Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Eden

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 1 chapter

Published: 16-12-06

Last update: 16-12-06

 

Comments: 6 reviews

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SongficGeneral

 

Summary: Certaines choses sont immuables, et le destin, tel un vent qui souffle sur la vie, reste bien impénétrable…

 

Disclaimer: Les personnages de "Un vent éternel" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un vent éternel

 

Chapter 1 :: Un vent éternel

Published: 16-12-06 - Last update: 16-12-06

Comments: Bonjour à tous, me voilà avec une petite songfic (pour pas changer me diraient certains ^^' ). Celle-ci est une chanson japonaise et traduite entièrement par moi-même et surtout, je trouve qu'elle correspond à un certain état d'esprit que l'on peut ressentir dans City Hunter. Celle-ci apporte une certaine mélancolie, mais j'espère qu'elle vous plaira... Pour ma part, je vous souhaite une bonne lecture et dites-moi ce que vous en pensez !!! Bizzzz à tous ^^

 


Chapter: 1


 

Attablés à la table de la cuisine, Kaori observait Ryo en train de nettoyer son arme comme il le faisait quotidiennement. Durant ces moments, il était tellement sérieux, qu’elle avait quelque fois la sensation de se trouver en face d’un autre homme. De cet homme pour qui son cœur battait depuis tant d’années.  

Poussant un petit soupir, elle tourna la tête et regarda par la fenêtre. Le vent comme toutes les fins d’après-midi s’était mis à souffler. Le printemps arrivait doucement et les cerisiers commençaient à avoir de petits bourgeons annonciateurs d’une période féerique pour tous les japonais. Elle songea avec tristesse, qu’un nouvel anniversaire se profilait sans Hideyuki… Combien d’années s’étaient à présent écoulées ?... Neuf ans exactement… Et il lui semblait à la fois que c’était hier et une éternité. Une immense partie de sa vie… Sa vie… En pensant à cela, une boule d’angoisse se forma au fond de sa gorge. Qu’avait-elle fait de sa vie ?... La réponse qui se formula dans son subconscient la fit frissonner. Voilà neuf qu’elle attendait invariablement que l’homme qui se trouvait en face d’elle à cet instant, fasse un pas, un geste vers elle…  

Sentant les larmes lui piquer les yeux dès qu’elle pensait un peu trop à sa relation avec Ryo, elle respira profondément. Le combat intérieur qu’elle menait, ne semblait pas avoir passé inaperçu aux yeux du nettoyeur, qui levant son regard vers elle, lui demanda ;  

 

-« Quelque chose ne va pas ? »  

-« Mhm, secoua-t-elle la tête. Cette période de l’année me rend toujours un peu nostalgique… »  

-« Les gens qui nous sont chers et qui ne sont plus de ce monde se rappellent cruellement à nous en ces instants… »  

 

Hochant la tête, Kaori confirma en adressant un petit sourire triste à son partenaire. Reprenant son activité, le silence fit à nouveau place entre Kaori et Ryo. Celui-ci connaissait aussi les raisons secrètes de cette mélancolie, et savait que seule une de ces paroles pourraient tout changer…  

Mais voilà, cela étaient les seules paroles qu’il s’était toujours interdit de prononcer. Malgré la douleur que ce silence occasionnait, il n’avait pas le droit de basculer une vie innocente dans un enfer comme celui qui était son quotidien. La seule façon de la protéger était ce silence… Et jamais, il se l’était juré, il ne le briserait…  

Terminant son nettoyage, Ryo qui n’aimait pas que Kaori broie du noir, finit par déclarer d’une façon beaucoup plus enjouée.  

 

-« Mets ton manteau il est temps de sortir un peu !!! »  

-« Mais !!, fit Kaori totalement incrédule par ce qu’elle venait d’entendre. Tu veux aller où ? »  

-« Une petite visite à ton frère ne nous ferait pas de mal. De plus, demain c’est ton anniversaire… »  

 

Hochant la tête, elle se leva et alla prendre son manteau. L’air était encore un peu frais en cette période de l’année, bien que les rayons de soleil commençaient doucement à réchauffer l’atmosphère et les cœurs…  

Rangeant son arme dans son holster, Ryo enfila sa veste et ouvrant la porte à sa partenaire, la laissa passer. Dans la voiture qui roulait vers le cimetière un silence presque religieux régnait. Malgré les années, la douleur pour l’un comme pour l’autre était toujours aussi vivace. Et chacun avait puisé dans la présence de l’autre la force de continuer à vivre tout simplement…  

Mais maintenant… Que leur restait-il ? Bien qu’elle se doutait, à la suite de l’affaire du général Kreuz, que Ryo était bien plus attaché à elle qu’il ne le laissait paraître, elle ne souhaitait qu’une chose avoir droit à cet amour. Mais lorsque l’on était la partenaire d’un nettoyeur pouvait-on espérer une telle chose ?... La réponse qu’elle ne connaissait que trop bien la faisait d’autant plus souffrir. Et sans qu’elle ne s’en rende compte, une larme coula sur sa joue.  

 

-« Pourquoi ces larmes ? », demanda Ryo qui avait tourné la tête quelques instants.  

-« Juste un petit coup de blues… », répondit-elle en essuyant ses larmes.  

 

Ryo ne chercha pas à approfondir le pourquoi de cette tristesse. Il en était que trop conscient chaque jour qui passait. Mais que pouvait-il y faire ?... Elle attendait quelque chose qu’il ne pourrait jamais lui donner…  

Lorsque la petite mini rouge s’arrêta devant les grilles du cimetière, tous deux descendirent de voiture pour se diriger vers la tombe de Makimura. Devant un petit marchand de fleur, Kaori s’arrêta pour y acheter quelques immortelles, ces fleurs qu’elle affectionnait tant… Une fois devant la pierre tombale, elle y déposa le bouquet avec précaution, et se redressant, se posta aux côtés de Ryo. Chacun se recueillit, adressant les craintes qui étaient les leurs au défunt espérant ainsi, apaiser quelque peu ces tourments. Puis entourant de ses bras, les épaules de sa partenaire, Ryo la guida vers la voiture.  

 

Ce soir-là, l’ambiance fut quelque peu maussade et pesante. Alors que Kaori déposait les derniers plats sur la table pour le dîner, Ryo lui demanda ;  

 

-« Que voudrais-tu pour ton anniversaire ?... »  

-« Je ne sais pas… », répondit-elle prise au dépourvu de cette question.  

 

D’ordinaire il n’avait pas pour habitude de lui demander ce qu’elle désirait. De toute façon sa seule présence lui suffisait alors que demander de plus…  

 

-« Vas-y réfléchi !! », continua Ryo sans en démordre.  

 

De toute évidence, il ne serait pas satisfait tant qu’elle n’aurait pas émis un souhait. Tournant la tête vers la fenêtre, elle observa le coucher de soleil.  

 

-« Et bien… Je crois que j’aimerai aller à la mer… Cela fait si longtemps que je n’ai pas vu la grande bleue, et j’ai envie de me promener les pieds dans l’eau… »  

 

Souriant à cette demande, Ryo hocha la tête.  

 

-« C’est décidé, nous irons voir la mer demain !! »  

 

 

Le lendemain, ils partirent tous les deux vers cette destination qui, il l’espérait, rendrait un peu le sourire à sa partenaire. Le ciel était d’un bleu en ce début de journée et annonçait sans nul doute une journée resplendissante. Kaori avait préparé un pique-nique pour le déjeuner. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait plus ressenti cette sensation de liberté…  

Lorsqu’ils arrivèrent enfin à destination, son cœur fit un bond d’excitation. Elle avait l’impression de retomber en enfance et était ravie d’avoir choisi d’aller à la mer. Aidant Ryo à sortir tout le matériel du coffre de la voiture, elle étala une grande couverture sur le sable et y déposa le panier déjeuner. Puis sans attendre une seconde de plus, elle retira ses chaussures, remonta son pantalon jusqu'au-dessus des genoux et courut en direction des vagues. Bien que très fraîche, l’eau qui lui chatouillait les pieds, fut une sensation délicieuse.  

 

Sous le regard de Ryo qui s’était installé sur la couverture, elle riait, courait, s’amusait… De la voir ainsi lui apporta du baume au cœur. A cet instant, elle était si innocente, si pleine de vie. Elle était simplement cette femme qui lui avait appris à aimer, même si cet amour n’aurait jamais l’aboutissement qu’il se devait. Perdu dans ses pensées, il entendit au loin, Kaori l’appeler.  

 

-« Ryo !! Viens !!! »  

 

Ne pouvant résister à l’appel de son ange, il céda. Après tout, aujourd’hui était son jour, il pouvait bien faire cela pour elle. Retirant lui aussi ses chaussures, il accourut à sa rencontre. S’en suivit alors de joyeuses batailles d’eau sous les rires cristallins de la jeune femme, qui semblait avoir retrouvé toute sa fraîcheur.  

Lorsque suffisamment trempés et essoufflés ils retournèrent sur la couverture, le soleil déjà haut dans le ciel les réchauffa sans problème. Mais afin de ne pas attraper froid, tous deux se couvrirent d’autres couvertures emportées spécialement pour cette journée.  

Jamais Kaori n’avait été aussi heureuse qu’en ce jour. Ryo était on ne peu plus agréable avec elle, et elle se sentait si bien en sa présence. Le temps qui s’écoulait doucement, semblait vouloir lui laisser le temps de graver chaque moment dans sa mémoire. Pour elle, il ne faisait nul doute que c’était le plus bel anniversaire qu’elle n’ait jamais vécu…  

 

Lorsque doucement, la journée tira à sa fin, Ryo et Kaori restèrent encore un peu assis l’un à côté de l’autre, le regard perdu au loin, écoutant simplement le bruit des vagues, et savourant une ultime fois, ce moment de paix, de quiétude. Moment que la réalité de leur milieu ne tarderait pas à reléguer au rang de simple souvenir…  

Le soleil qui lentement se couchait, apportait avec lui des couleurs féeriques. Comme si l’endroit où ils se trouvaient, était une bulle créée uniquement pour eux. C’était si beau que le cœur de Kaori en fit un bond d’émerveillement, alors qu’elle sentait une boule de nostalgie se formait au fond de sa gorge. Cet instant avait été crée pour l’amour, elle le sentait. Alors pourquoi se trouvait-elle là aux côtés de celui qu’elle aimait sans avoir la joie de goûter à ces sentiments ?...  

Les larmes aux yeux, elle tourna sa tête vers Ryo qui fixait le spectacle qui se déroulait sous ses yeux tout en pensant le cœur serré…  

 

 

 

Kimi no yokogao wo somete yuuyake ga nijindeyuku La lumière du coucher de soleil resplendit, colorant ton profil.  

Sora yo adeyaka na iro wo kesanaide. Oh ciel, ne perd pas ces couleurs enchanteresses.  

 

 

Toki to tomo ni nani mo ka mo utsurotte kawaru n da ne Je devine que tout se fane et change  

Kimi mo “jaa” to te wo futte arukidasu. Et toi aussi tout en marchant tu me diras « Au revoir »  

 

 

Demo kawaranu mono ga aru Mais il y a certaines choses qui ne changent jamais  

Kotoba ni wa dasenai mama kokoro ni afureru omoi. Des choses que l’on ne peut mettre dans des mots : les sentiments qui remplissent ton cœur.  

 

 

Setsunasa yo, saa, yasashii kaze ni nare ima sugu Tristesse, vient maintenant, devient un vent éternel  

Nagareteyuke, utsumuku kimi no kata tsutsumu you ni Continue à souffler pour t’enrouler autour de ses épaules  

Ore wa itsumo kimi wo mitsumeteru Je t’observerai toujours  

Tatoe tooi basho ni ite mo. Même si tu te trouves loin quelque part.  

 

 

Moshi mo umarekawatte mo ore wa ore ni umareyou Si nous renaissons, je naîtrai à nouveau ainsi  

Soshite kimi wo mitsukeru yo mou ichido. Et je te trouverai encore une fois.  

 

 

Katachi aru mono subete ni kagiri ga aru to shitatte Même si toutes ces choses qui ont une forme ont des limites  

Iro asenu mono wa aru to tsutaetai. Je veux te dire qu’il y a des choses qui ne se fanent jamais.  

 

 

Tada chikaku ni kimi ga ita Et c’est parce que tu étais proche  

Sore dake de aruketa n da donna ni kewashii michi mo. Que j’ai pu marcher seule sur cette route raide.  

 

 

Sabishisa yo, saa, mugen no kaze ni nare koko kara Solitude, vient maintenant, devient un vent éternel  

Nagareteyuke, hitori aruku kimi no senaka oshite Dorénavant, souffle, te poussant par derrière quand tu te promènes seul.  

 

Mienu ai de kimi wo tasuketai Je veux te sauver avec cet amour secret  

Itsuka futatabi aeru made. Jusqu’à ce que nous nous réunissions encore un jour.  

 

 

Ima kawaranu mono wa tada Maintenant, les choses invariables ne sont rien  

Kotoba ni wa naranakatta kagayaki tsuzukeru omoi. Les émotions qui continuellement scintillent, ont disparues.  

 

 

Setsunasa yo, saa, yasashii kaze ni nare ima sugu Tristesse, vient maintenant, devient un vent éternel  

Nagareteyuke, utsumuku kimi no kata tsutsumu you ni Continue à souffler pour t’enrouler autour de ses épaules  

Ore wa itsumo kimi wo mitsumeteru Je t’observerai toujours  

Tatoe tooi basho ni ite mo. Même si tu te trouves loin quelque part.  

 

 

 

Sentant depuis quelques minutes, le regard de Kaori posé sur lui, Ryo tourna à son tour la tête vers sa partenaire.  

 

-« Quelque chose ne va pas ? »  

 

Secouant la tête, Kaori venait de comprendre… Elle n’avait pas le droit d’imposer ses attentes à Ryo… Elle n’avait pas le droit d’exiger, parce qu’elle était nostalgique de sa vie, que Ryo assume des sentiments qui risqueraient de les mettre en danger.  

Lui souriant avec confiance, elle posa alors, sans mot dire sa tête contre son épaule, et terminant de regarder ce coucher de soleil, elle remercia le ciel de lui avoir offert un tel moment dans sa vie.  

 

Au bout d’un moment, alors que les premières étoiles scintillaient dans le ciel, Ryo brisa ce doux silence.  

 

-« Je crois qu’il est temps de rentrer, la route est encore longue… »  

 

Aidant sa partenaire à se lever, celle-ci plia les couvertures, et se dirigea vers la voiture un peu plus loin pour les remettre dans le coffre.  

S’installant du côté passager, Ryo s’assit au volant, et mettant le contact, ils s’éloignèrent lentement de ce lieu, qui le temps d’une journée, avait été plus qu’un rêve pour Kaori. Observant par la fenêtre cette mer qui avait accueilli ses éclats de rire, elle tenta de sourire.  

Ainsi était sa vie… Et si son destin, qui l’avait placé sur le chemin de Ryo, était de rester cette simple partenaire, elle l’accepterait comme tel. Car aujourd’hui, elle venait de réaliser qu’elle préférait garder cet amour inachevé plutôt que de vivre une vie loin de lui.  

 

 

Tel le vent qui venait de se lever en cette nuit, qui recouvrait à présent de son sombre manteau les derniers indices de leur présence, elle garderait au fond de son cœur cet amour jusqu’au jour où, si tel était la volonté de leur destin, ils pourraient alors vivre leurs sentiments tout simplement…  

 

 

 

 

~ FIN ~  

 

 

 

 

 

 

Chanson « Mugen no Kaze », traduction par mes soins ^^.  

 

Petite note de l’auteur, il est difficile dans une traduction de rendre pleinement les nuances des paroles originales, j’ai essayé de rester au plus près du texte. Et j’espère que celle-ci est réussie !!  

 

 


Chapter: 1


 

 

 

 

 

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