Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: macema

Beta-reader(s): Yael

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 7 chapters

Published: 15-02-11

Last update: 22-07-11

 

Comments: 42 reviews

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RomanceFantasy

 

Summary: Erodī, une Tenshi qui travaille pour Fukurokuju, le Kami de la virilité, décide d'employer les grands moyens pour régler un cas dont elle a la charge depuis maintenant 7 ans...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mokkori no Tenshi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mokkori no Tenshi

 

Chapter 1 :: Dans le monde des Seishin

Published: 15-02-11 - Last update: 15-02-11

Comments: Ce One-Shot, du moins au départ, a été écrit pour l'anniversaire de Tenshi. JOYEUX ANNIVERSAIRE MA BELLE ^^ C'est tout naturellement que j'ai repris ce speudo qui a une signification particulière en japonais. En effet, ce mot signifie "Ange". C'est aussi d'ailleurs un prénom donné aux garçons (oui je sais tu es une fille Tenshi). Donc je vous propose un petit voyage dans le monde des Seishin, le monde des esprits. Les Kami sont des dieux : il existe au Japon plus de cent millions de Kami. Il y en a en fait pour toutes choses : objets, animaux, émotions... Parfois, un Kami pour chaque région différente. Avec l'occidentalisation, est apparue une nouvelle notion dans l'univers spirituel des Japonais : la notion de Dieu unique et d'Anges. Si le Dieu unique n'est pas très respecté (les japonais ayant tendance à croire en tel dieu selon leurs besoins et non selon leur foi), les anges sont une notion qu'ils apprécient car s'apparentant aux Kamis pour eux (mais en moins cruels ^^). Pour les besoins de ma fic, j'ai un peu changé leur rôle en les différenciant des Kamis pour les mettre à leur service. De même, j'ai pris quelques libertés sur la façon de fonctionner des Kami, ainsi que l'endroit où ils vivent. Je vous laisse donc découvrir Mokkori no Tenshi ou l'Ange du mokkori. J'espère que cela vous plaira. Bonne lecture. Bisous. Cma.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7


 

Assise tranquillement, une ombrelle à la main, Erodī sifflotait le dernier air à la mode tout en laissant le vent caresser son visage. Un vent doux, léger, parfumé par les fleurs naissantes et l'odeur de l'herbe fraîchement taillée. De ses orteils, elle balayait justement ce tapis printanier encore couvert de rosée.  

 

- Que la vie peut être douce quand on la vit ici, s'exclama-t-elle en riant.  

 

Elle lâcha son ombrelle pour se mettre à tournoyer sur elle-même, savourant l'humidité de l'herbe sous ses pieds. Elle laissa ce vent léger frôler ses bras nus, ses jambes sans attache, son visage et ses lèvres qu’il venait embrasser jusqu'à ce qu'il lui donne des frissons sur le cou .  

 

- Ah non, tu triches, s'écria-t-elle envers la brise légère, son écho s'étendant dans les alentours déserts.  

 

La brise se changea alors en une bourrasque chaude qui la parcourut toute entière avant de passer derrière elle. Les particules de souffle se regroupèrent les unes aux autres, créant dans cette matière invisible à quiconque, un visage heureux de jouer avec elle. En se compactant encore plus entre elles, les particules finirent par créer des cellules brumeuses, puis rapidement se changèrent en une forme plus humaine.  

 

- Et si j’ai cette forme, tu préfères ?  

 

Erodī adressa un sourire à l’homme devant elle. Fūjin la connaissait si bien. Il savait parfaitement que parmi tous les êtres vivants qui parcouraient le monde visible, elle préférait, et de loin, celle des humains qui était la plus sophistiquée à ses yeux. Pas seulement pour leur forme physique d’ailleurs, mais plus pour la complexité et le panel de sentiments que cette créature possédait et pouvait exprimer.  

 

- Je ne comprendrais jamais ce que tu trouves aux hommes... C'est de loin l’espèce animale la plus dangereuse !  

 

Erodī ne répondit pas. S’approchant de lui, elle posa ses lèvres humaines sur les siennes pour lui faire comprendre ce qu’elle ressentait : l’amour, la tendresse, le désir... Ses sensations qui n’existaient pas sous leur forme spirituelle. Loin de ce genre de pensées, Fūjin se laissa faire sans pour autant réfléchir aux émotions qui le parcouraient. Il sentait bien que la jeune Tenshi avait quelque chose à lui faire comprendre, mais il n’était pas aussi réceptif que cette dernière. Il les sentait pourtant sans y faire attention, s’attardant plus sur le côté physique et la mécanique humaine : comment tenir debout correctement avec un corps si imposant au bout de deux frêles tiges appelées jambes.  

 

Il mit finalement fin à ce baiser en s’évaporant soudainement.  

 

- Au fait, tu n’étais pas sensée t’occuper d’un cas ? s’exclama-t-il.  

 

La jeune Tenshi expira un grand coup tout en baissant la tête. Son visage prit un air désespéré et triste. Surpris par son attitude, Fūjin se mit à tourner en souffle tiède autour d’elle pour la réconforter.  

 

- C’est si difficile que ça ? lui demanda-t-il.  

 

- Je crois que je n’y arriverai jamais avec cet être-là ! C’est de loin le sujet le plus difficile que j’ai pu avoir depuis la création. Même l’être qui m’avait pris du temps il y a cinq décennies était loin d’être aussi compliqué.  

 

- A ce point ?  

 

- Pour tout te dire, j’ai plus de facilité à accoupler des pandas dans les zoos pour qu’ils procréent qu’à pousser cet humain à faire l’amour avec la bonne personne.  

 

La jeune femme baissa soudainement les bras et, s’accroupissant sur la plaine, elle y saisit une touffe d’herbe qu’elle serra de toutes ses forces avant de l’arracher. Fūjin vit l’herbe frémir un instant avant que les morceaux ne reviennent d’eux-mêmes à leur place.  

 

- Sept ans ! Tu te rends compte ? s’écria-t-elle sur un ton de colère. Ça fait déjà sept ans que je m’occupe de ce cas sans que Fukurokuju ne m’en donne un autre. Et c’est un humain !  

 

- Pourtant il me semblait que cette espèce avait régulièrement envie de copuler. Pourquoi n’y arrives-tu pas ? Il a des problèmes de virilité ?  

 

- Même pas. Mais il n’a le droit que d’utiliser son mokkori avec une seule personne. Fukurokuju a été très clair là dessus. Cet homme n’a pas le droit de faire mokkori avec une autre personne que celle qui lui est dédiée. Mais cette créature s’évertue à tenter l’acte avec toutes les personnes du sexe opposé à l’exception de celle-là.  

 

- Mais pourquoi le Kami de la virilité s’évertue à se prendre la tête avec une seule créature. Vous n’avez pas d’autres priorités ? La dernière fois qu’il ne s’est occupé que d’un cas, ça a conduit à la disparition des dinosaures. Plus aucune de ses créatures n’avait pu se reproduire tant il était absorbé par cette plante. Et je parle même pas de la météorite que nous avons dû dévier de sa trajectoire pour effacer les traces de cette erreur...  

 

- Eh bien, il se trouve que si je n’arrive pas à effectuer cette mission, la progéniture de cet homme ne sera pas la bonne, et l’équilibre des mondes en sera changé ainsi que son futur, et bla bla bla, et bla bla bla...  

 

La jeune femme exprimait le discours que le vieux dieu lui avait tenu pendant des heures tout en moulinant les bras, à grands renforts de style théâtraux et d’autres gestes soutenus. Elle sentait le sang affluer dans ses tempes et la colère prendre le pas sur elle. Ce sentiment qu’elle redoutait car elle ne l’aimait pas. Jamais en tant que Tenshi elle n’avait ressenti autant d’émotions négatives la submerger : colère oui, mais aussi lassitude, exaspération, rage, désespoir... Elle reprit soudainement sa forme première s’évaporant tel son amant pour redevenir une poussière d’étoiles, puis une énergie pure et invisible.  

 

Fūjin stoppa net dans sa course autour d’elle, laissant un instant celle des nuages, dont il avait la charge en tant que dieu du vent, stagner. Depuis sa naissance, depuis sa création, il n’avait vu Erodī abandonner sa forme humaine que deux fois. La première fois était survenue lorsque les Kami de la procréation et de la virilité l’avaient obligée à se transformer en tous les êtres existants dans la nature afin qu’elle comprenne le fonctionnement de tous dans l’acte reproducteur. Fūjin n’avait pas particulièrement apprécié cette idée d’ailleurs lorsque plusieurs Kami s’étaient proposés pour devenir le partenaire de la Tenshi. D’office, il avait vite écarté les autres dieux pour garder ce rôle pour lui-même. La seconde, c’était lorsqu’il avait réussi à lui faire promettre de ne pas approcher le monde physique durant une semaine. Bien sûr, elle n’avait pas réussi à tenir ce vœu et il lui avait interdit de prendre une allure autre qu’énergétique en guise de gage.  

 

Mais à présent, même si rien n’obligeait Erodī à abandonner cette forme qu’elle aimait tant, elle avait pourtant repris son apparence de poussières d’étoiles.  

 

La Tenshi n’avait eu que ce moyen pour ne plus ressentir les émotions qui avaient envahi son être. Désormais, sous sa forme première, énergie brillante qui ondulait sous la brise de Fūjin, elle pouvait fuir ses sensations et se concentrer enfin sans état d’âme sur la mission qu’elle avait à remplir. Elle savait que si elle reprenait maintenant forme humaine, ces sentiments déplaisants reprendraient le pas sur elle, même si consciemment son envie de ressentir d’autres émotions la titillait.  

 

- Suis-moi, annonça-t-elle à Fūjin.  

 

Dans un élan puissant, elle se mit à parcourir la grande plaine du domaine des Kami à la recherche d’un point qui l’emmènerait dans la dimension du visible. Fūjin la suivit tant bien que mal dans cette course. Et en voyant l’attitude d’Erodī devant lui, il se mit à penser que finalement les désirs des humains avaient peut-être gagné en résonance sur la Tenshi : son énergie reflétait de la joie et de l’excitation à l’envie de rejoindre le monde sur lequel ils veillaient depuis des temps immémoriaux.  

 

Ils arrivèrent enfin au dessus d’un océan au milieu duquel trônait une souche d’arbre creux. Ils stoppèrent alors à ses cotés et Erodī se glissa dans l’ouverture sans perdre de temps. Fūjin hésita un instant à la suivre. Bien que leur monde éthéré ne soit que le reflet des rêves des enfants de ces créatures, il n’aimait guère quitter ce paradis pour rejoindre le Réel qui les faisait vivre. Ce monde froid, obscur et sans douceur où vivaient les êtres dont les Kami et les Tenshi avaient la garde... Parfois, il avait envie d’abandonner son rôle de dieu du vent pour se repaître de la beauté de son propre plan d’existence. Mais l’équilibre voulait qu’il veille sur ces êtres vivants. S’il cessait là la course des nuages, le monde physique n’existerait plus. Or, les Kami et les Tenshi veillaient à la sauvegarde de ce monde du visible car, en échange, celui-ci leur permettait d’exister. Leurs énergies provenaient des rêves, des croyances et de l’amour de ces êtres fragiles en eux.  

 

Il finit par entrer dans la souche pour suivre Erodī dans cet élan sans logique pour lui, s’aventurant dans un monde qu’il n’aimait pas juste pour aider la Tenshi et pouvoir profiter d’un moment supplémentaire avec elle. A peine fut-il arrivé dans le monde physique, qu’il ressentit son énergie diminuer pratiquement de moitié. Fūjin stoppa pour observer les environs de l’endroit où il était arrivé et pour retrouver Erodī. Il faisait sombre même si la nuit ne faisait que tomber. Le ciel était noir de nuages qui menaçaient à chaque seconde de se décharger du poids de l’eau qu’ils contenaient. La mer sous lui était déchaînée. Fūjin eut beau scruter de tous les côtés à la recherche de la Tenshi, il ne réussit pas à la repérer dans cette obscurité.  

 

Il attendit alors quelques minutes. C’était tout Erodī ça ! Dans son excitation à rejoindre ce monde, elle en avait complètement oublié qu’elle lui avait demandé de la suivre. Le temps passa lentement pour le Kami et les nuages, surchargés, finirent par laisser aller leur contenu. La pluie tombait désormais en trombes dans la mer, tandis que le ciel se zébrait d’éclairs bleutés. Fūjin se dit alors qu’il valait mieux pour lui retourner dans son Éden. Il s’apprêta à repartir lorsqu’une voix l’arrêta :  

 

- Fūjin, c’est par ici.  

 

Le dieu du vent n’eut que le temps de se retourner pour apercevoir, déjà au loin, le filament luminescent d’Erodī qui s’éteignait à l’horizon. Filant droit dans cette direction, il la rattrapa rapidement.  

 

- Tu es obligée d’aller si vite ?  

 

- Oui, je ne veux pas attendre la fin de l’orage pour mettre mon plan à exécution.  

 

- S’il n’y a que ça pour te faire plaisir... Je peux toujours guider les nuages vers... Vers où ? Où va-t-on d’ailleurs ?  

 

- Au Japon, la ville de Tokyo, dans le quartier de Shinjuku... C’est là que se trouve le cas dont je t’ai parlé.  

 

Traversant rapidement la surface agitée de la mer, les deux Seishin virent au loin apparaître les hauts bâtiments éclairés de la ville, avant de survoler et de dépasser une partie de ces derniers. La pluie avait baissé en intensité au fur et à mesure qu’ils s’étaient approchés des terres, mais heureusement pour la Tenshi, l’orage persistait au dessus de la ville.  

 

- Il fallait que tu fasses ça un jour d’orage ? demanda Fūjin curieux.  

 

- Oui ! C’est le seul moment où cet énergumène ne quitte pas son domicile pour fuir celle qui lui est destinée. Il reste coincé avec elle dans leur appartement, et je veux mettre à profit tout le temps que durera cet orage pour mettre fin à cette mission.  

 

- Tu sais que si tu as besoin de temps, je peux toujours te donner un coup de main pour le faire durer...  

 

- Tu ferais ça pour moi ? Tu ne risques pas d’avoir des problèmes ?  

 

- Tu sais, un petit écart sur le planning météorologique n’a jamais fait de mal... Enfin je crois...  

 

- Tu oublies l’ère glaciaire ! rigola-t-elle.  

 

- Bon... Une erreur peut arriver parfois. Mais ça serait pas la première fois que je rendrais ce service aux autres Kami donc... Une fois de plus ou de moins...  

 

A cette annonce, l’énergie de la Tenshi s’illumina, la rendant un instant visible aux êtres réels, et elle accéléra son allure pour se diriger tout droit dans le quartier de Shinjuku vers un immeuble en briques rouges de six étages. 

 


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