Kaori leva son marteau, prête à donner une méga punition à Ryô, mais elle fut arrêtée dans son élan par le murmure de Ryô. "Kaori … Mokkori chan …". 100000 tonnes … 1000 … 100 … 10 …0 . Son marteau était devenu tout léger.
Elle n'en revenait pas. Il rêvait d'elle. Elle sentit ses joues rougir et brûler de gêne. Le connaissant, il devait avoir un rêve pas très respectable. Kaori ne savait pas si elle devait se sentir heureuse qu'il l'appelle Mokkori chan ou si elle devait s'en sentir indignée.
Kaori finit par sourire. Toute colère s'était évanouie, comme si elle n'avait jamais existé. Elle caressa doucement les cheveux de son partenaire et effleura son front de ses lèvres en un doux baiser plein de tendresse.
Elle redescendit pour préparer le petit déjeuner, le cœur léger. Le son de sa voix chantonnant résonna dans l'appartement, tandis que des odeurs délicieuses remplissaient les pièces. Elle déposa les plats les uns après les autres et en contemplant son œuvre, elle en ressentit une petite satisfaction.
Kaori regarda encore vers la chambre de Ryô qui dormait encore au son de ses ronflements. Elle ne se sentit pas le courage de le tirer à nouveau de son sommeil et s'installa à la table, attendant que monsieur veuille bien réagir à l'odeur des plats. Elle se souvint du paquet et entreprit de l'ouvrir, en se demandant qui pouvait bien leur envoyer un cadeau. Peut-être de sa sœur. En effet, la boîte avait été soigneusement empaquetée avec un joli papier cadeau et provenait des Etats-Unis. Evidemment, Kaori vérifia que ce n'était pas une bombe. "Pas de tic-tac. C'est bon signe."
Un gaz s'échappa du paquet entrouvert et plongea immédiatement Kaori dans une semi-inconscience. Elle ne pouvait ni bouger, ni parler, quand elle sentit des mains l'attraper et l'emmener contre son gré hors de l'immeuble. Elle voulut crier, mais sa voix ne retentit que dans sa tête. "Ryô!!!"
Au même moment, Ryô sortit de son sommeil avec un mauvais pressentiment. Il entendit un moteur vrombir et des pneus crisser à l'extérieur. Il eut juste le temps de voir le derrière d'une Mercedes noire, tourner au coin de la rue. "Kaori!!" Il appela sa partenaire qui évidemment ne répondit pas. Le silence de l'appartement ne lui plaisait pas, mais c'est quand il entra dans le salon qu'il comprit qu'il s'était passé quelque chose. Au lieu de la bonne odeur de cuisine de Kaori, planait un reste de gaz soporifique. Une boîte gisait au bien de la table et la porte était grande ouverte. Ryô resta immobile quelques instants réalisant que sa partenaire avait été enlevée et c'est là qu'il vit une carte de visite posée sur la table. Cette carte portait le sigle de la compagnie d'import-export Maracas. Ce nom lui disait quelque chose, mais quoi?
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