Chapitre 2 :: Chapitre 2: Rêve

Publiée: 03-03-04 - Mise à jour: 03-03-04

Commentaires: Coucouc tout le monde!! Je commence par vous remercier pour vos encouragements, ils me boostent pour écrire la suite, même lorsque l'inspiration ne vient pas. Ce chapitre a été une épreuve, jê l'ai réécrit entièrement alors que je pensais l'avoir presque fini, me rendant compte que je partais dans une voie longue et fastidieuse, et au final assez rébarbative. Comme ce n'était pas ce que j'avais envie d'écrire ni ce que vous aviez envie de lire, je me suis lancée et voilà le résultat. je m'excuse d'avance car il est assez court mais j'espère qu'il vous plaira. Surtout n'hésitez pas à me faire part de vos remarques et suggestions, j'y suis très sensible. Voilà, bonne lecture!!

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Un rayon de soleil traversait la chambre de Ryô et scindait en deux l’obscurité dans laquelle elle était plongée, formant un halo doré sur la cloison où il venait mourir. Ryô se retourna, gêné par cette insinuante clarté. Il ouvrit péniblement les yeux et regarda l’heure :  

10h35.  

_ Hum, encore un quart d’heure, marmonna-t-il pour lui-même en reposant sa tête sur l’oreiller. Tout à coup il se releva. Son oreiller dégageait un parfum qui lui était familier, une fragrance discrète, à la fois légère et enivrante. Puis il entendit des pas qui se rapprochaient. La porte s’ouvrit et une voix féminine résonna :  

_ Debout Ryô !! Espèce de paresseux !!  

_ Cette voix !! Ce n’est pas possible !!!  

Une silhouette se dessina, les poings sur les hanches. Assis sur son lit, Ryô la regarda avancer vers lui. C’était comme si elle marchait au ralenti, comme s’il visionnait pour la première fois un film qu’il connaissait par cœur.  

_ Tu as vu l’heu… Tiens tu es réveillé ?  

La jeune femme défronça les sourcils, son visage se radoucit.  

_ Le petit déjeuner est prêt.  

Ryô ne répondit pas. Il la regardait encore, il contemplait ce visage qu’il pensait avoir perdu à jamais. Kaori remarqua que Ryô la fixait avec insistance.  

_ Qu’est ce qu’il y a ? J’ai quelque chose sur le nez ou quoi ?  

_ Non, je…  

_ Bon allez, viens sinon ça va refroidir.  

Elle tourna les talons et s’apprêtait à quitter la pièce lorsque Ryô lui agrippa la main pour la retenir.  

_ Attends !!  

Sans la lâcher, il se leva et sans la moindre hésitation, la prit dans ses bras. Etonnée par ce geste, Kaori n’opposa néanmoins aucune résistance. Ses joues s’empourprèrent légèrement comme à chaque fois que Ryô se montrait tendre avec elle. Ils demeurèrent immobiles pendant un instant, savourant chacun à leur manière ce moment. Puis lorsque Ryô desserra, à contrecœur, son étreinte, Kaori sortit rapidement, la tête penchée pour cacher son embarras. Ryô regarda la paume de sa main, la chaleur de Kaori y était encore présente.  

_ C’est donc bien réel. Kaori est là. Elle ne m’a pas quitté…  

Il sourit.  

_ J’ai dû faire un mauvais rêve, pensa-t-il en sortant de sa chambre.  

_ Comment va-t-il professeur ??  

_ Toujours pareil.  

_ Où est Ashan ?  

_ Elle est encore à son chevet. Ca va faire deux jours maintenant. Je lui ai dit de se reposer mais elle ne veut rien entendre. Elle dit qu’elle veut être présente quand il se réveillera.  

Saeko et Shinhon se regardèrent, songeurs.  

_ S’il se réveille un jour, pensèrent-ils au même moment.  

Le professeur continua :  

_ Je m’inquiète pour Ashan. Depuis que Ryô est dans le coma, elle a à peine dormi et n’a pratiquement rien mangé.  

L’atmosphère était pesante. L’état de Ryô avait plongé Shanin dans une sorte de prostration. Elle refusait obstinément de le laisser et demeurait sourde aux supplications de son entourage. Shinhon s’approcha de la porte menant à la salle où se trouvaient Ryô et Shanin. Il jeta un œil à travers la vitre et vit la jeune fille de profil, immobile. Elle avait l’air très fatiguée, son teint était blême. Il tapota la porte pour tenter d’attirer son attention mais elle ne broncha pas. Il n’insista pas. Il fronça les sourcils. A l’instar de tous, il se faisait beaucoup de souci pour la jeune fille. Il souhaitait ardemment l’aider mais ne sachant pas comment faire, il s’en voulait, se sentait impuissant et misérable face à sa détresse et son désespoir.  

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