Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: jermenes

Beta-reader(s): Lexine

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 3 chapters

Published: 01-08-05

Last update: 30-11-05

 

Comments: 22 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Croyez-vous aux fantômes?

 

Disclaimer: Les personnages de "L'ombre de mon frère" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L'ombre de mon frère

 

Chapter 1 :: Le flocon d'un soir

Published: 01-08-05 - Last update: 14-11-06

Comments: Bonjour à tous. Je tiens d'abord à remercier tout le monde pour les mails et les félicitations vraiment très gentils que j'ai eu pour mes 22 ans^^ ( je vais vous répondre, laissez-moi encore un jour lol) Et oui me revoilà avec une nouvelle fic, et la dernière qui sera tirée de ma composition( enfin je crois lol). Elle me tient particulièrement à coeur et ceci pour plusieurs raisons. Certaines personnelles et une autre qui est que le sujet m'attire beaucoup. J'espère que vous l'aimerez autant que moi. Je doute beaucoup sur cette fic, d'ordinaire je visualise en quelques secondes la trame entiere de l'histoire, et ici je la découvre moi-même au fil des chapitres que j'écris. C'est une sensation vraiment étrange, mais intérèssante.Merci à Lexine qui a gentillement accepté de corriger mes misérables fautes. Je t'adore! Je vous embrasse tous très fort. Que le vent vous porte tous là ou vous voulez vous rendre....Knocus

 


Chapter: 1 2 3


 

« Aucun homme n’est assez riche pour racheter son propre passé » Oscar Wilde  

 

 

On m’a dit un jour que les êtres chers disparus continuent à veiller sur nous de là où ils sont. Qu’il n’est pas rare de les voir descendre de leur coin de ciel bleu pour nous aider et nous soutenir dans nos tourments quotidiens. Peut-être est-ce vrai. Peut-être est-ce encore une de ces histoires que l’on raconte aux enfants pour ne pas avoir à s’expliquer sur des questions embarrassantes. Je n’ai pas la réponse. Probablement ne l’aurais-je jamais. Et puis quelle importance de l’avoir ? Mais une petite voix, nichée au creux de mon esprit, me dit que je ne perds rien à y croire. Alors je crois. On ne sait jamais, on verra… tout est permis et rien n’est fini dans la vie.  

 

**********
 

 

La nuit s’était largement étendue sur Tokyo. Depuis deux heures, la lumière solaire avait laissé place à celle âcre des lampadaires. Les néons éclaboussaient le ciel de couleurs criardes et rythmaient le second cycle de vie qui venait de débuter. Shinjuku s’éveillait enfin, se parant de tous ses plus beaux atouts pour attirer les clients et passants. Les bars et cabarets s’animaient au son des voix sucrées et sensuelles de ses occupantes, hélant les hommes en manque d’amour pour qu’ils les rejoignent. Quartier de débauche et des mille et un plaisirs, il abrite toutes les couches sociale : clochards, drogués, prostitués, hommes d’affaire et pères de famille se côtoient dans l’anonymat et l’indifférence, se mélangeant au gré de la chaleur et de la misère humaine. On y vient pour oublier, pour s’oublier. On s’extirpe du temps, peu importe votre passé, présent ou futur, le quartier vous happe dans sa masse indifférente. Pour une soirée vous n’êtes plus seul, vous êtes partie intégrante et totale du cœur palpitant de la luxure de ces rues scintillantes. Entremêlements de petites impasses sombres et d’allées aux illuminations tapageuses, Shinjuku est une contradiction vivante, la négation des traditions japonaises. Une fleur de printemps puisant son énergie dans la froideur de la neige.  

 

 

Un cargo avait fait naufrage un peu plus tôt dans la journée, emportant les 136 pauvres âmes à sont bord dans les abîmes sous-marines. Les autorités de la ville avaient tenté, en vain, le déploiement d’un imposant dispositif pour secourir les malheureux prisonniers de l’amas de tôle, mais rien ne pu empêcher le drame de se dérouler. Impuissant, ils avaient assisté à la disparition du bateau dans un remous imposant d’écume. Une enquête fut immédiatement ouverte pour mettre à jour les causes du sinistre : une maladresse humaine fut la seule hypothèse plausible qui en ressortit.  

 

136 morts, une erreur humaine, affaire classée.  

 

Pas de nécessité d’aller plus loin pour les dirigeants de la ville, un scandale n’étant jamais bon et n’aurait pas été bien vu. Une indemnité en guise de dédommagement aux familles des victimes et plus personne n’en reparlerait dans un mois. La vie se monnaie, s’est ainsi, tout à son prix, et il suffit de le mettre pour posséder les cartes des autres en mains.  

 

-NON !  

 

Haletante et tremblante de sueur, Kaori s’était relevée dans son lit, jaillissant de ses draps en même temps que le son de la négation qu’elle venait d’hurler à pleins poumons, déchirant le silence de sa voix. Un rêve, non un cauchemar, elle venait de vivre l’un des évènements les plus horribles de toute sa courte vie : la mort de son frère.  

Pâle comme un linge, elle tourna ses yeux livides en direction d’une photo la représentant dans les bras d’un homme. Deux secondes s’écoulèrent. Non, impossible, elle n’avait pas pu revivre cette mort. Elle n’était même pas présente lorsque tout c’était joué, et jamais Ryô ne lui en avait indiquer les détails, lui-même ne les connaissants que partiellement, plus devinés que connus.  

Mais tout lui avait parus si réel....Cet homme dément, possédé au plus profond de ses veines par la poussière d’ange s’était jeté avec une rage meurtrière sur la silhouette de son frère. Telle une bête féroce, un animal devenu fou : les yeux exorbités par la rage et une sueur grasse lui coulant sur le visage, il avait scellé de ses assauts bestiaux le sort de l’ex-policier.  

 

La nuque de Kaori bascula sur le coté, une larme perlant au coin de ses cils. Ses bras se croisèrent sur sa poitrine, agrippant fermement le bord de sa chemise de nuit. Elle avait tout revécu : chaque coup porté, chaque hématome concédé, chaque goutte de sang versée, chaque larme échappée, tout. « Hide, as-tu réellement souffert à ce point ? Ta fin fut-elle si affreuse et douloureuse ? ».  

 

-Kaori ! Qu’est-ce qui se passe ? Je t’ai entendue crier, tout va bien ? Ryô venait de faire irruption dans la chambre, son Python à la main.  

 

L’effet de surprise prit Kaori au dépourvu et elle ne réussit qu’à émettre deux misérables syllabes.  

 

-......je.....oui....  

 

-Mais tu pleures ! dit-il en abaissant son arme.  

 

La jeune femme reprit ses esprits et balaya d’un revers de paume les fines gouttelettes qu’elle avait laissé s’échapper. La douleur avait disparue, son corps ne ressentait plus le mal engendré par les coups de poing. Son rythme cardiaque était redescendu et son souffle avait repris une cadence paisible. Rien n’indiquait les horribles tourments par lesquels sa chair et ses sens venaient de passer. Seule sa position relevait un besoin d’être rassurée.  

 

-J’ai fait un cauchemar, c’est rien tu peux te recoucher. Répondit-elle en rabaissant la couverture sur son ventre.  

 

-Tu as hurlé tellement fort, j’ai cru qu’on était venu t’attaquer moi !  

 

-Mais non je t’ai....... ???? Ry...RYÔ !!! MAIS TU ES TOUT NU !!!  

 

-Ah !.....Ah....oui fit-il en tapotant fièrement sur le haut de ses fesses. Je n’ai pas eu le temps d’enfiler un caleçon en....  

 

« BONG !! » Massue spéciale « Punition pour les dépravations nocturnes ».  

 

-LA PROCHAINE FOIS, tu prendras le temps de mettre un vêtement décent avant d’entrer dans la chambre d’une jeune fille ! hurla Kaori en écrabouillant son partenaire sous un de ses jouets préférés.  

 

- Une jeune fille ...humm ça reste à prouver...commenta Ryô en replaçant ses vertèbres.  

 

-PARDON ???  

-Euh....non ....rien...rien Kaori, je n’ai rien dit, protesta-t-il en agitant vivement les mains devant son visages. Bon, ben puisque tu vas bien je retourne dans mon lit ! Et il disparut sans demander son reste, de peur d’être à nouveau la cible de la fureur de sa partenaire.  

 

« Mais quel idiot ! Même en pleine nuit il est insupportable ! ». Kaori poussa un long soupir d’exaspération et se rallongea sous les draps. Le visage face à la photo la représentant elle et son frère, ses yeux parcouraient les traits de cette silhouette masculine. Son rêve la hantait, les évènements lui avaient parut trop réels pour être un simple songe. Comment avait-elle pu ressentir si fortement ces différentes émotions ? Comment était-ce possible de sentir son sang couler sur sa peau alors que son corps est intact ? « Ce métier va finir par me rendre complètement folle » se dit-elle en basculant vers la fenêtre.  

 

Lentement, très lentement, les pensées de la jeunes femmes dérivèrent dans milles et une directions, l’endormissant malgré elle.  

 

Au dehors de l’appartement, le vent s’était levé et une fine pluie l’accompagnait dans ses plaintes. La Lune, à demi cachée par une lignée de nuages, éclaboussait de sa lumière le ciment des hauts immeubles de la ville endormie. A leurs pieds, dans le centre de la citée, un grand parc trônait, majestueux avec tous les arbres le composant, vibrant sous le frémissement des millions de feuilles qui le parent. Un peu plus loin dans Tokyo se trouve un endroit encore plus paisible : le cimetière.  

Plongé entièrement dans l’obscurité, avec pour tout signe de vie le faible reflet des scintillements de quelques lucioles virevoltant entre les monuments funéraires, il semblait figé dans le temps, immuable, faisant parti intemporellement des lieux. Parcourant les allées au hasard des souffles de la brise, un papillon tournoyait parmi les nombreuses inscriptions en lettres d’argent, témoignage de la mort d’un être humain. Il stoppa brutalement sa course sur le sommet d’une pierre aux éclats bleutés, refermant précautionneusement ses deux ailes. Les secondes s’écoulèrent, une à une, paralysant l’insecte dans la pierre, le fossilisant à l’intérieur des sillons creusés par les intempéries au fil des années. Les nuages s’entrouvrirent pour laisser apparaître l’astre lunaire, le vent tomba, plongeant le cimetière dans un silence religieux. Un flocon, un unique flocon, vint se poser sur la pierre ou le papillon s’était arrêté.  

 

Sur cette tombe, on pouvait déchiffrer l’inscription suivante : Hideyuki Makimura.  

 

 


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