C'est encore la faute de Kaori ! Tu veux de l'argent ? Je...  

 

- Ni coup, ni argent ! Je t'ai dit que je ne voulais pas travailler ! Au revoir Saeko !, répondit le nettoyeur d'une voix ferme, faisant comprendre à l'inspectrice que sa décision était définitive.  

 

Et il poussa une Saeko bouche bée en direction de la porte et la referma si brusquement, que l'inspectrice n'eut pas le temps de réagir.  

 

- Qui c'était ?, demanda Kaori en haut des marches.  

 

Ryo tourna son regard en direction de sa partenaire, les yeux encore rougis par ses pleurs, elle était néanmoins magnifique. Une si belle femme qu'il n'avait malheureusement pas le droit de toucher. Il la regardait descendre les marches tandis que lui répondit à sa question, il savait que ça ne servait à rien de lui mentir, car elle le saurait.  

 

- Saeko...... elle voulait me proposer du travail.  

 

- Et je suis sûre que tu t'es fait une joie d'accepter !, rumina la jeune femme alors qu'elle avait atteint la dernière marche des escaliers.  

 

Mais Ryo n'eut pas le temps de répondre à la question de sa partenaire qui ressemblait plus à une affirmation, que la porte de l'appartement s'ouvrit violemment sur une Saeko plus qu'en colère.  

 

- Ryo Saeba, jamais personne ne s'est comporté comme cela avec moi !, hurla t-elle.  

 

- Il faut bien une première fois ! Je t'ai dit de partir Saeko, alors au revoir et trouve-toi un autre pigeon pour cette affaire !, répondit sèchement le nettoyeur.  

 

Saeko comprit qu'il n'y avait aucune raison d'insister. Ryo avait pris sa décision et il n'y avait aucune chance de le faire changer d'avis. Alors, résignée, elle quitta l'appartement.  

 

Kaori, surprise par la réaction de son partenaire, n'avait toujours pas bougé. Elle demanda à Ryo, d'une voix faible et mal assurée :  

 

- Tu as refusé un travail de Saeko ?  

 

- Oui, je n'avais pas envie de travailler pour le moment. Pour une fois que nous ne sommes pas dans le rouge, on peut se permettre de refuser du travail..., répondit Ryo d'une voix faussement détachée.  

 

- Merci Ryo!, murmura la jeune femme.  

 

- Mais je ne le fais pas pour toi ! J'ai besoin d'un peu de repos ! Et comme ça je vais pouvoir aller draguer de superbes Miss Mokkori..... A tout à l'heure !!, déclara-t-il joyeusement.  

 

Et Ryo quitta la pièce avant que Kaori n'ait pu lui envoyer la moindre massue. S'il avait refusé le travail, ce n'était pas pour aller draguer, comme il l'avait fait croire à sa partenaire, mais parce qu'il avait vu que Kaori n'était pas en forme à cause de son rêve et que tant que sa partenaire serait aussi soucieuse, il n'accepterait pas de travail, ni de Saeko, ni d'une potentielle cliente. Mais ça Kaori ne devait pas le savoir !  

 

 

 

 

 

 


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