Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Baby-Face

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 10 chapters

Published: 29-03-04

Last update: 09-07-04

 

Comments: 21 reviews

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GeneralGeneral

 

Summary: Coucou, pas de résumé pour l'instant, en fait ceci est le chapitre 10 d'une histoire depuis longtemps commencée sur le site de Julie "L'univers de City Hunter", si vous ne la connaissez pas ce n'est peut-être pas très intéressant de commencer directement par ce chap ^_~. Je n'ai pas les autres chapitres sous la main, alors excusez-moi si je ne mets que le chap 10 en ligne ici, mes chapitres se baladent un peu où ils veulent, et en tout cas ils ont déserté mon disque dur... sniff ;-))

 

Disclaimer: Les personnages de "Un couple sans histoire" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content ...

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   Fanfiction :: Un couple sans histoire

 

Chapter 1 :: Chapitre 1

Published: 29-03-04 - Last update: 09-07-04

Comments: Cf. le résumé. lol

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

Le calme régnait dans la chambre, troublé seulement par la respiration assourdie du dormeur. Ce dernier reposait paisiblement, semblant n’être aucunement gêné par le soleil matinal qui éclaboussait la pièce d’une lueur dorée, à peine atténuée par la barrière du store. Soudain, sans qu’aucun indice n'ait pu le prévenir, la forme allongée ouvrit un œil et se dressa sur son séant.  

L’homme esquissa un sourire, et fit voler hors du lit le drap qui le recouvrait. Il se rallongea ensuite tranquillement, et enfouit son visage au creux de son oreiller.  

Quelques secondes plus tard, des pas pressés se faisaient entendre et la porte de la chambre s’ouvrait brutalement.  

– Holà, Ryô ! Espèce de dorm…Kyaaah ! ! !  

Une massue cent tonnes et cent pour cent pudeur s’abattit violemment, et des plumes d’oie s’éparpillèrent dans la pièce, voletant ici et là.  

– Humpf ! ! Porte au moins un caleçon, quand je viens te réveiller !  

Les joues empourprées, Kaori sortit de la chambre encore plus vite qu’elle n’y était rentrée. Le bruit de ses pas précipités déclina rapidement, et le silence revint dans la pièce.  

Ah là là…Décidément, il ne s’en lassait pas…Ryô entreprit de dégager son visage, encastré dans la massue. Cette dernière roula à terre, et Ryô dut l’enjamber comme il se levait. Il fit jouer sa mâchoire plusieurs fois, et grimaça légèrement. Elle avait vraiment frappé fort, aujourd’hui….  

Il s’habilla sans hâte, et se dirigea vers la cuisine en sifflotant. Le soleil brillait, et Kaori était toujours aussi brutale, c’était vraiment une belle journée qui s’annonçait…Il entra lentement dans la cuisine, une main posée sur ses reins, et l’autre massant ostensiblement ses mandibules endolories. Ryô déchanta : elle était plongée dans la lecture du journal, et ne paraissait pas l’avoir remarqué. Devant elle, une tasse de café fumait délicieusement. Il prit place en face d’elle, et s’attaqua gaiement à son petit déjeuner.  

Il venait de se resservir une nouvelle part de salade de riz, quand il reposa brusquement sa fourchette, faisant tinter bruyamment la porcelaine. Il considéra pensivement le journal qui lui faisait face : il n’avait pas eu un frémissement.  

Ryô soupira intérieurement. Assez. Il en avait assez de se mentir à lui-même, assez de cette situation absurde qui les empêchait de vivre normalement. Il se rendit compte que, loin d’être heureux, il se sentait sur le point de pleurer. Quand un coup de marteau matinal ne le remettait pas en forme, il fallait vraiment qu’il se remette en question.  

Une semaine déjà s’était écoulée depuis qu’il avait arraché Kaori des griffes du général putschiste. Il avait parfaitement conscience des sentiments qu’éprouvait Kaori à son égard, et de toute façon il les connaissait depuis longtemps. Il savait aussi que c’était lui qui aurait du faire le premier pas, Kaori étant encore incertaine de ce qu’il éprouvait pour elle. Avait-elle seulement compris que le hasard n’était pour rien dans la présence de ce petit lys à crapaud, qu’elle avait retrouvé accroché à son col ?  

Alors qu’il ruminait cela, regardant d’un œil fixe le journal immobile, ce dernier fut abaissé et posé sur la table. L’espace d’un trop court instant, le regard de Kaori croisa celui de Ryô. Elle rougît et détourna les yeux, saisissant nerveusement sa tasse de café remplie, laquelle ne fumait d’ailleurs plus depuis un bon moment. Kaori repoussa sa chaise en arrière, et se leva avec raideur, évitant soigneusement de regarder Ryô. Elle vida le café froid dans l’évier, et s’en fut hors de la cuisine. Le journal glissa à terre, désapprobateur.  

Il resta seul dans la cuisine, à ressasser des idées moroses. Décidément, la situation devenait intenable, et c’était à lui de la faire évoluer. Il se rendit compte avec agacement que ses doigts se crispaient involontairement, signe chez lui d’une intense nervosité. De quoi avait-il donc peur ? De gâcher une relation privilégiée ? D’entraîner Kaori dans le danger et l’angoisse du monde de l’ombre ? Non, tout cela était ridicule…  

Un aspirateur se mit en marche dans le salon, hoquetant puis ronflant allègrement. Ce bruit banal apaisa son esprit, et ce fut le cœur plein d’une résolution nouvelle que Ryô se leva à son tour. Il entra précautionneusement dans le salon, voyant avec soulagement qu’elle lui tournait le dos, occupée à promener l’embout de l’aspirateur sur le canapé. Ryô s’avança derrière elle, et éteignit du pied le bruyant appareil. Le silence revint soudainement dans la pièce. Kaori se retourna machinalement, considérant Ryô d’un œil surpris.  

–  Mais… Tu…  

–  Je sors un peu, je serai de retour ce soir pour dîner, l’interrompit-il.  

Sans lui laisser le temps de protester, il lui passa un bras derrière la taille et l’attira à lui, en profitant pour l’embrasser sur le front d’un même mouvement.  

Ils restèrent quelques secondes dans cette position, puis Ryô se dégagea doucement. Il l’avait sentie se figer entre ses bras.  

–  A ce soir, Kaori… dit-il en empoignant son pardessus.  

Ayant dit, il quitta la pièce. Il laissa derrière lui une statue qui explorait toutes les nuances du rouge, partant du magenta pour aboutir au vermillon, en passant par la teinte pivoine.  

Ah…Il se sentait mieux, maintenant qu’il était certain d’avoir mis en route un mécanisme qui conduirait inévitablement à leur rapprochement. Ryô hocha la tête et sourit. N’empêche qu’il avait préféré fuir et reporter les choses sérieuses à ce soir, alors qu’il aurait pu rester avec elle. Bah…Après tout elle aussi avait besoin de réfléchir un peu, et un après-midi de solitude permettrait sûrement à Kaori de mettre un peu d’ordre dans ses sentiments.  

Ryô ouvrit la porte de l’immeuble d’un geste vif, et sortit dans la rue. Le ciel était bleu, et le soleil souriait, ce qui convenait parfaitement à son humeur. Il s’arrêta quelques secondes, ébloui par la lumière vive, et réfléchit. Il lui avait bien dit qu’il ne rentrerait qu’en début de soirée, soit, mais qu’allait-il faire en attendant ?  

Une idée lui vint subitement à l’esprit, et il se mit en route d’un pas léger. Taquiner l’éléph allait achever de le remettre en forme, c’était sûr. Et puis si ce dernier n’était pas au café, il aurait toujours la possibilité de dire bonjour à Miki…A sa manière… Ce qui ferait sans doute accourir le chauve : depuis que Miki lui avait mis la bague au doigt, il n’était jamais bien loin du café…  

Ryô n’était plus qu’à une centaine de mètres de son objectif, quand il sentit une décharge nerveuse s’insinuer brusquement dans tout son être. Tous ses muscles se raidirent, et il se retint de stopper sa marche. Son visage prit une expression froide et résolue, ses yeux fixèrent droit devant lui un point qu’il ne voyait pas. Il ressentait une incroyable haine dirigée contre lui, une formidable énergie meurtrière.  

Ryô continua à marcher, toute son attention tournée vers la source de l’animosité. Il attendait le moment où l’envie de tuer serait à son point culminant pour bondir se mettre à couvert. Ses jambes allaient se détendre, quand l’énergie haineuse qu’il ressentait si fortement disparût totalement. La surprise arqua ses sourcils, et des rides de concentration parurent sur son front. Ce fut exactement au moment où il se détendait, soulagé de n’avoir trouvé aucune trace de tension, que le coup partit.  

 

***  

 

La dalle sur laquelle Ryô venait de poser son pied droit implosa subitement, et des vibrations douloureuses se propagèrent dans toute sa jambe. Il resta mentalement pétrifié plusieurs secondes, mais ses réflexes étaient infiniment plus rapides que sa pensée : un instant déséquilibré par le choc, Ryô poussa fortement sur sa jambe arrière et bondit loin en avant. Il se réceptionna sur sa main libre – l’autre était allée libérer son revolver, bloqué entre hanche et ceinture – et se redirigea sur sa droite, trouvant l’abri d’une rue perpendiculaire à celle qu’il suivait. Indifférent aux regards des nombreux passants, celui qu’on surnommait l’étalon de Shinjuku resta immobile quelques secondes, les genoux légèrement pliés et le dos collé au mur de l’immeuble qui le surplombait de toute sa hauteur. Le revolver à la main et le cœur battant rapidement, il réfléchissait à ce qui venait d’arriver. Une forte envie de tuer s’était soudain manifestée, et puis hop ! passez muscade, plus rien. Mais cela lui avait quand même permis d’être à peu près sûr que le tireur et l’individu dont il avait ressenti la haine ne faisaient qu’une seule et même personne ; approximativement, le coup de feu venait bien de l’endroit qu’il avait repéré quelques secondes plus tôt. Et il s’agissait d’un professionnel : même dans une embuscade, réussir à lui tirer dessus sans qu’il ait le temps de réagir…  

Ryô se relâchait progressivement : s’il le tir l’avait laissé indemne, c’était sans doute que « l’autre » l’avait voulu ainsi. Il aurait tout aussi bien pu être maintenant dans un aussi piteux état que cette malheureuse dalle…  

Bon. Il se concentra une dernière fois pour tenter de repérer des traces de tension, mais n’en trouva pas. Ce n’était évidemment pas un signe fiable, mais il était pourtant persuadé qu’aucun danger ne le menaçait plus pour le moment. Il sentit ses muscles se dénouer lentement, et soupira. Il ne savait pas exactement ce que  tout cela pouvait signifier, mais cette balle était annonciatrice d’ennuis, ceci au moins était suffisamment clair…  

–  Waah ! Regardez ! Un vrai python 357 !  

–  Oh, c’est vrai ! Qu’est ce que c’est que ce type ?  

–  Waah ! Waah !  

Tiens ? Ah…Le brouhaha des personnes qui l’entouraient tira Ryô de ses réflexions. Ce dernier considéra le revolver à sa main droite d’un air embarrassé, puis sourit aux gens qui lui faisaient face. Il avisa un quadragénaire au visage fatigué, un peu moins bruyant que les autres :  

–  Vous voulez du feu ? demanda-t-il aimablement.  

L’homme le considéra d’un air ébahi :  

–  Pardon ?  

–  Vous voulez utiliser mon briquet ? répéta Ryô d’une voix forte pour couvrir le bruit de fond des autres badauds.  

–  …  

Ryô farfouilla dans ses poches, et en sortit un paquet de Craven à  peine entamé. Il en tira une cigarette qu’il mit à ses lèvres.  

–  Vous allez voir, c’est une imitation parfaite, même la détonation est ressemblante…  

–  PAN !  

 

Ryô venait d’appuyer sur la gâchette, après avoir dirigé le canon de l’arme vers le ciel. Le bout de la cigarette, effleuré par la balle, se mit à grésiller. Le fumeur aspira quelques bouffées, puis tourna les talons et s’éloigna rapidement, plantant là une dizaine de personnes qui affichaient une moue dubitative.  

Raaah… Ses oreilles n’avaient pas apprécié la détonation, et le lui faisaient savoir en bourdonnant fortement. Pfff… A cause de ces imbéciles, il avait été obligé de s’esquinter les tympans…  

Tout en grommelant, Ryô avait instinctivement accéléré le pas : le tireur inconnu avait réussi à briser le sentiment de sécurité qui était le sien quelques minutes auparavant, et cela l'exaspérait. Il se força à marcher plus lentement, et mis les mains dans les poches arrières de son pantalon. Maintenant, tout le poblème était de savoir qui avait fait ça. Les personnes capables de le mettre ainsi en danger n'étaient pas légion : il y avait l'éléphant, bien sûr, mais il lui était sans doute impossible d'atteindre une cible avec cette précision - Ryô estimait que le coup de feu avait été tiré à envion trois cent mètres de lui - depuis sa cécité. De toute façon, il serait vite fixé : le café était maintenant tout proche.  

Encore quelques pas, et Ryô poussa la porte du café Cat’s eye d’un large mouvement de bras. Une clochette tinta joyeusement.  

–  Gling ! Et reGling !  

–  Bonjour et bienvenue. Vous…  

Le colosse en chemise blanche soupira, et le sourire – le rictus, plutôt – qui étirait ses lèvres s’effaça.  

–  Ah… C’est toi…  

–  Et oui… Miki n’est pas là ?  

–  Non, elle est partie faire des courses.  

Ce fut au tour de Ryô de soupirer. Bah… Au moins, il avait la certitude que l’éléph n’était pour rien dans ce qui lui était arrivé tout à l’heure.  

–  Qu’est ce que tu as ? Tu es bizarre, aujourd’hui… Je te sens tendu… Je te sers un café : bois-le et pars, sinon tu vas faire fuir les clients.  

Ryô jeta un regard circulaire dans le café, et se mit à rire :  

–  Ah bon ? Pourtant c’est désert, ici, non ? A mon avis, tu te débrouilles très bien tout seul pour faire fuir les clients…  

Le géant serra les poings.  

–  Ah ah ah… Laisse-moi deviner : quand les clients entrent, ils voient un monstre encostumé qui grimace bizarrement, et ils prennent la fuite…C’est vrai, tu ne t’en rends pas compte, fit Ryô en s’installant au comptoir, surtout depuis que tu es aveugle, mais tu as une tête effrayante… Et ça ne s’améliore pas quand tu souris ! Ah ça, ne souris jamais à Miki, sinon même elle va finir par te quitter…  

–  Grrrr… Toi alors… Quand on te laisse parler, tu dis vraiment n’importe quoi !  

–  Oh oh oh… Détends-toi, tu ressembles à un poulpe constipé…  

–  DE QUOI ? Tu vas voir, espèce d’étalon impuissant ! !  

D’une détente puissante, l’éléphant bondit sur celui qui buvait tranquillement SON café et qui osait l’insulter CHEZ LUI, et ils roulèrent à terre. Ryô se dégagea rapidement, et sauta de côté.  

–  Mais… J… Je plaisantais ! Eh !  

Une chaise s’envola, et manqua de justesse la tête de Ryô, finissant sa course sur le trottoir après avoir brisé une vitre.  

–  Mais calme-toi ! Enfoiré d’éléphant !  

Il empoigna à son tour le pied d’une chaise : il allait lui montrer que City Hunter ne se laissait pas agresser ainsi sans réagir. Il tira sur sa prise. Tiens, cette chaise était un peu lourde… Bandant ses muscles, Ryô envoya une table droit en direction de son assaillant. Lancée à pleine vitesse, la table détruisit tout sur son passage et alla s’écraser contre un mur, l’éléphant l’ayant évitée au dernier moment. Préférant le combat au corps à corps, ce dernier se jeta à nouveau sur Ryô, qui le reçut de pied ferme.  

–  Gling gling bis !  

–  Falcon ! Ryô ! Mais vous êtes fous ! Vous vous rendez compte que vous êtes en train de dévaster le café !  

Celle qui venait d’apostropher ainsi les deux combattants était une jeune femme d’une trentaine d’années, à la beauté peu commune. Elle se campa devant les deux vandales, les mains sur les hanches, et voulut crier quelque chose mais se ravisa. Miki secoua la tête d’un air résigné.  

–  Deux gamins ! Voilà ce que vous êtes !  

–  Hum ! firent avec un ensemble parfait les sermonnés, en relevant le menton d’un air boudeur.  

 

*** 

 


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