Chapter 1 :: Pour toi mon amour...

Published: 01-09-05 - Last update: 01-09-05

Comments: Voilà, c'est ma toute première songfic et j'espère de tout coeur que vous allez aimer. N'hésitez pas à me laisser des reviews. Bisous à tous!

Chapter: 1

Alors que les premiers rayons de soleil commençaient à pointer dans l’horizon de la grande ville de Tokyo, dans une chambre d’un immeuble du quartier de Shinjuku un homme tenant dans ses bras une jeune femme s’éveilla doucement. Se tournant vers sa belle, le nettoyeur le plus craint de la ville esquissa un sourire des plus tendre, face à ce corps amoureusement enlacé au sien.  

Après avoir longuement observé le visage de la femme qu’il aimait, son regard se concentra sur le plafond de la chambre, où il pu entendre les paroles d’une chanson provenant d’un étage inférieur…  

J’aurais voulu te dire des mots nouveaux,  

J’aurais voulu t’écrire des lettres à fleur de peau.  

« Oh oui Kaori, comme j’aurais voulu te dire ces simples mots bien avant ces huit années écoulées. Mais plus que personnes tu connaissais mes faiblesses quant à ouvrir mon cœur. Et pourtant, tu es restée à mes côtés tout ce temps espérant je le sais bien, que je te dise enfin combien tu comptes pour moi et combien je t’aime. Moi qui ne connaissait pas ce sentiment et cette sensation d’amour, tu as brisé ma carapace et tu m’as fait voir à quel point ce sentiment peut rendre un homme plus fort. Car tu es ma force Kaori… Souvent quand je te regarde, je m’en veux de ne pas t’offrir la vie que tu mériterais vraiment. Toi qui malgré tes efforts pour le cacher, rêve de romantisme, je ne peux que t’offrir des mots trop souvent maladroits. Pourtant, grâce à toi, j’ai appris à exprimer ces sentiments d’amour que tu as fait naître petit à petit dans mon cœur durant toutes ces années qui ont été parmis les plus belles de mon existence. Et je ne remercierais jamais assez le ciel de m’avoir fait connaître d’abord ton frère puis toi mon amour ».  

J’aurais voulu changer le jour, la nuit,  

J’aurais voulu t’offrir le beau temps et la pluie.  

« C’est sûr que dans mon monde, je t’ai fait connaître plus souvent le côté sinistre de la vie et la mort que la joie de vivre. Toi qui vivais dans la lumière, en t’attachant à moi, je t’ai enfermé dans ce monde que j’essayais pourtant de te faire quitter. Mais, tu es la lumière même. Ma lumière… Toi qui m’as fait voir ce que pouvait être le monde au-delà de la violence, la cupidité, la haine. De ta lumière, tu as égaillé mes ténèbres, tu m’as ramené dans le monde des vivants, et tu m’as fait oublié celui des morts. J’aurais voulu t’offrir plus de moment de joie, mais au lieu de cela, je ne faisais que de te blesser d’avantage. Te blesser d’abord par mes moqueries à répétition, mais aussi lors d’enquêtes trop dangereuses pour que tu m’accompagnes. Crois-moi, je savais le souci que tu te faisais en m’attendant, et cela me donnait la rage de survivre envers et contre tout. Non, je ne voulais pas faire couler d’avantage tes larmes, car c’est ton sourire que j’aime par-dessus tout… Ce sourire et ce rire si pur, si enfantin par moment et si femme à d’autre, me montrent à quel point c’est bon de vivre. Vivre tout simplement, mais surtout vivre à tes côtés… ».  

J’aurais voulu sauver ta vie des milliers de fois,  

J’aurais voulu combattre les dragons d’autrefois.  

J’ai fait mieux que ça, j’ai fait mieux que ça.  

« Sauver ta vie… Mais je donnerais la mienne si cela pouvait te permettre de vivre sans peur et sans violence. Sauver ta vie… Combien de fois j’ai cru que l’on m’arrachait le cœur lorsque l’on te prenait pour cible afin de m’atteindre. A chaque fois, j’avais la hantise d’arriver trop tard. Ta vie que ton frère m’a confié, je n’avais pas le droit de jouer avec. Il fallait que je garde, malgré la frayeur qui m’étreignait, mon sang froid. Ce contrôle de soi que j’ai cru perdre à plusieurs reprises, de peur que l’on t’ait fait du mal. Mon ange, jamais oh non jamais, tant que je vivrais, je ne laisserais personne te faire du mal. Je te promets de veiller sur tes jours comme tes nuits. Toi qui dors si confiante dans mes bras…  

Néanmoins, il y a des démons contre lesquels même moi je ne peux lutter. Ces démons qui te prennent la nuit dans des cauchemars que tu ne peux réfréner. Ils sont pires que ces dragons de conte de fée qui font peur aux petites filles… Je ne peux qu’attendre en essayant de t’apaiser, que tes démons s’en aillent. Crois moi Kaori, malgré cette vie dangereuse que l’on mène, c’est bien face à ce mal invisible que je me sens le plus démuni. Alors que je peux me battre face à n’importe quel tueur dans ce monde, je ne peux rien faire dans les ténèbres où tu plonges sans moi. Pourtant, dors tranquille mon ange, je suis là et je le serai toujours ».  

J’aurais voulu la belle au bois dormant,  

J’aurais voulu être le prince au destrier d’argent.  

J’aurais voulu construire un pont de la terre au ciel,  

Voler parmis les goélands et les hirondelles.  

J’ai fait mieux que ça, j’ai fait mieux que ça.  

« Comme j’aurais voulu être un autre homme pour t’offrir une autre vie. Ta vie… Celle que tu mérites plus que tout. Une vie remplit de joie, de douceur, de paix. Mais au lieu de cela, je ne t’offre que peur et violence. Je ne t’offre que le côté sombre de l’être humain. Tu as beau me dire que je suis ton prince charmant, que tu ne voudrais pour rien au monde changer de vie, moi je sais bien qu’au fond de toi tu en rêvais d’une autre. Alors je ne peux qu’essayer d’adoucir un peu cette violence pour rendre ce monde dans lequel je t’ai emmené un peu plus beau. Mais je n’ai pas à me plaindre, car je suis devenu un autre homme. Tu m’as transformé Kaori. Je suis devenu à tes côtés un peu plus humain. Oui, pour toi, je suis devenu un prince charmant. Chaque jour dans tes yeux, ce n’est pas le nettoyeur que tu vois et regardes, mais l’homme que je suis. Cet homme que tu as su faire naître en moi. Un homme avec ses faiblesses, ses forces, ses colères, mais aussi ses tristesses. Non je ne peux rien te dissimuler. Tu es la seule à avoir les clés de mon cœur. Pourtant, alors que tu m’as transformé en prince charmant, moi qui te voyais comme ma princesse, je n’ai fait que refouler ta féminité. Sous prétexte de notre travail, je t’ai empêché d’être complètement femme, de t’habiller comme une femme, comme la femme magnifique que tu es. Etait-ce par égoïsme ? Au fond de moi, je ne connais que trop bien la réponse. Dans le fond notre travail n’était qu’une excuse, car je ne voulais pas que d’autres hommes puissent t’arracher à moi. Non je voulais inexorablement et égoïstement te garder près de moi, que je sois le seul à voir jour après jour ta beauté s’épanouir comme la fleur que tu es. Oui mon amour pour moi tu as toujours étais la plus femme de toutes les femmes. ».  

J’aurais voulu partir sur le vaisseau,  

Fondre le coucher du soleil au fil des eaux.  

J’aurais voulu mettre à tes pieds des bijoux des palais,  

La Vénus de Milo, l’Angélus de Millet.  

« Comme je voudrais t’offrir un avenir plus sûr et plus serein que la vie que je t’ai fait mener jusqu’à présent. Oui c’est bien d’un palais que je rêvais de t’offrir au lieu de cet immeuble délabré dans ce quartier miteux de la ville. Pourtant, jamais tu ne m’as demandé de partir d’ici. Car tu sais que pour moi l’homme de l’ombre, le seul endroit où je peux trouver du refuge est ici. Cet endroit que je détestais, qui n’était jusqu’à lors qu’une planque pour moi, tu as su en faire notre palais. Tu as su en faire l’endroit où je me sens le plus détendu, le plus heureux de vivre. Car c’est le seul endroit où je peux exprimer tout l’amour que j’ai pour toi. Le seul endroit où je n’ai pas besoin de jouer la comédie avec toi…  

Oh Kaori, parfois je me demande comment tu as fait pour me supporter toutes ces années. Sous prétexte que je ne voulais travailler que pour des femmes, nos finances étaient plus d’une fois au plus bas. Et à cause de moi, combien de fois tu as du te priver de t’acheter une nouvelle paire de chaussure ou autre chose car nos finances ne nous le permettaient pas. Pourtant jamais tu ne m’en as tenu rigueur. Kaori mon amour, je te promets que maintenant tout cela est terminé. Car il ne faut plus que je ne pense qu’à moi. Non, maintenant, il y a nous. Nous, quel drôle de terme, et qu’il me semble doux de le prononcer. Jamais je n’aurais imaginé pouvoir un jour dire de telle chose pourtant, grâce à toi, je ne suis plus seul. Non, maintenant, il y a nous… ».  

J’ai fait mieux que ça, un enfant de toi…  

« Ce nous qui était deux, sera dans quelques mois trois. Lorsque je regarde ton ventre s’arrondir de jour en jour, je suis l’homme le plus heureux de la terre. Et cette petite vie qui grandit me fait enfin voir un futur moins sombre. Oh Kaori, merci d’accepter de donner naissance à cette vie. Moi qui ne faisais que la prendre, moi qui traînais l’ombre de la mort derrière moi, je viens de réaliser la plus belle chose de toute mon existence. Je viens de concevoir la vie…  

Par cet enfant, je sais maintenant que rien n’y personne ne nous séparera. Car je vis en toi comme tu vis en moi. Et ce petit être, fruit de notre amour sera toujours l’éternel lien qui nous unis et le témoin de la promesse de notre amour. Pour toi Kaori, je suis devenus un homme et maintenant je serai un père. Tu as fait de mon existence un paradis moi qui vivait en enfer. Je vous rendrai heureux pour toi, mon amour… ».  

Chanson « J’aurais voulu » de Marc Lavoine.  

Chapter: 1