Chapitre 8 :: Le bonheur d’être avec elle.

Publiée: 11-02-05 - Mise à jour: 06-01-09

Commentaires: Me revoilà après une très longue absence. Voici un nouveau chapitre qui j’espère n’aura pas trop goût de brûlé malgré tout le temps qu’il a passé sur le feu… Bonne lecture et merci à toutes les personnes qui me laissent des reviews…

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La tête penchée, Kaori soupira.  

_ Toujours rien. Ce n’est pas possible !! Si ça continue comme ça, on n’arrivera jamais à boucler le mois…  

Ryô haussa les épaules. Rien ne pouvait entacher sa bonne humeur de la journée, surtout pas l’absence de demande sur le panneau à messages. Il passa un bras autour de la taille de Kaori et dit en souriant :  

_ Bah, on n’y peut rien. Profitons-en pour nous distraire un peu… Il fait un temps splendide, tu n’as pas envie d’aller te balader ?  

Gênée, Kaori leva légèrement les yeux vers Ryô.  

_ Tu crois que…  

_ Mais oui ! Allez viens !!!  

Il se saisit de sa main et l’entraîna dehors.  

Le temps était effectivement superbe. Les timides rayons du matin s’étaient changés en un soleil radieux. Une légère brise s’engouffrait entre les branches des cerisiers en fleurs qui se répandaient en une délicate pluie de pétales rosés. L’atmosphère était propice pour une balade romantique en amoureux…  

Depuis qu’ils avaient quitté la gare, Ryô n’avait pas lâché la main de Kaori une seule seconde. Quoi que ravie, elle en était quelque peu étonnée. Il la tenait fermement, comme s’il avait peur qu’elle ne s’en aille très loin. Il y avait une sorte de magie autour d’eux. Leurs pas les avaient menés jusqu’au parc et à présent ils déambulaient tel un couple normal, heureux du simple fait d’être avec l’autre. Elle ferma les yeux, tout ce qu’il y avait autour disparut, ils étaient seuls sur terre…  

_ J’ai une idée !!!  

Kaori sursauta. La tête posée sur l’épaule de Ryô, elle s’était pratiquement assoupie. Ils étaient assis sur un banc depuis une bonne heure et la jeune femme s’était laissée bercer par le calme ambiant. Aveuglée par les diamants formés par les reflets du soleil sur le petit étang du parc, ses paupières, qui clignaient de temps à autre, avaient fini par se fermer pour de bon.  

_ Rentrons à la maison prendre quelques vêtements. Je t’emmène à la mer !!!  

_ Pardon ?  

_ Ça fait longtemps qu’on n’est pas allés à la plage !! Ça me manque, pas toi ? Et puis à cette période de l’année, en plein milieu de semaine, je suis sûr qu’il n’y a pas grand monde…  

_ Mais…  

_ Pas de mais, on y va !!!!  

Ryô se leva précipitamment, prit de nouveau Kaori par la main et l’entraîna vers leur appartement sans lui laisser le temps de poser de question. D’ailleurs elle était beaucoup trop étonnée par cette nouvelle hardiesse pour pouvoir dire quoi que ce soit. Le Ryô d’aujourd’hui était décidément différent et cela lui plaisait énormément…  

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_ Où est Shan In ?  

_ Elle dort. J’ai enfin réussi à la convaincre de se reposer un peu, avec l’aide du professeur. La pauvre petite, je ne l’ai jamais vue aussi abattue…  

Lee se tut. Il souffrait au plus profond de son être de voir sa fille si pleine de désespoir.  

_ Tout ce que nous pouvons faire dans l’immédiat, c’est lui apporter notre soutien. Je m’excuse de venir à l’improviste, mais on vient de me communiquer un renseignement important il y a tout juste 20 minutes…  

Lee leva les yeux vers Saeko, l’air grave.  

_ On a reçu un rapport sur une explosion dans un quartier de Funabashi. Les cibles étaient des dignitaires américains. Ils étaient trois plus leur chauffeur. Il n’y a pas de survivant. Les circonstances de l’attentat laissent penser qu’il s’agit de…  

_ Shadow.  

_ Exact. Si c’est réellement lui, ça veut dire que ce salaud se trouvait tout près de nous depuis un moment…  

Lee n’attendit pas une seconde de plus et se saisit de son portable.  

_ Chin ? Nous allons à Funabashi…  

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Kaori fronça les sourcils en enfonçant la clé dans la serrure de la porte d’entrée.  

_ Honnêtement Ryô, tu crois que c’est raisonnable ? Je sais que c’est un peu de ma faute, je n’aurais jamais dû accepter. Mais aller au restaurant alors que nos finances sont dans le rouge. Et puis qu’est ce qui t’as pris de commander du champagne ? Ce n’est pas comme si on fêtait quelque chose…  

_ Il n’y a rien de mal à faire quelques extras de temps en temps. Et puis je ne vois pas comment nous aurions pu terminer cette journée autrement…  

_ Mais tu as vu l’heure qu’il est ? Zut, il est un peu trop tard pour prendre un bain. Et moi qui ai rendez-vous à la banque à 9heures demain matin pour essayer de régler notre problème de découvert…  

Elle alluma la lumière et se dirigea vers sa chambre. Elle enleva son pull lorsqu’elle sentit les mains de Ryô se poser sur ses épaules.  

_ Ryô ? Que… Qu’est ce que tu fais ?  

Il ne répondit pas mais déposa un léger baiser dans son cou. Un frisson parcourut le corps de la jeune femme. Submergé par le désir, Ryô ne pouvait plus s’arrêter. Elle était là, devant lui, fragile et innocente, mais en même temps si sensuelle et désirable. Il se sentait tellement vivant lorsqu’il était avec elle. Parcourant de ses lèvres la peau douce de sa partenaire, son souffle se fit plus profond, plus intense. Kaori, ivre de ces caresses à la fois brûlantes et glacées, s’abandonnait à cette étreinte avec passion. Leurs visages se rapprochèrent, leurs lèvres s’effleurèrent…  

_ Je t’aime Kaori… Je ne veux pas te perdre, jamais…  

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