Chapter 1 :: Chapitre 1

Published: 27-07-03 - Last update: 02-10-03

Comments: Bonjour ! Voilà ma première fanfic sur le grand City Hunter. Alors surtout, soyez indulgent et n'hésitez pas à me donner vos impressions pour que je puisse améliorer mon histoire !! Bonne lecture !!!

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Ryô était allongé sur son lit, l'air pensif. Très absorbé, il n'entendit pas le discret coup donné à sa porte. N'obtenant aucune réponse, Kaori se risqua à entrer :  

- "Ryô, je sors voir Miki. Je rentrerai pour le dîner"  

Ryô marmonna quelques mots et lui tourna le dos. La jeune femme s'éclipsa donc rapidement.  

"Ah, Kaori, toujours le chic pour arriver au mauvais moment…"  

Ryô se leva et s'assied sur le rebord de la fenêtre pour pouvoir observer la jeune femme qui s'éloignait. Voilà maintenant deux semaines qu'il l'avait sauvé du piège du Général, et leur relation n'avait toujours pas évolué. Et il se rendait bien compte que c'était essentiellement de sa faute. A chaque fois que Kaori avait essayé de débloquer la situation, il s'était renfermé dans son mutisme habituel.  

Kaori passa devant un ouvrier qui contrôlait les lignes téléphoniques. L'homme la suivit du regard d'un air admiratif. Ryô se raidit instinctivement. C'est vrai qu'elle était à couper le souffle dans cette petite jupe et cette veste courte qui dévoilaient beaucoup trop, au goût de Ryô. Le simple fait de s'imaginer qu'un autre homme pouvait la voir, la toucher, le troublait plus qu'il ne voulait se l'avouer. Il serra les poings. Il fallait absolument qu'il ait une conversation avec Kaori, ce soir même, s'il ne voulait pas prendre le risque de la perdre.  

Il la regarda disparaître au coup de la rue avec une expression énigmatique sur le visage. Oui, ce soir, il allait faire le premier pas…  

Kaori était perdue dans ses pensées quand elle arriva au centre ville. Elle soupira. Miki avait enfin trouvé l'homme de sa vie et l'avait épousé. Quant à elle, le doute subsistait. Ryô avait avoué l'aimer, mais depuis leur retour du mariage de Miki et Umibozu, il s'était comme renfermé sur lui-même. Et elle avait même l'impression que c'était pire qu'avant.  

"Ryô, pourquoi… Je t'aime…"  

Kaori était tellement absorbée qu'elle ne remarqua pas qu'elle était suivie à bonne distance par un homme. Camouflé sous un par-dessus brun foncé, il devait avoir la trentaine. Il sourit cyniquement en voyant Kaori entrer dans le café Cat's eye.  

- "Ce n'est qu'un au revoir, ma belle…" murmura-t-il.  

Et il continua son chemin, non sans avoir jeter un coup d'œil à l'intérieur de l'établissement où son regard croisa celui d'Umibozu…  

A l'intérieur du café, la conversation allait bon train. Miki racontait à son amie comment s'était déroulé leur voyage de noce pendant que son mari préparait un café.  

- "Merveilleux, tout bonnement" s'extasia Miki "Et toi, où en est ta relation avec Ryô. Ca y est, il s'est enfin déclaré ? Ne me dis pas que vous avez déjà fixé une date de mariage !!"  

Kaori baissa les yeux. La peine se lisait sur son visage. Miki se mordit la lèvre.  

"Quelle idiote, jamais je n'aurais dû aborder le sujet…" pensa-t-elle.  

"Tu sais Kaori, je connais maintenant assez bien Ryô pour savoir qu'il t'aime réellement. Sinon, pourquoi crois-tu qu'il serait resté auprès de toi autant d'années. Mais tu connais son passé aussi bien que moi et tu sais qu'on ne peut pas effacer certaines choses si facilement. Laisse-lui le temps. Vous le méritez tous les deux. N'est-ce pas mon chéri ?"  

Umibozu sursauta à ce dernier mot. Il rougit de manière fulgurante. Il n'aimait déjà pas la tournure que prenait la conversation entre les deux jeunes femmes, alors il ne souhaitait en aucun cas y participer. Il marmonna une excuse et se dirigea vers la réserve prétextant un inventaire urgent.  

Les deux amies discutèrent pendant encore un bon moment et auraient certainement continué si l'heure n'avait pas été si avancée.  

Kaori prit congé à contre cœur et repartit à son appartement. Mais elle était toujours aussi indécise quant à l'attitude à adopter quand elle aurait franchi le pas de la porte d'entrée…  

Ryô était allongé sur son lit. Il n'était pas sorti de la journée et avait passé tout son temps à ruminer. Il était toujours plongé dans ses pensées quand des pas dans les escaliers se firent entendre. Kaori était rentrée. Le nettoyeur déglutit avec difficulté.  

"Mon petit Ryô, tu es pathétique. Te battre contre une armée ne te fait pas reculer mais le simple fait de te retrouver devant elle te fait perdre tous tes moyens. C'est pas comme ça que tu vas faire avancer les choses…"  

Il sourit. Il fallait vraiment qu'il se secoue.  

Soudain, deux coups retentirent à la porte de sa chambre et Kaori entra, sans lui laisser le temps de réagir.  

"Il y a un message sur le répondeur pour toi. Il faut que tu rappelles le Professeur tout de suite" dit-elle.  

Ryô descendit au salon et composa le numéro. Il ne resta pas très longtemps en conversation avec le vieil homme. A peine quelques secondes. Il se tourna vers la jeune femme, le visage tendu et lui apprit que Mick et Kazué avaient été victimes d'une bombe à retardement. Ils venaient d'être admis aux soins intensifs.  

Kaori blêmit sous la nouvelle. Ses jambes se dérobèrent mais Ryô la rattrapa de justesse. Quand il la releva, il vit que son regard était voilé par les larmes. Le cœur du nettoyeur se serra.  

Ils se dirigèrent silencieusement vers la penderie, enfilèrent leurs manteaux et partirent pour l'hôpital.  

L'infirmière leur indiqua la chambre 813. Miki et Umibozu les y attendaient déjà. Kazué était étendue sur le lit, entourée d'appareils, la maintenant en vie.  

Mick arriva quelques minutes plus tard. Sans connaissance, il paraissait néanmoins en meilleur état que sa femme. Certes, il était contusionné sur tout le corps et un bandage enserrait sa tête. C'était cette blessure qui inquiétait le plus le médecin. D'après lui, le cerveau pouvait être touché, mais il ne pouvait déterminer la nature exacte des traumatismes tant qu'il ne serait pas réveillé.  

Les jours passèrent. Les visites à l'hôpital rythmèrent la vie quotidienne de Kaori. Ryô se rendait bien compte à quel point elle avait été choquée, bien qu'elle s'en défende. La preuve était qu'elle ne pensait même plus au tableau d'affichage de la gare !! Depuis l'accident, Ryô avait accepté deux contrats, mais sans en parler à sa partenaire. Il estimait que ça ne valait pas la peine de l'inquiéter davantage.  

Et enfin, Mick se réveilla. Kaori s'était assoupie à son chevet. La voyant, il esquissa un sourire.  

"Dieu, quelle est belle, pensa-t-il"  

Il posa sa main sur la sienne. Ce simple contact réveilla la jeune fille et son regard s'illumina :  

"Mick !! Comment te sens-tu ?? Ne dis rien, ne bouge pas, je vais chercher le médecin !!"  

Elle partit en trombe, prenant à peine le temps de repousser la porte derrière elle.  

"kaori, si attentionnée, si généreuse…"  

Quelques secondes plus tard, le médecin et un bataillon d'infirmières se ruèrent sur le malade. C'est à ce moment là qu'il s'aperçut qu'il y avait un second lit dans la chambre. Une jolie jeune femme y dormait. Croisant son regard, une infirmière lui sourit gentiment.  

Après une auscultation en règle, le médecin jugea son état plus que satisfaisant, pour quelqu'un qui avait reçu un tel choc. Un scanner fut programmé pour le lendemain. Il remplit la feuille de soin et fit signe à Kaori, lui demandant de ne pas rester trop longtemps pour ne pas trop le fatiguer. Il sortit, les laissant en tête-à-tête.  

Mick attrapa la main de la jeune femme, la serra très fort et l'embrassa langoureusement. Le baiser lui fit l'effet d'une brûlure :  

"Mick, qu'est-ce que tu fais… ?  

Kaori, je t'aime, lui répondit-il d'une voix rauque.  

Mais… tu…"  

Ne lui laissant pas le temps de terminer sa phrase, il l'enlaça et tenta de l'embrasser.  

"Non, Mick, arrête, je t'en supplie !!!!"  

En une fraction de seconde, Mick se retrouva maintenu par une main ferme sur le lit.  

- "Ryô…" murmura-t-elle.  

"Qu'est-ce qui te prend bon Dieu, gronda-t-il. Et en plus avec Kazué dans la même pièce !! Est-ce que tu te rends bien compte de ce que tu fais ???  

Mick le regarda, interdit. Ce dernier remarqua son trouble. Se pouvait-il que…  

Mick reprit la parole et ses mots firent l'effet d'une bombe :  

"Qui est Kazué ??"  

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