Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 21 chapters

Published: 18-08-19

Last update: 07-09-19

 

Comments: 36 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Une décision de Sayuri a des conséquences inattendues pour les City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un couple à part" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un couple à part

 

Chapter 1 :: chapitre 1

Published: 18-08-19 - Last update: 18-08-19

Comments: Bonjour, et me voici de retour avec une nouvelle fic. Je vais essayer d'être un peu moins sadique avec nos chers personnages (certains me diront que je suis déjà mal partie). J'espère que vous apprécierez. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21


 

Chapitre 1  

 

- Il fait tellement chaud…, souffla Kaori, sortant à peine d’une douche tiède.  

 

Elle se sécha et s’habilla d’une robe d’été légère. Malgré la chaleur de mi-juillet, elle descendit d’un pas léger à la cuisine et prépara un petit déjeuner copieux pour son partenaire. Elle-même ne prit que quelques toasts grillés et un café avant de se diriger vers la sortie pour partir à la gare. Au moment où elle allait sortir, le téléphone sonna. Elle se retourna et se précipita pour décrocher, craignant que la sonnerie ne réveilla Ryo.  

 

- Allô.  

- Kaori, ma chérie. C’est Sayuri., entendit-elle au bout du fil.  

 

Elle s’assit dans le canapé, le téléphone collé à l’oreille.  

 

- Je suis tellement heureuse de t’entendre. Ca fait quoi ? Deux mois maintenant, non ?  

- Oui, j’ai été débordée. Je ne t’ai pas réveillée au moins ?  

- Non, j’allais partir à la gare. Je suis tout à toi.  

 

Elles discutèrent d’un ton enjoué des dernières nouvelles, de l’enquête qu’avait menée Sayuri et qui venait de paraître, de la bande d’amis à Tokyo. Au bout d’une heure, elles avaient épuisé tous les sujets habituels et Kaori entendit sa sœur pousser un soupir.  

 

- Qu’y a-t-il, Sayuri ? Ca n’a pas l’air d’aller., s’enquit-elle.  

- Je… Je voulais te parler de quelque chose. J’aimerais avoir ton avis.  

- Vas-y, je t’écoute.  

- Je sais que ça va te paraître soudain mais j’ai décidé d’avoir un bébé., lui apprit-elle.  

 

Kaori resta bouche bée quelques instants. Sayuri maman, elle avait du mal à y croire même si c’était une super nouvelle.  

 

- Tu as rencontré quelqu’un ?  

- Non, je… je vais avoir recours à une insémination. J’ai rendez-vous demain pour les examens préliminaires.  

- C’est… rapide. Tu es sure de toi ?  

- Oui. Je me suis rendue compte que j’étais le dernier membre de ma famille., lui expliqua Sayuri, sentant son coeur se serrer.  

 

Kaori était sa sœur même si elle ne le savait pas mais, en l’état des choses, elle doutait qu’elle aurait un jour des enfants. Kaori aimait trop Ryo pour le quitter et ce dernier ne faisait pas avancer les choses. Elle pressentait donc que la nettoyeuse ne serait jamais maman.  

 

- Je ne veux pas que tout se termine avec moi.  

- Je comprends et tu as raison. Si tu as besoin de moi, dis-le, d’accord ?, lui proposa Kaori.  

 

Elle était un peu envieuse de Sayuri qui aurait un bébé alors qu’elle non. Mais c’était aussi de sa faute si cette situation perdurait : elle n’osait pas provoquer les choses, elle ne voulait pas brusquer Ryo de peur de le perdre.  

 

- C’est promis. Merci Kaori, tu es un amour. Oh la la tu as vu l’heure ? Il faut que je te laisse, j’ai encore plein de choses à faire. Je t’embrasse, ma chérie.  

- Moi aussi et tiens-moi au courant, d’accord ?  

- Promis. A bientôt.  

 

Elles raccrochèrent. Voyant l’heure, Kaori changea ses plans et monta réveiller Ryo. Elle se sentait légèrement engourdie. La nouvelle que Sayuri venait de lui annoncer rouvrait certaines portes qu’elle pensait avoir fermées à double tour comme sa relation inexistante avec Ryo, la possibilité de devenir mère… Elle poussa un long soupir avant d’entrer dans la chambre de son partenaire. Elle approcha du lit et l’observa un moment. Il dormait encore une fois nu, ce qui la fit rougir autant de gêne que d’envie… Elle voyait les muscles de son dos, ses cicatrices qu’elle avait parfois envie de tracer du bout des doigts comme pour les effacer et les souvenirs qui y étaient liés. Il se retourna, agrippant son oreiller comme pour l’embrasser.  

 

- Ma Saeko, un petit coup pour la route…, murmura-t-il, la bave aux lèvres.  

 

Elle sentit la jalousie l’envahir et dégaina sa massue qui augmenta encore de poids lorsqu’elle aperçut un joli coucou pointé sous le drap. Ryo atterrit sur le mur, à moitié réveillé mais bien amoché.  

 

- Ton petit-déjeuner est prêt. Je pars à la gare puis irai voir Miki., l’informa-t-elle avant de partir.  

 

Le nettoyeur resta seul. Il se mit debout, remettant ses cervicales en place, puis alla prendre sa douche. Il avait senti, avant qu’elle n’entra, son désarroi. Elle était vraisemblablement perturbée par quelque chose, peut-être encore leur relation inexistante malgré les paroles échangées peu avant. Il frappa dans le mur : il s’en voulait car il avait fait le plus dur mais impossible pour lui depuis lors de faire un pas supplémentaire. Pourtant, Kaori lui avait tendu la perche à plusieurs reprises mais il ne l’avait pas saisie, la ramenant à leur état antérieur. Remettant ses pensées sous cloche, il sortit de la douche et s’habilla avant de descendre. Il se jeta sur son repas comme un affamé puis décida de rejoindre Kaori au Cat’s. Peut-être auraient-ils un client…  

 

Arrivée à la gare, Kaori ne put que constater une nouvelle fois l’absence de message. La situation deviendrait bientôt préoccupante… Mais ce jour-là, ce n’était pas son souci principal. Lorsqu’elle arriva au Cat’s, Miki l’accueillit d’un grand sourire. Elle s’était bien remise de sa blessure et Kaori en était heureuse et soulagée : elle avait eu du mal à accepter ce qui était arrivé par leur faute.  

 

- Bonjour Miki. Comment vas-tu ?, lui demanda-t-elle, prenant place à son tabouret.  

- Bien, merci. Un peu fatiguée peut-être.  

- Fais attention à toi., lui enjoignit Kaori, posant sa main sur la sienne.  

 

La trace de tristesse dans sa voix poussa Miki à observer son amie attentivement.  

 

- Ca va, toi ?  

- Oui, oui. C’est juste que j’ai eu Sayuri ce matin et elle m’a annoncé une grande nouvelle : elle va avoir un bébé.  

- Elle a enfin pris le temps de travailler moins et a rencontré quelqu’un ? C’est super !, s’exclama l’ex-mercenaire.  

- Non, elle est toujours célibataire.  

 

La clochette tinta et une fusée en jean bleu et tee-shirt rouge fonça vers Miki. Le projectile se désagrégea sur une super massue qui s’était subitement interposée… Comme si rien ne s’était passé, Miki reprit la conversation :  

 

- Mais comment…  

- Insémination. Elle va avoir un bébé toute seule. Elle ne veut pas être la dernière de sa famille., expliqua Kaori.  

- Qui va avoir un bébé ?, demanda Ryo, s’asseyant à ses côtés.  

- Sayuri.  

- Dis-lui qu’elle n’a pas besoin d’une éprouvette. Il lui suffit de venir voir l’Etalon., se targua-t-il, le regard libidineux.  

 

Kaori se tourna vers lui, le regard plissé, la colère sourdant en elle lentement.  

 

- Tu voudrais faire un bébé à ma s… mon amie ?, gronda Kaori.  

- Tu serais prêt à jouer au papa alors que tu n’es même pas foutu de faire un pas vers moi ?  

 

Ryo déglutit : il avait très très mal joué sur ce coup-là. Il avait plus que glissé sur un terrain miné.  

 

- Je… j’ai une course à faire…, dit-il, déguerpissant en quatrième vitesse.  

- Je vais rentrer, Miki. Passe une bonne journée., soupira la nettoyeuse.  

- Kaori…  

- Non, je n’ai plus envie d’en parler. Ca… Ca passera.  

 

Elle sortit et regagna l’appartement. La journée passa et, lorsque Ryo rentra le soir, il fit profil bas et elle n’en reparla pas. Les jours passèrent ainsi. Elle attendait impatiemment des nouvelles de sa sœur, se demandant où elle en était. Elle avait réussi à dompter ce sentiment de jalousie, ne lui restait plus que l’impatience de connaître cet enfant, de lui donner l’amour qu’elle ne donnerait probablement jamais à son propre bébé.  

 

- Je sors, Kaori. Ne m’attends pas., l’informa Ryo un soir mettant sa veste.  

 

Elle n’eut pas le temps de répondre qu’il était déjà dehors. Elle soupira et alla se faire chauffer de l’eau.  

 

En bas de l’immeuble, Ryo vit un taxi s’arrêter et une jeune femme rousse en sortir. Prenant un air libidineux, il fonça la bouche en coeur vers elle :  

 

- Sayuri, tu es venu voir ton Etalon, viens dans…  

 

Il s’immobilisa en voyant son air sérieux où perçait un désespoir sans nom. Il s’approcha lentement.  

 

- Sayuri ?  

- Kaori est là ?, lui demanda-t-elle, la voix tremblante.  

- Oui, monte. Je prendrai tes valises en rentrant.  

- Ryo… J’aimerais que tu sois là pour ce que j’ai à lui dire.  

 

Il regarda la jeune femme mal à l’aise puis acquiesça. Il sentait que les choses seraient rudes et il ne voulait pas laisser Kaori seule. Il prit la valise des mains du chauffeur de taxi et accompagna la jeune femme. Lorsqu’ils entrèrent dans l’appartement, Kaori était dans le canapé, zappant. Quand elle vit Sayuri, elle bondit sur ses pieds et se précipita vers elle, l’enlaçant.  

 

- Sayuri, je suis tellement heureuse de te voir. Comment vas-tu ? Que fais-tu ici ? Quelles nouvelles ?, l’assaillit-elle, excitée de la voir.  

 

La journaliste resserra les bras autour de sa sœur, heureuse de se retrouver près d’elle. Elle se jura alors de ne plus en être séparée. Elle était à sa place.  

 

- Moi aussi je suis heureuse, Kaori., répondit-elle, des larmes coulant de ses yeux.  

- Sayuri ?, s’inquiéta la nettoyeuse.  

- Si on s’asseyait ?, proposa Ryo, partant à la cuisine et revenant quelques minutes plus tard avec une autre tasse de thé pour leur invitée.  

 

Sayuri prit la tasse et la serra entre ses mains, laissant la chaleur imprégner ses mains glacées.  

 

- Que se passe-t-il, Sayuri ?, redemanda Kaori, soucieuse.  

- Je… c’est difficile à dire…, murmura-t-elle.  

- Tu es en danger à cause de ton travail ?, l’interrogea la nettoyeuse.  

 

Sayuri fit signe que non.  

 

- C’est pour le bébé. Les examens t’ont révélé quelque chose ?  

 

Elle acquiesça, incapable de parler.  

 

- Tu ne peux pas en avoir ?, demanda Kaori, à voix basse, le coeur lourd.  

- Non, je… j’ai un cancer., leur apprit-elle.  

 

Ryo se redressa, choqué. Inquiet, il regarda Kaori : elle accusa le coup, les yeux fixés sur sa sœur, puis elle redressa le menton et prit un air résolu.  

 

- Tu vas te battre et tout ira bien. On se battra toutes les deux., affirma-t-elle.  

- Quand tout sera fini, tu auras ce bébé.  

- Non, je n’aurai pas de bébé. J’ai un cancer du col de l’utérus. Je vais devoir subir une hystérectomie.  

 

Kaori attrapa la main de Sayuri et la serra en signe de soutien.  

 

- Kaori, c’est une tumeur maligne. Il ne me reste que quelques mois à vivre., lui apprit Sayuri.  

- Non !, cria Kaori, se levant d’un bond rompant le lien entre elles deux.  

- Je… je… Non ! Ce n’est pas possible !  

 

Elle ne pouvait pas croire qu’elle allait perdre sa sœur comme elle avait déjà perdu toute sa famille, toutes ses familles. Elle ne voulait plus revivre tout cela, cette douleur, ce vide, ce manque. Elle recula, les bras serrés autour d’elle pour contenir son angoisse. Sans le vouloir, elle se cogna dans Ryo. Instinctivement, il posa les mains sur ses épaules pour la maintenir. Il sentait son corps trembler et la douleur qui irradiait d’elle. Il resserra sa prise pour lui communiquer sa force. Elle ne bougea plus. Elle se sentait entourée d’une aura sécurisante qui lui permettait de ne pas s’effondrer.  

 

- J’ai démissionné de mon poste. Mes derniers jours, je veux les vivre ici avec mon amie, celle que je considère comme ma sœur., les informa Sayuri.  

 

Kaori la regarda, un éclair de colère flashant dans ses yeux. Elle se dégagea de l’étreinte de Ryo à qui elle adressa un regard incertain mas qui ne réagit pas. Alors même maintenant alors qu’elle allait partir, aucun des deux ne lui dirait la vérité ? Encore une fois, sa famille partirait sans lui dire ce qu’elle savait, sans faire face à la réalité des choses ? Etait-elle si insignifiante ou trop fragile à leurs yeux pour qu’ils se complurent tous à la laisser dans l’ignorance ? C’étaient eux les ignorants, Hide puis Sayuri, eux qui ne savaient pas qu’elle savait. Elle se détourna d’eux et fixa un point dehors. Comme elle aurait aimé fuir le moment présent et ce nouvel appel de la faucheuse.  

 

- Aucun de vous deux n’est prêt à me le dire ?, demanda-t-elle, amère.  

- De quoi tu parles, Kaori ?, répondit Ryo, les sourcils froncés.  

- Que Sayuri n’est pas ma sœur de coeur mais ma sœur tout court. Pourquoi aucun de vous n’a le courage de me le dire en face même maintenant ?  

 

Ryo et Sayuri se regardèrent, gênés. Kaori les observa et se mit à rire durement, rire qui vira soudain aux larmes.  

 

- S’il ne nous reste que quelques mois pour vivre ensemble, en famille, on pourrait peut-être enfin jouer franc jeu, non ?, bafouilla-t-elle.  

- Ou peut-être que je n’en vaux pas la peine., murmura-t-elle, voyant leur mutisme.  

- Non Kaori, ne dis pas ça. Tu en vaux la peine. Oui, tu es ma sœur et je t’aime tant, ma chérie., lui dit Sayuri, se levant et venant la prendre dans ses bras.  

 

Kaori répondit à l’étreinte de sa sœur pour lui montrer qu’elle ne lui en voulait pas. Elle n’avait plus le temps d’être en colère. Elle voulait profiter de tous les moments ensemble.  

 

- Pourquoi vous ne m’avez jamais rien dit ?, leur demanda-t-elle seulement.  

- Te protéger, Kaori. Tu étais déjà passée par tellement de choses…, lui répondit Sayuri.  

- Vous m’agacez à tous me voir comme une petite chose fragile. Je ne suis plus une enfant., ronchonna Kaori.  

 

Cela arracha un sourire à Ryo qui retrouvait sa partenaire et un rire soulagé à sa sœur. Elles retournèrent s’asseoir dans le divan.  

 

- Quand as-tu rendez-vous avec le médecin ? Je suppose que tu vas être suivie ici.  

- Demain matin à dix heures.  

- Je viendrai avec toi… enfin si tu veux bien.  

- Je ne veux pas te déranger. Tu as ton travail…  

- Je m’arrangerai. C’est à l’hôpital Central ?  

 

Sayuri acquiesça, soulagée de ne pas devoir affronter tout cela toute seule. C’était un peu égoïste de sa part mais elle avait aussi peur de ce qui l’attendait.  

 

- J’irai à la gare plus tôt et nous partirons dès mon retour.  

- Je serais prête., répondit Sayuri, se laissant entraîner par la détermination de sa petite sœur.  

- Tu as un logement ?  

- Je… non. J’ai agi sur un coup de tête. Le reste de mes affaires devrait arriver par bateau dans trois ou quatre semaines.  

 

Kaori se tourna vers Ryo, un regard interrogatif, et il acquiesça quasi imperceptiblement.  

 

- Tu vivras ici alors. Si tu le souhaites, tu pourras utiliser un étage inférieur mais j’aimerais autant que tu acceptes la chambre d’amis. Ca me ferait vraiment plaisir.  

- Je ne veux pas vous déranger. Je ne veux pas t’imposer ma présence ni à Ryo…, répondit Sayuri, gênée.  

- Tu connais ta sœur. Un véritable dragon. Je n’ai pas mon mot à dire., feignit-il de se plaindre.  

- Plains-toi. Au moins tu as une maison propre et des repas tous les jours., gronda sa partenaire, rentrant dans son jeu.  

- Parlons-en de tes repas…  

- Et ma massue, tu veux en parler aussi ?, le menaça-t-elle, le regard furieux.  

 

Il leva les deux mains en signe de reddition et s’adossa au mur, un léger sourire aux lèvres. Le regard de la nettoyeuse s’adoucit, laissant paraître de la reconnaissance pour ce petit moment de normalité.  

 

- Le sujet est réglé, je pense., reprit Kaori, se tournant à nouveau vers sa sœur.  

- D’accord. Je veux bien rester. Merci à vous deux.  

- De rien. Tu as l’air épuisé, Sayuri. Finis ton thé, je vais préparer ton lit. Tu veux peut-être prendre une douche.  

- Je vais voir. Je connais le chemin sinon.  

- Oui. Fais comme chez toi. Je me dépêche.  

 

Kaori disparut dans la chambre d’amis, laissant Sayuri et Ryo seuls.  

 

- Combien de mois, Sayuri ?, demanda soudain Ryo.  

- D’après les médecins, deux peut-être trois. Tu prendras soin d’elle, Ryo ?  

- Du mieux que je peux. J’aurais préféré que tu nous annonces ta grossesse même si j’aurai été vexé qu’un autre ou une éprouvette ait tes faveurs.  

- Moi aussi. Le seul avantage, c’est de l’avoir su. Au moins, je peux avoir un peu de temps avec elle. Merci d’être resté, Ryo.  

- De rien.  

- Ton lit est fait. Je vais mettre ta valise dans ta chambre., l’avertit Kaori, la prenant en main.  

 

Ryo attrapa la valise des mains de sa partenaire et partit vers la chambre d’amis.  

 

- C’est un travail d’homme, cela. Laisse-moi impressionner la belle Sayuri avec mes beaux muscles., se vanta-t-il.  

 

Il laissa échapper un léger cri de douleur en recevant un maillet dix tonnes sur la tête mais ne dit rien. Il repassa ensuite par le salon avant de monter sur le toit fumer une dernière cigarette. Kaori accompagna Sayuri jusqu’à sa chambre.  

 

- S’il te manque quoi que ce soit, dis-le moi.  

- Tout va bien, Kaori. Je vais me coucher et dormir jusque demain matin. Fais-en de même.  

- Je vais essayer. Bonne nuit Sayuri.  

- Bonne nuit, p’tite sœur.  

 

Kaori esquissa un léger sourire et la laissa. Elle sentit l’air frais circuler et poussa jusqu’au toit.  

 

- Tu devrais arrêter ça : ça va te tuer., dit-elle à Ryo.  

- Une balle l’aura fait avant., répondit-il, blasé.  

- Je t’interdis ! Tu ne peux pas…, s’écria-t-elle, lui tombant dans les bras en pleurant quand il se retourna.  

 

Il resserra son étreinte sur elle, la laissant évacuer sa tristesse. Elle avait besoin de lui et il pouvait être là pour elle à cet instant. L’annonce de Sayuri l’avait bouleversé également mais il était tellement habitué à la mort que sa réaction pouvait paraître froide. Mais ainsi était la vie : naître, vivre et mourir.  

 

- Pourquoi tous les gens que j’aime meurent, Ryo ? Mon père, mon frère, Sayuri… Pourquoi ?  

- Je ne sais pas. C’est comme ça.  

- Je ne veux pas ! Je veux les voir vivre. Jure-moi que tu ne mourras pas !, cria-t-elle en serrant très fort son tee-shirt.  

- Kaori…, soupira-t-il.  

- Tu sais très bien que je ne peux pas te faire une telle promesse. Je ferai le maximum pour revenir auprès de toi.  

 

Elle le regarda et se détourna. Revenir près d’elle… Elle voulait qu’il lui revint, point. Elle en avait plus qu’assez de cette situation mais, d’un autre côté, elle était incapable de passer à autre chose.  

 

- Je ferai mieux d’aller me coucher. La journée de demain risque d’être longue. Bonne nuit, Ryo.  

- Bonne nuit, Kaori., soupira-t-il.  

 

Lorsqu’il descendit un peu plus tard, il pénétra doucement dans la chambre de sa partenaire. Elle s’était endormie en pleurant, épuisée par les révélations de sa sœur. Le coeur serré par ce qui l’attendait, il remit une mèche en place puis doucement il sortit. Les mois qui allaient venir seraient très difficiles et laisseraient une trace indélébile dans leurs vies... 

 


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