Kaori n'en revenait pas qu'il avait encore fouillé dans ses tiroirs. Ne changera-t-il donc jamais? Comme par enchantement, sa colère s'était déjà envolé en regardant l'homme de son cœur dormir à poings fermés. Elle ne pouvait pas lui en vouloir bien longtemps et en soupira de frustration. Kaori se résolut à agir comme toujours et fit voler la couverture du lit en criant bien fort pour réveiller le paresseux. Ryô maugréa. Rien de tel que l'air frais pour réveiller son homme. Kaori émit un cri de surprise et d'embarras et fit demi-tour en se couvrant les yeux. Ryô rit intérieurement à la gêne de sa partenaire, parce qu'évidemment il avait dormi nu! Elle devrait le savoir depuis le temps. Il pouvait deviner que Kaori était devenue rouge comme une tomate et la regarda sortir avec précipitation, tout en lui donnant ses instructions habituelles.
"Le petit déjeuner ou plutôt le repas sera prêt dans 10 minutes. Habilles-toi! On a du travail aujourd'hui."
Ryô resta assis en tailleur sur son lit mis à nu, se grattant la tête. Lui qui pensait paresser toute la journée. Connaissant Kaori, la demande devait venir d'un homme et non d'une jolie Mokkori-chan comme il les aimait. Ryô s'étira avec langueur et bâilla sans gêne. Quelle vie!
En bas, Kaori s'affairait dans la cuisine pour préparer un bon repas. Même si Ryô ne lui faisait jamais de compliments sur sa nourriture, rien ne pouvait l'empêcher de tout finir jusqu'à la dernière miette. Cela doit être une caractéristique féminine de se sentir satisfaite de remplir l'estomac son compagnon.
De bonnes odeurs remplirent rapidement l'appartement et comme promis, les plats étaient prêts et placés sur la table, n'attendant que Ryô. Celui-ci descendit en faisant traîner ses pantoufles et tenant un magazine de charme qu'il regardait sans y penser. Ryô avait déjà l'eau à la bouche, mais il ne pouvait s'amener à l'avouer à la cuisinière. Depuis qu'ils vivaient ensemble, son niveau de vie avait sensiblement augmenté. Ah les femmes, ça vous chamboule une vie de célibataire!
Ryô s'installa et vit le petit paquet posé sur la table. Tandis qu'il l'ouvrait, Kaori alla ouvrir la porte. Quelqu'un avait frappé. Soudain, Ryô sentit une présence hostile. "Kaori, n'ouvre pas!" Malheureusement, du paquet sortit du gaz soporifique à effet fulgurant et il ne put rien faire quand des hommes en uniforme bleu forcèrent l'entrée et enlevèrent Kaori.
Ryô tomba sur un genou, par manque de force et entendit le cri désespéré de Kaori qui se débattait comme une lionne en vain. "Ryô!!!!" Dans sa demi-inconscience, Ryô parvint tout de même à lire sur une des manches des ravisseurs, le sigle de la compagnie d'import-export, Maracas.
Ryô descendit dans le garage pour les suivre, mais il s'aperçut que la mini avait été sabotée. Il ne peut donc pas utiliser son système radar pour repérer Kaori, grâce à l'émetteur qui se trouve dans le bouton de sa blouse.
Que fait Ryô? | 
