Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Sophie

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 1 chapter

Published: 02-06-06

Last update: 02-06-06

 

Comments: 12 reviews

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Songfic

 

Summary: Song fic sur la chanson "Devant toi" de Calogéro

 

Disclaimer: Les personnages de "Devant toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Les paroles et la musique de "devant toi" appartiennent à Zazie et Calogéro.

 

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   Fanfiction :: Devant Toi

 

Chapter 1 :: Devant toi

Published: 02-06-06 - Last update: 02-06-06

Comments: Bonjour à tous. Une petite song fic sans aucune prétention. Alors, j'entends déjà les critiques (en particulier Jimbo) : "thème éculé depuis des siècles"… (avoue le Jimbo!!! ^^.. en fait...mieux vaut que tu ne lises pas).. mais "toutes les chansons parlent de la même histoire", non? Après, autre critique qui siffle déjà sur ma tête : c'est guimauve… et ben, heu... je ne suis pas de cet avis, mais bon… c'est sentimental, je vous l'accorde. Je trouvais simplement que la chanson collait à Ryô, à certains moments (pas toujours hein… ) Enfin, au départ c'est Sek qui trouvait qu'elle collait parfaitement… elle me l'a fait écouter et j'ai trouvé qu'elle avait raison. Mais elle n'avait pas le temps de l'écrire… donc j'ai tenté ma chance. Merci à Cat de m'avoir relue et de m'avoir poussée à poster… merci aux commentaires que vous pourriez faire.

 


Chapter: 1


 

L'homme était rentré au plus tard de la nuit... Quand la plupart des barmen des cabarets l'avaient, sans ménagement, raccompagné à la porte pour fermer et se débarrasser de cette épave enivrée. Pendant un moment, il s'était senti attiré par les ruelles sombres. Pourquoi pas ne pas passer la nuit dans un de ces lieux ? Caché par l'obscurité, protégé par ces grands murs sombres et cet espace confiné ? Il avait besoin d'oubli. La soirée avait été longue. Pas seulement dans les bars, il y avait eu la traque, avant... L'alcool avait apporté une partie d'amnésie mais ne pouvait chasser toutes les images qui l'habitaient. L'absence qu'apportait un sommeil éthylique aurait été une délivrance... éphémère sans aucun doute... mais une délivrance. Une non-existence qui lui aurait fait du bien.  

 

Les yeux perdus dans des nimbes grisâtres, le cerveau emprisonné par des vapeurs d'alcool, ses pensées vagabondèrent. Il les aurait oublié dans une heure, peut-être moins... Il n'aimait pas penser. Il n'aimait pas ces instants où l'alcool lui conférait une étrange lucidité sur lui-même et sa vie.  

 

Il ne pouvait pas s'imaginer que dans une autre langue, dans un autre pays, sur un autre continent une chanson qu'il n'entendrait jamais, qui n'avait pas été composée pour lui, décrivait justement son spleen de la nuit.. Il l'aurait entendue et comprise, il aurait simplement haussé les épaules et continuer sa route.  

 

Les détritus l'appelaient. Il était fatigué. Il ne voulait pas penser. Il n'avait pas bu assez ou bien il avait trop bu. Qu'importe. Le seul moyen de s'en sortir c'était de dormir... enfin.  

Ça ne l'aurait pas du tout ennuyé de dormir parmi les cartons. Il avait connu de pire couche... bien pire.  

Des souvenirs défilèrent à toutes allures... justes des lits.. innombrables... tellement différents... la couche sommaire dans la jungle amazonienne, les paillasse des prisons, les pseudo lits des hôtels miteux, le kitsch des love hôtels, les grands lits somptueux des clientes amoureuses. Des lits.. mais aucun endroit où il avait été vraiment bien.  

Il en avait marre. Il en avait marre d'être ce qu'il était.  

 

Faire, toujours, faire comme  

Ce qu'on fait quand on est un homme  

 

Un tueur ! Un nettoyeur! Un homme fort. Réagir au quart de la seconde ! Ne pas hésiter. A qui allait-il faire croire qu'il n'avait pas apprécié d'être toujours numéro un ? Quand il avait reçu le défi, la lassitude d'être pris en chasse avait côtoyé l'adrénaline de l'action. Mais, maintenant, il se demandait où commençait l'image qu'il voulait donner de lui même. Le côté "je suis un homme, un vrai" et ce qu'il était vraiment. Et d'ailleurs, qu'était-il vraiment? N'était-il pas un mélange de tout ce qu'il pensait devoir être ?  

Il secoua la tête pour se débarrasser de ces pensées stupides.  

 

Les cris, les coups qu'on se donne  

 

"Encore un!" avait-il affirmé crânement en souriant à sa partenaire. "Encore un qui veut prendre ma place... Encore un qui pense que m'abattre lui conférera une gloire éternelle." Elle avait pâlit puis s'était reprise, pestant contre les malades qui n'avait pas compris qu'on ne devenait pas City hunter en tuant le prédécesseur...  

 

Faire, toujours, faire fort  

En affaire, en corps à corps  

Attaques, armures, châteaux forts  

 

Toujours être le plus fort. Était-ce à cela que se résumait sa vie? A toujours présenter l'image du numéro un? Que rien ne pouvait le toucher ?  

Ne rien laisser paraître ?  

A personne ?  

L'image qu'on offrait aux autres ; quand pouvait-on l'abandonner et accepter d'être enfin soi ?  

 

 

Il entra dans son appartement, silencieusement.  

Il n'alluma pas. Pourquoi faire? La lumière de la lune éclairait assez pour qu'il distingue les meubles et les objets.  

Examinant l'escalier, il se demanda s'il aurait la force de rejoindre sa chambre... Il finit par se décider et partit en direction du salon. Le sofa ferait l'affaire pour cette nuit. Trop soul, il ne prit conscience de la présence qu'au moment de pénétrer dans la pièce. Elle était là, debout, les bras croisés, devant la fenêtre. Son visage n'était pas éclairé mais il savait qu'elle le regardait avec colère... et soulagement.  

 

{Refrain:}  

Mais devant toi  

Je n'ai qu'à me taire  

Et croiser les doigts  

Plutôt que le fer  

 

Instantanément la brume qui recouvrait son cerveau s'éclaircit. Le temps suspendit son envol.  

La seconde devint éternité.  

Il ne savait pas quoi dire. Elle représentait ce qu'il voulait.  

Rien de plus. Rien de moins.  

Lui, si sûr d'habitude, se trouvait trop souvent démuni devant elle. Il savait qu'il ne réagissait pas comme il le fallait. Il ne s'agissait pas de s'imposer... D'ailleurs qui aurait pu s'imposer avec elle? Sa relative faiblesse cachait une volonté extraordinaire, il en avait déjà fait les frais plus d'une fois.  

Il ne pouvait que prier... prier qu'elle lise en lui comme elle savait si bien le faire. Espérer qu'elle comprendrait ce qu'il n'oserait sans doute jamais avouer... et qu'elle resterait...  

Qu'elle accepte ses silences.  

 

Devant elle, même leurs disputes devenaient un autre moyen de communication. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'elles lui plaisaient toujours (il craignait sans cesse que les massues lui déboîtent un os) mais leurs chamailleries étaient une preuve de leur complicité.  

 

L'image qu'on offrait aux autres. Quand pouvait-on l'abandonner et être soi ?  

L'accepterait-elle comme il était ?  

Le risque en valait-il la chandelle ? Non, la question n'était pas là. Le risque en valait la chandelle. Il en était intimement persuadé. Mais, moucher la chandelle serait-il supportable ? Si elle se détournait de lui... Comment continuer à croire ? La vérité a un prix : l'abandon des illusions.  

 

Devant toi  

Je n'ai qu'une envie  

C'est de laisser le poids  

De mes ennemis  

Derrière moi  

 

C'est vrai, devant elle, il avait envie d'oublier ce qu'il était. Simplement de revenir à l'essentiel... ou, tout au moins, au commencement.  

 

Laisser les souvenirs qui le réveillaient la nuit.  

Se débarrasser des actes coupables qui faisaient détourner la tête.  

Abandonner l'image de City Hunter.  

 

Oublier qu'aller enfin vers elle, c’était la condamner.  

S'occuper de sa propre survie était trop profondément ancré en lui pour qu'il s'en rende encore compte. Il savait protéger d'autres personnes. Il l'avait fait pendant la guerre. Il le faisait maintenant. C'était son job. Mais protéger quelqu'un que vous aimiez? Était-ce même envisageable ?  

Le risque de faire une erreur... passionnelle ? Comment ne pas y penser ? Tant que la limite entre eux existait, il espérait qu'il réagirait toujours en professionnel, donc qu'il la sauverait des mauvais pas. Mais si cette dernière n'existait plus ? Il se rendait bien compte que les sentiments ne se laissaient jamais dompter. Le poids de cette culpabilité serait trop lourd à porter.  

A chaque fois, il croyait la discussion close. A chaque fois, elle s'imposait comme si c'était la première fois.  

Rien n'était facile... Il ne suffisait pas de lister toutes les bonnes raisons. Il y avait cette force qu'il ne comprenait pas. Celle qui faisait exploser toutes les résolutions. Celle qui faisait qu'elle était toujours sa partenaire... et plus que ça.  

 

Aller, toujours plus haut  

Assis, debout, faire le beau  

Trop lourd, le monde, plein le dos  

Aller, toujours plus fier  

Trophées, honneurs, phrases en l'air  

Parler d'amour sans le faire  

 

Combien de fois avait-il eu envie de tout laisser tomber ? D'abandonner cette vie, de repartir à zéro ?  

S'agissait-il de fuir ? Sans aucun doute. Mais il l'avait trop souvent fait. Trop souvent... Il avait fini par comprendre qu'on ne pouvait oublier ce qu'on était.  

Son passé le rattrapait toujours. Que ce soient des anciens partenaires ou de nouveaux ennemis.  

Mais il n'était pas dupe. C'était aussi ça City Hunter.  

A qui ferait-il croire qu'il n'aimait pas l'odeur de la poudre, qu'il n'adorait pas les enquêtes musclées ?  

Tout comme il aimait les femmes... Tout comme il aimait l'amour. Même si, aujourd’hui, il ne confondait plus ses instincts avec les sentiments indescriptibles qu'il ressentait, bien malgré lui, envers Kaori.  

Mais, certains soirs, il avait envie de déposer pour quelques temps le fardeau. Le fardeau de ses actes, le fardeau de sa vie.  

 

 

 

 

Je laisse l'or et l'argent  

A d'autres, la sueur et le sang  

Discours semés dans le vent  

Moi devant ça  

Je n'ai qu'à me taire  

Poser loin de moi  

Mes armes de guerre  

 

Déposer ses armes à l'entrée de son palier ? Comme le guerrier à l'entrée de la hutte ? L'image prêtait à sourire. Kaori n'accepterait pas. Elle voulait partager. C'était la base de sa vision du partenariat. Plus encore, c'était le minimum de ce qu'elle voulait lui apporter. Elle voulait le soutenir. Dans tous les moments. Et sans doute serait-elle assez forte. Était-ce lui qui ne voulait pas partager ses sombres pensées ? Avait-il peur de lire le dégoût dans ses yeux ? Préférait-il qu'elle le croit infaillible ?  

Bien sûr que oui. En même temps, le plus beau don qu'il pouvait lui faire n'était-ce pas de baisser cette garde acquise au prix même de sa vie ? Ou bien était-ce une solution de facilité ?  

 

Devant toi  

Rien d'autre à se faire  

Que croiser les doigts  

Plutôt que le fer  

Devant toi  

Je n'ai qu'une envie  

C'est de laisser le poids de mes ennemis  

Derrière moi.  

 

L'éternité s'effaça devant la douleur.  

La massue avait encore fait mouche.  

Kaori s'approcha à grandes enjambées de Ryô et se pencha afin qu'il entende parfaitement ce qu'elle voulait lui dire.  

"- La prochaine fois que tu vas te faire tuer, j'apprécierais que ce ne soit pas Saeko qui me prévienne de l'issue du combat ! "  

 

 

 


Chapter: 1


 

 

 

 

 

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