Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: nodino

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 1 chapter

Published: 18-03-10

Last update: 18-03-10

 

Comments: 10 reviews

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RomanceSongfic

 

Summary: Suite de "Au bord de l'eau" sur la chanson "Il y a"... Kaori est partie il y a plusieurs mois déjà. Ryo vient la chercher, mais voudra-t-elle revenir ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Il y a là... " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Il y a là...

 

Chapter 1 :: Il y a là...

Published: 18-03-10 - Last update: 18-03-10

Comments: Bonsoir à tous, je viens apporter ma petite pierre à la longue liste des majes du moment ^^... Voici donc une petite Song fic sur la chanson de Vanessa Paradis, que je vais dédier à Amelds grâce à (ou à cause de) qui j'ai cette chanson en tête depuis plusieurs jours déjà et à titi grace à (ou à cause de ) qui je me suis mise ce matin à écrire cette suite de "Au bord de l'eau". Bon, j'ai fait ça un peu à l'arrache et sans beta, alors j'implore votre indulgence pour les fautes et mes tics d'écriture en tout genre J'espère que ça vous plaira quand même... C'est ma vision perso de cette chanson (et pour la littérature, certains pensent qu'ils s'agit d'un jeu de mots, j'ai donc pris note ) Je vous souhaite une Bonne lecture ^^ et à bientôt !

 


Chapter: 1


 

Je resitue... Dans le OS "Au bord de l'eau", Kaori est partie depuis plusieurs mois et Ryo part la chercher. Lorsqu'il arrive à l'orphelinat où elle travaille, il la voit marcher au bord de l'eau. Elle se retourne... Il devine qu'elle l'aime encore... Clap de fin  

 

 

***********************************  

 

 

 

 

Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi...  

Parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas...  

 

 

La mer est belle.  

Les vagues viennent déposer leur baiser d’écume à mes pieds et j’écoute son souffle me raconter ses secrets. Le jour est jeune encore et l’aube est fraîche, mais j’aime venir profiter de ces instants qui n’appartiennent à personne d’autre qu’à celui ou celle qui sait venir les cueillir. Ces moments, je les vole au temps, je les recueille pour en savourer la quiétude et donner la tendance à la journée qui va suivre. Cette journée… Elle sera pleine de vie, pleine de bruits, emplie de cris, ceux des enfants de l’orphelinat… Elle sera fatigante, elle sera épuisante, elle sera joie et bonheur… Elle sera tout ce dont j’ai besoin pour passer les heures et sourire à la vie.  

 

 

Alors que je foule le sable humide de mes pieds nus, l'eau se retire en dessinant des arabesques sombres et je me dis que j'aime cet endroit. Je suis heureuse d’être venue m’installer ici, loin de la foule de Tokyo, loin de la vie trépidante de City Hunter, loin de toi.  

 

Ryo… Pas un jour sans que tu n'habites mes pensées… Mais ça, c’est mon secret, celui que je partage avec la mer, chaque matin. Et pour me montrer qu’elle me comprend, chaque jour, elle me peint un nouveau paysage, une nouvelle toile, apposant ici et là ses oiseaux qui luttent contre le vent, et chaque matin je t’imagine à mes côtés, dans cette promenade renouvelée... Mais aujourd’hui, je ne te vois plus que de dos. Tu es trop loin de moi, ou alors marches-tu trop vite, pour me garder à distance ? Rien de bien nouveau… tu m’as toujours gardée à distance, si proche et si lointain à la fois. Je t’ai attendu si longtemps Ryo… jusqu’à ce que je prenne la décision de m’en aller… Un soir, il y a si longtemps déjà.  

 

 

Ce soir là, une fois de plus , une fois de trop peut-être, tu m’as laissée, seule, avec mes inquiétudes et mes attentes, jusqu’à ce je me mette à faire mes valises, sans trop savoir pourquoi. Et lorsqu’à ton retour tu m’as trouvée installée sur le canapé, au lieu de dormir, tu n’as pas compris que c’était notre dernière chance que je jouais là. Tu n’as pas compris, lorsque je t’ai demandé s’il existait un quelconque avenir pour nous, que c’était ma dernière carte que je venais de poser, face cachée, contre la table. Qu’as-tu cru ? Que je bluffais ? En fait, je n’en sais rien moi-même, mais lorsque tu m’as parlé de Hide, lorsque tu m’as laissé entendre que tu ne me gardais auprès de toi qu’en mémoire de cette promesse que tu lui avais faite, moi j’ai compris. Ma dernière carte n’était pas assez forte, mon as de cœur ne valait rien contre l’as de pique. Le cœur contre la force sombre…L'amour contre le doute...mon château de cartes s’est écroulé… et je suis partie… Je ne sais plus ce que tu m’as dit alors ensuite, j’entends encore vaguement ta voix, peu assurée, mais plus rien ne m’atteignait, j’ai juste laissé échapper ce soupir que je gardais en moi depuis si longtemps, ce symbole de toutes ces années, toutes ces soirées solitaires passées à me demander « Pourquoi ? »… J’ai soupiré et je suis partie. Mais, avant de partir je t’ai volé malgré moi quelque chose, un morceau d’âme, que je garde précieusement… Ton souvenir.  

 

 

Un jour peut-être je le laisserai s’en aller, mais pour le moment, j’essaie de le garder en moi et je me promène chaque matin, laissant ton image marcher devant. C’est tout ce qu'il me reste et je ne suis pas prête à te quitter complètement, à t’oublier, malgré la distance qui nous sépare et le temps qui passe. Peut-être qu’un jour, après tout… peut-être que je pourrai regarder réellement devant moi, ne voir que mon avenir et me dire « Pourquoi pas ? »  

 

 

Le vent vient jouer avec mes cheveux et je m’arrête pour ressentir sa caresse sur mon visage. Des mèches dansent devant mes yeux et je passe la main pour les replacer derrière ma nuque. Je les ai laissés pousser, pas trop, juste un peu, comme pour appuyer le changement qui s’opère doucement. La mer a effacé les traces de mes pas sur le sable ; veut-elle ainsi me signifier que j’ai raison, qu’il ne faut pas s’attarder sur ce qui est derrière soi ? Mais je ne suis pas prête, pas encore, je ressens encore trop ce manque de toi. Chaque matin il me saisit, et chaque matin j’ai besoin de m’arrêter sur ton souvenir. Un jour peut-être serai-je capable de me défaire de cette inertie pour reprendre ma marche en avant, un jour peut-être… En attendant de réussir à croire en le changement que le mouvement procure, je n’en suis encore qu’à me demander « Pourquoi ? », et à m’étourdir ensuite dans le bonheur que me procurent les enfants. Quand je les regarde, il n’y a plus qu’eux, ils sont la vie, un tourbillon de vie qui me permet de sourire encore, un tourbillon de vie qui ne va d’ailleurs pas tarder à se réveiller.  

 

 

 

Pendant ma promenade, le soleil a gagné doucement sa place dans le ciel, estompant la brume et colorant l’azur de touches rosées. Il va falloir rentrer…  

 

 

… Et pourtant, au moment où je décide de mettre un terme à ma rêverie, je m’arrête… Et pourtant, alors que la peinture du ciel et de la terre reste identique à ce qu'elle est chaque jour, l’air est différent ce matin... Quelque chose de plus m’enveloppe soudain… Quelque chose que je connais… quelque chose que je connais bien même, de fort... Oui, c'est si fort… Pourquoi cette impression soudaine que le temps s’arrête, que mon corps se fond dans l’air et le vent pour ne faire plus qu’un avec lui ? Pourquoi mon cœur devient-il murmure d’écume, bruissement d’air, douce chanson, au lieu de battre sa course de vie ? … Pourquoi suis-je sure que c’est ton regard que je vais croiser lorsque je quitterai la mer des yeux pour me retourner ?  

 

 

J’hésite…un instant… une seconde… le temps d'appréhender que ce ne soit qu’une illusion, mais la certitude est plus forte que la peur alors je me tourne vers ce qui m’appelle… Et laisse parler mon âme… Tu es venu...  

 

 

 

Il y a des moments où les mots ne suffisent plus, où ce que l’on ressent n’est plus descriptible ni qualifiable, où seul celui qui le vit connait la force de ses émotions… Ryo… tu es là, dressé sur le sommet de la dune, ton regard posé sur moi… Tu es beau... et moi, je suis à nue… Tu es venu…  

 

 

Doucement, tu descends les quelques marches qui mènent à la plage et je retrouve ta démarche féline avec bonheur. Les yeux rivés aux tiens, je compte les pas qu’il te reste à parcourir avant de nous retrouver face à face… Seul mon souffle me rappelle que je suis faite de chair et de sang, car je me sens presque irréelle à être là, si proche de toi… J'en oublie l'endroit où je me trouve, le sable sous mes pieds, le bruissement des vagues, le cri des oiseaux, la plage alentour, plus rien n'existe... je ne vois plus que toi.  

Et pourtant, pourtant, lorsqu'enfin tu me rejoins, lorsqu'enfin tu te trouves si proche que je pourrais sentir ton parfum, te toucher pour vérifier que tu n'es pas un rêve, venir sentir ta peau sous mes doigts, je reste immobile, me contentant juste de lever la tête vers toi.  

 

 

J'attends... Je ne peux rien faire d'autre, car je dois d'abord reprendre pied dans la réalité avant de ne pouvoir faire un geste ou prononcer un mot. Les minutes s'égrènent et nous restons silencieux, immobiles, l'un en face de l'autre. Je peux voir à la lumière de tes yeux que tu cherches ce que tu dois me dire et ta gêne est touchante... Te connaissant, je dirais presque que tu es parti sur un coup de tête et que tu n'as pas réfléchi une seconde à ce pour quoi tu le faisais, ni à ce que tu allais me dire. Ce constat d'humanité me ramène doucement à l'instant présent, et mes sens se remettent à me restituer l'endroit où nous nous trouvons. L'air salé, l'eau bruissant sur le sable, le vent du matin... Et nous deux, l'un en face de l'autre, juste un homme et une femme attendant que la magie de l'instant les aide à faire ce pas qui pourrait tout changer.  

 

 

Tu es perdu, je le vois. Les mots te manquent, rien ne vient. Faire le chemin pour venir jusqu'ici est ta façon de me montrer que tu tiens à moi. Tes actions ont toujours pris la place des mots et aujourd'hui plus que jamais... Mais il m'en faut plus. Venir me chercher est une chose, changer le reste en est une autre. Peux-tu m'aimer Ryo ? Sauras-tu me faire une place dans ta vie, réellement, me donner une place à part entière dans ton coeur, sans faux-semblants ? Sauras-tu faire exister City hunter au-delà d’un simple partenariat, d’une amitié amoureuse ?  

 

 

Tant de questions, tant de doutes énoncés dans ce silence qui se prolonge qu'il en devient tactile... Il faut le rompre avant qu'il ne soit trop tard, avant que le temps ne nous rattrape et ne nous éloigne l'un de l'autre, tels des cerfs-volants arrachés et ballotés au gré du vent. C’est notre dernière chance, alors je me lance :  

 

« Pourquoi ? ».  

 

 

Un léger sourire vient détendre ton visage. Enfin nous ne sommes plus deux idiots qui se fixent, nous redevenons City Hunter, deux parties d’une même entité, d’une même âme et nous retrouvons notre ancien mode de communication. Les mots défilent dans tes yeux, me glissant que tu es heureux de me revoir, les émotions se lisent sur ton visage… Mais non…Je ne veux plus avoir à deviner ce que tu ressens Ryo, je ne veux plus me demander si je n’ai pas mal interprété les choses. Je veux que tu me parles…  

 

« Pourquoi es-tu venu Ryo ?  

 

 

J’attends ta réponse, je l’attendrai peut être toute ma vie. Le vent qui vient balayer mon visage me souffle que je fais bien d’insister, mais aussi d’être patiente, que seuls le flux et le reflux peuvent changer le paysage au fil du temps, que le roc le plus solide finit toujours se polir sous la caresse des vagues… Patience, patience… me murmure-t-il à l’oreille.  

 

Alors j'attends...  

 

 

… Et tu fais un dernier un pas vers moi. Nous sommes maintenant si proches que je pourrais poser ma tête sur ton torse si je le voulais. Ta main vient replacer une mèche folle qui dansait devant mes yeux et elle effleure ma joue. Je frissonne... à cause du vent surement… Mais quand tu prends ma main pour la poser sur ta poitrine, je ne peux que fermer les yeux… tu as toujours autant d’emprise sur moi. Le moindre frôlement et mon cœur s'affole. Rien ne change, même si c'est malgré moi.  

 

« A cause de ce qu’il y a là… »  

 

 

Je regarde ma main, je ne comprends pas… Puis, doucement, je sens une pulsation frémir sous mes doigts… et là, tes mots prennent tout leur sens.  

 

 

Il y a là des fissures,  

Fermées... des serrures,  

Envolés... des cerfs-volants.  

 

Il y a là là des ratures, le manque d’élan, l’inertie...  

 

… Et le mouvement.  

 

 

 

Je regarde mes doigts fixement, ressentant jusqu’au fond de moi cette petite pulsation qui me raconte tout ce que tu es, tout ce qui me faisait pleurer en silence et me demander « Pourquoi ? », tout ce pour quoi je suis partie.  

 

 

Il y a là des mystères, le silence, ou la mer qui luttent contre le temps.  

Il y a là des bordures , les distances, ton allure quand tu marches juste devant.  

Il y a là les murmures, un soupir, l’aventure  

Comme emmêlés les cerfs-volants…  

 

 

 

Oui Ryo, tu es tout ça à la fois, multiples facettes d'un homme torturé et riche d'émotions brutes... Il y a là, sous mes doigts, tous tes mystères, tous tes doutes et tes luttes pour ne pas reconnaître que tu sais aimer. Il y a là, sous mes doigts, l'aventure que tu me procures et l'homme tout en retenue que tu sais être quand on sait te toucher... Il y a là, sous mes doigts , ton cœur qui bat et vibre, malgré toi, pour moi. Il y a là, sous mes doigts, tout ce qui te rend unique à mes yeux, tout ce qui fait que je t'aime...  

 

… Et que j'ai besoin de toi.  

 

 

« J'ai pris tellement de temps Kaori... »  

 

 

Ta voix me fait lever la tête. La main sur ton cœur, les yeux dans les yeux, je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai plus envie, plus besoin que tu m'expliques, que tu me dises. Ce battement de coeur vaut toutes les déclarations du monde, car en l'écoutant je me rappelle ce qui me rattache à toi... ce qui fait que je t'aime... je t'aime pour ces mêmes raisons qui nous ont séparés.  

 

 

Je me colle à toi, venant poser ma tête sur ton torse et entourer doucement ton corps de mes bras. Tu sursautes légèrement, surpris par cette réaction qui ne devait pas être celle à laquelle tu t'attendais, puis tu viens enserrer mes épaules de tes bras puissants... Je ferme les yeux.  

 

 

Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi...  

Parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant « pourquoi pas ? »  

 

 

Tout dépend du regard que je veux poser sur nous, sur ces instants qui ont compté, pendant nos six années passées ensemble. Tout dépend de ce que je me sens capable d'accomplir...  

 

Serai-je capable de combler les fissures, d'ouvrir les serrures, de retenir les cerfs-volants ? Peut-être ou peut-être pas, mais après tout, pourquoi pas ?  

 

Seras-tu capable de lever tes mystères, de faire taire tes silences, de ralentir ton allure ? Peut-être ou peut-être pas, mais après tout, pourquoi pas ?  

 

Serons-nous capable de marcher côte à côte, de mêler harmonieusement l'aventure et les murmures ? Peut-être ou peut-être pas, mais après tout, pourquoi pas ?  

 

 

Nichée dans tes bras, au creux de ta chaleur, j'écoute battre ton cœur, je suis là où je veux être. Je veux faire confiance au temps. J'aurai la force, toutes les forces, parce que je sais que ce qui le fait battre ainsi, tes forces et tes faiblesses, se trouve à portée de mon amour. Tu es venu me chercher, alors je peux te laisser un peu de temps.  

 

 

« Et si l'on prenait le temps Ryo ? »  

 

 

Dans un dernier murmure, tu me serres un peu plus fort contre toi, et je sens ton souffle chaud contre mon oreille.  

 

 

« Pourquoi pas... »  

 

 

 

Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi...  

Parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant « pourquoi pas ?  

 


Chapter: 1


 

 

 

 

 

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