Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 9 chapters

Published: 24-01-10

Last update: 13-02-12

 

Comments: 70 reviews

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General

 

Summary: Ahhh...la Saint Valentin... Rien de mieux pour moi, l'Etalon de Shinjuku pour fêter l'amour...mais quoi!?! Un autre homme vient me faire concurrence sur mon propre terrain! Ah ça non! Foi de Saeba, il n'aura pas toutes les femmes à ses pieds celui-là! Pour qui il se prend pour oser me défier, moi l'homme de l'amour!

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 39: Toutes folles de moi!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 39: Toutes folles de moi!

 

Chapter 1 :: Saint Valentin, baiser, pari et ...statistiques!(1re partie)

Published: 24-01-10 - Last update: 24-01-10

Comments: Bonsoir à tous!!!! J'imagine déjà vos réactions: "oooh, un miracle!", " Tiens, elle est toujours vivante!?", "Pincez-moi, je rêve!". Nonnnn, vous n'avez pas la berlu, il s'agit bien du tome 39!!! Enfin, oui, après six longs mois d'absence, je reviens à nouveau à la maison!^^. Je vous souhaite d'abord à tous une bonne année. Ce que je peux vous dire, c'est que je n'ai pas changé mes habitudes...Le chapitre étant trop long, j'ai du le scinder en deux; donc voici la première partie de l'ouverture de la fic. Je suis heureuse de vous retrouver pour cette nouvelle aventure! J'ai également laissé un message sur le forum HFc pour vous tenir informer de mes projets dans "Fics de Paty". Gros poutoux à ma béta jumelle et à tous ceux qui m'ont demandé: "A quand la suite des tomes qu'on attend depuis trop longtemps maintenant!"^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

« Vous êtes seuls ? Vous cherchez l’amour vrai, le véritable ? Je suis là pour vous ! Moi, Ragaraja, je vais vous aider ! Moi aussi, je détestais la Saint Valentin. Moi aussi, je finissais seul, le soir, devant ma télé à regarder des émissions débiles relatant l’amour avec un grand A où un super beau mec embrasse torridement une super belle nana… De la foutaise ! Notre monde réel n’est que superficialité ! Tu n’attires pas le sexe opposé car tu n’as aucune classe ? Tu n’as aucun succès car tu es trop moche ?… Comme moi, le physique n’est pas ton meilleur atout ? J’ai trouvé la solution : Byakuya ! Voici mon parfum! Préparé dans mon laboratoire, il vous apportera un succès garanti ! Une pulvérisation sur leur peau et toutes les demoiselles seront à vos pieds. Une pulvérisation de ce nectar d’amour ne peut que vous enchantez messieurs! Venez chercher mon parfum magique dans tous mes points de vente et comme moi,… devenez un tombeur de ses dames, ne leur assurant que des nuits blanches ! Héhé ! »  

 

-Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre comme conneries de nos jours à la télévision ! Plus ridicule, tu meurs !  

 

-Ryôooo ! Au lieu de regarder cet écran TV, si tu m’aidais à porter les paquets !?!…Toujours en train de traîner et à trouver des prétextes pour ne pas porter les courses !  

 

Ryô était accroupi devant la vitrine d’un grand magasin d’électroménager vendant des téléviseurs LCD nouvelle génération à des prix exorbitants. Kaori l’avait traîné contre son gré dans les ruelles de Shinjuku afin de faire quelques emplettes. Mais voilà, cela tombait très mal car l’émission de gym tonic du jeudi après-midi commençait au même moment. Aussi, lorsqu’il vit ces écrans XXL affichant les programmes de sa chaîne favorite, son enthousiasme revint aussitôt. Il se mit à ralentir le pas, ponctuant ses reculs par un « mmh mmh », afin de donner le change à Kaori qui lui expliquait son envie de faire un repas digne d’un roi à son glouton de partenaire, faute d’avoir de petit ami, et la laissa le distancer afin de pouvoir profiter des dernières minutes d’agitation des jambes des miss mokkori en justaucorps.  

 

Bientôt, il posa ses sacs de courses et s’accroupit, les mains lui tenant le menton, afin de ne rater aucun détail. Malheureusement pour lui, les jolies gambettes ne restèrent devant l’écran que deux minutes pour laisser place aux publicités et Kaori se rendit vite compte qu’elle parlait au vide, à son grand désarroi.  

 

Elle décida donc de hurler une fois de plus après son partenaire.  

 

-Ryôoooo ! Bouge ton derrière de cette vitrine ! Il n'y a plus de miss mokkori, donc ramène ta fraise illico presto !  

 

Le nettoyeur poussa un long soupir : sa vie n’était que monotonie. Pas de gym, pas de miss mokkori aux longues jambes ! Mais des courses à porter si lourdes qu’il s’en faisait à chaque fois un tour de rein. Et pour couronner le tout : la rabâcheuse, empêcheuse de tourner en rond, sur ses talons ! Il devait se motiver ! Alors qu’il regardait la fin de la pub pour ce parfum soit-disant ensorcelant avec ce guignol sans goût, ni classe, entourés de midinettes en maillot de bain tenant des cocktails et lui caressant le torse, son sex-appeal naturel et surtout son mokkori se réveillèrent. : c’était la saint valentin et il devait remettre à leur place tous ces hommes se pavanant avec des donzelles sexy. IL était l’homme à femmes par excellence et la leçon devait leur être faite. L’Etalon devait leur montrer dans quelle cour lui ils jouaient tous ! La saint Valentin, c’était le jour de la drague, par excellence. Un jour exceptionnel ! Le jour de toutes les possibilités ! Le jour pour tirer non pas un, mais dix, vingt, cents coups !  

 

Une face lubrique se dessina sur son visage de pervers. Il était hors de question de rester à la maison le soir de la Saint Valentin, quelque soit le repas préparé. Un repas gargantuesque n’a rien d’égal aux délices de la chair féminine. Le loup était en appétit !  

 

Il se redressa alors, un petit rire salace sortant de sa bouche et se tourna vers Kaori en disant :  

 

-Va, rentre à la maison toute seule… Moi j’ai des Valentines à combler !  

 

Il lui décocha un petit bisou de la main, le tout agrémenté d’un petit clin d’œil et d’un sourire ravageur, puis il prit la poudre d’escampette, laissant Kaori seule, avec deux gros sacs de courses sur les bras en plus.  

 

Le ciel de Février, si embrumé et frais, se réveilla soudainement avec l’envol des oiseaux, lorsqu’une voix virile et menaçante retentit :  

 

-RYOOOOO !!!!!!!  

 

 

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-Ce n’est pas possible ! Chaque année, c’est la même histoire ! Il m’énerve ! Je l’aurais étripé, je te jure ! Heureusement que tu as bien voulu me rejoindre pour m’aider, car je ne sais pas comment j’aurais fait sinon, avec tous mes paquets.  

 

Miki souriait à son amie avec bienveillance. Elle lui tendit une tasse de café fumant et lui déposa à côté une assiette avec une petite pâtisserie au chocolat, en guise de consolation. Kaori soupira amicalement et laissa retomber sa colère. Elle se laissa aller à manger la petite douceur offerte gracieusement par Miki.  

 

-Tu as eu de la chance qu’Umibozu ait été là pour garder le café en attendant que je vienne te chercher… Mais dis-moi plutôt, tu veux lui faire quoi comme repas de Saint Valentin à Ryô ? Ce sera toi son dessert ?  

 

-MIKIII !! Ne dis pas de bêtises !, répondit Kaori les joues empourprées. Ryô est mon partenaire, c’est tout !… Et puis de toute façon, je risque de passer la soirée de Saint Valentin encore une fois seule, puisqu’il veut être avec ses Valentines plutôt qu’avec moi.  

 

Miki s’approcha d’elle par dessus le comptoir avec malice et lui murmura :  

 

-Bah ?! Il ne va pas rester avec toi puisque tu viens de me dire toi-même que tu étais juste sa partenaire ?!  

 

Kaori se figea soudainement, les mains entre ses cuisses et le visage rougi par la honte de ne pas être claire elle-même dans sa relation avec Ryô. Leur mission de protection des menottes les avait irrémédiablement rapprochés mais tout restait trouble entre eux. Ils s’étaient embrassés, ils s’étaient avoués certaines choses à mi-mots, ils s’étaient permis certains gestes… Mais hélas tout cela était parti encore une fois dans un coin de la mémoire de son partenaire. Rien n’avait vraiment changé et elle était sûre que ce n’était pas Ryô qui allait bouleverser leurs habitudes. Il y avait toujours leurs éternelles taquineries, les massues, les cris et les poursuites, les grimaces et autres petits coups tordus mais Kaori espérait toujours qu’il y ait un jour un peu plus au détour d’une de leurs innombrables chamailleries.  

 

Un soupir las s’échappa de ses narines. Plus les années passaient, plus les Saint Valentin prenaient des allures de tourmente dans sa tête. Se retrouver seule pendant qu’il partait draguer la rendait morose et déprimée.  

 

Miki alluma le téléviseur suspendu en hauteur au fond de la pièce pour changer l’ambiance qu’elle sentait devenir pesante en voyant la mine affligée de son amie. Umibozu resta silencieux, comme à son habitude, et nettoya le comptoir et les tabourets.  

 

Une musique sensuelle vint emplir la salle. Une publicité sur des éponges avec un hérisson passait sur l’écran. Le hérisson se frottait de façon lascive contre le côté abrasif de l’éponge. Une goutte apparut sur la tempe de Kaori. Décidément, tout suggérait les élans amoureux en ce moment. Bientôt elle aussi trouverait une éponge pour combler son manque de partage de sentiments. Il le fallait, cela devenait urgent. Elle n’allait quand même pas finir vieille fille ! Elle laissa tomber sa tête sur le comptoir, l’air dépité, les bras pendants dans le vide. Ces réflexions-là, elle se les faisait chaque année. Chaque année, à la même période, elle se disait que l’année suivante, elle serait avec son prince charmant et chaque année, elle se retrouvait à broyer du noir pendant que les gens autour d’elle s’organisaient des journées romantiques pour l ‘occasion. Elle se trouvait vraiment pathétique.  

 

Une autre publicité arriva et la sortit de son contact avec le comptoir. Elle avait déjà entendu cette musique entraînante auparavant. Elle leva la tête et regarda le téléviseur. Elle vit encore l’homme qui vantait les mérites de son parfum. L’homme n’était vraiment pas à son avantage. Il n’avait aucun style. Eriko ferait un infarctus en voyant son allure. Il portait un pantalon patchwork très coloré, une chemise avec un jabot blanc et une veste jaune et rouge, avec une grosse fleur bleue en boutonnière. On aurait dit qu’il venait d’un autre monde. Il était vraiment ridicule avec sa petite moustache à la « Hitler » et il osait dire que toutes les femmes étaient à ses pieds grâce à ce parfum. Kaori lâcha un rire pas dupe.  

 

-Quel idiot ! Même avec son parfum, je ne voudrais pas me coller à lui ! Il n’a vraiment rien pour lui.  

 

Miki se mit à rire, admettant que cet homme était bien loin de l’idéal masculin.  

 

-Tu as raison. Même habillé comme lui, Nounours aurait plus de classe !  

 

Falcon décrocha un grognement mécontent, à l’idée qu’on essaie de le fagoter comme le type de la pub.  

 

C’est durant ce visionnage publicitaire que Ryô fit son entrée au Cat’s Eye, l’air guilleret.  

 

-Salut la compagnie !  

 

Un blanc suivit son salut. Tous étaient absorbés par le spot publicitaire, ce qui déplut fortement au nettoyeur, aimant être le centre d’intérêt de tout ce petit monde.  

 

-Depuis quand Falcon a le béguin pour un homme au point de ne pas le lâcher des yeux ? Il a mis son parfum ?, dit-il en montrant du doigt le téléviseur. Ahhh, je savais que tu étais une femmelette !  

 

Ryô se mit à rire comme un idiot de sa blague mais personne ne le rejoignit. Une libellule lui tomba dessus et lui fit tomber sa veste de son épaule gauche, tandis qu’il affichait un visage dépité. Aucune des personnes se trouvant dans la pièce n’avait quitté l’écran des yeux, ignorant complètement les singeries du nouvel arrivant. Le nettoyeur ronchonna alors, voyant que sa blague n’avait pas eu l’effet escompté. Il s’assit alors à côté de Kaori et posa lourdement sa tête dans la paume de sa main. Puis il fit comme tout le monde; il regarda la fin de la pub avec ennui et murmura :  

 

-Kaori, elle, ne peut pas espérer grand chose de ce parfum. C’est vraiment triste… oui, vraiment triste.  

 

Il fit alors une mine désolée, regardant ses ongles innocemment. Ce fut la remarque de trop, celle qui vous dit de surtout pas vous retournez, celle qui dit que cela n’a rien de positif à vouloir approfondir cette remarque mais qui vous titille suffisamment pour oser poser la question :  

 

-Et pourquoi tu dis cela ?, lança Miki curieuse mais méfiante.  

 

Ryô souffla alors qu’il se laissa s’avachir de tout son long sur le comptoir, le menton maintenant posé sur ses avant-bras. L’attitude nonchalante du nettoyeur eut enfin raison de l’indifférence de sa partenaire, dont la bonne humeur venait à nouveau d’être entamée. Elle se tourna vers lui, les yeux plissés, et déclara gravement :  

 

-Oui, vas-y ! On t’écoute… Pourquoi je ne peux rien espérer de ce parfum ? Et surtout, pourquoi moi, en particulier ?  

 

Ryô sourit intérieurement. A chaque fois, il faisait mouche. Il ferma les yeux un instant, se redressa sur son tabouret et prit une grande inspiration pour donner un ton solennel à son explication.  

 

-Kaori… Kaori… Kaori… Ce parfum est sensé fonctionner sur les femmes. Or, tu n’as rien de féminin chez toi, à part peut-être….  

 

Il montra alors du doigt l’entrejambe de sa partenaire, ce qui la fit rougir involontairement.  

 

-…encore que personne n’est allé vérifier !... Bref ! Non seulement tu n’iras vers aucun homme avec ce parfum car il doit fonctionner sur des personnes ayant des oestrogènes et de la progesterone et toi, tu n’en as pas,... mais en plus, même si par chance, ce parfum fonctionnait sur toi, aucun homme ne viendrait vers toi pour t’offrir ce parfum et espérer que tu lui tombes dans les bras car il faudrait être fou pour vouloir d’une hystérique à la massue comme petite amie !... Ahhh, pauvre Kaori chérie. Tu vas finir comme phénomène de foire, c’est sûr, tant ton cas est une exception ! Ni homme, ni femme… mais tu es quoi Kaori au juste ? Dis-moi… ?!  

 

Et voilà ! Une fois de plus, il avait été désobligeant avec elle ! Il se régalait de tenter d’améliorer ses petits compliments dérangeants pour mieux la faire enrager. Plus la remarque était cinglante, plus Kaori s’évertuait à trouver une punition à la hauteur de sa méchanceté. Cette fois-ci, il était fier de lui. La boutade était belle et acerbe et sa partenaire devait trouver une répartie digne de lui. Après plus de sept ans de jeu, tout deux avaient atteint un niveau digne des plus grands bourreaux, avec des attaques plus dévastatrices que jamais. Il n’était pas peu fier car Kaori était son pire ennemi et il l’avait formé à l’être. Elle avait un caractère déjà autoritaire mais sa proximité l’avait rendu encore plus douée et toutes les parades pour contrecarrer ses tentatives mesquines l’avait poussé à faire preuve d’ingéniosité et à faire confiance à son instinct. Il l’avait ainsi préparé à être une femme pleine de ressources dans l’adversité, et c’était important pour leur métier.  

 

Il la regardait maintenant, droit dans les yeux, avec cette lueur de défi qui était si familière à Kaori. Et comme à son habitude, il observait la transformation s’opérer. D’abord la colère passait par les doigts qui se crispaient au point de devenir blancs, puis cela traversait tout son corps qui se raidissait comme si ses membres devenaient des barres métalliques reliées entre elles, et enfin c’était le visage qui était touché. Ses traits se durcissaient, dans une mimique connue de Ryô, qui lui disait que la punition était proche. Ses dents se serraient, laissant apparaître au niveau des tempes une palpitation caractéristique des gens ayant du mal à contenir leurs nerfs. Ses yeux sortaient alors de ses orbites, s’injectant de sang alors que sa respiration se faisait plus lourde, plus sifflante. La touche finale de sa transformation arrivait au moment où elle n’arrivait plus à se contrôler et, par la frustration de son énergie mal contenue, elle laissait son aura dévastatrice l’envelopper. Elle dégageait alors d’elle une atmosphère noire, ténébreuse, identifiable parmi des centaines et à la fois redoutée et attendue par le nettoyeur.  

 

Ryô tenait sa tête dans sa main, accoudé au comptoir avec un petit sourire ravi, et ne perdant pas une miette de la réaction de sa partenaire. Il adorait voir ce changement d’attitude si caractéristique chez la jeune femme. Plus elle s’agaçait, plus il savait l’impact qu’il gardait sur elle. C’était sournois, mais c’était le seul moyen de rester proche d’elle. Au lieu de jouer à « qui se ressemble s’assemble » et attirer les regards sur le couple assorti qu’ils pouvaient former, il préférait le dicton « les contraires s’attirent ». Ainsi, le doute pouvait toujours subsister chez ses ennemis en les voyant se chamailler. Ils ne pouvaient réellement dire s’ils s’aimaient ou pas et leurs vies restaient sauves pour le moment.  

 

Kaori avait atteint l’étape de l’aura noire et meurtrière. Elle leva alors les yeux vers ceux de son partenaire et lui dit d’une voix assassine :  

 

-Tu crois vraiment que je suis incapable d’être aimé de qui que ce soit ? Tu me crois vraiment incapable d’avoir un petit ami pour la Saint Valentin ?  

 

-Je dirai même mieux, Kaori chérie !…., dit-il en levant son index, tel un donneur de leçons. Personne ne voudrait faire des choses cochonnes avec toi ! Rien que d’y penser… Beurk !  

 

Ryô fit une moue écœurée, tout en gardant son air indifférent et serein devant Kaori version Godzilla, prête à écraser le moustique qui lui servait de partenaire. Intérieurement, il s’en voulait un peu d’être aussi dur avec elle, mais c’était plus fort que lui, il adorait la chambrer.  

 

Miki fit des yeux ronds en voyant la dispute venir. Umibozu s’arrêta de nettoyer son comptoir, attendant que la déclaration de guerre soit acceptée du côté féminin. Il ne devait pas encore retrouver son café en ruines et avec Kaori à l’intérieur, cela était compromis.  

 

Une petite lueur dans la rétine de Ryô apparut. Une massue se matérialisa enfin et se refléta dans ses yeux ; Kaori était en train d’exploser.  

 

-Tu oses dire que je n’ai rien d’attirant chez moi, que personne ne voudrait me toucher ? C’est ça ? Comment oses-tu être aussi blessant ?!! Tu vas me le payer !  

 

Kaori ramena alors la massue sur Ryô qui s’était déjà préparé à amortir le coup quand soudain Falcon l’en empêcha. Kaori leva les yeux et déclara, surprise :  

 

-Bah ?! Falcon ?! Lâche ma massue ! Il faut qu’il soit puni ce parasite ambulant ! Je ne peux le laisser m’insulter sans réagir ?!  

 

-Pas avec ta massue. Mon café est à nouveau neuf, je veux le conserver ainsi encore au moins un mois ! Il y a d’autres moyens de te venger.  

 

Kaori fit une mine renfrognée et croisa ses bras en signe de mécontentement tandis que Ryô esquissa un immense sourire.  

 

-Ahhh ! Ma tête de poulpe ! Mon ami de toujours ! fit Ryô dans une accolade complice. Je savais que tu serais de mon avis. Entre hommes, on ne peut qu’avoir le même sens des réalités et pour Kaori, y’a pas photo !  

 

Umibozu lâcha un grognement las qui offusqua Miki.  

 

-Nounours ! Tu ne vas pas rentrer dans son jeu ?!  

 

-Je ne rentre dans le jeu de personne. Je veux juste garder mon café en parfait état.  

 

Il posa alors son chiffon sur le comptoir et attrapa une petite raclette pour nettoyer les vitres. Il s’éloigna vers la porte d’entrée avant de se stopper et dire :  

 

-Néanmoins Kaori, un conseil... La vengeance est un plat qui se mange froid. Y’a d’autres moyens pour contre-attaquer… et je peux t'aider!  

 

-Quoi !!! Traitre ! Ennemi des hommes ! Pourriture de poulpe ! Ce n’est pas les yeux que j’aurais du toucher mais ta langue de fourbe, afin que tu ne me trahisses pas !  

 

-On n’a jamais été amis ! Ce conseil va aussi pour toi Saeba. Ma vengeance prendra le temps qu'il faudra mais elle sera tranchante. Notre duel n’est pas fini!  

 

-Blabla bla ! Décidément tu devrais tourner sept fois ta langue dans ta bouche au lieu de dire de telles absurdités. Tu te crois à la hauteur, si sûr de me battre ?  

 

-Il est certain que ma langue en tout cas tourne bien plus que la tienne, étalon de seconde zone… Moi j’ai une femme charmante et toi…. Du vent ! Comme d'habitude! Oui, je te bats!  

 

Falcon afficha un sourire montrant toutes ses dents. Ryô se dirigea alors vers lui et bomba le torse, ne voulant se faire rabaisser par le géant à lunettes.  

 

-Répète si tu l’oses !?!  

 

-Même Kaori embrasserait plus d’hommes que toi de femmes, tellement tu es minable !  

 

Bizarrement les points si caractéristiques et si féminins propre à l’hystérie touchèrent le nettoyeur qui commença à perdre son calme. Sa fierté de Casanova de Shinjuku avait été égratignée. Il serra ses mains tandis que la veine traversant sa tempe palpitait sous l’effet de la colère. Umibozu gardait cet air arrogant, rien que pour le plaisir de voir son homologue du milieu perdre son sang froid.  

 

-Comment oses-tu comparer ma vie amoureuse avec le désert affectif de Kaori ?! J’ai roulé plus de galoches qu’il y a d’étoiles dans le ciel. On ne peut pas en dire autant de ma très chère partenaire.  

 

-Tu parles ! Tes baisers, c’est de la pisse de chat ! lança Umibozu convaincu de ses propos.  

 

-Tout à fait !, renchérit Miki. Un baiser de Kaori vaut bien cent de tes baisers !  

 

-Hein ?! C’est une blague ! Un baiser de moi et la nana tombe par terre !  

 

-Prétentieux ! murmura Miki suffisamment fort pour que Ryô lui lance un regard glacial. Je te parie que Kaori te ramène plus de baisers que toi en une journée.  

 

-Quoi ! Mais c’est tout vu ! Kaori n’a aucune chance contre moi. Elle n’est déjà pas capable de faire quelque chose de ses dix doigts alors avec ses lèvres, je n’en parle même pas. Plus timide, y’a pas !  

 

-Très bien !, fit Miki. Je relève le défi ! Kaori va te remettre à ta place, tu vas voir !  

 

-OK, ça roule… De toute façon, ce pari est ridicule, vu que j’ai déjà gagné….  

 

-Sans vouloir vous déranger, est-ce que je pourrais émettre mon avis sur la question ? osa déclarer Kaori, vexée d’être ignorée, elle et son opinion sur la question.  

 

Tous se tournèrent vers elle et Miki lui dit :  

 

-Kaori, tu ne vas pas te laisser faire après tout ce qu'il a osé dire?!  

 

-Il est hors de question que je... « prostitue » mes lèvres pour cet idiot !  

 

-Ahh! C'est bien ce que je disais : J'ai gagné ! Miki, j'ai le droit à quoi comme récompense? Un petit coup?  

 

Miki se tourna vers Kaori et s'étala sur le comptoir, suppliante.  

 

-Kaori ! Je t'en prie! Prouve-lui que tu n'es pas si timide ! Montre-lui que les hommes peuvent tomber à la renverse avec un de tes baisers.  

 

-Je n'ai pas besoin de ça ! L'homme que j'embrasserais sera le plus heureux au monde, ne vous inquiétez pas.  

 

Elle regarda Ryô avec insistance. Celui-ci comprit ce que ce regard voulait dire et nia de suite ses insinuations. Il savait que cette remarque lui était destiné.  

 

-Et bien ce n'est pas demain la veille que l'on verra ça ! lança-t-il innocemment.  

 

-Tu ne me crois pas capable d'embrasser un homme de mon propre chef?  

 

-Tu oses prétendre que cela t'es arrivé d'embrasser un homme comme ça, par envie ? lui répondit celui-ci avec un petit sourire sournois.  

 

Tout deux se fixaient avec insistance. Chacun savait le sous-entendu de cette question et son enjeu. Oui, Kaori avait déjà embrassé un homme, juste par envie, à son insu et il le savait puisque c'était lui, lorsqu'ils étaient menottés, lors de leur seconde matinée dans le même lit. Elle l'avait d'abord embrassé avant qu'il ne l'embrasse à son tour. Mais ils savaient également que ce moment partagé si intime soit-il, devait restait secret aux yeux de tous.  

 

Aussi, malgré son envie de crier la vérité et de remettre à sa place Ryô, Kaori se résigna à avouer sa défaite. De toute façon, il aurait nié en bloc, préférant sauver son honneur et leur vie que d'admettre que ce baiser avait autant plu à lui qu'à elle.  

 

-Non, je n'ai pas encore embrassé d'homme pour la simple et bonne raison qu'aucun des hommes que j'ai rencontré ne méritait mon intérêt et mon admiration.  

 

Ryô fit une mine légèrement vexé face à la réponse de sa partenaire. Il n'était pas n'importe quel homme ! Il était l'étalon de Shinjuku. Et il n'avait pas son intérêt et son admiration après un baiser de sa part?! Il aurait bien objecté mais avouer qu’ils avaient échangé un baiser devant Miki et Falcon revenait à avouer qu'il avait des sentiments pour Kaori. Il en était hors de question. Après réflexion, il sourit.  

 

-Bon, sur ce, j'ai gagné la possibilité de tirer un coup avec ma Miki adorée !  

 

Il se frotta les mains de satisfaction sous le regard haineux de Kaori et Falcon.  

 

-De toute façon, je te connais tellement bien Kaori que je donnerais presque mon magnum à celui qui me prouve le contraire. Tu es tellement coincée que tu te transformerais en cocotte minute si on effleurait tes lèvres.  

 

Kaori regarda Ryo avec rage. Il se moquait d'elle ouvertement alors qu'elle taisait leur baiser. Et en plus, elle ne pouvait le remettre à sa place. Si seulement elle pouvait le faire taire...  

 

 


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